Des colonies, et particulièrement de celle de Saint-Domingue

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C H A P I T R E

XV.

Des causes qui me firent quitter l'armée à Brest, et du peu de connaissance que les chefs avaient du pays qu'ils allaient aborder ( 1 ) . L E général M o r e a u , à son retour d e l'armée du R h i n , où j'avais été e m p l o y é comme colonel adjoint à l'état-major, demanda pour moi, au p r e m i e r C o n s u l , u n e place d'inspecteur aux revues. Bonaparte lui dit : « M a l e n f a n t connaît bien les colonies , je le nommerai inspecteur. » A p p e l é à Rennes (mon pays), p o u r affaires d e famille, je reçus ma nomination de sousinspecteur p o u r Saint-Domingue. J e m e rendis à P a r i s , auprès du général M o r e a u , et lui dis que je ne voulais point aller dans cette colonie. Il m e répondit : «Vas voir le p r e m i e r Consul et fais-lui tes observations.» J'allai aux T u i l e r i e s ; (I) L e lecteur v e r r a , j ' e s p è r e , que ce chapitre tient d i r e c t e m e n t à m o n sujet , q u o i q u e le titre semble d ' a b o r d a n n o n c e r le c o n t r a i r e .


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