SIGNALÉTIQUE
Un parc-relais n’est pas un parking ordinaire… On y entre cycliste, cyclomotoriste ou automobiliste ; on en sort usager d’un réseau de transport en commun, muni d’un titre de voyage pour l’ensemble de l’agglomération. Entre ces deux états, on y est tout simplement piéton… La signalétique intérieure va donc s’éloigner du langage routier et changer certains codes visuels, notamment la taille des messages : l’automobiliste perçoit qu’il entre ici dans un territoire où il n’est pas le maître absolu, et où le respect s’impose.
AUTOMOBILISTE CYCLOMOTORISTE CYCLISTE
>>> PIÉTON
>>> USAGER DES TRANSPORTS EN COMMUN
L'OCR-B dessiné par Adrian Frutiger en 1973, est évidé pour être appliqué facilement en pochoirs, et complété de quelques caractères spéciaux générés à la demande sur la même matrice graphique. Un vocabulaire graphique simple mais suffisamment caractérisé pour faire de ce parc-relais un lieu singulier, à l’identité visuelle affirmée (depuis la façade jusqu’à la porte des toilettes).
Le cheminement des piétons est matérialisé par un « tapis typographique » composé avec les noms des 27 communes de l’agglomération. Le sens de lecture et les petites flèches de ponctuation conduisent naturellement vers la sortie, et symboliquement vers toutes les destinations du réseau de transport en commun de La Cub, un peu à l’image des murs peints des gares d’antan, qui annonçaient les villes desservies par le chemin de fer.
La première composante de la signalétique c’est l’architecture du bâtiment lui-même : transparente le jour et suréclairée à la nuit tombée, la façade sur les allées de Boutaut permet d’orienter les espaces intérieurs. Aux deux niveaux inférieurs, le mur équivalent est peint d’une couleur franche ; il est prétexte à une composition typographique qui oriente « naturellement » vers la sortie.
Vue des allées de Boutaut, la façade s’affirme comme un écran « graphique » qui capte, réfléchit et diffuse la lumière. Tatoués dans le vitrage de la façade, les mots P + TRAM / / / RAVESIES font corps avec le bâtiment dont ils sont en quelque sorte contextuels. En se référant au tramway, ils questionnent et renseignent cet équipement dont le seul nom de « parc-relais » serait trop abstrait.
Vu de l’intérieur, ce qui se donnait à voir comme un simple vitrage dépoli se révèle être un motif en forme de damier dont chaque case contient une image. À l’échelle du piéton cheminant vers la sortie, la boîte à lumière se fait lanterne magique éclairant une infinité de vues de l’agglomération. ----Le tramway n’est-il pas cette promesse de ville ?
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