Abolition de l'esclavage dans les colonies anglaises (troisième publication). Vol. 2

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DEUXIÈME PARTIE. —TRAVAIL LIBRE. 309 vilége d’élever des animaux domestiques et particulièrement des cochons. D. — A combien estimez-vous ces divers avantages? R. — Je me suis assuré , par un calcul détaillé, dont j’ai relevé les chiffres sur les comptes de mon habitation, que, pour une famille composée de quatre personnes, ces allocations me coûtaient, en moyenne, 41 livres 17 schellings; ou 838 schellings par an. Cette famille, ne me fournissant guère, au maximum, que trois cents jours de travail dans toute l’année, équivaut, pour moi, à un seul travailleur. J’estime donc que les allocations, que je fournis en nature, augmentent pour moi le prix de la journée de travail d’environ 2 schellings 9 deniers. D. — Comprenez vous, dans cette estimation, ce que vous fournissez aux vieillards et aux infirmes? R. — Non ; j’allais ajouter que les vieillards et les infirmes qui ne peuvent être soignés par leurs parents, le sont aux frais de l’habitation. D. — Leur accordez-vous les mêmes avantages qu’aux cultivateurs valides qui vous rendent des services? R. — Nous leur accordons le logement, le traitement médical et, quand ils n’ont ni parents, ni ressources, la nourriture. Au surplus, je dois dire qu’il y en a très-peu qui ne rendent absolument aucun service. Ceux qui ne peuvent rien faire pour l’habitation travaillent pour le compte de leurs camarades. Un assez grand nombre de vieillards sont employés à la culture desjardins des autres noirs, et gagnent ainsi un petit salaire. D. — Pourriez-vous supprimer sur votre habitation les allocations en nature et y substituer une indemnité en ar-


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