Guide du marin sur la loi des tempêtes

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” dans le N. O et vers la baie de Fundy. Ce coup de vent s’établit dans la ” baie de Fundy au N de l’E et finit au S de l’O. Sir James Ross a observé ” quelques coups de vent, entre les îles Falkland et le cap Horn, commen” çant au S. O et finissant environ au N. O, ce qui indique aussi une ” marche Ouest. » C’est la course marquée S sur la carte. 47. A partir de 45° Lat. N et 52° 20' P. (50° G. ) Lg. O environ, où les tempêtes se dilatent ordinairement sur une très-grande échelle, elles s’avancent probablement vers les côtes d’Europe en formant des coups de vent étendus de S. E, E et N.E dans leurs côtés Nord, et de N. O, O et S. O dans leurs côtés Sud. Les marins s’en rendront compte s’ils placent la Rose transparente de l’hémisphère Nord sur une carte de l’Atlantique; et, s’ils la font mouvoir le long de la course, ils verront les vents qu’éprouveront les navires rencontrant de pareilles Cyclones. D’autres peuvent marcher plus longtemps vers le N et se terminer aux côtes Est du Groënland ou entre l’Islande et l’Europe. Sur la carte n° 1, on verra (d’après le nouvel ouvrage du Col. Reid) deux grands cercles de tempête ; l’un s’approchant des côtes d’Europe, et l’autre relatif à Terre-Neuve et aux côtes d’Amérique. Le premier représente les Cyclones de novembre 1838, dont les deux courses (tracées par M. Milne) sont marquées V et W ; cette dernière, que le cercle représente, est celle du 28 novembre qui fut la plus forte. Le cercle américain représente la Cyclone du 15 décembre 1839, tracée par M. Reidfield, sur les bancs de Terre-Neuve. Cette Cyclone changea les vents alizés, sur les îles de Bahama, en vents de S. O et de N. O d’une force cinq fois plus grande. 48. Dans le mémoire sur l’Atlantique de Purdy, on fait mention d’une Cyclone, au commencement de 1828, qui fit sombrer les sloops Avon, Contest et Sappho (m. r. ), entre les Bermudes et Halifax, tandis que le Tyne, leur conserve, y résista. Le brick Beaver (m. r. ) a dû peut-être, d’après cette relation , accompagner la Cyclone ou y être entré, ou avoir été fréquemment atteint par sa partie Sud , car il eut de forts grains d’O et une mer si grosse, qu’il fut près de sombrer et obligé de jeter ses canons par-dessus le bord. Celte tempête « atteignit, samedi 13 janvier, Plymouth ” Sound , où, un peu après minuit, un ouragan violent vint du S. O, avec » de vifs éclairs et du tonnerre. Treize navires sur vingt et un furent jetés » à la côte. Plymouth ne souffrit pas beaucoup; mais le Général-Palmer ” (c. i.) avait un temps menaçant devant Portland, quand une rafale ou ” grain soudain lui enleva ses trois mâts. ” Autant qu’on peut en juger, ce qui précède est un cas de Cyclone traversant toute la surface de l’Atlantique; nous manquons cependant d’un tracé correct et précis de la course, et nous regarderions comme inappréciable de l’obtenir avec les effets produits sur les courants de la Manche et des côtes du golfe de Gascogne. Nous verrons plus tard ce que l’on dit des Cyclones à l’entrée de la Manche. 49. Aux Açores, il résulterait d’une brochure publiée par M. Hunt, 3


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