Polémique coloniale. Volume 2

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PRÉFACE

pour sous ment ginal

III

les affranchis une vérité. Ils étaient encore, l’Empire, soumis à un régime que le docuqu’on va lire, et dont nous possédons l’oripermettra d’apprécier :

« Monsieur Marx Avril est autorisé à porter au Grand-Bourg, pour être vendues aujourd’hui, 15 juin, environ cent livres de coton provenant de sa propriété dite Féréol. « Grand-Bourg, le 15 juin 1868. • « Pour le Maire, « Signé : E. MAULOIS. » Au bas, le cachet de la mairie, avec l’aigle impériale couronnée. Il a fallu le retour à la République pour qu’un nègre fut aussi libre de vendre le coton de sa propriété qu’un blanc de vendre le sucre de ses plantations. Vingt ans après son émancipation, il était encore présumé l’avoir volé, si un certificat du maire de la commune n’attestait pas son droit de propriété, et il était tenu de le vendre le jour même de la date du certificat !

II

C’est pour avoir ardemment attaqué un régime aussi révoltant, pour avoir appliqué tout ce que nous avons pu obtenir d’influence à relever les affranchis de cette déchéance, résultat de leur an-


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