Histoire générale des Antilles suite

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envoyé MM. d’Épinay et Piosins chercher l'argent qui était à San-Yago, pour la garnison de Saint-Domingue, et que les Anglais gardaient depuis un an, sans qu’il pût en sortir une piastre; les deux autres vaisseaux avaient convoyé la Méduse jusqu’au débouquement, dans la crainte qu’elle ne fût insultée par quelques Anglais. Ces quatre vaisseaux avaient ordre de toucher au Petit-Goave, où ils trouveraient mes ordres;quand je sus leur arrivée, je leur marquai de me venir joindre pour venir prendre leurs vivres à Saint-Louis. Le 18 janvier, ces vaisseaux rencontrèrent la flotte de l’amiral Ogle ; j’étais aussi sorti de Saint-Louis, pour tâcher de réparer le temps perdu et voir si je pourrais l’attaquer sans rien hasarder; comme j’ai toujours été malheureux, le calme et les courants m’obligèrent à mouiller sur les Cayes. L’amiral Ogle détacha les six vaisseaux pour aller reconnaître M. d’Épinay ; ces vaisseaux marchaient parfaitement bien, et joignirent très-vite nos vaisseaux; ils mirent pavillon anglais; M. d’Épinay mit le sien. Les Anglais assurèrent le leur; M. d’Épinay prit les coups de canon pour un signal pour qu’il mît en panne, il continua sa route à petites voiles, marchant mieux que les autres pour être tous ensemble. La nuit, sur les dix heures, les Anglais vinrent attaquer M. d’Épinay. Le combat dura une heure et demie. Les Anglais s'étant retirés, ils revinrent à là charge une seconde fois, et le combat dura jusqu’au jour. Quoique nos vaisseaux fussent infiniment inférieurs aux Anglais, ils ont eu cependant tout l’avantage. Il y a eu un Anglais démâté, et un autre obligé

pinay (*); le Mercure, de soixante-dix canons, par de l’Etenduère, le Diamant, de cinquante canons, par le chevalier de Piosins, et la Parfaite, de quarante, par le commandeur d’Estournelle. Deux des vaisseaux anglais, le Prince-Frédéric et l'Oxford, commandés par lord Bauclair et lord Augustus, étaient de soixante-dix canons ; les quatre autres étaient de soixante. (Personnel de la marine, dossier du marquis d’Antin.) (*) Le chevalier d’Epinay avait déjà rendu son nom célèbre à Saint-Domingue où, en 1732. il se trouvait commandant la frégate la Parfaite. Voir ce que nous en avons dit au chapitre XXVI de celle partie de notre Histoire


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