ROUERGUE JEUNESSE
nouveautés janvier > juin 2022
Née en 1987, Marine Rivoal vit actuellement à Lyon. Elle décroche son diplôme d’illustratrice à l’École Estienne en 2008 et poursuit sa formation d’illustrateur à Strasbourg aux Arts Décoratifs, dans un bac d’acide de l’atelier de gravure jusqu’en 2011. Elle publie son premier album jeunesse en 2012, Trois petits pois.
Magma MARINE RIVOAL
Magma est une boule de feu « assoupie » au centre de la terre. Il s’éveille et sort de son lit pour promener son corps et son regard curieux à la surface du globe. Il façonne le paysage selon sa fantaisie, se glisse à la surface, prend un bain de soleil, « casse une petite croûte », se déplie en interrogeant le monde dans tous ses changements, jusqu’au jour où un je-ne-sais-quoi vient perturber son aire de jeu... Magma va alors nous montrer de quel bois il se chauffe !
Dès 3 ans 23 x 31 - 48 pages - 16 € ISBN : 978-2-8126-2228-1 En librairie le 16 février 2022
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albums
La visite MARIE BOISSON Dès 5 ans 20,7 x 18 - 48 pages - 15 € ISBN : 978-2-8126-2301-1 En librairie le 9 février 2022
9:HSMILC=[WXUVV: Née en 1994, Marie Boisson est illustratrice, diplômée de l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg. Après avoir voyagé en Finlande puis en Irlande, elle vit et travaille actuellement à Paris. Elle alterne sa pratique du dessin entre albums jeunesse, bandes dessinées, peinture et projets de microéditions. La visite est son premier album publié au Rouergue.
La famille Papillon s’agrandit, il est temps de trouver une nouvelle maison ! Ce matin le rendez-vous est fixé rue des petits pois, pour visiter la maison de Monsieur Roger. Monsieur Roger a le sens de la formule, il fait le tour du propriétaire et vante les qualités de chaque pièce de la maison. Mais la visite prend un tournant inattendu, Monsieur Roger a des comportements aussi farfelus que les espaces qu’il fait découvrir. Le parcours de la maison se fait de plus en plus délirant... mais les visiteurs sont sous le charme. À la bonne heure ! C’était ce qu’attendait Monsieur Roger... Car lui aussi trouve cette maison formidable mais c’est tellement mieux de l’entendre de la bouche des autres.
albums
Le jour où Vicky Dillon Billon n’a pas bu son verre de lait VÉRONIQUE SEYDOUX HÉLÈNE GEORGES (ILL.)
Vicky Dillon Billon est très en colère depuis qu’elle a été grondée par sa mère pour avoir renversé son bol de lait. De rage, elle part avec sa bande, chevauche son mustang pour écumer les plaines du Far west, pour dévaliser des banques et pourfendre les sombreros et les cactus du désert. Partout dans l’ouest, on se demande quand la colère de Vicky Dillon Billon prendra fin. Jusqu’au jour où elle rencontre sur son chemin un grand cactus saguaro qui va lui rappeler sa mère et la conduire à rentrer au ranch familial qu’elle n’a jamais quitté que dans sa tête !
En librairie le 9 mars 2022 Dès 5 ans 19 x 27,5 - 48 pages - 16,80 € ISBN : 978-2-8126-2302-8
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Véronique Seydoux est née en 1965 dans les Vosges. Elle vit à Belfort où elle enseigne le français dans un collège. Dès l’enfance, son imaginaire s’est nourri des albums qu’elle dévorait, des vastes forêts de l’Est et des paysages qu’elle a pu traverser lors de voyages. Son amour de jeunesse pour les westerns lui a fait imaginer l’histoire de Vicky Dillon Billon. Hélène Georges travaille à Marseille. Elle est diplomée de l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg. Depuis elle travaille comme illustratrice pour la presse jeunesse et chez différents éditeurs : Seuil Jeunesse, Gallimard Jeunesse, Actes Sud Junior. Au Rouergue, elle a déjà illustré Safari (texte de Guillaume Guéraud, février 2013).
albums
Pourvu que l’on danse NATALI FORTIER
En librairie le 9 mars 2022 Dès 6 ans 21 x 29,7 - 40 pages - 17 € ISBN : 978-2-8126-2305-9
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Un jeune comédien répète le rôle du génie de la lampe d’Aladdin, seul dans un terrain vague : « Toi, pour te remercier de m’avoir libéré, je t’offre ma gratitude éternelle et un vœu à exaucer. » Il parle d’une voix forte et profonde espérant trouver l’exacte intonation pour faire vibrer son futur public. Tout à sa déclamation, il ne se rend pas compte que les cailloux à ses pieds l’écoutent attentivement... Et ils prennent cette phrase pour argent comptant ! Chacun d’eux se prend à rêver : Pablo fait le vœu de devenir coiffeur, Armand s’imagine transformé en petit Poucet, Albertine en danseuse, certains se voient en oiseau ou en mariée... Tous les cailloux formulent ainsi leur plus cher désir, jusqu’à ce qu’ils s’aperçoivent qu’ils ont probablement eu affaire à un bonimenteur. Mais finalement, le plus beau vœu pour des cailloux n’est-il pas de rester ici, à contempler ce ciel fabuleux qui danse pour eux, jour et nuit ?
Franco-québécoise, Natali Fortier vit aujourd’hui en France, à Châlette-sur-Loing (45). Après des études à l’Atelier Saint-Jacques à Québec, puis à l’Academy of Art de San Francisco et à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle a publié ses illustrations dans la presse (Magazine Littéraire, Lire, Le Monde). Créatrice plasticienne, elle aime jouer avec les volumes et expérimenter des matières aussi variées que le pastel, l’huile, le crayon à mine, le plâtre, le bois, le carton, la terre. Elle est l’autrice de plus d’une trentaine d’albums chez Syros, Nathan, Albin Michel, Gallimard, Autrement, Thierry Magnier, Rue du Monde et au Rouergue où son dernier album, Pas l’ombre d’un loup, a été publié en avril 2021.
albums
Champignons GAËTAN DORÉMUS
En librairie le 6 avril 2022 Dès 3 ans 18,5 x 22,5 - 40 pages - 15 € ISBN : 978-2-8126-2303-5
9:HSMILC=[WXUXZ: Après les aventures de Rosie, la petite araignée, Gaëtan Dorémus replonge ses plus jeunes lecteurs dans l’univers de l’infiniment petit. Ici des petites bêtes nous font découvrir les champignons qui servent parfois à rebondir, à danser ou qui font simplement office de garde-manger. Dans ce panorama, un insecte tente en vain de se faire entendre. Il souhaite montrer quelque chose mais personne ne l’écoute... Les images foisonnantes sont des invitations à se pencher sur le minuscule et, dans un plan plus large, à s’interroger sur la société de consommation, au regard de ces petites bestioles qui boulottent sans modération et sans idée de respect et de préservation de la nature.
Quatre pattes, 2019.
Rosie, 2020.
Gaëtan Dorémus est auteur/illustrateur depuis 1999. En France, ses livres sont édités par le Rouergue, le Seuil jeunesse, Autrement, Les Fourmis rouges, Albin Michel jeunesse... Il a obtenu un Award du New York Times Best Illustrated Children’s Books en 2012 et un Ragazzi Award catégorie Books an Seeds - de la Bologna children’s books fair en 2015. Il a enseigné l’Illustration jusqu’en 2014 à l’école des Arts décoratifs de Strasbourg. Son dernier album au Rouergue, Rosie, a été offert à tous les enfants du département du Val-de-Marne nés en 2021.
albums
L’invention des dimanches GWÉNAËLLE ABOLIVIER MARIE DÉTRÉE (ILL.)
Embarquons pour un grand voyage ! Avec les marins, on découvre la vie à bord d’un bateau avec l’émerveillement, la beauté du grand large, les anecdotes, les habitudes, mais aussi les moments d’ennui, de silence, les journées à patienter... Dans cette navigation au long cours, il faut composer avec l’élasticité particulière du temps et accepter d’y perdre ses repères. Les marins décident alors de fixer un jour de repos, de façon aléatoire : ils inventent le dimanche. En librairie le 6 avril 2022 Dès 8 ans 20 x 29,7 - 64 pages - 16 € ISBN : 978-2-8126-2306-6
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L’invention des dimanches est un album qui raconte un voyage maritime et le temps qui passe, sous la forme d’un journal de bord. C’est aussi le temps du livre dans sa grande traversée, de la couverture à la dernière page, à la manière d’un formidable vaisseau qui vous embarque dans la poésie de ses mots et dans l’immensité de ses images.
Peintre officielle de la Marine depuis 2010, Marie Détrée a sillonné toutes les mers, pour saisir les mille variations des océans et la vie à bord des bateaux. Avec son carnet de croquis elle peint le monde qui défile sous ses yeux et note dans son carnet de bord l’inlassable étirement du voyage en mer. Gwénaëlle Abolivier est journaliste et écrivaine. Pendant 20 ans, elle parcourt le monde en tant que reporter radio pour France Inter. Passionnée par l’univers maritime, elle embarque sur des porte-containers, cargo-mixtes ou chalutiers de pêche, de la Tasmanie aux îles Marquises, du canal du Panama à la péninsule Antarctique. Aujourd’hui, elle privilégie l’écriture littéraire et documentaire.
albums
albums
Croque-Cochon HENRI MEUNIER En librairie le 4 mai 2022 Dès 3 ans 21 x 15 - 56 pages - 17 € ISBN : 978-2-8126-2304-2
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Henri Meunier est né en 1972 à Suresnes. Après un passage à Bordeaux, il vit et travaille à Toulouse aujourd’hui. Parallèlement à un engagement dans l’éducation populaire, il suit des études d’arts plastiques à la faculté. Il est auteur et/ ou illustrateur de plusieurs albums au Rouergue depuis 2001 dont le dernier, publié en août 2021, La princesse rebelle se dévoile (texte de Guillaume Guéraud).».
Une manière originale et drôle d’apprendre les chiffres, les formes et les couleurs aux tout-petits. Henri Meunier aborde avec humour les notions de base dans trois séquences distinctes avec trois petits cochons peu méfiants et un loup fidèle à sa légende. Un oiseau commence la leçon aux trois petits cochons. Ce ne sont pas de très bons élèves et ils se montrent très aproximatifs dans leur interprétation de la leçon. Quand le loup fait son apparition, la démonstration est plus claire… Car, comme à son habitude, il réfléchit d’abord avec son estomac.
> dacodac
Né en 1967 au Liban, Olivier Ka est écrivain pour la jeunesse et scénariste de bande dessinée. Il se produit également sur scène où il raconte des histoires dont il est l’auteur. Il a déjà publié plusieurs romans au Rouergue, dans la collection doado ou dacodac, dont la série des Chroniques d’Hurluberland et Journal d’un chien de campagne, paru en juin 2021.
Nez rouge et dent cassée OLIVIER KA À partir de 9 ans 14 x 19 - 176 pages - 11,50 € ISBN : 978-2-8126-2293-9 En librairie le 9 février 2022
9:HSMILC=[WW^X^: Le papa de Gaby a un secret. Quand il est seul, il aime s’habiller en clown. Pas pour faire rire les autres ni pour faire un spectacle, seulement parce que ça lui fait du bien. Un jour, Gaby le surprend dans le salon habillé comme ça. Pour son père, c’est le déclic, à partir de maintenant ce sera sa tenue de tous les jours et que ce soit au travail ou à la boulangerie, il gardera ses vêtements de clown. Mais ce simple choix va bouleverser le quotidien de toute la famille. Dans le village, les moqueries et les menaces pleuvent, la tension monte très vite, l’ambiance devient toxique. Heureusement, Gaby et les siens ne sont pas tout seuls, la résistance s’organise et les nez rouges fleuriront ! Journal d’un chien de campagne, Rouergue 2021. Les chroniques d’Hurluberland, tomes 1, 2 et 3, Rouergue.
romans
> extrait
nez rouge et dent cassée Olivier Ka Normalement, je n’aurais pas dû être là. Et papa non plus. De mon côté, il était prévu que j’aille passer le début de la semaine chez mon cousin de Montauban, mais il était tombé malade et maman était venue me chercher la veille au soir pour me ramener à la maison. Quant à papa, à cette heure-là, il aurait dû être au travail. Maman avait peut-être oublié de le prévenir. Il était rentré tard, après que je m’étais couché, je ne sais pas, peut-être qu’elle le lui avait dit et qu’il ne s’en souvenait plus. En tout cas, je n’étais pas censé être là, et je n’étais pas non plus censé voir ce que j’ai vu. Il devait être huit heures. Je suis descendu. Ça arrive souvent, pendant les périodes de vacances, que je petit-déjeune tout seul. Maman dort en général jusqu’à neuf heures et papa, comme je l’ai déjà dit, part tôt pour aller travailler. Avant, maman s’obligeait à se lever, mais depuis l’année dernière elle ne se force plus à le faire. Elle dit que je suis assez grand pour me débrouiller tout seul et que ça lui fait du bien de dormir le matin, que c’est son rythme naturel. J’ai neuf ans et demi. Je n’ai besoin de personne pour me servir un bol de céréales. Je suis donc descendu, en pyjama, les yeux encore gonflés par le sommeil. Je suis entré dans la cuisine, j’ai ouvert le frigo, je suis resté devant un instant sans penser à rien. Et puis j’ai pris la bouteille de lait, un bol, mon paquet de céréales et, les bras chargés, je suis allé dans le salon. J’aime bien petit-déjeuner dans le salon. Dans la cuisine, c’est ordinaire, c’est le petit déjeuner des jours d’école. Quand je suis en vacances, j’occupe la table basse. Je pousse les revues, la télécommande de la télévision, je me fais une place et je m’installe là, assis par terre sur le tapis. Je n’ai pas été jusqu’à la table basse, ce matinlà. À peine entré dans le salon, je me suis arrêté. Papa était là. Debout, au milieu de la pièce. Déguisé en clown. Ça m’a fait un choc. Pas un gros choc, pas au point de tout lâcher et de pousser un cri, non. Mais tout de même, j’ai presque sursauté. Parce que je ne l’ai pas reconnu tout de suite. Je ne l’avais jamais vu déguisé en clown. Je ne m’attendais pas à voir quelqu’un dans le salon, surtout accoutré comme ça. Il portait une perruque jaune sur la tête, des cheveux frisés. Un nez rouge, évidemment. Une chemise orange à pois verts. Un large pantalon gris, à bretelles. Et des chaussures immenses, on aurait dit deux grosses brioches dans lesquelles il aurait fourré ses pieds.
> doado
Élise Fontenaille vit en Auvergne, au cœur des volcans. Longtemps journaliste à Paris, elle se consacre aujourd’hui à l’écriture. Elle publie principalement ses romans jeunesse au Rouergue dont le dernier, paru en mars 2021, La Sourcière. En adulte, elle publie ses romans chez Grasset, Stock et Calmann-Levy.
La Malinche ÉLISE FONTENAILLE À partir de 12 ans 14 x 20,5 - 80 pages - 9,50 € ISBN : 978-2-8126-2292-2 En librairie le 5 janvier 2022
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Derrière chaque grand homme, il y a une femme dans l’ombre. On se souvient de l’homme, entré à grand fracas dans l’Histoire, mais la femme, on l’efface, on l’oublie... Elle disparaît dans la pénombre. La Malinche est une de ces femmes. Présentée comme traductrice ou simple intermédiaire, La Malinche ou Malintzin fut bien plus que ça. Ancienne noble réduite en esclavage, vendue et passée de main en main, donnée aux Espagnols dont elle apprit la langue, elle parvint à survivre dans cet environnement par ses seules force et intelligence. Elle s’imposa rapidement aux côtés d’Hernan Cortès, le célèbre conquistador, et participa activement à la chute de l’Empire aztèque. Diplomate et espionne, sans elle, Cortès n’aurait jamais conquis le Mexique. Sans elle, il serait mort en chemin, tout simplement. Symbole de la trahison, mère du peuple mexicain moderne, icône féministe, La Malinche fut et sera toujours une des figures les plus fascinantes de l’Histoire.
romans
> extrait
la malinche
Élise Fontenaille
Je m’appelle Juan de Orteguilla. À ce jour, je suis le plus jeune membre de l’expédition Cortès ; j’avais douze ans quand nous avons abordé la côte sud du Mexique, en venant de Cuba. Sur le bateau, on m’appelait le mousse ; à terre, on me nomma petit page : j’étais le seul enfant de l’expédition. À Cuba, Cortès m’avait pris en affection : j’étais son porte-bonheur. - Avec tes cheveux d’or et tes yeux bleus, tu vas faire un malheur parmi les Mexicas… Telle était la raison de ma présence à ses côtés. Si j’avais eu les yeux noirs et les cheveux sombres, comme la plupart des Espagnols, je serais resté à Cuba, et je n’aurais jamais connu Malina. C’est son histoire que je veux raconter ; c’est elle qui me l’a demandé. Le jour, j’écris le codex de Tenochtitlan, avec mon ami Topiltzin, à la demande de Cortès… La nuit, nous rédigeons tous deux - en cachette - le codex de Malina. Ces ouvrages sont destinés à sa majesté le roi d’Espagne, curieux des mœurs de ces fabuleux guerriers, que nous avons vaincus par miracle, alors qu’ils avaient l’avantage du nombre et de la férocité. Mais ce miracle a un nom : la Malinche… J’écris, et Topiltzin réalise les dessins, avec des encres colorées, qu’il crée lui-même, avec des plantes sauvages qu’il broie dans un mortier. Rouge sang, bleu océan, vert jungle, orange-mangue… Les couleurs de la vie ! Topiltzin doit la vie à Malina, c’est lui qui a insisté pour illustrer mes écrits. À deux, ce sera moins douloureux d’évoquer celle qui a disparu. Sans laisser de traces : comme une pierre qu’on lance dans l’eau noire. Le soir où elle nous a dit au revoir, elle portait son plus beau manteau de plumes - bleu comme l’azur - et les branches de la forêt se sont refermées sur elle. Comme si elle n’avait jamais existé. Depuis sa disparition, Cortès n’en parle jamais : à croire qu’il l’a effacée de sa mémoire. Sans Malina, notre expédition aurait été un désastre. Sans elle, nous serions tous morts à l’heure qu’il est, le cœur arraché, au sommet du Templo Mayor… dépecés, accommodés avec du piment. Il s’en est fallu de peu : sans Malina et ses talents d’interprète et de diplomate, les membres de l’expédition auraient tous fini en ragoût. Mais je le sais déjà : la grande histoire oubliera la Malinche, il n’y en aura que pour l’illustre Cortès et ses hommes. Malina n’est qu’une femme, pire encore : une Indienne… Topiltzin et moi rédigeons ce codex pour qu’elle laisse une trace en ce monde, celle qu’elle mérite.
> épik
Mylène Mouton est poète et romancière. Après avoir longtemps enseigné, elle se consacre désormais à ses livres. Elle anime également des ateliers d’écriture pour toutes sortes de publics. La rencontre de l’autre et de ses différences est au centre de ses romans. Si ses récits prennent racine dans le réel, le fantastique finit toujours par surgir où on ne l’attend pas…. Elle aime se servir des mythes pour mieux leur tordre le cou. Elle vit en Chartreuse, où elle puise une bonne partie de son inspiration.
Dolpang MYLÈNE MOUTON À partir de 12 ans 14 x 20,5 - 288 pages - 14 € ISBN : 978-2-8126-2294-6
En librairie le 9 février 2022
9:HSMILC=[WW^Y[: Au royaume du Dolpang, depuis des générations, se transmet la légende du migoï, le yéti, aussi sacré que cruel, gardien du territoire des dieux. Rares sont ceux qui l’ont croisé et en sont revenus vivants. Le père de Tao, comme d’autres avant lui, a été une de ses victimes. Alors, quand un migoï enlève la Kumari, la jeune déesse vénérée de tous, nul ne sait comment s’y prendre pour la retrouver. Et personne ne semble en avoir le courage. Personne, sauf Tao, un Danseur-Combattant du Monastère. Seul, il part sur ses traces et lie à jamais son destin avec celui de la déesse et de la bête. Au milieu des sommets, dans une nature aussi hallucinante qu’hostile, va se jouer une tragédie entre trois êtres que tout semble opposer mais dont les fils de vie sont depuis longtemps entremêlés.
romans
> extrait
DOLPANG
Mylène Mouton
Un œil jaune luit dans la pénombre. Une ombre se tourne et se retourne sur sa couche, simple amas de branchages entrelacés posés à même le sol. Le fracas assourdi de la cascade se mêle aux ronflements du grand mâle, mais tout est tranquille. La prunelle brillante fixe le plafond nu de la caverne. À cette heure de la nuit, les chauves-souris sont en chasse. Dans l’obscurité s’élèvent deux longs bras. Ils brassent l’air à la recherche de quelque chose - de quelqu’un, plutôt. Mais ils n’étreignent que le vide. La femelle fouille entre les branches. Elle brise un rameau et arrache les jeunes feuilles, l’une après l’autre. Les feuilles virevoltent, hésitent avant de rejoindre le sol. De ses doigts velus, elle effleure les longues cicatrices qui sillonnent sa poitrine ; puis elle croise les bras sur ses mamelles gonflées et douloureuses. Saisissant son téton entre le pouce et l’index, elle pince le petit bout de chair brune, dur et doux à la fois, porteur de tant de promesses non tenues. Un minuscule filet de lait jaillit entre ses doigts ; le lait retombe en fines gouttelettes sur sa toison dorée. Elle donne quelques coups de langue dessus, réprime une grimace. Cette nuit, la maternité a le goût du sang. La femelle se lève. Elle enjambe le grand mâle, qui ronfle toujours. Après avoir contourné l’éboulement central, elle gagne sans bruit le seuil de la grotte. D’un bond, sans jeter un seul regard en arrière, elle franchit la cascade et disparaît dans les ténèbres.
> épik
Laïka est revenue JEAN-FRANÇOIS CHABAS À partir de 13 ans 14 x 20,5 - 320 pages - 15 € ISBN : 978-2-8126-2324-0
En librairie le 9 mars 2022
9:HSMILC=[WXWYU: Jean-François Chabas publie son premier roman au Rouergue, avec un récit haletant, façon teen movie fantastique ! Action et aventure au rendez-vous ! Au commencement, il y a eu les Tic Tac. Des drones immenses en forme de gélule, se déplaçant dans l’air à une vitesse phénoménale. Une technologie venue d’ailleurs, extraterrestre. Puis il y a eu les animaux. D’abord, la chienne Laïka. Celle qui avait été envoyée par les Russes dans l’espace en 1957… Puis les autres, TOUS les autres. Des espèces éteintes, certaines ayant disparu depuis des milliers d’années. Et enfin la fin du monde tel que nous le connaissons. Anita Bum, sa meilleure amie Mae Sunburn et le beau Neolin de la tribu des Lëni-Lënape, quinze ans, habitant à Beltsville dans le Maryland, ont été les témoins de tout cela. Et ont survécu. Laïka est revenue est leur histoire. Jean-François Chabas est né en 1967 à Neuilly-sur-Seine et vit actuellement à St Hippolyte le Graveyron dans le Vaucluse. Il a exercé différents métiers avant de se consacrer à l’écriture. Il est l’auteur d’une centaine de livres qui lui ont permis de rapidement rencontrer le succès et qui lui ont valu de nombreux prix. Considéré comme l’un des écrivains majeurs de la littérature jeunesse contemporaine, il est traduit en quinze langues. Une dizaine de ses livres sont sur la liste de l’Éducation Nationale. Laïka est revenue est son premier roman publié au Rouergue.
romans
> extrait
Laïka est revenue Jean-François Chabas
Mes parents, Althena et Adam Bum, étaient des espions. Ils travaillaient au siège du SCS (Special Collection Service), organisme américain créé conjointement par la CIA et la NSA. Le SCS est spécialisé dans l’écoute des ambassades et des centres de communication, partout dans le monde. À quinze ans, je suppose que je n’étais pas assez grande pour que ma mère ou mon père me racontent les détails de ce qu’ils faisaient. Mais il y a fort à parier que même si j’avais eu quarante-sept ans, je n’en aurais pas entendu plus de leur part : il n’est pas recommandé d’être bavard dans ce genre de profession. Quand on me demandait ce que faisaient mes parents, je répondais qu’ils étaient fonctionnaires dans des bureaux. Ça décourageait, en général, toute tentative de discussion ; les gens bâillaient avant que j’aie fini ma phrase. Pourtant... Pourtant, Althena et Adam Bum n’étaient pas des personnes banales. Et mes parents ont été parmi les premiers à savoir. Qu’ont-ils appris, exactement ? Que ce que nous appelons la vie n’est pas ce que les humains ont cru qu’elle était, pendant des centaines de milliers d’années. Avant tout le monde, avant que la planète entière ne vienne à découvrir et à subir l’impensable, nous avons eu vent, mes parents et moi, de quelque chose de si extraordinaire que... Eh bien, je n’ai pas les mots pour le dire vite. Tout a commencé comme ça...
> épik
Marine Carteron est née en 1972. Elle a suivi des études d’histoire de l’art et d’archéologie. Actuellement domiciliée en Rhône-Alpes, elle enseigne tout en profitant de sa petite famille et en noircissant du papier pour les Éditions du Rouergue.
Génération K - tome 3 collector MARINE CARTERON À partir de 12 ans 12 x 18 - 384 pages - 9,90 € ISBN : 978-2-8126-2326-4 En librairie le 9 mars 2022
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Et de trois ! Dans ce dernier tome édition « collector » au format poche, les trois Génophores devront livrer leur ultime bataille dans un final explosif. Les retrouvailles des quatre Génophores auront été de courte durée. Kassandre, Georges et Enki doivent continuer malgré la mort de Mina. Leurs chances de dévoiler au monde le complot de Biomedicare sont minces, mais sur eux repose le sort de l’humanité. Dans leur fuite, ils trouvent refuge dans la Naples mafieuse de Don Camponi. Combien de temps seront-ils à l’abri ? Car l’horloge tourne : le métavirus décime la planète, le Vésuve gronde, et les appels du Maître se font de plus en plus pressants…
Ils viennent des quatre coins de l’Europe Ils ont tous des pouvoirs différents Mais n’ont qu’un seul but :
Survivre !
Kassandre, Georges et Mina. Trois jeunes que tout oppose mais aux destins liés. Séparés par leur naissance et leur milieu social, ils ont en commun un ADN unique à l’origine de leurs pouvoirs. Un ADN qui attise bien les convoitises et va les obliger à fuir pour sauver leur vie. Ka l’aristocrate, Mina la fille de domestique et Georges le fils de personne ne le savent pas encore mais ils ne sont pas seuls.
Ils sont la Génération K.
romans
> doado Audrey Bischoff est née à Lyon avant de poser ses valises dans un petit village de la région AuvergneRhône-Alpes. Elle a travaillé pendant longtemps dans des centres sociaux et des MJC puis est devenue bibliothécaire. Les Mésanges est son premier roman.
Les Mésanges - Abi AUDREY BISCHOFF À partir de 12 ans 14 x 20,5 - 128 pages - 11,50 € ISBN : 978-2-8126-2323-3 En librairie le 6 avril 2022
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Premier tome d’une trilogie, avec Abi nous sommes embarqués dans le quotidien d’une ado qui excelle dans l’art de ne pas se faire remarquer. Toujours tendre, Audrey Bischoff dépeint l’adolescence avec beaucoup de justesse, sans jamais la caricaturer. Abi une spécialité : se rendre invisible. D’ailleurs, elle maîtrise sur le bout des doigts l’art de rester dans l’ombre et les techniques les plus subtiles pour ne pas se faire remarquer. Mais l’année de sa 4e : tout va changer ! Il y a d’abord Maël, un 3e qui semble totalement insensible à son invisibilité et passe son temps à la regarder, puis sa future nouvelle amie Lila (trop maquillée, trop court, trop strass, trop paillettes, trop grande gueule) qui prend un malin plaisir à ruiner ses efforts de caméléonisme et enfin sa mère, américano babacool tendance chamane adepte du no bra, qui décide de faire voler en éclat l’équilibre familial. Bref, cette année, les astres se liguent contre Abi pour la rendre enfin visible !
romans
> extrait
Les Mésanges
Audrey Bischoff
Une ombre ? J’en ai fait ma spécialité. Savoir se rendre invisible dans une classe de 4ème n’est pas donné à tout le monde. Ma mère et ma sœur ne pourraient pas être invisibles. Il faut avoir le physique. Tout en moi est moyen. Rien n’attire le regard. Mince sans être maigre. Cheveux châtains, longs, plats et yeux marron. Appareil dentaire discret, conforme à la classe de quatrième. Avoir les bonnes fringues est aussi essentiel. Jeans, t-shirt à manches longues, pull à capuche. Baskets ni trop neuves, ni trop vieilles. Le principe est de ne jamais être trop stylé. Quand sort une nouvelle tendance, j’attends au moins six mois avant de m’en emparer. C’est risqué de se l’approprier trop vite. Je m’exposerais à des regards et des moqueries. À 14 ans, quand tu es une fille, il faut aussi réussir à cacher tes formes. En ce qui me concerne, je dois parvenir à dissimuler mes non-formes. Masquer mes non-fesses et mes non-seins. L’ample et le foncé sont mes meilleurs amis. Pour être invisible, il ne faut pas oublier de soigner son entourage. Il s’avère que je suis entourée de personnes qui marquent l’œil: ma mère et ses cheveux ouragan, ma sœur et son aplomb, Adam et son mètre 80. À côté, je disparais facilement. Mon petit plus : les écouteurs. Dans la rue, le métro, à la maison, dans la cour du collège, ils servent de rempart aux autres. Un smartphone derrière lequel je puisse me cacher serait un véritable atout, mais apparemment « c’est-hors-de-question-avant-le-lycée ». Je chiale. J’ai beaucoup travaillé l’attitude. C’est la clef de l’invisibilité. Le regard doit être légèrement baissé, concentré sur autre chose. On ne doit ni sourire, ni grimacer. C’est la solution pour être physiquement présente mais absente. En classe quand je sens qu’un prof va interroger un élève, je m’efface. Dans la rue, quand une personne cherche une cible pour se défouler, je m’évapore. À la maison, quand tout le monde est à fleur de peau, je disparais. À table, quand la tension familiale est palpable, je me dissous. Je me retire de votre réalité. Vos yeux ne peuvent se fixer sur moi, car il n’y a plus rien à voir.
> doado
Guillaume Nail habite entre Paris et le Cotentin. Il a plusieurs cordes à son arc : comédien (théâtre, cinéma, télé et courts-métrages), scénariste, traducteur, rédacteur et auteur jeunesse. Il a déjà publié Qui veut la peau de Barack et Angela ?, Bande de zazous ! et Tracer aux Éditions du Rouergue.
Ton absence GUILLAUME NAIL À partir de 14 ans 14 x 20,5 - 192 pages - 12,50 € ISBN : 978-2-8126-2325-7 En librairie le 6 avril 2022
9:HSMILC=[WXWZ\: Ça fait comment quand on désire vraiment pour la première fois ? Quand la curiosité laisse sa place à l’attirance ? Quand toutes nos pensées vont vers un seul être ? Le temps d’un stage BAFA, dans les lumières de l’été, Léopold s’éprend de Matthieu. Il n’a jamais ressenti ça pour un garçon, pour personne d’ailleurs. Bientôt ses sentiments occupent tout l’espace, toutes ses pensées. Mais sa bande de potes, menée par Damien, un garçon dominateur et toxique, va très vite se mettre entre lui et son désir. Impossible alors de vivre son attirance comme il le souhaiterait, d’exprimer son désir et son homosexualité naissante. Sous le soleil, l’ambiance s’épaissit, la bande se ligue contre Matthieu et les tensions poussent le groupe au bord de l’explosion.
romans
> extrait
Ton absence
Guillaume Nail
Chapitre 1. Au départ Au départ, tu n’es pas là. Tu es cette absence, dont j’ignore encore l’existence. Un vide que je ne comprends que ce soir, après le reste, tout. Elle était là, en germe. Bien avant toi. Je sais, c’est tard. Au départ et quelques secondes, tout change et tu deviens cette image – chaque détail gravé –, la voiture couleur pomme cabossée qui déboule sur le parking de poussière sèche, le vent court sur les trottoirs, le sable en ridules régulières. Et ton visage qu’on devine, oui, ton visage, estompé par le terne du pare-brise. Le hoquet du frein à main, soudain, la portière s’ouvre et ta démarche, souple, tu t’avances vers le car, tes vêtements dans la lumière de l’aube, la tenue simple mais stylée, t-shirt vieux rose qu’on remarque élimé au col, et des converses pimpées, gris ardoise, schiste ou bleu clair, pour les couleurs, j’ai jamais été bon. Le soleil naissant éclaire tes cheveux et se reflète, éclats, sur les étangs, l’eau qui languit mollement. Au départ et quelques secondes, donc. C’est le souvenir qui s’impose. Si on me demandait, tiens, toi, ce serait quoi l’image, que tu choisirais pour dire… enfin, tu vois, s’il ne devait en rester qu’une. Parmi toutes les autres, plurielles et douces. C’est celle-ci.
> épik
Né en 1995, Tristan Valroff est actuellement professeur-documentaliste dans le Grand Est. Ses centres d’intérêt vont du cinéma d’horreur aux J-RPG en passant par les polars de Jean-Patrick Manchette. Rainbow Apocalypse est son premier roman.
Rainbow Apocalyspe TRISTAN VALROFF À partir de 13 ans 14 x 20,5 - 480 pages - 16,50 € ISBN : 978-2-8126-2357-8 En librairie le 4 mai 2022
Les fées existent et elles sont arrivées sur terre. Détruisant et transformant tout ce qui se présentait à elles. Déclenchant une apocalypse couleur arc-en-ciel et renvoyant notre monde au Moyen Âge. Plus aucune infrastructure moderne, plus d’électricité, plus d’eau courante, plus de moyen de transport… Sarah a survécu comme elle a pu avant de monter sa petite affaire : une bibliothèque itinérante. Avec ses associées, Maylis, la licorne à grande gueule et Léa, la dragonne timide, elle sillonne ce qui reste de la France. Mais lorsque les fées font appel à elle pour assassiner un homme aux pouvoirs mystérieux, le train-train de Sarah bascule et elle se retrouve au cœur d’une aventure qui pourrait bien changer la face du monde.
romans
> extrait
Rainbow Apocalypse Tristan Valroff « J’ai trouvé ce chariot en plein milieu de la forêt. Le propriétaire était mort. Nous nous sommes permis d’en prendre possession. Avant, nous n’avions qu’une remorque minable. L’échange était avantageux. Ça fait un an que nous voyageons avec. Il tient bien le coup, et il y a largement assez de place pour notre cargaison. J’ai écrit dessus, en grosses lettres roses : Bibliothèque Itinérante. Puisque c’est de ça qu’il s’agit : nous ne transportons que des livres. Et puis ça décourage les bandits. Ils voient tout de suite que nous sommes pauvres. Maylis est une licorne forte et robuste comme un cheval de trait ; c’est elle qui tire le véhicule. Pour l’instant, nous avançons sous une drache torrentielle : une pluie niagaresque qui lui dégouline le long de la corne, et qui détrempe sa crinière. — Fait chier, dit-elle. — Quoi ? je lui demande. — Comme si c’était pas évident. La pluie. La pluie et la boue. J’ai de la boue plein les sabots. Fait chier. — Je te brosserai quand on sera au sec.» — Pourquoi il a fallu que les fées me fassent toute blanche ? Y a pas plus salissant que le blanc, merde. J’ai sans arrêt l’air de m’être roulée dans un caniveau. — On est bientôt arrivées, de toute façon. Je suis installée à l’avant du chariot, un parapluie déplié à la main. Léa se tient à côté de moi ; je l’abrite elle aussi. Une petite dragonne aux écailles roses, immobile, silencieuse, les yeux plongés dans son livre : un roman de Fred Vargas. Une acquisition récente. — C’est intéressant ? je lui demande. Il faut croire que oui, car elle ne répond pas. Elle tourne une autre page. Je doute même qu’elle m’ait entendue. — Eh ! Léa ! lui crie Maylis. Pose ton bouquin et sois un peu avec nous, s’il te plaît. — Hein ? demande l’intéressée, comme si on venait de la réveiller. — T’es notre garde du corps officielle, je te rappelle. Il faut que tu réagisses au quart de tour. On compte sur toi. Il faut que tu restes attentive à ce qui se passe autour de nous. À tout moment il peut y avoir un truc. Tu peux pas te permettre de déconnecter, comme ça. — Désolée. — C’est bon, dis-je. Elle a quand même le droit de lire. »
romans
> doado
Florence Aubry est née en 1968, elle vit près de Narbonne où elle se partage entre l’enseignement et l’écriture. Elle est l’autrice d’une quinzaine de romans pour adolescents au Rouergue dont le dernier publié en 2019, Zelda et les évaporés.
Trop gentille FLORENCE AUBRY À partir de 13 ans 14 x 20,5 - 224 pages - 13,50 € ISBN : 978-2-8126-2358-5 En librairie le 4 mai 2022
Douce a un problème, un gros problème, une malédiction même ! Elle est incapable de dire « non ». À ses amies dont elle fait les devoirs. À sa grand-mère qu’elle accompagne à ses parties de belote. À sa mère baba cool quand elle lui demande de s’occuper de ses brebis. Ou encore au beau Gabriel qui veut être en couple avec elle. Pour Douce, c’est un cauchemar, elle doit absolument arriver à dire le mot magique, mais toute seule impossible. Heureusement, il y a cette nouvelle dans sa classe, celle qu’on surnomme « Chucky », qui est tatouée et franchement à l’aise avec le « non ». C’est sûr, cette fille, elle saura l’aider !
romans
> extrait
Trop gentille Florence Aubry Samedi, c’était mon anniversaire. Quatorze ans. Encore une fois, maman avait fait les choses en grand. En très grand. — En fait Gabriel a proposé de m’accompagner. Pour m’aider à rapporter les bouteilles. Il n’y avait plus de Coca et… enfin voilà on est partis tous les deux au ravitaillement. — Gabriel… tu veux dire Gabriel ? crie presque Kayna. — Pour t’aider, toi ? Et donc ? Au but, Douce, au but, ça va bientôt sonner ! Je ne réponds pas, mais le rougissement que j’ai senti monter et que je n’ai pas su maîtriser a parlé pour moi… — Aouhhhhh ! Tu t’es tapé le mec le plus populaire du collège, c’est ça ton problème ? Et tu nous le dis que maintenant ? s’insurge Judith. — Je me suis pas « tapé » le mec le plus… C’est très moche, « tapé », tu sais. — Ben c’est ce que tu essaies de nous dire, non ? — Non, tapé, c’est quand on couche. On s’est juste embrassés. — Si j’avais su, j’y serais allée, moi, chercher du Coca ! Parce qu’il a dû t’embrasser au hasard le mec non ? Tu crois qu’il savait qu’il t’embrassait toi ? — Mais Judith, t’es carrément une garce ! — Hé, hé, redescends ma chérie ! Tu vois pas que je me fiche de toi ? Et alors… il a de l’acné dans le dos ou pas ? — T’es crado ! Oh là là, je suis vraiment mal. — Douce, là, faut que t’arrêtes, un peu. Il n’y a pas une fille, dans cette cour… regarde on est combien… trois cents, quatre cents ? Eh ben il n’y a pas une seule de ces filles qui ne rêverait pas d’être à ta place, tu piges ? Alors arrête tout de suite de pleurnicher, sinon je te quitte. — ON te quitte, renchérit Kayna. J’ai embrassé Gabriel. Ou plutôt Gabriel m’a embrassée. Ça n’a duré que quelques secondes, dix, je dirais. C’était une sorte d’accident non-mortel. Le problème, c’est qu’il semblerait que Gabriel considère depuis que nous sommes statut = en couple. Le problème du problème, c’est que je ne suis pas du tout amoureuse de Gabriel et que je ne sais pas comment le lui dire. Parce que le problème du problème du problème, c’est que je ne sais pas dire non. C’est comme ça, je suis incapable de faire de la peine aux gens.
> dacodac
Cécile Chartre est née à Pau en 1971 où elle vit et travaille comme bibliothécaire spécialisée jeunesse. Elle a été récompensée par le Prix dimoitou/25e Heure du Livre du Mans 2011 pour Petit meurtre et menthe à l’eau (dacodac 2011).
C’est où qu’on va ? CÉCILE CHARTRE À partir de 9 ans 14 x 19 - 96 pages - 9,50 € ISBN : 978-2-8126-2356-1 En librairie le 1er juin 2022
Manuel a neuf ans, plein de muscles pour son âge, un doudou rose et plus tard il sera footballeur. Manuel a aussi deux super copains : Marcus et Gabriel, une amoureuse, Marga, qui est partie on ne sait où et le record absolu du monde des points de bêtise (346 !). Comme tous les autres enfants autour de lui (au moins 100), il vit à l’orphelinat du Sapin bleu. Quand la surveillante générale et deux inconnus viennent le réveiller en pleine nuit pour l’emmener avec eux, Manuel n’a qu’une question : « Mais c’est où qu’on va ??? »
romans
> épik guillaume guEraud
Nouvelle édition du roman emblématique de Guillaume Guéraud
l a b r i g a d e d e l ' oe i l
Né en 1972 à Bordeaux, Guillaume Guéraud vit désormais à Pézenas. Au Rouergue, il est l’auteur de quelques albums et de nombreux romans dans les collections doado, doado noir et dacodac mais également dans la brune.
La Brigade de l’Œil GUILLAUME GUÉRAUD À partir de 12 ans 14 x 20,5 - 368 pages - 15,50 € ISBN : 978-2-8126-2360-8 En librairie le 1er juin 2022 21/04/2022 16:45
Rush Island, 2037. La loi Bradbury interdit toutes les images depuis vingt ans sur l’ensemble du territoire. La propagande matraque : « Les photographies sont nocives. Le cinéma rend fou. La télévision est l’opium du peuple. » Les agents de la Brigade de l’Œil, les yeux armés du gouvernement, traquent les terroristes opposés à cette dictature, brûlent les images encore en circulation et les pupilles de ceux qui en possèdent. « Parce qu’un bon citoyen est un citoyen aveugle. » Kao a 15 ans, il ne craint pas les images. Elles le fascinent. Après le lycée, il traîne dans les rues de Badwords pour en distribuer clandestinement. Une rumeur circule : des films auraient survécu. Ils seraient enfouis quelque part dans l’île. Kao est prêt à risquer gros pour les sauver des flammes.»
romans
> extrait
La Brigade de l’Œil
Guillaume Guéraud
Loi du 20 novembre 2017 relative aux images sur le territoire de Rush Island dite loi Bradbury. L’impératrice Harmony et le Conseil des ministres ont adopté et promulgué la loi dont la teneur suit : Article 1er – Toutes les images sont interdites sur la totalité du territoire de Rush Island. Article 2 – Il est interdit d’en voir. Il est interdit d’en posséder et d’en conserver. Il est interdit d’en produire, d’en reproduire, d’en importer et d’en diffuser. Article 3 – Les appareils capables de produire, reproduire, recevoir ou diffuser des images sont interdits. Article 4 – Tout contrevenant aux articles de cette loi sera automatiquement condamné à perdre la vue. Article 5 – La Brigade de l’Œil, corps de police dépendant du Ministère de la Sécurité, a toute autorité pour faire respecter et appliquer cette loi.
Patrouille nocturne dans le quartier de Badwords – la routine. Sauf que le van sillonnait les rues sans le tintamarre habituel. Falk ne supportait plus le « ouin-ouin » de la sirène – ça lui transformait le crâne en nid de guêpes – alors il avait définitivement résolu le problème ce matin en saccageant l’ampli à coups de botte. Commentaires de Kaneshiro avant de prendre le volant : — Bravo ! Et si je dois brûler un stop ou emprunter une voie à contresens… Je préviens les piétons et les automobilistes en agitant les mains ou en hurlant par la fenêtre ? Réponse de Falk : — Contente-toi de conduire convenablement ! Et direction Badwords – le secteur le plus chaotique de la cité. Le van roulait sans cracher de décibels mais, n’importe comment, un véhicule de flics restait un véhicule de flics et personne ne s’y trompait. Visez l’inscription sur les portières : Brigade de l’Œil. Autrement dit : « Voilà les najas ! » « Les najas » – pas les serpents… « Les najas » – les yeux armés du gouvernement ! Un surnom dû à leurs galiscopes – les œilletons dont ils ne se séparaient jamais. Ils les gardaient constamment vissés aux orbites pour surveiller leur périmètre et se focaliser sur les moindres détails – la routine.
romans
> doado Nouvelle édition du roman emblématique de Guillaume Guéraud Né en 1972 à Bordeaux, Guillaume Guéraud vit désormais à Pézenas. Au Rouergue, il est l’auteur de quelques albums et de nombreux romans dans les collections doado, doado noir et dacodac mais également dans la brune.
cité nique-le-ciel GUILLAUME GUÉRAUD À partir de 12 ans 14 x 20,5 - 64 pages - 9 € ISBN : 978-2-8126-2359-2 En librairie le 1er juin 2022
« Cité Arc-en-ciel », on dirait une adresse du pays des merveilles, mais c’est rien d’autre qu’un quartier pourri, rongé par la drogue et les violences policières. Bouleversé par la mort de son grand frère d’une overdose, Rachid, treize ans, est bien décidé à s’en sortir. Et plutôt que jouer les apprentis vauriens comme ses deux meilleurs amis, lui, il a un plan : devenir pilote de ligne. Pour s’envoler avec Thui, la fille dont il est amoureux, et ne jamais revenir. Mais tout s’acharne à lui faire croire qu’il fallait naître ailleurs pour ça. Alors Nique-le-Ciel !»
romans
> extrait
Cité nique-le-ciel
Guillaume Guéraud
L’ambulance s’est rangée de travers et le parking s’est mis à clignoter au rythme des gyro- phares. Deux hommes en blanc ont emporté Imad sur un brancard. J’ai regardé passer le corps immobile de mon frère devant moi. Ça faisait comme au ralenti. J’ai fermé les yeux pour mieux me rappeler de la mort de Tony Montana dans la dernière scène de Scarface, le film préféré d’Imad. Tony a de la poudre blanche plein le nez et plein son costume. Il est complètement débraillé. Il vient de tuer son meilleur ami, sa sœur est en train de mourir et une horde de tueurs encercle sa maison pour le liquider. Tony est hystérique. Il dégomme tout ce qui bouge avec des armes à feu trois fois plus grosses que lui. Tony hurle. Son lance-roquettes crache des flammes en le faisant reculer de trois mètres chaque fois qu’il presse la détente. Des pans de mur de sa baraque s’écroulent sous les balles. Tony est blessé mais il reste debout. Jusqu’à ce qu’une décharge de fusil lui crève le ventre. Tony tombe dans sa piscine avec un grand splatch ! qui projette autour de lui des vagues aussi rouges que son sang. Tout le monde se doutait qu’Imad allait mourir jeune à force de renifler n’importe quoi. On appelle ça une overdose. Ça devait finir comme ça. Il venait d’avoir vingt ans. C’était mon frère. Il faisait nuit. C’est un voisin qui l’a découvert, écroulé sur le parking, entre les immeubles et le centre commercial. Les yeux fermés, la bouche ouverte, déjà mort. Du sang lui sortait du nez et de la bave sanguinolente coulait aux coins de ses lèvres.
romans
ÉDITEURS Olivier Douzou (albums et direction artistique) da@lerouergue.com Olivier Pillé (romans jeunesse) Les Éditions du Rouergue / Actes Sud 47, rue du Docteur Fanton BP 90038 13633 Arles Cedex olivier.pille@lerouergue.com Relations libraires : Bénédicte Marre / 04 13 11 14 71 benedicte.marre@lerouergue.com Relations presse : Raphaëlle de la Rosa / 01 55 42 65 11 raphaelle.delarosa@lerouergue.com
© couverture / Gaëtan Dorémus, Champignons, rouergue 2022.
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