Notice sur la transportation à la Guyane française française et à la Nouvelle-Calédonie 1884. Vol.1

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LETTRE du Gouverneur de la Guyane néerlandaise au sujet de la reprise des condamnés évadés qui se réfugient sur le territoire néerlandais.

Paramaribo,

le 21 octobre 1884.

MONSIEUR LE GOUVERNEUR,

J’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’une enquête a eu lieu, basée sur les faits mentionnés dans votre lettre du 29 juillet dernier (personnel, n° 682), dont il n’est point résulté que des prisoniers français seraient recueillis par des habitants de cette colonie, résidant sur la rive gauche du Maroni. Je partage entièrement l’opinion de Votre Excellence sur l’intérêt qui s’attache à la reprise des criminels condamnés dont l’influx presque continue dans la colonie de Surinam cause de sérieux embarras. S’il pouvait être démontré que l’évasion des condamnés de vos pénitenciers serait favorisée par les habitants de Surinam, le gouvernement de cette colonie n’hésiterait pas à mettre fin à cet état de choses dans le plus bref délai possible, en usant de tous les moyens en son pouvoir. Quant à votre demande, s’il me paraît possible de prendre des mesures pour empêcher que les criminels qui s’échappent de vos établissements pénitentiaires restent impunis, veuillez me permettre d’appeler votre bienveillante attention sur la considération qu’une surveillance plus efficace dans les pénitenciers, jointe au recours constant aux droits réservés à la Guyane française par les conventions des 7 novembre 1844, 2 et 3 août 1860, peut en premier lieu conduire au but désiré. Agréez, etc. Le Gouverneur de la Guyane néerlandaise, VAN HERDT.


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