Abolition de l'esclavage dans les colonies anglaises (troisième publication). Vol.1

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PREMIÈRE PARTIE. — APPRENTISSAGE.

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du gouverneur, mais l’erreur de la loi qui créa cette difficulté, puisque l’acte contient sur le meme objet trois dispositions contradictoires. D. — La loi pouvant être soumise à deux interprétations différentes, mais dont le résultat est le même pour les planteurs, et l’une de ces interprétations paraissant aux apprentis beaucoup plus favorable que l’autre, na-t-on pas gratuitement embarrassé la marche de l’apprentissage en choisissant celle des deux interprétations que les apprentis regardaient comme nuisible a leurs interets ? R. Oui, cette interprétation a été fatale au système d’apprentissage. La faute en est à la loi elle-meme. D Quel que soit le système adopté, soit celui des neuf heures, soit celui des huit heures, le temps du travail a-t-il rigoureusement cette duree ? R. Je n’ai jamais vu d’horloges dans les ateliers des habitations; en supposant qu’il y en eût, les nègres ne seraient pas en état de les consulter. Il est très-probable qu' on peut facilement allonger les heures de travail ; cela dépend entièrement du commandeur (driver). D. — Dans les deux cas, le temps nécessaire pour aller au travail et pour en revenir est-il compris dans les heures qu’on y consacre? R. Non, le travail commence au moment où l' apprenti prend en main la houe, et finit a l' heure ou il la quitte, lors même qu’il habiterait à une distance considérable. D. — Pensez-vous qu’il y ait chez les planteurs une disposition générale à saisir toutes les occasions dempiéter sur le temps que la loi donne aux apprentis?


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