Histoire générale des Antilles Tome 3

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— 84 — été pleinement justifié de leurs engagements, aux conditions qu’ils ne subiraient aucune peine de mort ni autres châtiments corporels; et à l’égard de ceux desdits engagés qui étaient déjà passés à la Martinique, ledit sieur marquis de Champigny promettait d’en faire faire une exacte perquisition, et de les remettre, lorsqu’ils seraient trouvés, au sieur Uring, ou autres chargés (Je pouvoirs. VII. Qu’immédiatement après l’évacuation de la colonie de M. le duc de Montaigut, ledit sieur marquis de Champigny s’obligeait aussi de faire évacuer les troupes françaises, et de laisser, ainsi que les Anglais, ladite île Sainte-Lucie en l’état qu’elle était ci-devant, jusqu’à la décision des deux couronnes, aux droits et prétentions desquelles lesdits sieurs de Champigny et Brathnaire déclaraient ne vouloir et ne pouvoir porter aucun préjudice par le présent traité. VIII. Que le présent traité serait ratifié demain par le sieur Uring, pour la sûreté et fidélité duquel seraient demain, 19 janvier, échangés un ou deux otages de part et d’autre, lesquels seraient M. de Clieu, chevalier de l’ordre royal et militaire de SaintLouis, capitaine-commandant les troupes du roi, d’une part; et M. Nathaniel Valion, capitaine, et un des conseillers de la colonie, d’autre part, qui demeureraient jusqu'après l’entière évacuation. Fait au camp du Choc, le 18 janvier 1723, sous le cachet des armes dudit sieur de Champigny, le contre-seing de son secrétaire, et le seing dudit Jean Brathnaire-, lequel traité, pour la ratification, serait signé du sieur Uring : et, en explication du second article, a été convenu en outre que les fortifications, batteries ou retranchements qui pouvaient être sur le morne, appelé par les Français, Saint-Martin, et par les Anglais Montaigut, ainsi que la redoute qui s’y trouvait, seraient, après la ratification du présent traité, et l’échange des otages, rasés et détruits par les Anglais; aussitôt après quoi il serait mis sur ledit morne une garde d’un sergent et de six soldats français des troupes réglées de Sa Majesté avec un pareil nombre de troupes anglaises, qui recevraient les ordres chacun de leur commandant, pour, de concert, Signé : BRATHNAIRE. empêcher tout désordre.


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