acbb mag 319

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b o u l o g n e b i ll a n c o u rt

n°319

janvier 2012

2,50 €

revue trimestrielle de l’Athlétic Club de Boulogne-Billancourt, club municipal omnisports

assemblée générale

Sous le signe de l’émotion Testé pour vous

La savate-boxe française portrait

Christophe Domain, l’homme de fer

grand Bonhomme ! Championnats de France de judo

Un


2 actu

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Le restaurant Tex Mex


sommaire 3

sommaire du n°

édito

319

Sprint final Ça y est, nous y sommes. L’année 2012, qui a suscité tant de controverses à propos d’une candidature olympique que Paris ne pouvait perdre, sera donc celle des Jeux de Londres. Après trois années d’une nouvelle olympiade, les athlètes du monde entier s’apprêtent à effectuer une dernière ligne droite pour décrocher une sélection pour l’événement sportif planétaire de l’année, organisé par la capitale anglaise. Un dernier sprint pour ne rien regretter, juste pour participer à l’aventure. À l’ACBB, on commence à y voir plus clair ; même si rien n’est encore gagné, rien n’est définitivement perdu. Pour personne. Les onze athlètes bénéficiant du contrat olympique mis en place par la ville s’emploient à gagner cette si précieuse sélection. Lors des championnats de France de judo organisés en novembre dernier, Thierry Fabre a confirmé qu’il était le titulaire indiscutable de sa catégorie en moins de 100 kg. Loïc Korval, en moins de 66 kg, a rappelé qu’il faudrait compter avec lui, et en moins de 73 kg, Gilles Bonhomme a démontré que l’expérience pouvait aussi l’emporter. En badminton, Barbara Matias parcourt le monde pour s’immiscer dans le gotha olympique de sa discipline ; en aviron, Stéphane Tardieu sera selon toute vraisemblance de la partie disputée outre-Manche, Chloé Poumailloux et Laurent Cadot attendent leur heure… En kayak, Flora Manciet conserve un atout dans sa manche. Les Jeux sont demain mais la route est si longue. Six mois au cours desquels il faudra gérer entre « tout donner » et « se préserver ». Participer au rêve olympique, c’est tout ce que l’on peut souhaiter à nos athlètes. Vive le sport ! Jean-Pierre Epars Président général

24 Testé pour vous…

La savate-boxe française

17

28 figures :

Edmond Mayaud

SAGA : Dans les pas des judokas

actu

Figures

04 Les news de l’ACBB en bref

28 Edmond Mayaud Une vie aux pays des oranges

Assemblée générale

09 Une assemblée générale placée sous le signe de l’émotion

Portrait

30

12 Pierre-Christophe Baguet : «Mobilisation et coordination »

14

Toutes les récompenses

en route pour londres

32

SAGA

17

hristophe Domain C L’homme de fer

Dans les pas des judokas

oïc Korval L Un nouveau départ Thierry Fabre « Programmé pour les Jeux »

événement

quoi de neuf

22 Semi-marathon  :

34

Nouveautés, sortir, bouger…

L’Éthiopie et l’ACBB triathlon grands vainqueurs ! expérience

24 Testé pour vous… La savate-boxe française stage

27 Kyokushinkai Quand les combattants font corps

LE

129, rue de Bellevue, 92 100 Boulogne-Billancourt • Tél. : 01 41 10 25 30 Mail rédaction : acbbmag@agencek.com • Président : Jean-Pierre Epars Directeur de la publication : Julio Arqueros • Rédacteur en chef : Jérôme Kornprobst - 06 17 18 04 57 • Conception et maquette : Oxygène, Frédéric Nolleau • Impression : ColorTeam • Régie pub : PLC - Brigitte Sultan 01 45 26 08 30 - 06 09 69 08 47 • Ont collaboré à ce numéro : Jean-Pierre Béguin, Quentin Belli, Fabien Dolbeau, Frédéric King, Michel Leroux, Jacques Moineau, Valérie Naeye, Catherine Ngo, Sophie Pernas, Antoine Verniers. Crédits photo : Jérôme Kornprobst sauf : ACBB aviron (p.4), ACBB natation (p.4), Michel Leroux (football p.5 et p.7), Archives (p.7), Mauro Melis (aviron p.7), ACBB pétanque (p.7), IFJ Press (Tamas Zahonyi, p.7), Maurice Chatelain (boxe française p.26), ACBB karaté (p.27).


4 actu

40 ans

Satisfaction

1971-2011 : la section plongée a fêté son quarantième anniversaire entourée de ses adhérents et de nombreux invités. Prochains grands rendez-vous, les sorties en Corse puis en Égypte… Bon anniversaire !

Depuis octobre dernier, parmi ses 46 adhérents affiliés à la FFTA, la section tir à l’arc accueille, grâce à son instructrice certifiée, deux pratiquants handicapés : une personne en fauteuil et une personne sourde appareillée. Une grosse satisfaction pour l’ancienne présidente Michèle Remer.

LA PHRASE « Le nouveau parcours a été très difficile avec une partie très dure dans le bois de Boulogne. Après avoir pris la 2e place au marathon de Francfort (3h03’), je suis heureux de cette victoire à Boulogne. Prochain objectif, le marathon de Paris le 15 avril. » Cosimo Urgesi, vainqueur du semi de Boulogne en catégorie Vétérans 3 en 1h30’20’’

Chaud, chaud, chaud ! Trois nageuses étaient qualifiées pour les championnats de France élite : Isabelle Mabboux a pris la 4e place sur le 400 m quatre nages, la 5e place sur 400 m NL et la 7e place sur 800 m NL. Margaux Verger-Gourson a réalisé une très belle finale A sur 800 m NL en prenant la 4e place ; Charlotte Blanc a quant à elle disputé la finale B sur 400 m NL. Lors des championnats de France jeunes, la satisfaction est encore au rendez-vous avec une très belle finale B pour Ludivine Blanc sur 100 m dos, 13 meilleures performances ACBB pour Olivia Zeller au 50 m, 100 m et 200 m brasse (14, 15, 16,17 ans) et 100 m NL (14 ans). De son côté, Viktor Hajder a battu huit meilleures performances ACBB sur 200 m quatre nages, 800 m NL (15, 16 et 17 ans), 1 500 m NL (15 ans), 200 m dos (15 et 16 ans) et 400 m quatre nages. Il a réalisé également six records du département et entre dans le Top 10 ACBB sur 800 m et 1 500 m NL. On retiendra surtout de ces championnats, le doublé de Margaux Verger-Gourson, double championne de France jeunes sur 400 m NL et 800 m NL. Margaux a empoché au passage deux meilleures performances ACBB 16 et 17 ans.

Objectif N1 L’ACBB tennis de table a finalement bouclé la première phase de son championnat de Nationale 2 à la troisième place. Pour la deuxième phase, l’équipe pourra compter sur les retours de Jérôme Pauly et Pascal Dronne et semble donc armés pour viser une remontée en N1 au printemps. Il reste à espérer que le rival direct – Cergy Pontoise 2 – ne fera pas descendre d’équipe première l’un de ses joueurs pros dans son effectif. Les deux matchs cruciaux pour la montée se disputeront à domicile (salle 11 rue de clamart) le 28 janvier contre Cergy-Pontoise et le 14 avril contre Nancy. À suivre.

Sérieux Comme chaque année, les rangs de la section aviron augmentent avec l’arrivée de débutants chez les jeunes et de rameurs expérimentés provenant d’autres clubs… Portée depuis quelques années par ses internationaux Chloé Poumailloux et Stéphane Tardieu, la section a enregistré cette année la signature de Laurent Cadot et l’arrivée de Nicolas Bibas, nouvel encadrant contribuant à apporter un souffle nouveau. La visibilité du club au niveau national n’a donc pas fini d’augmenter ! Depuis la tête de rivière régionale de Meulan (27 novembre dernier), on y voit un peu plus clair sur ce que réserve cette saison : chez les jeunes, les résultats sont encourageants mais la densité est toujours présente sur le plan national dans les catégories cadets et juniors notamment. Pour sortir son épingle du jeu il faudra travailler dur pendant l’hiver et arriver conquérants au moment des régates printanières. Virgile Leclercq et Capucine Poumailloux ont été présélectionnés en équipe de la Ligue d’Île-de-France. Samuel Gaborieau a confirmé ses bonnes dispositions observées à la tête de rivière d’Angers (2e) en terminant 3e juste derrière Sébastien Garnero 2e. à ces bons résultats, on peut ajouter la victoire du deux sans barreur juniors filles ainsi que la belle 2e place de Solène Musy en skiff juniors.

Records du monde Lors du meeting de Bordeaux masters (12-13 novembre), les 13 nageurs boulonnais ayant fait le déplacement ont obtenu 58 podiums et signé deux records du monde : le 4 x 200 libre homme R3 (battu de près de 15 » par N. Hézard, P. Blanc, O. Fayolle et L. Neuville) et le 4 x 100 libre mixte R4 (battu de 6 » par S. Bouaya Agha, L. Neuville, F. Mignatelli et P. Blanc). Si l’on ajoute à cela trois records d’Europe (les deux premiers relais cités auxquels il convient d’ajouter le 4 x 100 quatre nages composé par N. Hézard, O. Fayolle,L. Neuville et P. Blanc) et trois records de France, ainsi que le record de France battu par Pierre Blanc (200 m papillon) lors des championnats de Paris, les masters natation se portent bien.


actu 5

Foot

Les rênes du pouvoir Sans faire de bruit, l’ACBB a pris en décembre les commandes du championnat senior D.H. Le promu qui découvre la division d’honneur pour la première fois de son histoire n’en finit pas d’étonner. Champions d’automne à l’issue de la 12e journée, les Boulonnais, battus une seule fois cette saison (par le PSG), restent sur une série de huit matchs sans défaite (4 victoires - 4 nuls). « On fait notre petit bonhomme de chemin sans voir plus loin que le prochain match », précise Grégory Bénarib, le jeune entraîneur (34 ans) en formation actuellement à Clairefontaine pour préparer le DEF. « C’est une belle récompense pour le travail effectué depuis le début de la saison. On savoure cette place de leader mais on garde les pieds sur terre. Le classement reste très serré (même si l’ACBB compte à présent trois points d’avance sur son dauphin qu’il devrait rencontrer le 22 janvier- ndlr). Et la saison est encore longue. » Plus connu pour sa réussite en

termes de formation (Ben Arfa - Dia - Genton - Makonda - Belfodil…), l’ACBB a mis en place une politique ambitieuse avec son équipe fanion. Celle de conserver ses meilleurs éléments pendant plusieurs saisons et de gravir les échelons les uns après les autres. En effet, la plupart des joueurs évoluent ensemble depuis plusieurs années et l’ambiance au sein du groupe est l’une des clés de la réussite de cette équipe. Tout en restant une référence en termes de formation, comme en témoigne symboliquement la présence de Raymond Domenech en tant qu’éducateur des moins de 11 ans au sein d’un club fort de plus de 1 000 licenciés. Le message semble être passé. L’équipe, dont la moyenne d’âge est de 21 ans, possède la meilleure attaque (19 buts) et la meilleure défense (7 buts) de DH. De quoi envisager l’avenir avec un certain optimisme. « Il règne une super ambiance dans l’équipe », déclare l’un des deux meilleurs buteurs, Backy Ngarade. « On se côtoie en dehors du club et cela se ressent sur le terrain. », « On est jeunes et on veut progresser tous ensemble », ajoute Lassana Konte. « Cette première place ne nous prend pas la tête. L’objectif est d’engranger un maximum de points et on fera les comptes en fin de saison. » L’erreur à commettre serait d’avoir un excès de confiance. Il reste 14 journées pour clore cette compétition. Seul le classement au soir de la 26e journée aura de la valeur. Mais ne boudons pas notre plaisir.

11047 TOP�

Prometteur

Aux commandes ! Pour la dernière journée des matchs aller du championnat de N3, l’ACBB badminton se déplaçait au Paris Lagardère Racing, co-leader avec Boulogne. Un premier tournant… Avec une équipe au grand complet suite aux retours des deux joueuses en lice pour la qualif olympique et des blessés, l’ACBB a dévoré son voisin parisien (7 -1). Avec désormais deux points d’avance sur Paris Racing Lagardère et un point d’avance sur Chambly, nous sommes leader à mi-parcours. « Le samedi 28 janvier lors de la prochaine journée, nous recevrons Chambly. En cas de victoire, ce serait un grand pas vers les play-off pour la montée en Nationale 2 » s’est réjoui le président Didier Lemaire.

Rendez-vous Les championnats de ligue d’escrime, qualificatifs pour les championnats de France auront lieu les 24 et 25 mars à la salle Paul Souriau.

Le chiffre

11 047, le nombre d’adhérents inscrits à l’ACBB au 30 juin 2011. Plus important que la population d’une ville comme Orthez !

Avec trois médailles d’or, une d’argent et une de bronze, l’ACBB judo a réalisé un très gros coup lors des championnats de France élite. Thierry Fabre (-100 kg), Gilles Bonhomme (-73 kg) et Loïc Korval (-66 kg) sont champions de France ; Nicolas Brisson (-90 kg) est vice-champion de France et Romain Poussin (-66 kg) médaille de bronze.

Lors des championnats de ligue épée seniors, énora Béchade (junior surclassée) a pris une très belle deuxième place. Junior première année (donc surclassé lui aussi), Samuel Perez a pris la 32e place. En seniors toujours, Marie-Laure de Rolland a obtenu la 33e place du circuit national épée (Châlons-enChampagne). En benjamins, prometteuse 3e place pour Salomé Perez au Challenge Henri IV épée. En minimes, Florian Deville s’est classé 5e du challenge de Mantes.

Enfin, sur les cinq tireurs boulonnais inscrits au circuit national Individuel cadets à l’épée (Montbéliard), ils étaient deux qualifiés pour la Coupe d’Europe disputée en décembre : Maxime Furet (93e) et Antoine Decaix (79e). Rappelons que Samuel Perez, vainqueur de l’épreuve l’an dernier, vient d’être retenu officiellement en Haut Niveau France par la fédération.


6 actu

Côté sports-co…

En basket, les garçons ont réalisé un début de saison quasi parfait, une seule défaite ! En handball, si l’équipe première connaît des hauts et des bas, les jeunes assurent. Les moins de 18 ans garçons (2e) disputeront la poule haute du championnat de France chez les garçons parmi les 32 meilleures équipes de France ; les filles étaient elles aussi 2e.

C’est en revanche très compliqué pour l’équipe de rugby en Fédérale 1. Aucune victoire en neuf rencontres, zéro point au compteur… Florian Grill, qui a eu du mal à digérer la lourde défaite à Orléans, avant-dernier, (55-3) attend une réaction dans la deuxième moitié du championnat : « on ne demande pas forcément des victoires, mais on attend quand même plus et mieux de cette équipe par un investissement plus entier (…) Le club et les joueurs méritent mieux que cette première partie de championnat ratée. Les six mois qui viennent sont peut-être les derniers au Saut-du-Loup. Les joueurs et le club doivent être à la hauteur de ce moment historique. » Enfin, avec neuf victoires en autant de rencontres (la dernière en date à Poitiers 5-4), l’ACBB Hockey se porte très bien dans son championnat de D3.

Démission « Devant le cynisme de la mairie de Paris qui, sans vergogne, piétine le sport amateur, l’absence totale de solidarité du Stade Français qui commercialise les valeurs du rugby mais n’a aucun état d’âme à tuer le “petit frère” que nous sommes et l’absence de solutions concrètes proposées par la mairie de Boulogne-Billancourt, les 15 membres bénévoles et élus du bureau de l’ACBB rugby ont décidé, avec une immense amertume et à l’unanimité, de donner leur démission. Par respect pour les joueurs, les familles et les bénévoles, cette démission ne sera effective qu’à la fin de saison en cours, le samedi 16 juin 2012 qui sera aussi le jour de la fête du club. Cette décision de démission est irréversible, sauf à ce que la mairie de Paris et le Stade Français abandonnent leur projet d’annexion pure et simple du Saut-du-Loup ou que la mairie de Boulogne offre enfin une solution alternative, crédible et accessible, en un lieu unique, comme demandé depuis des mois ! » a annoncé le président Florian Grill.

300 000 $ Marius L. Vizer, président de la Fédération Internationale de Judo, et Jean-Luc Rougé, président de la Fédération Française de Judo, ont profité de la troisième journée du Grand Chelem de judo de Tokyo pour remettre la somme de 300 000 € (dont 100 000 $ récoltés par la France lors de la rencontre France-Japon organisée à Bercy en septembre dernier) destinée à venir en aide aux victimes des trois principales provinces touchée par le séisme de mars 2011.


actu 7

Hommages à Robert Delaubert, un grand président Pour un grand nombre de pongistes actuels, le nom de Robert Delaubert est peu connu car depuis son départ en retraite (dans les années 80), il avait peu fréquenté la nouvelle salle de tennis de table. Pourtant, pendant plus de vingt ans, il a assuré la présidence de la section permettant à celle-ci de devenir une des meilleures de France. Professeur d’éducation physique, ne jouant pas lui-même au tennis de table, il a mis toute sa compétence et son énergie à développer la section, à diriger et coacher l’équipe féminine (à l’époque il n’y avait pas d’entraîneur). Son épouse, Christiane Delaubert, associée à Martine Lebras-Rioual et beaucoup d’autres grandes joueuses, ont apporté à l’ACBB un très grand nombre de titres de champion de France et de nombreuses participations à des compétitions internationales, notamment des coupes d’Europe. Sous sa présidence, l’équipe masculine a également brillé, notamment grâce à la vedette de l’époque, Gérard Chergui. Parallèlement à la compétition, Robert Delaubert a toujours défendu avec conviction l’esprit club et le sport loisir, développant l’animation au sein de la section et contribuant avec talent au journal de la section « Le Troglodyte » (titre en rapport avec la salle située alors sous la mairie). Il a été également président de la commission des finances de l’omnisports. Ces dernières années, il avait conservé une bonne forme grâce à une activité sportive régulière et à la présence de sa femme Christiane, au dynamisme exceptionnel. À sa femme Christiane et à toute sa famille, l’ACBB tennis de table et l’ACBB omnisports présentent leurs sincères condoléances.

André Brusseau Champion de Paris en gréco-romaine 79 kg en 1949, d’Île-de-France en libre (196367), par équipes en gréco-romaine (1967), champion d’Île-de-France FSGT en libre à 55 ans en 1977 ! André Brusseau a aussi été entraîneur entre 1958 et 1975 puis président de l’ACBB lutte à partir de 1991. Coq d’or en 1976, il avait reçu l’Oscar, plus haute distinction décernée par l’ACBB à l’un de ses dirigeants, en 1993.

Claude Sauvageot Fondateur de la section karaté en 1978, président jusqu’en 1988, Claude Sauvageot a été champion de France par équipes en 1980.

Jean-Pierre Béguin (ancien président de la section Tennis de Table)

Recrue de charme L’ACBB football se féminise avec l’arrivée de la jeune Claire Dezaille, 8 ans (2003), une charmante recrue qui a rejoint les rangs de l’équipe des U9 de Morgan Brunet. Dans un sport considéré comme masculin, alors que l’équipe de France féminine brille dans les différentes compétitions, Claire devient est la seule jeune fille à évoluer au club et compte bien gagner sa place comme titulaire. Après la suppression de l’équipe féminine en 2006, Claire sera peut être à l’origine de sa renaissance dans quelques années. Bienvenue jeune fille !

À l’heure

espagnole

Bonne action Pour la deuxième année consécutive, la section aviron de l’ACBB s’est prêtée au jeu du photographe professionnel Mauro Melis. En combinaison ou dans leur plus simple appareil, les rameurs et rameuses du groupe compétition ont été photographiés dans la pratique de leur sport, sur la base nautique de l’île de Monsieur. Rappelons que la vente de ce calendrier doit permettre de financer le déplacement de l’ACBB aviron à la célèbre régate internationale d’Amsterdam connue sous le nom de Heineken Roeivierkamp (10 et 11 mars prochain). Tarif : 16 € (frais de port compris) En vente en ligne sur www.lesdieuxdubassin.com et au club de l’ACBB Aviron (base nautique de l’île Monsieur, 4 rue de SaintCloud, 92310 Sèvres).

Le festival de pétanque de Santa Suzana (près de Barcelone) a rassemblé 184 équipes masculines et 68 équipes féminines, soit plus de 1 200 personnes autour d’une compétition d’une semaine. Le plateau était riche en champions du monde, champions de France, en joueurs internationaux des équipes venant de Suisse, Belgique, Argentine, Espagne... Parmi tous ces joueurs, trois équipes de l’ACBB prêtes à en découdre au cours de la phase qualificative de 23 parties. Bilan, toutes sont sorties des poules puis ont franchi le cap des 16e de finales. Au final, deux équipes ont atteint les 8e et une les demi-finales ! Les trois équipes Patrick et Jason Vollerin, Christian Levallois, Christian Bruniaux - Roland Raulo, Jean-Claude Zazzera, Gilles Foulet - Patrick Jarrier, Pascal Boucher, et Philippe.


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Fermé le dimanche


assemblée générale 9

Une assemblée générale placée sous le signe

de

l’émotion La soixante-huitième assemblée générale du plus grand club omnisports français s’est tenue le 9 décembre. Outre son aspect festif lié aux récompenses saluant les résultats des athlètes boulonnais, cette AG a été fortement marquée par l’émotion.


10 assemblée générale Le moment très fort de cette assemblée générale a sans nul doute été l’hommage rendu à Igor Alekan, disparu tragiquement le 14 mai dernier alors qu’il disputait le cross d’un Concours complet d’équitation. C’est malheureusement une première, mais les dirigeants de l’ACBB ont tenu à décerner à ce cavalier hors pair le Coq d’or à titre posthume. Rappelons que cette récompense est traditionnellement remise à un dirigeant du club pour son implication et sa constance au sein de l’association. « Adhérent de la section équitation depuis 35 ans, son président pendant 8 ans, Igor Alekan était connu pour sa disponibilité à aider et conseiller les cavaliers qui le lui demandaient, pour son humour toujours présent. Très grand cavalier, il a su tirer haut les couleurs de l’ACBB en concours complet comme ce triste jour du 14 mai où il occupait la deuxième place » a présenté Michel Abravanel. Très ému – « Igor est à jamais inscrit dans l’Histoire de Boulogne » – c’est Pierre-Christophe Baguet qui a remis la statuette à Nada Alekan, maman d’Igor, en présence de ses frères Yves et Sacha et de Laurent Vigneron, complice de toujours et ancien président de la section lui aussi. Un moment fort ponctué par une très longue salve d’applaudissements.

« Je suis particulièrement fier ce soir de constater avec vous le niveau de nos athlètes et toujours cette fantastique palette d’activités au service des Boulonnais » Jean-Pierre Epars, président général de l’ACBB.

Unanimité

Contrat olympique

Avant cela, l’assemblée générale avait suivi son cours normal. Président général adjoint, Bernard Masclet, animateur de la soirée, a eu le privilège d’ouvrir cette A.G. avant de passer la parole à Philippe Leroy, Secrétaire général pour son rapport d’activités, placé sous le signe du collectif : « lors du dernier exercice, la barre des 11 000 adhérents a été franchie (11 047) ce qui conforte bien l’ACBB comme plus grand club omnisports de France : 6 903 hommes et 4 144 femmes parmi lesquels 4 246 jeunes de moins de 16 ans. Sur le plan sportif, je tiens à saluer les performances collectives du rugby (montée en Fédérale 1), du football (montée historique en Division d’Honneur) ou du badminton (montée en Nationale 3). Évidemment je n’oublie pas les résultats individuels marqués notamment cette année par Pierre Robin (judo), champion du monde militaire, Thierry Fabre (judo) médaille de bronze aux championnats du monde militaire, Stéphane Tardieu (handi-aviron) vice-champion du monde, Lisa Maruskin (karaté) championne d’Europe et Maxime Demeautis (Karaté) vicechampion d’Europe. » Autre satisfaction de ce rapport adopté à l’unanimité, la relève semble assurée grâce à Chloé Poumailloux (aviron), vice-championne du monde des moins de 23 ans, Adeline Bordat (judo) championne du monde cadettes, et Margaux Verger-Gourson (natation) championne d’Europe juniors en relais.

François Banton, trésorier général a ensuite présenté son rapport financier, adopté lui aussi à l’unanimité (lire encadré). À retenir : « une amélioration de la structure financière de l’association qui renoue avec un résultat net comptable positif, et des sections plus nombreuses (26) à présenter des soldes positifs. C’est le fruit de notre politique volontariste de maîtriser les risques et les coûts grâce à un suivi des sections à risques. » Jean-Pierre Epars, président général, n’a pas manqué de saluer ces deux rapports annuels en regrettant toutefois que « 1 650 personnes soient inscrites sur liste d’attente faute de créneaux et d’installations même si je tiens à saluer notre Député-maire Pierre-Christophe Baguet et son conseil pour leur écoute, leur travail et leur très fort soutien que ce soit pour assumer les montées sportives ou la préparation des Jeux Olympiques. » Concernant les installations, Pierre-Christophe Baguet a tenu à faire part d’un certain agacement : « tout le monde demande des installations sportives, mais personne n’en veut en bas de chez lui. (lire interview). Il y a un moment où le monde sportif doit être capable de se mobiliser pour se faire entendre. J’assume mes choix mais ce n’est pas au maire que je suis d’essuyer seul toutes les attaques des opposants systématiques aux projets que nous proposons. De notre côté, nous ne laisserons tomber personne, nous sommes déterminés. Mais nous devons faire preuve,


assemblée générale 11 ensemble, de subtilité et de cohésion. » En cette année olympique, tous les yeux sont désormais tournés vers Londres : avec onze* athlètes bénéficiant du contrat olympique mis en place par la ville, Pierre-Christophe Baguet s’est placé comme principal supporter : « s’ils sont sélectionnés pour les Jeux, ces athlètes porteront les couleurs de la ville mais aussi celles de la France ». Jérôme Kornprobst

*Laurent Cadot, Chloé Poumailloux, Stéphane Tardieu (aviron), Barbara Matias (badminton), Jean-Louis Bertrand (cyclisme), Pierre Robin, Thierry Fabre, Nicolas Brisson, Gilles Bonhomme, Loïc Korval (judo) et Flora Manciet (kayak).

« Tout le monde demande des installations sportives, mais personne n’en veut en bas de chez lui. Il y a un moment où le monde sportif doit être capable de se mobiliser pour se faire entendre. » Pierre-Christophe Baguet, député-maire de Boulogne-Billancourt.

En un clin d’œil… Le rapport d’activité de Philippe Leroy

Le rapport financier de François Banton, Trésorier Général (exercice clos le 30 juin 2011)

11 047 adhérents dont 6 903 hommes et 4 144 femmes parmi lesquels 4 246 jeunes de moins de 16 ans. 7 221 Boulonnais sont adhérents à l’ACBB. 1 650 personnes sont sur liste d’attente 2 nouveaux présidents de section : Olivier Toutin, président du tennis de table, et Pierre Parisot, président du volley

224 titres toutes catégories confondues : 2 titres de champion du monde 2 titres de vice-champion du monde 1 médaille de bronze aux championnats du monde 2 titres de champion d’Europe 1 titre de vice-champion d’Europe 82 titres de champion de France 9 titres de vice-champion de France 12 médailles de bronze aux championnats de France 36 titres de champions d’Île-de-France 77 titres de champions des Hauts-de-Seine Top 5

Éducation physique : 993 adhérents Football : 910 adhérents Judo : 825 adhérents Natation : 729 adhérents Rugby : 705 adhérents

L’exercice 2010/2011, présente les caractéristiques suivantes : - Un résultat positif. - Poursuite d’une politique volontariste de maîtriser les risques et les coûts (suivi des sections à risques) - Un résultat provenant de la synthèse entre 26 sections à solde positif et 8 sections à solde négatif.

Compte de résultat

Le résultat net comptable s’élève à +147 952,22 € Il provient essentiellement : - d’un résultat courant de +34 729,22 € - des cotisations membres et participations en augmentation de 9,7 % - des subventions en augmentation de 10 % - d’une masse salariale en augmentation de +10 % - d’une augmentation des charges d’exploitation de +8.30 % - d’un résultat exceptionnel de +113 223,76 € provenant essentiellement du maintien des dons à hauteur significative (97 475 €)

Bilan

La situation financière de l’association, appelle les commentaires suivants : - une amélioration de la structure financière de l’association - une augmentation des produits d’exploitations - un engagement crédit-bail de 329 136 € au 30 juin 2011 contre 161 415 € au 30 juin 2010 - après engagement crédit-bail, le fonds de roulement représente 14 jours de charges d’exploitation (16 jours en 2009-2010-30 jours en 2006-2007)

Situation et activité du dernier exercice clos

Les principaux événements de l’exercice clos au 30 juin 2011 ont été : - une subvention municipale en augmentation et des subventions DDJS et conseil Général, maintenues dans leurs grandes masses au niveau de l’exercice précédent. - La mise en place du contrat olympique Londres 2012 pour le soutien aux sections concernées.

Évaluation prévisible et perspective d’avenir

- Pour l’exercice à venir, nous ne pouvons que préconiser le maintien d’un suivi budgétaire strict, maintien des coûts et suivi du budget de l’ensemble des sections. - La spécificité de notre secteur sportif impose une vigilance particulière sur la législation en vigueur (mise en place Convention Collective) afin de prévenir les éventuels risques liés aux emplois sportifs.

Affectation du résultat

Nous vous proposons d’affecter comme suit le résultat de l’exercice clos au 30 juin 2011 : +147 952.98 € au fond associatif, dans son intégralité ce qui porterait le fond associatif à + 782 152.32 €.


12 assemblée générale

Pierre-Christophe Baguet

« Mobilisa coordinat

Coq d’or

Maire de Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet a profité de l’Assemblée générale de l’ACBB pour faire le point sur le sport à Boulogne. Comme toujours, il est apparu actif et déterminé.

Igor Alekan

L’Assemblée générale du 9 décembre clôt la saison 2010-2011. Quel est votre sentiment sur cette année écoulée ?

Oscar Jacques Migaud Président de la section football depuis 1986, Jacques Migaud a reçu la plus prestigieuse des récompenses décernées par l’ACBB à l’un de ses dirigeants. « Franchement, cela me fait très très plaisir. Et même si je ne fais pas cela dans le but d’être décoré, cet oscar récompense plus de trente ans d’engagement bénévole. Quand j’aurai passé la main, quand je serai vieux, je le regarderai… ça me rappellera plein de bons souvenirs. » Entraîneur en son temps, Jacques Migaud a aussi été président général adjoint de l’ACBB entre 1993 et 1998. Il est vice-président depuis 1998, et bien évidemment membre du Comité directeur.

Je reprendrai les mots du Président général pour la qualifier d’historique. Nous avons vécu une saison exceptionnelle ! Je tiens à remercier ici tous les bénévoles, les dirigeants, les entraîneurs et les sportifs qui ont rendu ces succès possibles. Les relations entre la Ville et l’Omnisports sont excellentes. Le nombre des adhérents a franchi la barre des 11 000. Les finances du club sont saines. Les athlètes que nous supportons dans le cadre du contrat olympique ont réalisé de belles performances. La relève se prépare grâce à l’excellence des différentes écoles de formation. Dans un contexte budgétaire contraint, la Ville continuera-t-elle à soutenir son club omnisports ?

Au cours de l’année 2011, la Ville a versé plus de 3M€ de subvention à l’ACBB. C’est un niveau qui n’avait jamais été atteint dans l’histoire du club. La subvention exceptionnelle de 640 000,00 € votée lors du Conseil municipal de juillet en soutien aux différentes montées représente plus de 1 % de l’impôt payé par l’ensemble des Boulonnais. En 2012, le volume financier des subventions aux associations n’augmente pas. L’ACBB bénéficiera

« Je ne désespère pas non plus d’obtenir de la Ville de Paris et du Stade Français de Rugby la possibilité de rester au stade du Saut du Loup. » cependant de 60 000 € supplémentaires par rapport à sa subvention 2011 (hors subvention exceptionnelle et hors contrat olympique). Ces efforts sont d’autant plus méritoires qu’ils s’inscrivent dans mon double objectif de désendetter la ville (30 m€ en moins en deux ans)


assemblée générale 13

tion et ion »

associations dites d’environnement s’y opposent. Le projet sur le parc de Billancourt a été rejeté, puis celui des Glacières. Des réserves apparaissent maintenant sur le site même de Le Gallo ! Chacun souhaite pratiquer une activité sportive, si possible pas très loin, mais sans changement en bas de chez soi… Restent les possibilités du stade de Marcel Bec à Meudon et du Stade de la Marche à Marnes la Coquette.

Nous y travaillons, mais ces solutions ne peuvent qu’être complémentaires de solutions intraboulonnaises, notamment pour les plus jeunes. Nous venons d’obtenir l’accord des services de l’État pour améliorer l’accès à Marcel Bec directement du carrefour des Bruyères à Sèvres. Nous travaillons aussi à des solutions boulonnaises à moyen terme comme le transfert du centre équestre de Le Gallo vers le Parc Rothschild. À ce sujet, après 30 ans d’échecs, la Commission Nationales de la Nature, des Paysages et des sites en a approuvé le principe le 17 novembre dernier !! Je ne désespère pas non plus d’obtenir de la Ville de Paris et du Stade Français de Rugby la possibilité de rester au stade du Saut du Loup. Pourquoi pas des terrains de sports sur l’île Seguin ou sur le Trapèze ?

et de ne pas augmenter les impôts. Mais je suis un ancien sportif, et lorsque l’on gagne sur le terrain, on attend toujours d’être soutenu par la ville dont on porte fièrement les couleurs. La Ville manque cruellement de terrains de plein air. Avez-vous des solutions pour le football et le rugby ?

La situation est très compliquée. Le souhait de la ville de Paris de récupérer son stade de Rugby du Saut du Loup, que nous louons depuis 20 ans, aggrave sérieusement un contexte passé déjà très difficile. Rappelons aussi qu’en 2003, la municipalité n’a pas voulu négocier avec Renault la construction d’équipements sportifs sur le Trapèze et l’île Seguin en échange de l’accord donné à l’entreprise de transformer ses usines en bureaux, logements et commerces. C’était une erreur historique. J’ai dû me battre pour acheter une partie de Marcel Bec en 2009 pour 2,5M€. Dans ce contexte, nous devons trouver d’autres solutions dans la ville et aux alentours. Sur la ville, le TCBB (Tennis) avait accepté de quitter le site de Le Gallo en échange de la construction de 12 courts couverts et couvrables. Ce départ permettait la construction de deux terrains homologués, voire deux terrains et demi. Mais nouveau problème : soit les riverains, soit les

Si seulement je pouvais… Il faut savoir que la Ville a déjà dépensé 132M€ pour l’île Seguin (126M€ sous la précédente mandature, 6M€ depuis 2008). Si nous y installons des terrains de sport, nous n’aurons aucune recette pour rembourser nos dettes. Les terrains du Trapèze ont été vendus depuis longtemps à des promoteurs immobiliers. Si on pouvait en changer la nature (bureaux, logements, etc.) en terrains de sport, la Ville devrait indemniser à prix d’or Renault et les promoteurs ! C’est malheureusement impossible. Il est temps de conclure. Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Deux mots : mobilisation et coordination. Le monde sportif doit se mobiliser davantage. Coordination : Rien ne sert d’agir seul ou de communiquer à tort et à travers. La municipalité est en contact permanent avec la direction générale du club. C’est indispensable. Aux 11 000 licenciés de l’ACBB, je présente tous mes vœux de réussite sportive pour cette nouvelle année. J’ai une pensée particulière pour les 11 athlètes du Contrat olympique et paralympique : nous voulons vivre Londres 2012 avec chacun d’eux. Je crois aux valeurs du sport et à son apport au bien vivre ensemble. Je reste optimiste et déterminé. Ensemble pour le sport !


14 assemblée générale

Toutes les réco Trophées collectifs Catégorie masters Kayak

Jean-François Briand Vice champion de France K1 500 mètres. Xavier Brégeon, Zbigniew Wierzbicki, Cyril Huguet, Eric Lelièvre : Champions de France vétérans K4 500 mètres.

ACBB volley : les équipes réserves montent en N3 pour les garçons et Régionale 2 pour les filles. ACBB badminton pour sa montée en Nationale 3. ACBB football pour sa montée historique en DH – Division d’honneur. ACBB Rugby pour sa montée en Fédérale 1.

NOMINES MÉRITANT 2011

Méritant 2011 : Inès Briatte, handball. Issue de l’école de handball, réputée pour sa rigueur et sa compétence, Inès a fait ses premiers pas dans le monde de la petite balle de cuir sous la houlette de Dominique Bozec.

Athlétisme : Pierrick Houée. Escrime : Stéphane Archer. Handball : Inès Briatte. Kayak : Rafaël Menezes-Pereira. Natation : Loris Mounier. Rugby : Eric Jaume. Savate-boxe française : Sébastien Hamburger.

Prix spécial à Christophe Ménil, cyclisme, pour l’ensemble de sa saison. 3 victoires individuelles, accession en catégorie élite.


assemblée générale 15

mpenses Récompenses jeunes MEDAILLéS DE BRONZE AUX CHAMPIONNATS DE FRANCE

MEDAILLES D’ARGENT AUX CHAMPIONNATS DE FRANCE

Judo

Karaté

CHAMPIONS DE FRANCE Escrime

Louis Hatiez champion de France minimes avec la ligue de Versailles.

Morgane Duchène 3e aux championnats de France cadettes catégorie moins de 63 kg. Sébastien Kerharo 3e aux championnats de France cadets catégorie moins de 60 kg. Karaté-kyokushinkai

Joaquim d’Almeida 3e aux championnats de France en moins de 70 kg. Yassin Hasanean 3e aux championnats de France en +70 kg.

Romain Léger vice champion de France minimes moins de 50 kg. Antoine Sorriaux vice champion de France minimes moins de 55 kg. Matthias Rolloy vice champion de France cadets moins de 70 kg.

Savate-boxe française

Julian Guigon champion de France cadets catégorie lourds +85 kg.

Kayak

Quentin Taché vice-champion de France cadets K1 500 mètres.

Natation

Judo

Charlotte et Ludivine Blanc 3e aux championnats de France en relais 4x100 m NL Isabelle Mabboux 3e aux championnats de France sur 200 et 400 m NL, et 200 m papillon.

Thomas Capra vice-champion de France juniors catégorie moins de 81 kg.

INTERNATIONAUX Natation

Margaux Verger-Gourson championne d’Europe juniors en relais 4x200m NL Judo

Adeline Bordat championne du monde cadettes catégorie moins de 70 kg.


16 assemblée générale

Récompenses élites MEDAILLE DE BRONZE AUX CHAMPIONNATS DE FRANCE

CHAMPIONS DE FRANCE Judo

Aviron

Lucie Giraud - 3e au critérium national en skiff.

Loïc Korval - champion de France en moins de 66 kg. Gilles Bonhomme - champion de France en moins de 73 kg. Natation

Ludovic Iaich – double champion de France handi-natation sur 100 m brasse et 50 m NL.

Handi-aviron

Alexandre Duthoit + 3e au championnat de France. Karaté-Kyokushinkhai

Antonio Tusseau - 3e aux championnats de France en catégorie moyens. Freddy Delawer 3e aux championnats de France en lourds. Judo

Romain Poussain 3e aux championnats de France en moins de 66 kg. MEDAILLE D’ARGENT AUX CHAMPIONNATS DE FRANCE

Pêches sportives

Pierre Caillau - champion de France en précision mouche. Denis Minoux - double champion de France en précision cible d’Aremberg et en distance poids de 18 grammes avec moulinet tambour fixe. Christophe Minoux - triple champion de France en précision poids 7,5 grammes, en poids de 18 grammes et en combiné. Julien Gandon – triple champion de France en distance mouche à une main, à deux mains et en distance poids de 18 grammes avec moulinet tambour tournant.

INTERNATIONAUX Karaté-Kyokushinkai

Maxime Demeautis - vice champion d’Europe en catégorie super-lourds. Lisa Maruskin - championne d’Europe en catégorie légers. Judo

Judo

Nicolas Brisson vice champion de France en moins de 90 kg.

Thierry Fabre - champion de France et médaille de bronze aux championnats du monde militaire en moins de 100 kg. Aviron

Karaté-Kyokushinkai

Chloé Poumailloux - vice-championne du monde moins de 23 ans.

Boris Kaczowka vice-champion de France en catégorie lourds.

Aviron

Natation

Judo

Samuel Ronfard – vice-champion de France handi-natation sur 100 m papillon.

Pierre Robin – Champion du monde militaire +100 kg.

Médaille de bronze de la Jeunesse et des Sports Pascal Marotel, section football.

Stéphane Tardieu, vice-champion du monde handi-aviron.

Coq d’or Igor Alekan, section équitation.

Oscar Jacques Migaud, président ACBB football.


saga 17

Dans le pas

des judokas

Pour la première fois, les championnats de France élite individuels étaient organisés le même week-end que la compétition par équipes. Ou comment viser un titre national individuel sans hypothéquer les chances de podium par équipes ? Trois jours intenses, dans le Nord à Liévin (11 au 13 novembre) au cours desquels LE MAG a suivi les athlètes presque partout. Ambiance…

V

ivre quelques jours avec un groupe de haut niveau est toujours une expérience particulière. La bonne humeur et les chamailleries cèdent la place à des excès de nervosités et de tensions extrêmes avant un nécessaire relâchement. D’autant que ce séjour à Liévin constituait un véritable défi pour l’ensemble du groupe. Au départ de Boulogne-Billancourt, Gilles Bonhomme a d’ailleurs donné le ton, anxieux : « je vous préviens, pour moi, ces championnats de France seront les derniers. » à l’arrière du minibus, Romain Ratel somnole bercé par son mp3. Au volant, Thierry Dibert et Stéphane Brégeon, eux, sont déjà dans cette compétition dont le président Marc Blin a fixé des objectifs

ambitieux : « trois médailles dont un titre en individuels et un podium par équipes. » Si tous les athlètes s’accordent pour contester ce calendrier qui cumule compétitions individuelle et par équipes, tous ou presque ont aussi une grosse carte à jouer sur le plan personnel. Leader en moins de 100 kg, Thierry Fabre se devait d’asseoir son statut en vue des Jeux ; en moins de 90 kg, catégorie où le leadership n’est pas établi, Nicolas Brisson avait bien l’intention de rappeler aux sélectionneurs nationaux qu’il faudrait compter sur lui pour Londres ; enfin, en délicatesse avec la fédération (écarté des championnats du monde à Paris l’été dernier), Loïc Korval comptait bien remettre les pendules à l’heure en moins de 66 kg.


18 saga L’entrée en compétition a véritablement eu lieu lors des tirages au sort effectués par Patrice Rognon et Éric Fauroux, deux anciens de l’ACBB… « Il faut être prudent mais a priori, on peut dégager des tendances : en moins de 66 kg, ce ne sera pas facile pour Loïc, difficile pour Romain Ratel et ouvert pour Romain Poussin. Le tirage est correct pour Gilles Bonhomme en moins de 73 kg, compliqué pour Nicolas Brisson en moins de 90. En moins de 100, ce devrait être tranquille pour Thierry Fabre et pour Pascal Paupert en plus de 100 kg… il va falloir les faire les combats… » Retour à l’hôtel, un bon repas pour ceux qui peuvent se le permettre, un bain chaud pour perdre les derniers grammes pour les autres… « Globalement, ils sont tous en bonne forme générale. Je n’interviens qu’en cas de bobos ou pour les remettre sur pied après une grosse journée pour libérer les tensions. Le plus compliqué sera de récupérer entre le samedi et le dimanche pour être prêt pour la compétition par équipes » glisse Alice, l’ostéopathe de l’équipe. Place au tapis.

Une première journée de rêve Avec une pesée à sept heures au dojo pour une compétition qui débute à dix heures, la gestion de l’attente constitue incontestablement un premier maillon de la compétition. Être prêt le jour J à l’heure H… Pour son premier tour très compliqué, Romain Ratel a démontré qu’il pouvait gérer cet impondérable. Il signe la première surprise du jour en dominant David Larose (SainteGeneviève) pourtant membre du quatuor prétendant encore à une place pour les Jeux en moins de 66 kg. Et même si Romain n’est pas parvenu à confirmer cette belle performance au deuxième tout,

il a donné le ton et dégagé le tableau pour Korval. Dans l’autre partie du tableau, Romain Poussin a dû attendre les dernières secondes pour s’imposer par Ippon devant le Niçois La Rocca : « ça m’arrive souvent, j’avais confiance même si je me suis fait une belle frayeur… » commentait le Boulonnais au sortir du tapis. Dans le même temps, Loïc Korval assurait l’essentiel en rejoignant sa finale de tableau. Ainsi dans cette catégorie des moins de 66 kg, on s’est pris à rêver à une finale 100 % boulonnaise. Mais Romain Poussin a dû céder dans sa finale de tableau, battu par le Levalloisien Dimitri Dragin. Malgré la déception, Poussin a su rester concentré pour arracher une très belle médaille de bronze en marquant Ippon face au Tourangeau Vincent Vallée, auteur lui aussi d’une très belle journée. Dans la finale attendue, entre les deux cadors de la catégorie, Loïc Korval avait bien l’intention de marquer les esprits dans cette fameuse course aux Jeux. « C’était l’occasion pour moi de remettre les pendules à l’heure et d’être à nouveau sur la ligne de départ pour disputer la course aux Jeux. » C’est chose faite avec ce titre de champion de France acquis avec autorité. Chez les moins de 73 kg et pour ses derniers championnats de France, Gilles Bonhomme a tout donné, comme toujours. Une journée de compétition pleine à l’issue de laquelle Gilles est allé arracher son premier titre national, battant au passage Benjamin Darbelet et Ugo Legrand. Beaucoup d’émotions pour le Boulonnais, les coachs et tout le clan ACBB. « Gilles est revenu à son niveau, il est champion de France, c’est tout » a lâché Thierry Dibert visiblement ému. Avec deux titres et une médaille de bronze, cette première journée individuelle a placé la barre très haut. À l’hôtel, drôle d’ambiance : entre joie contenue et tension palpable. Le week-end ne fait que commencer.

LE patron, c’est Thierry Fabre La deuxième journée était consacrée aux lourds : Jérémy Parisi et Nicolas Brisson en


saga 19 moins de 90 kg, Thierry Fabre en moins de 100 kg et Pascal Paupert en +100 kg. Pour son retour au premier plan en compétition, Nicolas Brisson a hérité d’un sacré tirage. Dans cette catégorie toujours spectaculaire, Brisson est apparu serein et déterminé et sa victoire au deuxième tour face à un sacré client – Romain Buffet (Ippon) – a sans doute boosté sa confiance, indispensable pour tenir face à Vincent Massimino en finale de tableau. Touché au cervicale, Nicolas a dû céder en finale face à Ludovic Gobert (Sainte-Genevièvre) avec quelques regrets : « j’avais du mal à bouger la tête, j’ai été en retrait, j’aurais dû prendre plus d’initiative. » Avec cette médaille d’argent dans une catégorie où la suprématie tarde à se dessiner, Nicolas Brisson a toutefois marqué des points précieux en vue d’une éventuelle remise en lice pour la course à la sélection pour les Jeux. En moins de 100 kg, Thierry Fabre était attendu et le Boulonnais a été ponctuel au rendez-vous. Après Christophe Humbert et Maël Le Normand, Fabre s’est offert Cyrille Maret, son rival direct pour la place de titulaire de la catégorie. L’occasion de rappeler aux sélectionneurs, geste à l’appui, que le patron des moins de 100, c’est bien lui ! En plus de 100 kg et après une belle journée, Pascal Paupert a dû se contenter d’une cinquième place.


20 saga

L’ACBB attendu au tournant Avec trois titres, une médaille d’argent et une médaille de bronze, l’ACBB a donc marqué ces championnats de France individuel de son empreinte. En début de soirée, avant le dîner, les coaches ont annoncé la couleur lors de la veillée d’armes. « On nous attend au tournant et ça va être compliqué. À chaque fois que l’on croise un dirigeant d’un autre club, la réflexion est la même. Tout le monde nous voit champion par équipes, il va falloir assumer. » Mais la compétition individuelle a laissé des traces : Gilles Bonhomme et Nicolas Brisson sont indisponibles… La victoire tranquille face à Givors (Sébastien Calloud, Benjamin Constant, Jérémy Parisi, Thierry Fabre et Romain Poussin) cède la place à un casse-tête tactique pour Thierry Dibert et Stéphane Brégeon avant d’affronter SainteGeneviève, qui se présente avec dans ses rangs un David Larose revanchard et un Ludovic Gobert titré la veille… Malgré les belles victoires de Korval (face à Émilien) et Fabre (face à Bonvoisin), Romain Poussin, Guillaume Chaine et Benjamin Constant n’ont rien pu faire face à Larose, Joubert et Gobert. Scénario quasi identique en repêchage face au Sporting Marnaval : Korval, invaincu en deux journées de compétition, et Paupert s’imposent pendant que Ratel, Constant et Parisi s’inclinent. « Le week-end se termine moins bien qu’il n’avait commencé mais je salue l’état d’esprit de tous », a souligné Thierry Dibert lors d’un ultime débrief. « Il faut poursuivre dans cette voie et monter notre niveau collectif de deux crans pour gagner l’année prochaine. » Ce sera à Montpellier, le rendez-vous est pris. Frédéric King

Romain Poussin, médaille de bronze - 66 kg Mon objectif était de faire mieux que l’an dernier (5e) et mon angoisse était de faire moins bien… Mais j’étais assez serein, confiant, mieux que lors des compétitions de préparation. Le régime s’est bien passé, je n’ai pas eu besoin d’aller courir… Et puis l’enjeu m’a vraiment mis dedans. Ma compet’ aurait pu s’arrêter dès le premier tour… je me suis fait une frayeur avec ce jeune que je connais bien (La Rocca). Un premier combat, c’est souvent difficile. Je savais que ce serait un combat compliqué et qu’il faudrait être précis sur les mains. Et puis il y a le facteur

Gilles Bonhomme, champion de France -73 kg

Si tous les titres de champions de France sont beaux, celui de Gilles Bonhomme, depuis douze ans au club, a suscité une très vive émotion dans le clan boulonnais.

Votre titre a suscité une émotion très forte ?

C’était mon dernier championnat de France. J’avais fait des podiums en cadets, juniors et seniors. Je n’avais pas envie d’arrêter sans un titre de champion de France. Ça comptait vraiment pour moi, c’est beaucoup d’émotion. La journée s’est déroulée comme dans un rêve ?

Je ne suis tombé qu’une fois dans la journée, face au Cannois Guillaume Boy. Je cherchais mes repères. Les


saga 21 Dragin en demi. Il est tactique, très rude sur les mains… il a beaucoup joué sur la manche, il fallait que je le verrouille à tout prix… il marque yuko et ensuite j’ai dû prendre des risques et il a envolé le poussin ! (rires) J’étais donc dans le même cas que l’an dernier et j’avais pas envie de refaire pareil. Je devais gagner. Contre Vincent Vallée contre qui j’avais perdu trois semaines avant, je savais que ce serait difficile. Il est très offensif, ouvre des possibilités pour des

« J’ai su être opportuniste » chance… Mon quart de finale contre Florent Urani m’a libéré, c’était costaud. J’étais super content de retrouver Dimitri

contres même s’il m’a fait de belles frayeurs au début. J’ai été opportuniste, ça a payé.

premiers tours ne sont jamais faciles. Je me sentais prêt mais malgré tout je me méfiais. Je ne voulais que gagner… le reste ne m’amenait rien si ce ne n’est prendre du plaisir après mon genou pété. Prendre tour par tour… ne pas penser à la finale avant d’y être.

Et maintenant ?

Ce titre me remet dans la course. Je savais qu’un podium n’aurait pas suffi pour envisager de nouvelles sélections internationales. En toute logique, je serai au tournoi de Paris mais il faudra que je sorte ailleurs (masters, Grand Prix

« Fier de de que j’ai fait » Au fur et à mesure, on est de plus en plus dedans, la journée a été crescendo, un cran plus haut chaque fois. En fait, je n’ai pas douté… J’étais concentré à bloc sur tous les combats, je n’avais rien à perdre. Je suis fier de ce que j’ai fait.

d’Allemagne…) et que je sois très bon. Que je renouvelle des journées comme aujourd’hui. Après, je suis aussi tributaire des résultats de Benjamin Darbelet et Ugo Legrand qui garde le leadership, c’est naturel. L’objectif est de rentrer dans les 22 des la ranking liste.

Nicolas Brisson, vice-champion de France -90 kg Cette finale me fait du bien après un an de blessure (ligaments croisés du genou droit). Je suis déçu d’avoir perdu en finale mais satisfait de ma journée. Mais à chaud comme à froid c’est la déception qui domine même si ce n’est que ma troisième compétition depuis ma reprise. En fait, il y a eu deux compétitions en une : les quatre premiers combats où j’étais bien et la finale. Je me suis fait mal au cou en

« Je me suis senti fort » demi et je me suis refroidi pendant les deux heures d’attente. J’ai vu l’ostéo du club qui m’a manipulé, j’ai même cru que j’allais déclarer forfait en finale. Après, j’ai eu du mal à être dedans, j’étais comme d’un randori d’entraînement. L’impact physique et technique était là mais pas la tactique. Je me suis laissé emboîter dans la stratégie de mon adversaire qui m’attendait et qui m’a contré deux fois. Même si le podium était le minimum, je venais pour le titre. Cette médaille ne me garantit rien, il y aura toujours quelqu’un pour dire que je n’ai pas gagné. Mais tout au long de la journée, je me suis senti fort. J’aimerais que ça m’ouvre la porte d’un Grand chelem, du tournoi de Paris aussi. Ça va être dur car c’est la course pour les Jeux. Gobert est certain de faire Paris, Buffet que j’ai battu est déjà dans la ranking list. Ce serait légitime qu’on me donne ma chance, vraiment. J’ai de l’expérience, j’ai déjà fait des championnats du monde, d’Europe, ce n’est pas ma première médaille, j’ai fait des résultats internationaux. Je ne débarque pas de nulle part. Je suis prêt physiquement, techniquement et mentalement. J’ai manqué de compétitions mais j’ai fait mon boulot. La décision ne m’appartient pas. À lire aussi les réactions de Thierry Fabre et Loïc Korval en page 32-33 dans la rubrique « En route pour Londres ».


22 rubrique

Pour cette quinzième édition du semi-marathon Christian Granger, les organisateurs ont créé le challenge ACBB pour impliquer les sections et créer du lien entre les adhérents. La section triathlon a devancé l’athlétisme et le badminton. En élite, l’Éthiopie est devant.

Semi-marathon

L’Éthiopie

grands L e nouveau parcours du semi-marathon Christian Granger – et notamment le passage dans le bois de Boulogne – a été fortement apprécié par les 6 000 coureurs qui ont pris le départ de cette quinzième édition. Enfin presque tous puisqu’ils n’étaient plus que 5 178 à franchir la ligne d’arrivée. Ainsi comme chaque année, athlètes de haut niveau ou simples amateurs ont avalé les 21 kilomètres de cette course labellisée épreuve internationale par la Fédération française d’athlétisme. Dans le peloton, 770 Boulonnais, élus du conseil municipal, membres d’associations et d’entreprises boulonnaises, ont pu en découdre loin des stars africaines. L’autre nouveauté de cette nouvelle édition était la création d’un challenge ACBB, une course dans la course. Et à ce jeu-là, avec un nombre de points glanés selon un savant mode de calcul (nombre d’inscrits, nombre à franchir la ligne, classements…), c’est la section triathlon qui a remporté le challenge par équipes. Les triathlètes devancent ainsi l’ACBB athlétisme et l’ACBB badminton. Côté challenge entreprises, c’est l’ES Renault qui s’est imposée. Chez les élites, on a bien cru un instant que les records de Nicolas Manza (1h00’12’’ en 2008) et Dado Firehiwot (1h09’26’’ en 2009) allaient vaciller voire tomber tant le rythme imprégné par le groupe de tête parti dès les premiers mètres a été élevé. Fait assez rare d’ailleurs, c’est l’Éthiopien Ejigu Sentayehu Merg qui a allumé la première mèche… 1h01’38’’ plus tard, il a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur. Bluffant, mais pas de record à la clé. Il a devancé l’Érythréen Estifanos Tewelde (1h01’39’’) et le Kenyan Alfred Cherop (1h04’19’’). À noter que le premier Français, Ruben Iidongo, a bouclé l’épreuve en 1h07’17’’ (5e) et que le premier Boulonnais, l’inusable Abdellatif Talbani, en a terminé en 1h13’45’’ (24e). Pas de record non plus chez les dames mais l’Éthiopie au pouvoir avec la victoire de Tesema Goetetom Haftu (1h10’57’’) qui a devancé sa compatriote Adhina Tsehay Desaleg (1h11’09’’) et la Kenyane Lucy Macharia (1h11’47). La meilleure Française, Maria Lopez de Tejad, a signé un


événement 23

et l’ACBB triathlon,

vainqueurs ! temps de 1h21’56’’. Côté Boulonnaises, Florence Parès (1h32’46’’) a devancé Christine Lavarde (1h32’53’’) et Sophie Revel (1h35’10’’).

Pas d’âge pour les défis Seule représentante de l’ACBB éducation physique, Marie-Pascale Vincent disputait le semimarathon pour la cinquième année consécutive. À 53 ans, celle qui s’était fixé un objectif de 2 heures a bouclé l’épreuve en… 2h00’48’’. « J’ai eu un coup de mou au 15e km et là, le meneur d’allure, c’est quelque chose d’horrible. On le voit s’éloigner irrémédiablement. Je me suis accrochée au coureur qui me précédait, quelques raisins secs, un peu d’eau… et j’ai mis Virgin radio à la place de Radio Classique. Ça m’a reboostée ! » Maman de trois grands enfants – « à 17, 19 et 22 ans, le dimanche matin, ils sont sous la couette ! » – Marie-Pascale s’efforce de courir toute l’année une à deux fois par semaine. “Je fais des sorties de 7 ou 10 km et j’allonge un peu à l’approche du semi. Après avoir couru, je suis bien, déstressée. Le semi, j’y suis venue pour une bonne cause puisque c’était pour une association qui réunit des fonds pour la recherche contre la sclérose en plaque. Depuis, je n’ai plus arrêté. Et puis ça me permet de montrer à mes enfants qu’il n’y a pas d’âge pour se lancer des défis.” Jugeant le nouveau parcours beau et varié – “je ne cours pas très vite, j’ai pu profiter du bois, des péniches…” –, Marie-Pascale a bien l’intention de revenir. “J’aurai un an de plus… J’espère que nous serons plusieurs membres de la section éducation physique.” Quentin Belli

RéSULTATS OFFICIELS Hommes Ejigu Sentayehu Merg en 1h01’38’’ (ETH) Estifanos Tewelde en 1h08’39’’ (ERI) Alfred Cherop en 1h04’19’’ (KEN) Dames Tesema Goetetom Haftu en 1h10’57’’ (ETH) Adhina Tsehay Desaleg en 1h11’09’’ (ETH) Lucy Macharia en 1h11’16’’ (KEN) Le plus jeune Tristan Tonnelier, 18 ans, en 2h04’31’’ Le plus ancien Bernard Descamps, 67 ans, en 2h14’03’’

La meilleure progression

Jean-Michel Bigot en 1h46’55 soit une progression 43’05’’ (ancien record : 2h30’)

CHALLENGE ACBB ACBB TRI Jean-Paul Monnet 1h16’21’’ Sébastien Douet 1h19’13’’ Guillaume Roze 1h21’22’’ ACBB ATHLE Joël Mossard 1h23’35’’ Thibaut Mattern 1h25’24’’

ACBB BADMINTON ACBB JUDO Stéphane Rivaud 1h35’57’’

Olivier Barbey 1h54’50’’

ACBB HANDBALL Jean-Pierre Cordier 2h01’00 Cyrille Verrier 2h01’00 ACBB ÉDUCATION PHYSIQUE Marie-Pascale Vincent 2h00’48’’


24 Expérience

Testé pour vous

La savate – boxe Budo-move, kayak-polo, pelote basque, cyclisme sur route… Christine Lavarde, conseillère municipale chargée des sports, et Jérôme Kornprobst, rédacteur en chef du Mag, ont testé pour vous ce trimestre la savate-boxe française. En garde… Au xviiie siècle, il était fréquent de régler ses querelles à coups de pieds, de poings et de bâton. C’est l’origine de la savate, devenue savateboxe française en 2000. Cette discipline de combat a ceci de particulier qu’elle autorise aussi à pratiquer la compétition sans porter le moindre coup. Plutôt sympa, quand on est débutant, d’imaginer se lancer rapidement sur un ring sans pour autant prendre le risque de recevoir un mauvais coup. « En compétition, il y a l’assaut et le combat. En assaut, la technique prime et la puissance est bannie. On ne porte pas les coups, la gestuelle et les touches sont comptabilisées. En combat, réservé à des boxeurs déjà confirmés, c’est différent : c’est l’efficacité d’abord », nous indique en préambule Maurice Chatelain, président fondateur de la section en 1974. Théophile Gautier définissait la boxe française comme « une science profonde qui exige beaucoup de sang-froid, de calcul, d’agilité, de force. C’est le plus beau développement de la vigueur humaine, une lutte sans autre arme que ses armes naturelles où l’on ne peut être pris au dépourvu. » En ce qui nous concerne, ce sera donc sans danger, avec deux heures de séances découverte pour tenter d’apprivoiser le B.A-BA de la discipline. Sous l’œil bienveillant de Maurice Chatelain, Pierre Poisson, diplômé d’état et arbitre international, a la lourde responsabilité de nous sensibiliser à la noblesse de cet

art popularisé notamment par les célèbres Brigades du Tigre.

Un copieux échauffement Après avoir « chaussé » les gants histoire de ressembler vaguement à un boxeur – « c’est important de s’habituer dès la première séance à porter les gants et adopter les bonnes attitudes », assure Pierre Poisson, – nous voilà partis pour une bonne demi-heure d’échauffement : pas chassés avec changements de sens multiples tout en conservant les gants à hauteur de visage, échauffement des bras, des jambes, des articulations, du bassin, des cervicales… « Soyez souples sur l’avant de la chaussure », lance Pierre Poisson ; l’échauffement est aussi l’occasion de prendre connaissance des premières techniques de base au premier rang desquelles la garde : les poings protègent le visage, au niveau des joues, un droitier


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française se positionnera pied gauche en avant, pied droit derrière dans une position trois quart de profil. « On ne boxe jamais avec les pieds sur la même ligne et on compte en moyenne une largeur de bassin entre les pieds. » Une fois que l’on sait se protéger, place aux coups de poings : direct, crochet (coup circulaire et horizontal) et uppercut (de bas en haut, comme si l’on soulevait un meuble !). Ces coups de boxe anglaise ont tous un point commun : « Tout passe par les pieds, ce qui nécessite de bons appuis. Tout est symétrique, une rotation du corps accompagne le geste, tout part du sol. » Tout cela en gardant en tête que lorsqu’un bras frappe, l’autre reste en place pour protéger la tête. Place désormais aux exercices dédiés aux membres inférieurs : « On assouplit les membres inférieurs en incluant une notion d’équilibre. À 90 %, on boxe sur un pied, en unipodal. Quand on lève la jambe, cela nécessite un point d’appui solide et des quadriceps renforcés pour conserver une bonne tonicité et un meilleur équilibre ». Montée des genoux, écart, montée latérale… Manifestement, les spécialistes de course à pied rencontres des problèmes d’ischio-jambiers peu disposés à se laisser manipuler : « Heureusement que ce n’est pas filmé ! » La bonne humeur est de mise !

L’avis de Christine « Un mouvement perpétuel »

Les choses se présentaient plutôt bien : même type de déplacement qu’au badminton (uniquement des pas chassés), une discipline cardio… Mais tous ceux qui se sont entraînés avec moi peuvent deviner que tout n’a pas été aussi simple : la boxe française nécessite de la souplesse et de la coordination, deux qualités qui me font plutôt défaut ! La séance est bien structurée : 30 minutes d’échauffement, 1 heure de «boxe», 30 minutes de gainage et d’étirements. Je pense qu’il faut quelques heures de pratique avant que les coups de pied et coups de poing deviennent des gestes automatiques. Avec nous, c’était plutôt en mode très ralenti, voire séquencé. On comprend bien le pourquoi de la rotation, la position du pied, etc., pour avoir le meilleur impact possible, mais on peut dire que c’est loin d’être naturel. C’est une discipline très ludique. Pour ceux qui veulent suer et élever leur rythme cardiaque, c’est un sport idéal. Après 30 secondes de combat, nous étions « morts ». C’est une excellente discipline pour s’assouplir. Impossible de faire un beau coup de pied quand on est complètement raide. Tout le corps participe à l’effort (les pieds, les jambes, les bras), ce qui doit permettre d’avoir une musculature équilibrée. En conclusion : un sport où il faut être en perpétuel mouvement tout en étant très attentif pour déjouer les coups de son adversaire et arriver à placer les siens. Un seul bémol : il fait trop chaud sous les gants et quand on les retire l’odeur n’est pas excellente !


26 expérience

L’avis de Jérôme « Intergénérationnel ! »

« La boxe française consiste à associer la technique des poings de boxe anglaise à la technique de pied propre à la savate. Enchaîner les deux nécessite donc une bonne coordination motrice des membres supérieurs et inférieurs. Cela passe par un gros travail d’assimilation », rassure Pierre Poisson.

La boxe française version bas débit Après l’échauffement, place au ring, le même qu’en boxe anglaise : deux coins neutres (blancs), un coin bleu et un coin rouge. Premier point : apprendre à gérer l’espace pour ne pas être trop rapidement acculé dans les cordes, et apprendre à se déplacer en circulaire. « Vous allez enchaîner les déplacements en pas chassés, toujours en appui sur l’avant de la chaussure, puis répéter les mouvements poings et pieds en face à face. Je vous rappelle que déclencher une frappe nécessite d’avoir de bons appuis et de bien gérer la distance. Pour un crochet, la distance est plus courte. » Nous sommes appliqués, mais les automatismes nous

font cruellement défaut et nous évoluons en version bas débit… Ajouter les fouettés et les chassés (coups de pied, jamais directs, toujours réalisés en deux temps et toujours de l’intérieur vers l’extérieur) ne fait qu’accroître notre difficulté, pour notre plus grand plaisir. « Je vous rappelle que vous avez trois zones de frappe : les jambes pour la ligne basse, le tronc pour le médian et la tête en ligne haute*… » Petite astuce pour ceux qui ne connaissent pas : pour déclencher un coup de pied, il est indispensable d’ouvrir largement son pied d’appui sinon… on est au mieux ridicule, au pire on se retrouve par terre ! « Ce n’est pas si mal, vous devez assimiler le principe mécanique », encourage Maurice Chatelain. Pour finir la séance, notre professeur nous offre le loisir de réaliser un assaut : salut, en garde, allez ! Utilisation des poings et des pieds… Un coup trop loin, un coup trop près… Trente secondes très intenses et éprouvantes sur le plan cardio. Quelques étirements plus tard, on tente de se remémorer les premiers mouvements… Il y a encore beaucoup de travail !

Beaucoup de plaisir au cours de cette séance d’une discipline qui, a priori, n’était pas trop ma tasse de thé. En effet, n’étant pas spécialement féru des sports de combat, je craignais de m’ennuyer un peu. Mais cela a été tout le contraire pour plusieurs raisons. D’abord, comme l’a précisé Christine, on est en perpétuel mouvement, que ce soit à l’échauffement ou sur le ring. Le cardio, l’endurance, l’équilibre et la fluidité sont à l’évidence des bases indispensables pour faire un bon boxeur de savate. Ces qualités sont à la portée de tous, quel que soit le niveau de départ, et avec du travail, on est forcé de progresser. La boxe française est donc physique mais pas seulement. Et c’est le deuxième point très intéressant : elle est très technique. Celui qui n’apprend pas, qui ne répète pas ses gammes élémentaires, n’a aucune chance d’être meilleur que celui qui s’entraîne assidûment. La savate-boxe française est une discipline qui nécessite une excellente coordination motrice, de la souplesse et de la vivacité. Autant de caractéristiques qui peuvent être bénéfiques à des enfants, des adultes ou des seniors. La boxe française est donc intergénérationnelle ! Enfin, avec les catégories « assaut » et « combat », celui qui, même débutant, veut découvrir la compétition, peut le faire sans le moindre risque. Une fois plus expérimenté, celui qui aurait la fibre du sport de combat, peut s’orienter vers des rencontres plus musclées ! En ce qui me concerne, la savate-boxe française en assaut aurait ma préférence.

En bref

720 clubs sur le territoire national Plus de 42 000 licenciés 3 pratiques compétitives : l’assaut, le combat et la canne de combat Plus d’1/3 de femmes Plus d’1/3 de jeunes Les coups de poings Le direct – le crochet – l’uppercut Les coups de pied Le fouetté – le chassé – le revers frontal latéral ou tournant *En savate boxe-française, il est interdit de toucher le triangle génital, à l’arrière de la tête, et la poitrine pour les femmes qui doivent porter un soutien-gorge à coque).


stage 27

Kyokushinkai

Quand les combattants

font corps C’était un sacré pari de mettre en place, un mois après la rentrée (21 au 23 octobre), un stage de trois jours destiné à tous les pratiquants de l’ACBB quel que soit leur niveau. Mais le besoin, l’envie, la motivation étaient là. Shihan Jacques Legrée, qui n’a pas pu participer à cette première édition, peut être fier de ses élèves.

À

la base de loisirs de Verneuil sur Seine, ils étaient 44 participants au rendezvous, dont plus de la moitié avait moins de deux ans de pratique. Les quatre Sensei avaient tout prévu, même la fraîcheur du matin qui rend inoubliables les footings et les pompes sur les poings à même le bitume froid. Organisés en groupe de quatre par chambre (sauf les filles qui n’étaient que trois) – un Sempai (gradé) chargé de veiller au bon respect des règles mais surtout de faciliter l’intégration des Kohai (des moins gradés) – les stagiaires ont effectué leur premier entraînement sur la plage face au lac : une

vue de rêve à trois quarts d’heure de Paris. L’après-midi, les stagiaires se sont rendus au pas de course sur les hauteurs de la base de loisirs pour participer à quatre ateliers au cours desquels chaque Sensei a pu enseigner des techniques rarement présentées au Dojo comme celles des Chi Na (luxation), du Bo (bâton)…. Après une soirée consacrée à la présentation du parcours martial de chacun, la nuit bercée par le cri du cygne a laissé place à un réveil matinal pour un rendez-vous en Dogi à 7h30. Réveil énergétique et Ba duan jin le temps que le soleil se lève et footing pour un réveil musculaire : l’hiver n’est pas loin, le vent frais sur les

pectoraux, ça pique un peu. Après quelques pompes et le petit-déjeuner, l’entraînement a repris sur la plage : c’est de la répétition des enchaînements que viennent la compréhension et l’amélioration des techniques.

1 000 Mawashi Geri L’après-midi a donné lieu à l’épreuve mythique des 1 000 Mawashi Geri (coup de pied circulaire). « C’est une épreuve physique mais surtout mentale où la cohésion du groupe prend toute son ampleur. On continue et on ne « lâche » pas pour soi mais aussi pour les autres », confesse un stagiaire. Le moment fort de la journée. En quête d’un sommeil réparateur et mérité dès 23 h 30, les stagiaires ont découvert les surprises que réserve ce type de stage, et notamment les entraînements nocturnes. « À peine endormis, nous avons été réveillés une heure plus tard par les quatre Sensei pour un entraînement d’une demi-heure à l’extérieur. » Nouveau réveil une heure plus tard pour le deuxième entraînement ; de mémoire d’ancien, cela n’avait jamais été fait dans un stage. « Sur le moment, l’instant du réveil est proche du cauchemar et puis on se met en mode robot et on suit le groupe. » Les visages et les paupières boursouflés du dernier matin reflètent le manque de sommeil avant un dernier entraînement. « Nous avons formé deux lignes : 22 personnes face à face, 43 combats avec pour seule pause le salut à la fin de chaque Randori. Idéal pour mieux se connaître ! » Pour finir ce stage de la plus belle des manières, chacun a pu participer à l’épreuve des casses. Pour la grande majorité, c’était la première fois que leur main ou leur pied allait traverser une planche de bois. « C’est une expérience où le mental joue un rôle important dans la réussite. Dans l’échec ou la difficulté face à une planche qui résiste, l’esprit de groupe se révèle pour vous donner la force nécessaire de tenter à nouveau de toutes ses forces jusqu’à vaincre cette planche résistante. Un moment fort pour nous tous. » Tous vous le diront, ce stage était fatigant, génial, inoubliable… et tous attendent la prochaine édition. Les Sensei ont placé la barre très haut mais ils trouveront de nouvelles idées pour la prochaine édition. Osu ! Sophie Pernas


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Il était écrit qu’Edmond Mayaud réaliserait une grande carrière sous les couleurs de l’ACBB. Joueur, coach puis président, l’homme de Béni Saf est inépuisable. Et à soixante-quatorze ans, cet infatigable compétiteur a encore un objectif sportif très ambitieux.

« L’objectif sportif, c’est qu’une équipe monte en Nationale. D’ici à cinq ans, les benjamins et minimes d’aujourd’hui seront dans le coup. J’ai la foi ! »

Edmond Mayaud,

Une aux

Pied-noir fils de pied-noir – il est né le jour du printemps à Béni Saf en Algérie le 21 mars 1938 – Edmond Mayaud a posé le pied en France à 24 ans pour devenir l’ailier du Red Star Basket qui dispute alors le championnat d’Île-de-France et avec qui il accédera à la Nationale 3. Pourtant, Edmond a débuté le basket sur le tard, à 17 ans : « j’ai fait beaucoup d’athlétisme, j’ai été champion d’Alger de triathlon, qui comptait un 60 mètres, du lancer de poids et du saut en hauteur. Au milieu de la piste, il y avait un terrain En bref de basket, j’ai Edmond Mayaud commencé comme Né le 21 mars ça, par hasard. » 1938 à Béni-Saf Licencié au club Médaillé de la Croix de la valeur des chemins de fer militaire, d’Alger, Edmond Médaille de la n’a gardé que des reconnaissance de bons souvenirs la Nation de cette époque : Médaille de bronze de la ville de Paris « je viens d’une en 1976 famille modeste : Médaillé d’argent mon grand-père de la jeunesse et est venu en des sports en Algérie car il était 2003. ingénieur des chemins de fer. Ma mère, elle, était de Boufarik à une trentaine de kilomètres d’Alger, la ville où a été inventé le célèbre Orangina ! Le pays des oranges. » Un signe précurseur… Marié à Odette, basketteuse de Nationale 2 au Red Star, Edmond Mayaud rejoint les « oranges » de Boulogne en 1966 comme joueur et


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vie pays des oranges entraîneur : « j’ai cumulé les deux casquettes jusqu’à la fin des années soixante-dix, puis des problèmes internes entre dirigeants m’ont incité à partir. Je ne me suis plus consacré alors qu’à mon rôle d’entraîneur. » C’est à SaintGermain-en-Laye qu’Edmond emmène filles et garçons jusqu’en Nationale 3. Mais son cœur est resté orange. « Je n’ai jamais abandonné l’ACBB et quand Jacques Cordon, président de l’époque, m’a demandé de revenir, je n’ai pas hésité. » Nous sommes à la fin des années 80, Edmond prend les commandes sportives de l’ACBB basket au poste de responsable technique. « J’aurais adoré être professeur de sport mais je n’ai pas eu la possibilité de faire des études assez longtemps. Alors j’ai compensé en devenant entraîneur », estime celui qui a mené toute sa carrière de comptable puis contrôleur de gestion dans la même entreprise. Edmond est un homme fidèle, et c’est tout naturellement qu’il a pris la succession de Jacques Cordon à la présidence de la section, en 1998. « Nous avons fait beaucoup de chemin depuis, grâce à de nombreux efforts en direction des jeunes. Mon premier souhait a été de recruter des entraîneurs pour relancer la formation. Notre directeur technique, Eduardo Lopez, est venu du club de Versailles, Franck Giroux de Rueil… Julien Guerreiro… Tous des Boulonnais ! Aujourd’hui nous nous appuyons sur une dizaine d’entraîneurs-animateurs et sommes passés de 120 à 270 adhérents. Moi, je me contente de coacher l’équipe première d’anciens qui joue en deuxième

division régionale. » à bientôt soixante-quatorze ans, chapeau !

Mais qu’est-ce qui fait courir Edmond Mayaud ? Le secret d’Edmond Mayaud, c’est qu’il a toujours aimé s’occuper des autres. « J’aime vraiment la notion d’esprit collectif. Le basket bien sûr, mais en athlétisme, ce que je préférais, c’était les épreuves de relais. » Meneur dans l’âme – il a joué aux postes d’ailier et de meneur de jeu –, il aime se souvenir de l’aventure de l’équipe première qui évoluait alors en Excellence et qui avait frôlé la montée : « C’était en 1975 je crois. Pierre-Christophe Baguet m’avait succédé au poste de meneur, c’était mon capitaine, un joueur intelligent. Le genre de garçon avec qui il n’était pas nécessaire de parler pour se comprendre, un coup d’œil suffisait. On est restés à la porte du championnat de Nationale… On manquait de moyens… Avec un ou deux joueurs américains ou yougoslaves, et quelques jeunes supplémentaires, on passait. » Alors Edmond Mayaud a basé toute sa politique sur la formation des jeunes car l’homme est têtu… Ce qu’il a raté d’un rien dans les années soixantedix, il aimerait l’obtenir quarante ans plus tard. « Nous avons créé un esprit de famille, un esprit club. C’est long à construire, j’ai commis quelques erreurs, mais aujourd’hui des groupes sont nés. Dans peu de temps, nous pourrons vraiment compter sur

des joueurs très solides formés au club. L’objectif sportif, c’est qu’une équipe, garçons ou filles, monte en Nationale. Et franchement, je suis optimiste pour les garçons : d’ici à cinq ans, les benjamins et minimes d’aujourd’hui seront dans le coup. J’ai la foi ! » Antoine Verniers

« L’âme de l’ACBB basket » Edmond a du cœur et de l’empathie. Dans les moments difficiles, il reste droit. Avec lui, j’ai beaucoup appris sur le basket mais aussi sur les relations humaines. La section lui doit beaucoup. Youssef F. C’est un président qui sait de quoi il parle. Tactiques de jeu, analyse d’un joueur, il est souvent dans le vrai. Très à l’écoute, c’est aussi un gestionnaire hors pair qui sait taper du poing sur la table si nécessaire. Il est présent pour les matchs importants, il coache et joue avec les équipes d’anciens… J’ai rarement vu un président de club aussi présent au sein de sa section. Franck G. Edmond est l’âme de l’ACBB basket, un exemple pour nous tous. C’est un grand homme dans le monde du basket, qui a eu toutes les casquettes : joueur, entraîneur et dirigeant. Un homme droit, franc, sincère, qui préside une section où règnent la responsabilisation et la liberté. Eduardo L. Il est passionné par le basket, dévoué pour son club et a su garder la forme pour continuer à tâter le ballon avec les anciens sur le terrain ! Il a du caractère, les discussions ne sont pas toujours reposantes mais c’est toujours pour le bien du club. Il n’est pas réfractaire aux idées nouvelles et pousse les jeunes dirigeants à innover. Difficile de trouver une personne ayant les épaules aussi larges qu’Edmond pour reprendre les rênes de l’ACBB Basket. Lydia NG. Depuis son arrivée à sa tête, il a su gérer le club d’une main de maître. Il a parfois encore des idées un peu « à l’ancienne » mais sait lâcher prise et faire confiance aux plus jeunes, auxquels il donne toute sa confiance. C’est un passionné et l’image, l’esprit du club, passent avant tout. Et derrière ce caractère bien trempé se cache un homme qui peut avoir énormément de cœur. Maria N-B. Edmond ? Un patriarche doté d’un sacré caractère mais il en faut ! Toujours à l’écoute des licenciés de sa section. Nathalie B.


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Christophe Domain

L’homme de fer En à peine cinq ans, Christophe Domain est parvenu à passer du statut de débutant, phobique de l’eau, à celui de finisher à l’Iron Man d’Hawaï. « Ironesque ! »

S

«

i j’étais contraint d’abandonner le triathlon, je pourrais tout de même me dire que je l’ai fait ! » se réjouit Christophe Domain, 624e du prestigieux Iron Man d’Hawaï après 10h18’ d’effort. Le must du must ! Et pourtant, rien ne laissait augurer que cet ingénieur de 41 ans – 1,93 m, 83 kg – allait exceller dans cette discipline. Sportif complet, il a pratiqué l’aviron, un peu de vélo et a signé un beau 3h25’ au marathon de Paris en 2001. Seulement voilà, Christophe a la phobie de l’eau… Rédhibitoire pour pratiquer un sport qui l’attire beaucoup mais qui dont la première épreuve se dispute dans l’eau. Un gros pépin de santé en 2006 lui fait perdre un rein et surtout, voir la vie différemment. « Je me suis dit que la vie était courte,

que j’avais envie de faire du triathlon et que j’allais faire les efforts nécessaires pour dépasser ma phobie. » Christophe se fixe alors un objectif peu commun : apprendre à nager et disputer le triathlon d’Embrun, réputé comme le plus difficile de France, un an plus tard. « Ma première séance de piscine a été un véritable calvaire. Quarantecinq minutes se sont écoulées avant que je parvienne à mettre la tête sous l’eau. Il m’a fallu deux mois pour nager vingt-cinq mètres sans boire la tasse. Mais j’avais l’obsession de parvenir à nager les 3,8 km de natation à Embrun dans le temps imparti, soit moins de deux heures. Ca motive ! Pour progresser, je me suis inscrit à l’ACBB, en décembre 2006. » Le 15 août 2007, Christophe Domain est ponctuel au rendezvous, sur la ligne de départ d’Embrun. La phobie s’est considérablement atténuée mais elle est tapie, tout près. « Je ne serai jamais un bon nageur techniquement et quand on est dans l’eau au milieu des autres,

La chasse au slot Décider de participer à Embrun au bout d’un an de pratique était déjà gonflé mais il « suffit » de s’inscrire. Pour l’Iron Man d’Hawaï, c’est une tout autre histoire… il faut se qualifier. « Il y a vingt Iron Man dans le monde qui sont autant d’occasions de décrocher un slot, sésame pour la plus prestigieuse des épreuves. J’avais programmé Lanzarote et Francfort cette année et je suis parvenu à rafler la 11e et dernière place qualificative dans ma catégorie, celle des 40-44 ans, dès la première course. Un grand bonheur. » Du coup, Christophe Domain a disputé Francfort comme une ultime préparation avant le grand saut vers Hawaï, finale de 3,8 km de natation, 180 kilomètres de vélo et 42 kilomètres de course à pied. « En Iron, la grosse difficulté, c’est ce marathon que je courais au mieux en quatre heures. J’ai beaucoup travaillé

Parfois, je connais un peu de spleen après une course. Là pas du tout. J’ai juste envie d’y retourner. l’appréhension refait surface ». à Embrun, le néo-Boulonnais avale les 3,8 km de natation, de nuit, en une heure ! Le plus dur est passé mais une nouvelle idée germe dans la tête de celui que beaucoup surnomment déjà le « Golgoth ».

pour signer un 3h33’ à Lanzarote. » Après un crochet à Vegas histoire de s’échauffer avec le championnat de half-iron man – « j’ai très mal nagé ce jour-là mais remonté 1 000 personnes à vélo pour me classer 214e


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sur 1 500 concurrents » –, Christophe foule enfin la terre hawaïenne pour une dizaine de jours d’entraînement avant l’épreuve. « Il régnait une chaleur humide incroyable ; l’île d’Hawaï a la particularité d’alterner entre onze des treize climats qui existent. Les changements climatiques sont nombreux et déroutants. Mais croiser des dauphins, des raies Manta ou des tortues à l’entraînement… » L’émotion est encore là, palpable. Concentré au moment du départ, l’objectif des 10 heures de course en tête, le dossard 1 073 s’est donc élancé cet octobre 2011 de Kona parmi les meilleurs des meilleurs. « Je suis sorti de l’eau dans le deuxième tiers des

coureurs après 1h17’, plutôt pas mal sans combinaison et dans les vagues, à la 1 250e place. En vélo, mon point fort, j’ai remonté 800 personnes en 4h57 pour me retrouver 420e… » Et alors que le Boulonnais semble dans les temps… « Tout allait bien jusqu’à ce 20e kilomètre ! J’ai eu des problèmes d’hydratation, des crampes et j’ai parcouru les 20 derniers kilomètres comme j’ai pu. » Près de quatre heures de course à pied pour une délivrance au bout de 10h18’ d’efforts et une 624e place. « Je suis finisher à Hawaï, quel bonheur ! Parfois, je connais un peu de spleen après une course. Là pas du tout. J’ai juste envie d’y retourner. » Quentin Belli

Christophe Domain

Né le 28/07/1971 1,91 m – 83 kg Finisher à l’Iron Man d’Hawaï Les 3,8 km de natation en 1h17, 1 250e Les 180 km de vélo en 4h57’, 420e Les 40 km de course à pied en 3h58’, 624e. Temps total : 10h18’, 624e. le blog du Golgoth http://cornofulgure.blogspot.com


32 en route pour londres

S’ils sont cinq sur les tablettes fédérales avec Pierre Robin, Nicolas Brisson, Gilles Bonhomme, Loïc Korval et Thierry Fabre sont les deux judokas boulonnais les mieux placés pour espérer voir Londres et les Jeux Olympiques. Mais ce titre de champion de France décroché à Liévin n’a pas la même signification pour l’un que pour l’autre.

Loïc Korval

Un nouveau départ Médaillé de bronze aux championnats du monde 2010, privé des championnats du monde organisé à Paris en 2011, Loïc Korval a remporté le titre de champion de France face à son rival direct, Dimitri Dragin.

Les adversaires sont forts, très forts. Mais en aucun cas je ne pense qu’ils sont plus forts que moi.

Souvent, Loïc Korval agace. Privé des championnats du monde parisiens et parti en stage au Japon pour repartir du bon pied, il avait prévenu la concurrence. « à mon retour, je gagnerai les championnats de France, vous verrez. » Deux mois, plus tard, c’est chose faite… On peut y voir un athlète présomptueux mais peut-être aussi la marque d’un grand. « On repart sur des bases claires. J’ai remis les pendules à l’heure. Après les championnats du monde et la belle démonstration de Dimitri Dragin qui a fait un super championnat par équipes, tout le monde a eu tendance à penser que c’était terminé pour moi en moins de 66 kg. Et bien non, on ne m’évite pas, je suis là et en pleine forme !  » Et s’il est satisfait d’avoir conquis le titre national, c’est surtout parce que cette victoire le replace dans la course aux Jeux : « c’est comme un 100 mètres. On sait que la finale sera corsée, mais je ne pouvais pas être sûr de courir la finale. Ce titre me permet désormais de m’aligner au départ, le bout de la ligne, c’est Londres. » Bien placé sur la fameuse ranking list, Loïc Korval sait qu’il a les capacités et les moyens techniques pour y arriver. « Il me manquait l’opportunité, c’est chose faite avec ce titre. On va se concentrer sur le démarrage, il y a beaucoup d’étapes mais mon niveau international est avéré (médaillé européen et mondial). Tout le monde connaît mon niveau, je ne doute pas. Il faut travailler, rester concentré, se remettre en question en permanence car les adversaires sont forts, très forts. Mais en aucun cas je ne pense qu’ils sont plus forts que moi. » Loïc Korval a donc plus que jamais les Jeux en point de mire : « j’ai retenu la leçon et j’espère que mes divergences avec la fédé sont effacées. Pour le reste, le Tournoi de Paris sera le finishing pour les sélections aux Jeux. Il était primordial de le disputer et ce titre de champion de France me l’assure. C’est ça la vraie satisfaction. » Rendez-vous au tournoi de Paris.


en route pour londres 33

Leader de la catégorie des moins de 100 kg, Thierry Fabre a profité de ces championnats de France pour conforter son rang. Comme souvent, Thierry Fabre est entré doucement dans la compétition, à sa main. « J’ai eu quelques problèmes de mise en route. Mon premier combat a été compliqué mais m’a permis de finir mon échauffement et de rentrer dans la compétition. » Et comme à chaque fois, la montée en puissance du Boulonnais lui a permis d’être meilleur à chaque tour. « Le combat le plus dur a été celui contre Christophe Humbert en quarts. On se connaît bien, il est toujours dangereux et n’a pas été champion d’Europe pour rien (en 2004, ndlr). Un gaucher, puissant et pénible. Je n’aime pas les gauchers ! » Pourtant, après en avoir écarté deux, Thierry s’est frotté à un autre gaucher redoutable, Le Normand. Huit secondes plus tard, tout était terminé. « Il n’est pas facile, il est rentre-dedans, bagarreur. Il s’entraîne dur et ça se sent. Le O sôtô, Je me suis décalé, je suis venu à l’intérieur comme il faut faire sur les gauchers et ça a marché, tant mieux. » En finale face à Cyrille Maret – un droitier, enfin ! – Thierry Fabre a fait le boulot. « La finale était importante à gagner face à Cyrille Maret, rival direct pour la place de titulaire. Gagner les France permet d’asseoir encore un peu plus mon statut de titulaire. Je gagne et je rappelle aux sélectionneurs qu’il faut noter mon nom comme titulaire dans leur carnet. J’ai fait un peu le fou à la fin. » Après les « France », Thierry partait en tournée en Asie (Corée, Japon, Chine) avec l’objectif de glaner suffisamment de points pour entrer dans le Top 16. « Je veux disputer le Masters de Baku, un peu une répétition générale pour les Jeux. Je m’entraîne bien, je sors en compétition, je fais des

Thierry Fabre

Je gagne et je rappelle aux sélectionneurs qu’il faut noter mon nom comme titulaire dans leur carnet. J’ai fait un peu le fou à la fin.

« Programmé pour les Jeux » stages… je suis programmé pour les Jeux. Si c’est bien moi qui suis sélectionné, je serai au top. » Son titre de champion de France, Thierry Fabre le savoure aussi pour le club : « Je suis content pour l’ACBB, on sait qu’on a le niveau mais là, c’est du concret. Je suis content pour Marc et Olivier (respectivement président et trésorier, ndlr) qui m’ont soutenu l’an dernier lors d’une période difficile. » Frédéric King


34 quoi de neuf Partenaires et supporters

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Partenaire de la section handball pour la deuxième saison consécutive, Fabrice Huet affiche clairement la couleur dans sa jolie boucherie à l’ancienne du 71 avenue JeanBaptiste-Clément. Un maillot orange trône en bonne place dans la boutique, les ballons de hand surplombent les rayons de côtelettes et autres escalopes ! « Mon fils Baptiste pratique le hand depuis 7 ou 8 ans. À 14 ans, il joue aujourd’hui dans l’équipe des moins de 15 ans. Je vais régulièrement le voir à l’entraînement, l’ambiance est chaleureuse, il règne un excellent état d’esprit. En devenant partenaire, j’ai l’impression de faire partie de la famille ! » Le sport, ce spécialiste de la vache Limousine depuis 17 ans le pratique… à Rungis ! « Deux à trois fois par semaine, je débute ma journée ver 2h30. Et croyez-moi, c’est du sport ! »

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Les Marchés de Boulogne comptent 150 adhérents. C’est moins que la section handball qui en comptait 381 au 30 juin 2011 mais le ratio est élevé : près d’un commerçant des marchés pour deux joueurs ! « On a aimé la philosophie de la discipline, l’état d’esprit des dirigeants », justifient Christian Bozec, vice-président et Jean-Pierre Delongvert, président. Parce qu’à l’association des commerçants et des marchés de Boulogne, on la joue collectif : « Le partenariat a été initié à l’époque où Christian était président. Il était logique de poursuivre cette action », explique Jean-Pierre Delongvert, dont la charcuterie a célébré son centenaire. « Moi, je suis là depuis 1983… Christian Bozec depuis vingt-quatre ans… de 5 heures à 17 heures ! » Les Marchés de Boulogne Les mercredis et samedis à Billancourt. Les mardis, vendredis et dimanches à Escudier.

Boucherie Huet – 71 avenue Jean-Baptiste-Clément à Boulogne - 01 46 05 69 39

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Méthode de débourrage du cheval de selle et du poney Le débourrage consiste à amener un cheval ou un poney à accepter une selle, un filet et un cavalier, à comprendre et exécuter des ordres de base.
L’objectif de ce manuel pratique est de proposer une méthode douce et progressive pour chaque étape du débourrage.
Le poulain va se trouver face à des situations nouvelles et inconnues ; le rôle du dresseur, en suivant cette méthode inédite, sera de les adapter à son élève de façon à ne jamais le pousser à se défendre.
Autrement dit, à chaque phase du débourrage, le dresseur et son assistant attendent que le poulain montre qu’il a compris ce que l’on attend de lui et qu’il y consent dans le calme. C’est seulement à ce moment-là qu’il sera possible de passer à l’étape suivante avec les meilleures chances de réussite.
L’originalité de cette démarche est donc qu’elle préconise de prendre le temps de mettre le poulain en confiance pour simplifier le débourrage.
Voici une méthode « clés en main » pour réussir le débourrage de votre cheval ou de votre poney en douceur. L’auteur : Catherine Ancelet est titulaire du Galop 7 et du Brevet d’État d’Éducateur Sportif. Depuis 1994, elle est enseignante en centres équestres et donne des cours particuliers à des propriétaires de chevaux de selle. Elle est déjà l’auteur, aux Éditions Amphora, des « Fondamentaux de l’équitation », ouvrages devenus de véritables références pour préparer le passage des Galops. 128 pages en couleurs – 40 photos – 22,50 € - www.ed-amphora.fr

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Nouvelle déco au Belvédère Depuis la rentrée, les férus de gastronomie italienne ont pu constater que le Belvédère avait changé toute sa déco. C’est beau, c’est moderne, c’est design mais surtout… les pâtes sont toujours un régal, les pizzas incomparables et le carpaccio parfait ! Le Belvédère 95, av. Édouard-Vaillant à Boulogne-Billancourt Tél. : 01 46 21 23 27

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Un regard sur Boulogne Si vous êtes curieux de ce qu’il se passe à Boulogne sur le plan artistique, allez faire un tour sur le blog de Jean-Marc Philippe. Réalisateur, monteur, cameraman, chroniqueur, graphiste, photographe, artiste peintre… il consacre son temps à l’image et à l’écriture et aime avant tout partager ses passions. http://regardssurboulognebillancourt.hautetfort.com



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