Canadian Jeweller Magazine - August 2013

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A gauche: La première édition de « Cité du luxe », organisée par l'École internationale de marketing du luxe (EIML) à Paris, 11 avril, 2013; A droite: Le Salon Mondial de l'Horlogerie et de la Bijouterie BASELWORLD à Bâle, Suisse, avril 2013.

"EN CE QUI CONCERNE LA CRISE, TOUS SONT CONSCIENTS DES DIFFICULTÉS QU’ELLE GÉNÈRE, MAIS N’HÉSITENT PAS À TRANSFORMER CETTE PÉRIODE MOINS FLORISSANTE EN DE RÉELLES OPPORTUNITÉS." Autour de la deuxième table ronde, c’est de la transformation du paysage de la distribution dans le secteur du luxe qu’il a été question. Des représentants du commerce au détail traditionnel, comme Stephan Delannoy, directeur de la vente au détail chez Christofle, ou Romuald Petiteau, directeur de la boutique Valentino, mais aussi des joueurs de premier plan comme Alexandre Murat, le p-dg d’Adamence, ont échangé sur ce sujet, confortés dans leurs propos par de nouveaux acteurs de la distribution comme Yann Rivollan ou Thierry Bisseliche, respectivement fondateurs de The Other Store et de My Pop Up Store. Tous ont été unanimes pour dire qu’une boutique de luxe a comme rôle principal de créer une émotion et de faire vivre une expérience au client. Cependant, à l’ère du commerce électronique, « ils ne souhaitent pas devenir des gardiens de musée », comme le précise Stéphan Delannoy. C’est pourquoi, le multicanal est pleinement d’actualité dans ce secteur. Cohabitation du commerce électronique et de la vente au détail Pour ce qui est de l’avenir, enfin, tous pensent que commerce électronique et détail continueront à cohabiter et à se nourrir l’un l’autre, dans le luxe. Le commerce électronique pénètre d’ailleurs peu à peu la boutique traditionnelle de luxe, renforçant encore l’exclusivité de l’expérience d’achat (reconnaissance du client dès l’entrée dans la boutique via son téléphone intelligent, pour ne citer qu’un exemple).

que le luxe n’a rien à voir avec l’argent, c’est quelque chose d’unique, d’intangible. Ses trois piliers fondamentaux restent la compétence, l’humain et l’esthétique. Tous les regards des intervenants se sont ensuite portés vers les fameux « BRIC »(Brésil, Russie, Inde, Chine), qui sont devenus les thèmes de prédilection du luxe, avec en pole position la Chine. On aurait, en d’autres temps, dû dire l’Asie, car il y a aussi Hong Kong, Singapour, Taïwan et Macao qui, aux dires du responsable Asie du groupe Richemont, est le meilleur emplacement mondial pour ouvrir des boutiques, mais ce sera pour une prochaine « Cité du luxe ». Bref, le client cible, à l’unanimité, c’est le Chinois. Philippe Tournaire, qui fait un malheur en Chine avec sa bague French Kiss - une tour Eiffel ornée d’un diamant -, fait remarquer que c’est le romantisme français qui plaît avant tout aux asiatiques. La dernière question à laquelle tous les invités ont dû répondre était : « Quelle est la ville qui symbolise le mieux le luxe ? ». A l’unisson, sauf une voix, tous ont cité Paris. En effet,Thierry Moisset a démontré avec des arguments imparables que c’était... Laguiole. Pour connaître le pourquoi de la chose, le mieux est de le contacter, ou d’attendre la deuxième « Cité du luxe ». CJ

Aux Etats-Unis notamment, les marques de luxe développent actuellement le « showrooming », qui consiste à considérer le point de vente uniquement comme un endroit pour manier des objets en magasin, l’acte d’achat se faisant ensuite sur Internet. Enfin, la soirée s’est terminée par une troisième table ronde dont le thème était « Les nouvelles tendances de consommation dans le luxe ». Martine Leherpeur, fondatrice du cabinet de tendances éponyme ; Michel Chevalier, auteur du livre « Luxury China » ; André Devillers, directeur marketing et commercial du Mandarin Oriental joaillier Philippe Tournaire; Sylvain Rouffaud, directeur commercial d’Europassistance (en charge des clients Visa Infinity) ; et Thierry Ternon, responsable de la relation client chez Parnasse (service VIP d’Orange), en étaient les invités. Durant cet échange, les intervenants ont parlé de la reconnaissance client, ce « petit plus » qui fait la différence dans le luxe. Ils ont précisé

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