Recherche des bouches du Mississipi et voyage à travers le continent. Vol.1

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LETTRES DE L’ABBÉ BERNOU A L’ABBÉ RENAUDOT

J’approuve que vous n’ayez pas joint l’affaire de nostre amy à celle de M. de Sainte-Foy ; toutefois il me semble, sauf vostre meilleur advis, qu’il ne faut pas négliger l’autre, et que si l’on pouvoit cette année joindre le Dominicain, pour partir en quatre-vingt-cinq avec M. Primavera2, qu’on ne feroit que bien, que les affaires de nostre amy n’en iroient que mieux, et qu’il leur pourroit beaucoup aider par les lumières qu’il auroit cependant acquises et mesme il pourroit se mettre de moitié. Mandez-moy ce que vous en pensez et quel dessein l’on a sur ce second sujet. 1

IV IL EUT ÉTÉ A DÉSIRER QUE LE COMTE PENALOSSA PUT SE RENDRE CETTE ANNÉE A SAINT-DOMINGUE. LA COUR NE DOIT PAS LAISSER ÉCHAPPER CETTE AFFAIRE.

L’abbé Bernou à l’abbé Renaudot. A Rome, le 4 avril 1684.

Je voudrois qu’on eust réglé l’affaire de M. de Sainte-Foy, afin du moins de l’envoyer cette année chez M. de Cussy, car je crains que, si la paix se fait, tout n’aille à vau-l’eau. Plus je songe à cette affaire, plus j’en vois l’importance, qui me paroist si évidente que je crois que, si la Cour la voyoit expliquée par un bon mémoire, elle ne la laisserait pas eschapper, j’entends en forme de conqueste, et non de colonie, comme jadis. Sur quoy je vous prie de me mander de quelle manière 1. Peñalossa. – 2. Peñalossa. III

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