Gallo,Max-[Histoire 2e Guerre Mondiale-4]1943-Le souffle de la victoire(2011)

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Les Allemands vont jusqu’à détruire le système de pompes qui avait été le grand œuvre de Mussolini, fier d’avoir asséché les « marais pontins ». Les Allemands réintroduisent même dans les marais la malaria en veillant à réquisitionner tous les stocks de quinine. Pour les scientifiques allemands – deux médecins – qui « organisent » ce retour de la malaria, les Italiens qui ont trahi sont des êtres inférieurs qui doivent être châtiés, exterminés. On ne se contente pas d’humilier, de rafler les jeunes hommes pour les envoyer travailler en Allemagne, de déporter, de massacrer. On met au point des projets de démontage des principales usines pour les installer en Allemagne. Les soldats de la Wehrmacht se servent dans les magasins sans payer : « Paga Badoglio » (« c’est Badoglio qui paie »). Et Hitler ordonne le transport des réserves d’or de la banque d’Italie – 95 tonnes – en Allemagne. Elles sont loin les années 1930 quand Hitler admirait Mussolini et – en 1934 – lui rendait visite à Venise, se comportant comme un élève attentif et respectueux qui rencontre son inspirateur et son maître. Dix ans se sont écoulés et Hitler, méprisant, vulgaire et brutal, dit à Goebbels : « Que ce soit nous qui leur enlevions les pantalons ou que ce soit les Anglais, c’est la même chose. »

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