Relations des quatre voyages entrepris par Christophe Colomb. Tome III

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DE CHRISTOPHE COLOMB.

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même qu’on aurait eu à y apporter des secours, on pouvait en même temps rétablir toutes choses (1). Je partis, au nom de la sainte Trinité, la nuit de Pâques, avec mes navires pourris, rongés de vers et tout percés de trous (2) ; j’en laissai un à Bethléem (Belen), avec beaucoup de choses : j’en fis autant à Belpuerto; il ne m’en resta plus que deux dans le même état que les autres, sans de Morelli, io mi saria restato a sostenere il popolo con tutta mia gente, se Vostre Maestà avessino questo saputo,

que le traducteur français de M. Bossi a rendu de la manière suivante : si Vos Majestés avaient pu être instruites, et me l’eussent permis, je serais resté avec tous les miens pour soutenir le peuple. La différence entre le sens du texte

et celui des deux traductions est sensible. (D. L. R. ) (1) Il y a dans le texte espagnol : El temor que nunca aportarian allí navios me déterminó à esto, y la cuenta que cuando se haya de proveer de secorro se proveerá de todo ; dans la version italienne de l’abbé Morelli : La paura che mai quivi veniriano navigli alcuni mi déterminò a dovermi di quipartire : e ancora il conto è questo, che quando si abbia a provedere di soccorso, si provede di tutto quanto fa bisogno ;

et dans la traduction française de la version italienne publiée par M. Bossi : Mais je craignais qu’il n'arrivât des navires étrangers, et cette crainte m’engagea à partir ; la raison en est encore que, lorsqu’on aurait besoin de secours, il serait ( Idem.) facile de se les procurer. (2) Con los navíos podridos, abrumados, todos fechos agujeros,

(Idem.)


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