Recueil d'opinions et discours de membres de la Chambre des pairs sur la traite des Noirs et divers

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( 19 ) pouvoir examiner les procédures , sans donner les sécurités, les secours, les consolations qu’on avait dans les bastilles, ou que les précédentes mesures de suspicion, même en 1793, avaient textuellement accordées , ou qui n’étaient, en 1793, jamais refusées; c’est enfin, d’entacher les citoyens du soupçon de parricides, de les détenir comme tels, au secret qui tue, au secret qui rend infirme, au secret qui rend fou, sans qu’il soit possible de mettre leur honneur à couvert, ou d’obtenir aucune indemnité des homicides et des aliénations d’esprit causés par l’imprudence des ministres, par la faute ou la méchanceté de leurs instigateurs. C’est donc réellement l’anarchie que demandent les ministres, c’est donc la subversion de l’ordre public, c’est donc la violence déguisée en loi, vis legem imitans, comme disait Bacon ; c’est donc l’injustice et l’oppression, sous prétexte de combattre l’anarchie, de rétablir la religion , la morale et l’ordre public; sous prétexte de prévenir des attentats qu’aucun despotisme n’a jamais pu prévenir, depuis que le monde existe, depuis l’assassinat de Ninus ( ou Nembrod ) , jusqu’à l’assassinat de Paul 1 , jusqu’à celui du prince que nous pleurons encore ; sous prétexte de er


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