Orfeo magazine N°6 - Édition française - Automne 2015

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Rosace fraîchement collée sur la table d’une future guitare.

Garder des éléments de la tradition mais les adapter à l’esthétique sonore d’aujourd’hui vail forcé pour former des virtuoses. La vitesse et le volume n’intéressent personne mais sont devenus plus importants que la beauté du son. Il faudrait stopper cette tendance et lui préférer la musique, celle qui donne la chair de poule, celle qui est une caresse pour le cœur… Mon but est de réaliser des instruments qui incitent les guitaristes à revenir à cette beauté. Je choisis les matériaux de la meilleure qualité possible, en mettant tout mon savoir pour construire les meilleurs instruments possibles. Le reste, c’est au musicien de l’apporter avec sa sensibilité, sa culture et sa technique. La recherche du « beau » doit se faire des deux côtés.

Je fais deux modèles de guitares : le modèle « Concert » et « Concert collection ». Pour ce dernier, j’utilise mes meilleures planches de bois et je fais un travail d’ébénisterie plus sophistiqué. Orfeo – Quels sont les détails personnels de vos guitares ? L. F. – Pour le modèle « Concert collection » je prépare et je colore légèrement le bois avant de le vernir au tampon, comme je le fais pour les violons. La coloration donne plus de profondeur au vernis et souligne les veines du bois.


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