L'Orléanais 5 mars, 2020

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Jean-Marc Pacelli L’Orléanais C’est avec une écrasante avance de plus de 8000 votes sur sa plus proche rivale que Stephen Blais a été élu à titre de député provincial d’Orléans le 27 février dernier. Le candidat libéral n’a pas caché sa satisfaction à l’égard du résultat… et de la fin de la campagne : « Je suis très content, mais aussi très fatigué. Ça a été une longue campagne de six mois [NDLR : incluant la course à l’investiture], dont une partie pendant l’hiver, et on a eu les deux ou trois semaines les plus froides de toute la saison. » L’ancien conseiller municipal du quartier Cumberland a aussi été en mesure d’établir un nouveau record d’appui dans la circonscription. En effet, en obtenant la faveur de 55,01 % des électeurs, contre près de 23 % pour la progressiste-conservatrice Natalie Montgomery, il a dépassé de peu le record précédent de 54,56 % établi par Brian Coburn en 1999. Toutefois, le taux de participation s’est avéré plutôt anémique à seulement 23,53 %. Quoique bas, ce taux ne surprend pas vraiment le député élu, qui admet que la participation citoyenne n’est pas la même lors d’une élection partielle que lors d’une élection générale. Viendraient s’ajouter

à ce fait la chute abondante de neige le jour du scrutin et l’absence de couverture médiatique : « À l’exception des derniers jours, pour la grande majorité des 30 jours de campagne, il n’y a presque aucun média qui l’a couverte. » Une deuxième élection partielle avait lieu en même temps dans la circonscription d’Ottawa-Vanier. Là aussi, la victoire est revenue au Parti libéral, représenté cette fois par Lucille Collard. Les deux nouveaux élus font ainsi croître à huit personnes la délégation libérale à Queen’s Park. Pour M. Blais, ces deux victoires sont signe que la population rejette l’approche du gouvernement Ford : « Ça indique que nos messages positifs et d’investissements dans les services, la santé et l’infrastructure, pour les enfants, les familles et les aînés sont plus importants que toute la négativité qu’on a vue avec M. Ford et ses coupes dans ces services. » Malgré le fait que son parti ne sera toujours pas officiellement reconnu à l’Assemblée législative de l’Ontario et qu’il fait face à un gouvernement majoritaire, le représentant d’Orléans promet qu’il sera une voix forte pour ses électeurs et sa circonscription : « Je vais travailler comme j’ai toujours fait à titre de conseiller scolaire et conseiller municipal. Je vais travailler

PHOTO ; FRED SHERWIN

Victoire convaincante de Stephen Blais dans Orléans

Le député provincial élu Stephen Blais (à gauche) lève ses bras en triomphe en compagnie du chef libéral par intérim John Fraser, la députée provinciale élue Lucille Collard, et la députée provinciale de Glengarry-Prescott-Russell Amanda Simard. avec tous les députés conservateurs, libéraux et néo-démocrates pour trouver des solutions et m’assurer qu’on reçoive des investissements importants. Je vais continuer à poser des questions difficiles au gouvernement quand il y a des plans d’action qui ne sont pas dans l’intérêt de notre circonscription. »

M. Blais promet aussi de demeurer un allié de la communauté franco-ontarienne dans les dossiers qui les touchent, comme celui de l’Université de l’Ontario français ou la demande de financement pour l’agrandissement du centre culturel du Mouvement d’implication francophone d’Orléans.

Une conférence pour mieux se préparer en cas d’urgence Au total, une douzaine de kiosques, allant d’Échec au crime à l’Ambulance Saint-Jean, en passant par la CroixRouge, sont venus offrir des suggestions critiques à la survie en cas d’urgence lors de cette soirée pilotée par l’ACGA, à laquelle s’étaient greffées les associations communautaires Bradley Estates et Chapel Hill Sud, en plus de la Ville d’Ottawa. Lors de la conférence en français, deux panélistes ont eu l’occasion de raconter ce qu’ils ont vécu le 2 juin dernier, alors qu’une tornade frappait Orléans. Par l’entremise du conseiller financier Jason Wilson du groupe d’assurance Cooperators, les gens présents ont aussi appris, avec surprise, que la plupart des contrats d’assurance à Ottawa ne couvrent pas les dommages causés par les tremblements de terre. Christine Taylor, de Santé publique Ottawa, a donné des trucs pour mieux se préparer aux urgences, tels qu’identifier un lieu de rencontre avec ses proches, avoir

une liste écrite de numéros de téléphone et préparer une trousse d’urgence pouvant subvenir aux besoins de deux personnes pendant 72 heures. D’ailleurs, les experts semblaient s’entendre pour dire que la préparation d’une telle trousse devrait être la priorité de tout citoyen. Toutefois, seulement une poignée d’individus ont répondu à l’appel : « Nous avons été très déçus de la participation en total. Avec les tempêtes qui se font de plus en plus sévères et fréquentes, il devient de plus en plus urgent de se préparer et de préparer notre famille », a témoigné Mme Lecours. Pourtant, l’importance d’une telle soirée n’est plus à prouver, selon Eric Janus, l’un des panélistes témoins de la tornade : « C’est important que les gens aient conscience de ce qui peut arriver pour être prêts. Dans mon cas, il n’y avait pas eu d’alerte pour nous avertir qu’une tornade arrivait. »

Joignez-vous à nous pour notre soirée d’entraide et de soutien sur le deuil en français tous les 3e mardi du mois (24 mars, 21 avril, 19 mai...) de 19h00 à 21h00 au Centre MIFO, 6600, rue Carrière, Orléans. La soirée débute avec le témoignage d’un invité, suivi par la formation de groupes selon la nature du deuil. Tous sont bienvenus. Un don de 10$ serait apprécié. Portes ouvertes à compter de 18h30. Nos accompagnateurs formés ont vécu des pertes similaires.

BEREAVED FAMILIES OF ONTARIO OTTAWA REGION www.bfo-ottawa.org 613-567-4278

5 mars, 2020 • Volume 4, Numéro 3 • 3

Jean-Marc Pacelli L’Orléanais Le 25 février dernier se tenait une conférence sur les mesures en cas d’urgence, sous le thème « Êtes-vous prêt? ». L’idée de cet événement tenu à l’École secondaire catholique Béatrice-Desloges a découlé d’une présentation sur le sujet, faite lors de la dernière assemblée générale annuelle de l’Association communautaire du Grand Avalon (ACGA) par le Bureau de gestion des mesures d’urgence de la Ville d’Ottawa : « Ça nous a vraiment ouvert les yeux sur le fait que nous ne sommes pas prêts. On pourrait anticiper les situations d’urgence, mais on ne le fait pas », explique Rachelle Lecours, présidente de l’ACGA. « En général, les gens pensent qu’ils sont prêts. Mais quand on commence à aller dans les détails, ils s’aperçoivent qu’il y a des choses auxquelles ils n’ont pas pensé », seconde Lyne Poissant de Sauvetage Bénévoles Outaouais.


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