( 195 ) Vingt-quatrièmeLettre dit Ministre de la guerre au général Dumourier Paris , le 2 décembre 1792 , l'an premier de la repu-
blique.
J'AI
appris hier, général, votre victoire de Varoux, l'occupation de Liége, la prise de la citadelle d'Anvers ; ainsi vos armes rendent àla-fois la liberté à deux nations. Les triomphes qu'obtiennent sous votre* conduite les armes de la république, ajoutent à ses espérances ; et en vous voyant si impatient dé chasser les ennemis du poste où ils se sont arrêtés pour respirer, nous voyons bien que vous ne les souffrirez pas de ce côté-ci du Rhin. Je compte sur vous , Beurnonville compte sur vous, Custine aussi, que les Prussiens et les Autrichiens voudroient accabler avant que vous fussiez à portée de le soutenir. Quelque renforts qu'il ait reçus, il est si foible en cavalerie , que j'aurois des inquiétudes sur sa position, si les ordres que vous avez donnés à Miranda., et sur-tout votre caractère, ne me faisoient prévoir ceux que vous donnez à Valence, et le système général de vos opérations. Ν 2