Robert Heidler "L'église messianique se lève"

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L’Église que Dieu a créée

jouent de la lyre, les anges louent, les prophètes parlent ; le son de la musique jaillit, ils courent et poursuivent la bande joyeuse ; ceux qui sont appelés se précipitent, désirant ardemment recevoir le Père ! »8 Ambroise de Milan, l’homme qui a conduit Augustin au Seigneur, (il écrivait en 390 après J.-C.) exhortait son peuple à louer et adorer avec ces mots : « Dansons comme David le faisait. N’ayons pas honte de démontrer notre adoration à Dieu. La danse élève le corps au dessus de la terre jusque dans les lieux célestes. La danse liée à la foi est un témoignage de la grâce vivante de Dieu. Celui qui danse comme David dansait, danse dans la grâce. »9 St. Basile (quatrième siècle) écrivait, « Peut-il y avoir quelque chose de plus béni que d’imiter sur la terre la danse en cercle des anges ! »10 Cette image de l’Église, se réjouissant dans le Seigneur par la danse, est une surprise pour beaucoup. Beaucoup pensent en effet que l’adoration de l’Église primitive devait être sombre, silencieuse, presque lugubre ; il est vrai que cette façon de prier a effectivement existé, mais n’est apparue dans l’Église qu’après le IVe siècle, lorsque l’Église fut envahie par l’ascétisme de la philosophie païenne. Au temps d’Augustin (400 après J.-C.), l’opposition à la danse commençait à s’élever, mais il exhortait son peuple à « garder les danses sacrées ».11 Donc, nous voilà dans une grande cour intérieure. Il y a beaucoup de chants, de danses et de réjouissance dans le Seigneur. Peu à peu les chants ralentissent et les gens tombent à genoux devant le Seigneur. La plupart élèvent les mains vers Lui. Un profond sentiment de la présence du Seigneur remplit la cour. Pendant que l’Église loue et adore, il y a des cris de louange spontanés. Certains crient « Amen ! » pour exprimer leur accord avec ce que d’autres ont dit. Plus nous entrons dans l’adoration, plus nous sommes saisis par l’amour et l’acceptation de ces gens. Après beaucoup de chants et de danses, on apporte la nourriture. Les gens s’assoient et se préparent au repas. Nous sommes surpris de voir les gens manger un repas en plein milieu d’une célébration d’église, mais c’est décrit par Paul dans 1 Corinthiens, ainsi que par Jude et Pierre. Ce repas partagé une fois par semaine s’appelait « la fête de l’amour », ou Agape. 8 Clément d’Alexandrie, Exhortation aux Païens, chap. 12 (Cet ouvrage est mieux connu par son titre grec : Le Protreptique, Sources chrétiennes, Paris, CERF, 1941, p. 182). http://www.ccel.org/ccel/schaff/anf02.vi.ii.xii.html [4-3-2006] 9 Debbie Roberts, Rejoice : A Biblical Study of the Dance, Little Rock, Ark., Revival P., 1982, p. 40 [Réjouis-toi : une étude biblique de la danse] 10 Ibid. 11 Ibid.

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