Voyage à la partie orientale de la terre-ferme dans l'Amérique Méridionale, t. II

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A LA TERRE-FERME.

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ment plusieurs autres endroits des provinces de Caracas, assignèrent à cette culture une partie de leur territoire. Presque toutes les terres lui sont bonnes. Le cotonnier, comme dit Valmont de Bomare, est un des végétaux les plus intéressans à connoître, l’un des plus utiles que la nature nous présente dans l’un et l’autre continent, et que l’industrie humaine travaille avec plus d’art. Il n’en est peut-être pas non plus qui soient moins délicats sur la nature du sol. Il s’arrange de presque toutes les terres ; il montre quelque préférence, c’est en faveur de celles que les autres végétaux dédaignent. Il ne demande impérieusement qu’une chose, c’est d’être garanti des vents du nord, qui ont sur lui une action destructive, à cause des bruines dont ils sont accompagnés ou suivis. Les grandes pluies lui sont également funestes. Le même degré d’humidité qui rend pompeuse la végétation de la canne à sucre, du café et du cacao , fait périr le cotonnier. La paroisse du Trou, située dans la partie du nord de Saint-Domingue, éprouva cinq années d’une sécheresse extraordinaire, qui commença en 1772. Les plaines couvertes de cannes à sucre, et les mornes cultivés en café, furent frap-


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