Revue de presse fu jo

Page 1

REVUE DE PRESSE ASSOCIATION FU-JO 2013-14

ASSOCIATION FU-JO Le St Marc bat D2, 130 chemin St Marc 83000 Toulon – Tel : 06.31.09.92.04 MAIL : fu-jo@hotmail.fr – Association loi 1901 – SIRET : 507 771 244 00021


M en concert Ă la prison de Toulon 5 dĂŠcembre


chartsinfrance.net

-M- assure le show devant 120 détenus dans une prison de Toulon A l'occasion de son passage au Zénith de Toulon, Matthieu Chedid a fait un détour par la prison de La Farlède hier après-midi, pour se donner en spectacle devant 120 détenus, conquis pas la folle énergie du rockeur.

Crédits photo : ABACA

En pleine tournée et alors qu'il s'apprête à faire trembler les murs du Palais Omnisports de Paris-Bercy la semaine prochaine, Matthieu Chedid, alias -M-, a fait une escale à Toulon mercredi. Avant de se produire sur la scène du Zénith dans la soirée, l'interprète de "Baïa" a accepté de rendre visite aux détenus de la prison de La Farlède, à la demande de l'association Fu-Jo qui oeuvre pour l'accès à la culture en prison. C'est en début d'après-midi, peu après 14h, que le chanteur et ses musiciens ont franchi les barbelés pour s'introduire dans un hangar de handball, pour un spectacle d'une heure devant 120 détenus. « C'est avec le cœur que je vous parle » a lancé Matthieu Chedid a son auditoire selon Nice Matin, avant d'enchaîner quelques-


uns de ses tubes dont "Je dis aime", "Ondes sensuelles" et "Mojo", premier extrait de son dernier album "îl". Le visage caché derrière ses lunettes noires, l'artiste a souhaité offrir un vrai show à ses invités, et pas un simple récital.

"J'avais envie de leur transmettre de la poésie, pour les aider à s'évader"

On le sait, Matthieu Chedid est une pile électrique et dépense beaucoup d'énergie sur scène pour mettre le public en liesse. « Je veux bien faire "Mama Sam", mais il va

falloir se lever, et que vous fassiez des folies » a-t-il lancé aux détenus, qui hésitaient jusqu'alors à se lever. L'un d'entre eux a d'ailleurs tenu à remercier publiquement le chanteur : « Ce concert de -M- était plein d'émotions et il nous a transmis beaucoup

d'énergie. Ça nous aide à chasser toute la colère et la nervosité qu'on accumule entre ces murs » a-t-il confié à nos confrères. Quant au directeur du centre de Toulon-La Farlède, Guillaume Goujot, il a précisé que « ce concert s'inscrit dans une démarche

plus globale de réinsertion », citant en autres les projets de l'association Fu-Jo, qui travaille habituellement avec des artistes rap et R&B comme Nneka, Mister you, Disiz et Youssoupha. Interrogé par Nice Matin, Matthieu Chedid a précisé ses intentions, expliquant que «

tout ce qui est rare est précieux » et qu'il avait surtout « envie de leur transmettre de la poésie, pour les aider à s'évader ». Sur les routes depuis plusieurs mois avec son cinquième album en poche, -M- a également multiplié les concerts dans des lieux parfois insolites, comme dans les couloirs du métro parisien. Loin d'être terminée, la tournée "îl" a donné lieu a un coffret live CD/DVD intitulé "îl(s)", en hommage à son public, actuellement défendu en radio par le single "Faites-moi souffrir". Un titre électrique dans la lignée du désormais culte "Mojo". Jonathan Hamard


musique.orange.fr

-M- se donne en concert dans la prison de Toulon 05 décembre 2013 Matthieu Chedid a mené une tournée de plusieurs mois après la sortie de son cinquième album, "Îl". Entre deux Zénith, le chanteur a accepté de se produire dans des lieux insolites, comme notamment dans la prison de la Farlède, à Toulon, mercredi 4 décembre dernier. -M- et ses musiciens ont donné un concert devant 120 détenus sur un terrain de handball. "C'est avec le coeur que je vous parle", a-t-il déclaré à son public. Organisé par l'association Fu-Jo, qui met en place des événements culturels au sein des prisons, le concert s'ajoute aux actions de réinsertion menées souvent en compagnie d'artistes. Dans le cadre de cette longue tournée 2013, -M- a également expérimenté les couloirs du métro parisien. Il était à la sortie de la station Bastille le 18 novembre dernier pour y donner un concert inédit. Une année plus tôt, Matthieu Chedid s'était produit au métro Stalingrad, sans prévenir. D'autres dates sont encore au programme : -M- sera notamment sur la scène du Palais omnisports de Paris Bercy du 12 au 14 décembre prochains. Il est d'ores et déjà annoncé à l'affiche de festivals d'été comme le Musilac à Aix-Les-Bains le 11 juillet 2014. Quant au CD/DVD live de sa tournée, il est sorti le 18 novembre dernier.



-M- a donné un concert à la prison de La Farlède

http://www.nicematin.com/print/1541055

Publié sur Nice-Matin (http://www.nicematin.com) Accueil > -M- a donné un concert à la prison de La Farlède

-M- a donné un concert à la prison de La Farlède Par SÉBASTIEN BOTELLA (sbotellanicematin.fr) Créé le 12/05/2013 - 08:13

Sollicité par l’association Fu-Jo, le chanteur Matthieu Chedid a livré un concert plein d’énergie et sans artifice, hier, devant cent vingt détenus du centre pénitentiaire Le soleil se couche et colore les barbelés de son reflet orange. Dans l'ombre de -M-, les lourdes portes de la prison de La Farlède se referment. « Chedid : libéré », plaisante une surveillante. Blouson en cuir, jean clair et cheveux hirsutes, le guitar hero Matthieu Chedid récupère son portable et file au Zénith de Toulon, où des milliers de fans l'attendent, pour faire le show. A 14 h 14, c'est en face d'une cage de hand, et devant cent vingt détenus condamnés à de longues ou de courtes peines, que le « Machistador » a fait vibrer les murs du centre pénitentiaire. « Tout ce qui est rare est précieux Au-delà de l'énergie du rock, j'avais envie de leur transmettre de la poésie, pour les aider à s'évader », nous a livré l'artiste, sollicité par l'association Fu-Jo, qui milite pour l'accès à la culture en prison. Accompagné, sur scène, d'un batteur et d'un guitariste, le chanteur, invité la veille sur le plateau du Grand Journal (Canal +) a enchaîné les solos de guitare et les tubes, tels que Je dis aime, Mojo, Ondes sensuelles. « C'est avec le cœur que je vous parle », lance-t-il aux prisonniers, avant d'enchaîner surLe Complexe du corn-flakes. Des « bravo »ponctuent chaque titre. Mais le public hésite encore. Assis sur sa chaise, les bras croisés, un détenu regarde, hébété, le chanteur fendre la rangée, pour mordre les cordes de sa Stratocaster… à pleines dents. « Je veux bien faireMama Sam, mais il va falloir se lever, et que vous fassiez des folies », annonce le chanteur, séparé de ses lunettes « miroir ». « Chasser la colère qui s'accumule » Pendant plus d'une heure, Matthieu Chedid, le chanteur aux millions d'albums, a ainsi donné tout ce qu'il avait pour faire danser les détenus, sous le regard du directeur du centre de Toulon-La Farlède, Guillaume Goujot. « Ce concert s'inscrit dans une démarche plus globale de réinsertion », détaille ce dernier, tout en saluant l'initiative de l'association Fu-Jo(lire notre édition locale Toulon). « Ce concert de -M- était plein d'émotions et il nous a transmis beaucoup d'énergie. Ça nous aide à chasser toute la colère et la nervosité qu'on accumule entre ces murs », livre un détenu de 54 ans, à qui le guitariste a offert son médiator. « J'en ferai un pendentif », nous a-t-il confié, en nage, à ses amis, avant de rejoindre sa cellule. L'air « libre ».

1 sur 2

03/09/2014 13:15


-M- a donné un concert à la prison de La Farlède

http://www.nicematin.com/print/1541055

Photos / vidéos Auteur : Patrick Blanchard Légende : Descendant dans le public, le rockeur Matthieu Chedid, alias -M-, a invité les détenus à se rapprocher au plus près de la petite scène, installée spécialement pour ce concert organisé par Fu-Jo. Visuel 1:

URL source: http://www.nicematin.com/societe/m-a-donne-un-concert-a-la-prison-de-la-farlede.1541055.html

2 sur 2

03/09/2014 13:15


#Toulon : Matthieu Chedid donne des ailes aux dĂŠtenus - Journal La M...

1 sur 3

http://www.lamarseillaise.fr/var/societe/25045-matthieu-chedid-donne...

03/09/2014 13:32


#Toulon : Matthieu Chedid donne des ailes aux détenus - Journal La M...

2 sur 3

http://www.lamarseillaise.fr/var/societe/25045-matthieu-chedid-donne...

03/09/2014 13:32


#Toulon : Matthieu Chedid donne des ailes aux dĂŠtenus - Journal La M...

3 sur 3

http://www.lamarseillaise.fr/var/societe/25045-matthieu-chedid-donne...

‌

03/09/2014 13:32



DOSSIER DE PRESSE



21 janvier 2014


21 janvier 2014


21 janvier 2014


21 janvier 2014


5 fĂŠvrier 2014


5 fĂŠvrier 2014


5 fĂŠvrier 2014


5 fĂŠvrier 2014


28 janvier 2014


27 janvier 2014


29 janvier 2014


29 janvier 2014


janvier 2014


janvier 2014


RAP RNB MAGAZINE 1 janvier 2014




14 fĂŠvrier 2014


6 fĂŠvrier 2014


1er avril 2014


1er mars 2014


1er janvier 2014



12 dĂŠcembre 2013


20 novembre 2013


16 janvier 2014


28 dĂŠcembre 2013


8 décembre 2013

Dans le rap, la taule est un lieu commun. Un fantasme que certains ressassent et une manière d’asseoir leur « crédibilité » de gangsters. Malik, Mirak et Bader, eux, n’ont pas eu besoin de ça : ils ont entièrement enregistré leur album – qui sortira le 20 janvier prochain – au « shtar » (prison en argot), où ils ont été incarcérés respectivement trois, quatre et sept ans. En mai 2012, ils ont participé à un casting à la maison d’arrêt de Luynes, à Aix-en-Provence. Le


but était de dénicher des gars qui pourraient assurer la première partie d’un concert – qui s’est déroulé en juin dernier dans l’enceinte même de la prison – avec des stars du hip-hop, comme Kery James, Medine ou encore Cut Killer. Critères requis pour postuler à l’époque : pas de meurtriers, pas de violeurs et obligation d’assiduité à tous les ateliers programmés, sous peine de bannissement immédiat. 200 détenus au départ, une dizaine de gars après une première sélection et enfin, trois lauréats, qui forment depuis la Shtar Academy. Un groupe « ovni », dont les membres ont été remplacés cet automne par des acteurs dans leur premier clip, « Wesh les taulards », faute d’avoir obtenu la permission de sortir pour le tournage.

Mouloud rêve à voix haute que « Wesh les taulards » devienne « l'hymne des taules ».

Derrière ce concept inédit en France, qui a finalement débouché sur un disque, il y a un DJ, Mouloud Mansouri, et un producteur, Tony Danza ; deux types rusés et déterminés. Because, un label musical prestigieux, et la plupart des meilleurs artistes de rap français – qui ont


participé aux ateliers d’écriture, aux répétitions et à la majorité des titres du disque – cornaquent le projet. « On ne voulait pas de branleurs dans le groupe » pose Mouloud, 38 ans, qui reçoit chez lui, à Toulon, dans un petit appartement avec vue sur la mer et les bateaux – panorama « obligé » pour lui après la cabane. Entre 1999 et 2008, il est resté à l’ombre pour trafic de stupéfiants, détention d’armes et corruption de maton. Il esquisse un petit sourire quand il raconte que, là-bas, il était surnommé « Saddam Hussein » pour son côté autoritaire, qu’il n’a pas perdu au moment de superviser le casting : « D’emblée, j’ai tout fait pour décourager tout le monde. On a cherché les plus motivés. En prison, tu as du temps pour écrire, répéter tes couplets, bosser. Ceux qui n’ont pas voulu saisir cette chance, je les ai virés. Sans pitié, parce que c’est la seule manière de bosser que je connaisse. » Il poursuit : « Quand ils n’étaient plus que trois, il a fallu les recadrer. Dans les thèmes, ils parlaient beaucoup trop de ce qui se passe dehors. A leur sortie, ils auront tout le temps de le faire. Là, ce que le public veut, c’est un album de taulards, avec un point de vue de l’intérieur. » L’album de la Shtar Ac’ n’est pas une œuvre caritative. Il a coûté 100 000 euros, matériel et clips compris. Le label a donné une petite avance, Mouloud s’est chargé de dégoter le reste, en investissant pas mal de ses gains. Le Varois, qui a créé une association culturelle à sa sortie – subventionnée par la région PACA – organise des concerts un peu partout, y compris en prison. Son répertoire est garni, donc ça marche plutôt bien pour lui. Mais du coup, le seul succès d’estime ne suffirait pas : « Il faudrait 25 000 ventes pour amortir. » La promo a déjà commencé, mais ce n’est pas aussi simple que pour la Star Academy, la grande sœur du château. Il y a quelques semaines, il y a eu des petits accrocs. La semi-liberté de Malik a sauté après qu’il s’est fait choper avec un bout de shit, et Bader a été transféré aux Baumettes après une grosse dispute avec une gardienne à Luynes. Dehors, il n y a que Mirak, 35 ans, un garçon rondouillard, libéré quelques jours avant notre entretien (réalisé fin novembre), qui a encore droit à quelques mois d’indemnités à Pôle emploi. Avant de plonger pour trafic de stupéfiants et « tout ce qui va avec », il faisait un peu de rap. Après quatre ans au trou, il s’excuse de ne plus avoir l’habitude de tenir des conversations et zyeute Mouloud quand il a un doute. Quand il est arrivé à Luynes, il ne connaissait personne. « Je suis de Toulon, là il y avait surtout des Marseillais. » Il estime qu’il a de la chance d’avoir eu quelque chose pour relativiser l’isolement : « Avec le rap, je me sentais un peu dehors. On y prend goût, on s’accroche [...].


Pendant l’enregistrement, il arrivait que les matons mettent du temps à ouvrir une porte. Ça me faisait péter un câble. »

Mirak fraîchement libéré, évoque les conditions d'enregistrement.

Et pour la suite : « C’est une carte de visite. Je ne suis pas sorti sans rien. » Il n’a qu’un seul regret : « L’un de mes titres a été censuré. » L’administration pénitentiaire, qui a été plutôt cool lors de la réalisation du projet, a exigé de relire tous les textes. Celui évoqué par Mirak parlait de « putes » à la sortie. Selon l’administration, ce n’était pas dans le ton de l’album. « Ce n’est pas mon avis, il y a eu des choses beaucoup plus dures qui sont passées », coupe Mouloud, à qui son censeur a suggéré à demi-mots d’y aller tranquille sur la com’ : « Je suis un homme libre [...]. En fait, je pense que l’administration ne sait pas comment prendre tout ça. C’est quelque chose d’inédit. Pour nous, mais pour elle aussi. » Il parle un peu de Malik, 24 ans, incarcéré pour cambriolage. L’anomalie de cette Shtar Ac’, qui ne savait pas faire du rap avant la taule. Il a été enrôlé parce qu’il avait « faim », encore plus que les autres. Mouloud : « Au départ, je lui demandais systématiquement de recommencer tout ce qu’il


faisait. Je lui ai dit qu’il avait très peu de chances de participer à tous les titres de l’album parce qu’il n’était pas au niveau. » Malik a squatté la bibliothèque. Ecumé des dictionnaires de métaphores, de synonymes, de proverbes. Développé un côté moins spontané et technique, mais plus profond que les deux autres dans l’écriture : « Finalement, il est quasiment partout dans cet album. Il a bossé et il a été récompensé. »

Le clip de « Primaire » a été réalisé par des « gars de Toulon ».

Tony Danza, le Marseillais, reçoit quant à lui dans un café parisien. Celui qui a joué le rôle de directeur artistique a assuré les cent heures d’enregistrement – dans un studio importé à Luynes par l’asso de Mouloud – et animé la quasi-totalité des ateliers d’écriture, desquels il est ressorti complètement rincé. Tout s’est fait dans l’urgence. Pas à l’arrache, mais avec des conditions drastiques pour les membres de la Shtar Ac’, qui n’avaient parfois que deux ou trois heures pour boucler un enregistrement, avant de devoir retourner en cellule. Quasiment du « one-shot ».


Tony admet que certains artistes reconnus – pas les derniers, selon lui, à glorifier l’incarcération – ont décliné l’invitation. Une sorte de faute professionnelle. « Un jour, on dira les noms. » Sur ceux qui ont répondu présent, il glisse : « On ne peut pas dire qu’ils étaient tous à l’aise. Le bruit des portes qui se ferment, l’interdiction d’avoir un téléphone pour chercher une info, l’isolement avec le reste du monde : c’est oppressant et en même temps, il fallait enregistrer dans ces conditions-là, car sinon, ça n’aurait pas donné le même résultat. » Avec les membres de la Shtar Ac’, il a rencontré deux difficultés. La première a été de les forcer à composer des thèmes moins durs, pour faire un album complet et plus sensible. « On ne parlait jamais vraiment des familles de prisonniers dans le rap, qui souffrent énormément. C’est chose faite » : « Ils appréhendaient à cause de la réaction de leurs potes qui écouteraient. Je les ai stoppés tout de suite : ce ne sont pas eux qui vont acheter le disque. »


La seconde difficulté a été de les faire travailler pour contourner la censure. Etre plus malin. Moins cru sur la forme, mais pas forcément moins « hardcore » sur le fond. Les premiers jours d’ateliers d’écriture avec eux, il a choisi volontairement de ne pas leur donner de thèmes pour les laisser se défouler. « Ils en avaient besoin » : « Une fois qu’ils avaient insulté tout le monde, on a pu commencé à travailler sur quelque chose d’un peu plus fin. » Il a noué des relations avec certains matons, qui soutenaient l’initiative. Avec d’autres, c’était plus tendu. L’un d’entre eux lui a collé un rapport, l’accusant de faire passer du shit dans la prison : « Ils n’ont vraiment pas besoin de moi [rires]. Mais leur posture est compréhensible : pour eux, un taulard doit rester dans sa cellule. Quand ils faisaient trop de zèle en bloquant l’un des membres du groupe, on appelait les surveillants sympas pour qu’ils débloquent la situation. » Aux ateliers, il y avait parfois des jours sans inspiration. Tony – également connu sous le blaze de Sadik Asken quand il était rappeur – prenait un papier et grattait quelques rimes pour créer un déclic. Des jours aussi où le groupe rechignait à bosser. Surtout Bader, le plus dissipé : « Lui, c’est particulier car je le connaissais de l’extérieur. Il venait parfois me voir en me disant qu’il avait perdu le texte que je lui avais demandé d’apporter. J’étais très dur sur le coup. Je leur ai parlé comme s’ils étaient dehors, parce que s’adresser à des détenus comme à des assistés ne les aidera pas. » Bader, 21 ans, est le plus jeune de la Shtar Ac’, le plus talentueux à la base et le plus rôdé à la taule. Il a écopé de sept ans pour cambriolage et vols en réunion. « Un mec qu’on remarque très vite, contrairement aux deux autres qui sont un peu plus effacés », se marre Tony, qui admet avoir été le « bon flic » dans cette aventure : « On peut se dire qu’ils n’ont rien à faire, donc qu’ils ont tout le temps de bosser. Mais l’enfermement est quelque chose de compliqué à gérer. L’isolement, les embrouilles entre codétenus, l’éloignement avec les familles, tout ça crée un décalage avec les gens de l’extérieur. » Il ajoute : « A l’intérieur, tous les détails peuvent faire péter un câble. Il te faut parfois un mois pour voir un dentiste. En attendant, si tu as mal à la dent, on te file un Doliprane. Imagine. » Contrairement à Mouloud, il aurait aimé donner une touche « variétés » à l’album. Inviter Francis Cabrel, Jean-Jacques Goldman ou pourquoi pas Cali, pour ne pas enfermer les détenus de la Shtar Ac’ dans un seul style. C’était trop compliqué. Pour la suite du groupe, il ne sait pas : « Il s’est créé à l’intérieur. Il n’est peut-être pas apte à


résister dehors, avec les sollicitations, bonnes ou mauvaises. La plus grande réussite néanmoins, c’est qu’on a créé quelque chose entre trois mecs qui ne se connaissaient pas. Aujourd’hui, je suis sûr qu’ils se manquent. » Une mouette interrompt Mouloud. Il l’insulte – « Ta gueule connasse ! ». Il rigole. Mirak parle un peu de sa fille d’une dizaine d’années, à qui il aimerait faire écouter l’album...que lui même n’a pas encore écouté. Quand on lui demande pourquoi, il hausse les épaules et se tourne vers « Saddam ». Mouloud nous fait ensuite voir la version clipée d’un titre de l’album, « Les Portes du pénitencier », tourné à la maison d’arrêt de Nanterre et dans lequel il joue le rôle d’un détenu qui écume tous les recoins de la taule. La chanson est excellente, le refrain de Nemir, un rappeur originaire de Perpignan, encore plus. « Le titre va devenir un classique. » Celui-ci inspire d’ailleurs quelques réminiscences : « Le premier jour où je suis arrivé en taule, je me suis demandé où j’allais chier dans un endroit aussi vétuste. » Il se souvient des activités culturelles en cabane, lui qui a harcelé le directeur de la maison de Val-de-Reuil au début des années 2000 pour faire entrer des platines et organiser des événements hip-hop en prison. Il revient à son clip. Sa mère l’a regardé. Elle a pleuré : « Je lui ai dit que ce n’était ni le début, ni le milieu qui est important, mais la fin, quand je sors et que je laisse tous les mauvais souvenirs derrière moi. » Par Ramsès Kéfi - Dessins : Aurélie Champagne. Mise en forme : Audrey Cerdan.








22 janvier 2014


22 janvier 2014


22 janvier 2014


23 janvier 2014


6 dĂŠcembre 2013


28 janvier 2014

http://bit.ly/1f8Aluy


1er mars 2014


6 janvier 2014


23 janvier 2014


22 janvier 2014


26 janvier 2014


17 dĂŠcembre 2013

http://www.youtube.com/watch?v=3pJRJqiirj0


9 décembre 2013

http://www.youtube.com/watch?v=OlL78zHDZRY


17 janvier 2014

http://www.youtube.com/watch?v=wloqUasBTww


20 janvier 2014

http://bit.ly/1jnRtQ8


5 fĂŠvrier 2014


6 fĂŠvrier 2014


6 mars 2014 http://bit.ly/1lEA2yo


25 janvier 2014


Mars 2014

http://bit.ly/1jlQrYL


mars 2014


17 janvier 2014


27 janvier 2014


20 janvier 2014 http://bit.ly/KwOB6V


8 janvier 2014


http://bit.ly/MIrI1a


15 janvier 2014 http://bit.ly/1hWXe9u


20 janvier 2014 http://bit.ly/1aDx7g8


12 janvier 2014


LIEN SCIAL 6 mars 2014


LIEN SOCIAL 6 mars 2014


21 janvier 2014


6 mars 2014


30 janvier 2014


http://bit.ly/Nv7Srs


6 fĂŠvrier 2014


20 janvier 2014


2 fĂŠvrier 2014


21 fĂŠvrier 2014


2 avril 2014


21 fĂŠvrier 2014


16 fĂŠvrier 2014


21 fĂŠvrier 2014


2 fĂŠvrier 2014


21 fĂŠvrier 2014


21 fĂŠvrier 2014


1er fĂŠvrier 2014


15 janvier 2014


21 janvier 2014


20 janvier 2014


24 janvier 2014


26 janvier 2014


LA PESSE DE L’OCEAN 24 janvier 2014


26 décembre -coverglow.com

Shtar Academy : le premier album de rap enregistré en prison (VIDEO) Because Music sortira le 20 janvier 2014 l’album Shtar Academy, le 1er album entièrement enregistré en prison. Formé par 3 détenus associés à la crème du hip hop français (La Fouine, Orelsan, Soprano, Keny Arkana, Kery James, Medine....), c’est un projet musical monté par Mouloud Mansouri, ancien détenu. Passionné de hip hop, Mouloud Mansouri organise en 2005 son 1er concert en prison alors qu’il est encore lui-même détenu. Depuis sa libération, il travaille au sien de l’association FU-JO (en partenariat avec l'administration pénitentiaire), avec de jeunes détenus pour faciliter leur réinsertion, à travers la musique en organisant des concerts et des ateliers d'écriture. Il a organisé près de 200 concerts en prison et pas seulement de rap puisque il a fait venir Olivia Ruiz, Cali ou encore M le 4 décembre dernier dans la prison de Toulon. LE PROJET SHTAR ACADEMY Il y a un an, Mouloud Mansouri organise un casting dans l’enceinte de la prison de Luynes à Aix-en-Provence au terme duquel 3 détenus ont été sélectionnés parmi plus de 200 inscrits. Ils ont tous trois bénéficié de cours d'écriture et ont enregistré un album de rap en collaboration avec de nombreux artistes incontournables de la scène rap française (Orelsan, Keny Arkana, Médine, Némir, Tunisiano...).


culture Une trentaine d'artistes français participent à ce disque

Un premier album de rap enregistré au «shtar»

La prison de Luynes, près d'Aix. Mickaël Penverne

C'est une première dans l'histoire musicale : trois détenus, de Luynes et des Baumettes, ont réalisé un album de rap dans leur cellule. Badri, Mirak et Malik forment le groupe la Shtar Academy. Agés d'une vingtaine d'années, ils ont travaillé sur cet album, au titre éponyme, pendant un an. Le résultat sortira le 20 janvier. En attendant, un premier clip, intitulé «Wesh les taulards», sort ce jeudi sur Internet. «C'est un hymne aux prisonniers avec tous leurs codes et leur façon de parler», sourit Mouloud Mansouri.

Disque d'or Né à Toulon, ce passionné de culture hip-hop connaît bien les prisons. Il y a passé dix ans pour trafic de stups notamment. Après avoir organisé les premiers concerts de rap en milieu carcéral, il se lance, à sa sortie, dans la réalisation d'un album «intra-


muros». Grâce à un carnet d'adresses bien rempli, il réunit une trentaine d'artistes comme les Psy4 de la Rime, La Fouine ou encore Médine autour de la Shtar Academy qui, parallèlement, multiplie entre les murs les ateliers d'écritures et de mixages. Aujourd'hui, l'album est terminé mais Badri, Mirak et Malik n'ont pas encore entendu le résultat final. Mouloud Mansouri attend toujours l'autorisation de l'administration pénitentiaire pour leur faire passer le CD. «Cet album, c'est la preuve que l'on peut faire quelque chose de bien en prison, souligne-t-il. Il est de meilleure qualité qu'après peu près tout ce qui se fait actuellement.» Pour lui, l'opus finira même disque d'or, soit 50 000 exemplaires vendus.

■ Trois clips Le premier clip de la Shtar Academy, «Wesh les taulards», sera visible jeudi à partir de 16 h sur YouTube notamment. Deux autres clips seront diffusés en décembre et janvier.


banlieueconnexion.com

Shtar Academy

 BANLIEUE: Luynes  MEMBER: Mirak, Badri & Malik  LABEL: Because

BIOGRAFIE: Die Geschichte der Shtar Academy ist eine außergewöhnliche, denn die drei Mitglieder Mirak, Badri & Malik sitzen seit längerem im Gefängnis von Luynes, einer Kleinstadt etwa 30km vor den Toren von Marseille. Der Knastalltag ändert sich für das Trio schlagartig, als sie den ehemaligen Insassen Mouloud Mansouri kennen lernen, der mittlerweile Präsident von Fu-Jo ist, einem Verein, der versucht kulturelle Veranstaltungen in Gefängnissen umzusetzen. Er fördert die Rap Bestrebungen der drei von Beginn an und verschafft ihnen die Möglichkeit im Gefängnis eigene Songs zu produzieren, wodurch schließlich die Shtar Academy geboren wird. Mansouri stellt außerdem Kontakt zu vielen prominenten Künstlern her und schon bald geben sich namhafte Artists wie Kery James die Klinke in die Hand, um mit Mirak, Badri & Malik im Gefängnishof Konzerte zu geben. Sogar die Erlaubnis für eigene Videoclips wird genehmigt und im Laufe des Jahres 2013 wird das Phänomen der Shtar Academy in


ganz Frankreich bekannt. Für die Produktion eines Albums schauen etliche große Namen wie Tunisiano oder La Fouine im Gefängnis vorbei und nehmen mit der Shtar Academy deren Debüt auf, welches Anfang 2014 in die Läden kommt.

CLIPS

01. Intro 02. Primaire (ft. Lino) 03. Wesh les taulards (ft. Dj R-Ash) 04. Ça fait un bail (ft. Tunisiano) 05. Nos prières (ft. Nassi) 06. Années de plombs (ft. Médine) 07. Permission (ft. Niro) 08. Comme à l’usine (ft. LECK & S-PI) 09. Ange & Démon (ft. Disiz) 10. Les portes du pénitencier Remix (ft. Nemir, Keny, Nekfeu, Red.K, Lino, Bakar, Sat, Medine, Casseurs, Psy4…) 11. R.A.P. rien à prouver (ft. Ali) 12. Permission 2 (ft. Mister You) 13. Le Trajet 14. Nostalgique (ft. La Fouine) 15. Chacun son rôle (ft. Ladéa) 16. J’ferme les yeux 17. Libérable (ft. Ekoué) 18. Les portes du pénitencier (ft. Nemir, Nekfeu, Soprano & Alonzo)


urban-fusion.com

La Shtar Academy est un collectif de rap composé de rappeurs et de prisonniers, dont vous n'avez pas fini d'entendre parler ! En plus d'être talentueux et sympathiques, ils vous apporteront peut-être surement un autre regard sur la réalité des prisons en France. Urban Fusions vous dévoile un collectif de rappeurs brillant et unique en son genre. Si vous ne connaissez pas la Shtar Academy, il est encore temps de vous rattraper et découvrir ce collectif très prometteur. En mai 2012, se murmure le début d'un projet artistique à la maison d’arrêt de Luynes à Aix en Provence. A la tête de ce projet il y a Mouloud Mansouri, fondateur de l'association Fu-Jo, ancien taulard devenu DJ et son acolyte le producteur Tony Danza qui s'est énormément investi pour offrir au public un album de qualité en passant plus de 100 jours en prison à la réalisation de ce dernier. Ce sont 200 détenus qui ont passé un casting dans l'enceinte de la prison, mais au final seulement trois d'entre eux ont été retenus : Badri, Malik et Mirak pour faire partie de l'aventure Shtar Academy.


Pourquoi ce nom de scène ? « C'est une espèce de Star Academy, ce nom était rigolo » répond Mouloud le sourire aux lèvres. Comment parler de la Shtar Academy sans évoquer les trois détenus brillants qui composent le collectif ? La rencontre. Malik, Mirak et Badri sont trois gaillards originaires du sud de la France, condamnés chacun à quelques années de prison pour cambriolage ou encore trafic de stupéfiant. Ces trois jeunes hommes se côtoient dans la cour sans être amis mais au fur leur engagement au sein du collectif Shtar Academy, va les rapprocher encore plus. Au moment de l'interview (décembre 2013) seul Mirak était sorti de prison et pouvait donc assurer la promotion de l'album, il n'en oublié pas moins ses camarades « Même si Badri et Malik ne sont pas là pour défendre notre projet, je suis fier de les représenter et je leur ferai honneur ». Aujourd’hui nous apprenons la libération de Malik, ils seront désormais main dans la main pour défendre leur pépite musicale. Manque plus que Badri pour que le trio soit réuni et commence enfin les vraies festivités…

L'objectif de Tony Danza était dans un premier temps de travailler avec « des jeunes motivés et ambitieux » et non pas des « branleurs » comme l'a souligné à plusieurs reprises Mouloud. « Mise à part Mirak et Badri, Malik ne savait pas rapper, c'est lui qui avait le plus de mal, mais à force de travail et d'investissement c'est celui qui nous a le plus surpris dans son évolution et par la sensibilité de ses mots. Badri, c'est la tête brulée du groupe mais, son truc en plus c'est son art à manier les punchlines, quant à Mirak c'est celui de manier les mots, les vers avec brio ». La préparation et réalisation de l'album sont le fruit de 15 mois de travail et d'acharnement, puisque l'administration pénitentiaire n'a pas toujours favorisée les conditions de travail du collectif A raison d'une à deux séances d'atelier d'écriture par semaine, rappelle Tony Danza « les ateliers d'écritures étaient


nécessaires pour nos rappeurs afin d'extérioriser la haine en eux et créer de vrai morceaux avec de vraies thématiques ». Quand on découvre le rendu, on ne peut que constater un réel travail d'écriture avec des vers et des métaphores bien pensées et des onomastiques maitrisées. L'album sorti le 20 janvier dernier est une première en France, il a entièrement été enregistré en prison avec la collaboration de nombreux artistes incontournables de la scène rap française Orelsan, Keny Arkana, Ladea, La Fouine, Ekoué, Nekfeu, Sat, Némir, Kery James, Psy 4 de la rime, Niro, Médine, Némir, Ali, Tunisiano et bien d'autres.

Vous pouvez dès à présent découvrir ou redécouvrir le clip "Les Portes du Pénitencier" en version longue qui montre le parcours d'un homme de son entrée à sa sortie de prison. On retiendra avant tout de ce clip la limpidité du discours et des prises de position des rappeurs. Ils ne se contentent pas de dresser un constat de la désagrégation et de la déconfiture des prisons et des prisonniers, mais ils essaient de délivrer un message de réflexion aux jeunes pour devenir des êtres meilleurs et en profitent pour mettre le doigt où ça fait mal « la prison c’est le coup de grâce de l’exécution ». En attendant, La Shtar Academy a pour objectif de jouer leur musique partout, dans des petites, des grandes salles, des festivals, des endroits moins populaires et pourquoi pas « être nommé aux Victoires de la musique » confie Mouloud. On leur souhaite d’être reconnu du grand public, qui on l'espère ne passera pas à coté d’un collectif audacieux et en phase avec son temps comme la Shtar Academy. Album "Shtar Academy" Sortie le 20 janvier 2014


avenue de lactu.fr

Shtar Academy, les premiers « vrais » prisonniers rappeurs 13 février 2014 par Benjamin Dumont

C’est une première en France. 3 détenus ont enregistré en prison un album de rap, sorti le 20 janvier dernier. Shtar Academy est composé de 10 titres qui retracent le parcours d’un détenu de son arrivée en prison jusqu’à sa sortie. « Notre CD sortira avant nous ». C’est la formule choc des trois compères. Sélectionnés parmi plus de 200 détenus volontaires, Mirak, Badri et Malik ont séjourné au centre de détention de Luynes-Aix dans les Bouches-du-Rhône. Tous trois ont suivi pendant un an des cours hebdomadaires avec des grands noms du rap français pour améliorer leur technique. Badri est le seul à être encore derrière les barreaux, pour 3 ans encore. C’est Mouloud Mansouri, ancien Dj et fan de rap, qui a initié ce projet. Passé il y a quelques années par la prison, il a livré un combat au sein de l’institution carcérale pour qu’une telle idée soit acceptée.


Les morceaux qui composent Shtar Academy ont été approuvés par l’administration de Luynes. Seul un morceau, dont les paroles du refrain faisaient référence « aux

putes », a dû être retiré. « On peut tout dire, mais il faut savoir comment le dire » argumente Mouloud Mansouri dans un entretien au journal Le Monde. « La Shtar

Academy a pris le parti de ne pas être frontale, mais elle ne prend pas de gant non plus. C’est un vrai album de rap avec des détenus qui racontent leur vie au quotidien. Nous avons voulu faire aussi un disque pour un maximum de monde, pas seulement pour les têtes cramées comme nous. » Une myriade d’artistes français a participé à cet album, tel que Medine (parrain du projet), Tunisiano ou encore La Fouine. Des lettres d’or pour l’album de rap le plus attendu de ce début d’année. Guerric Deux


bien-etre-2

Le break en prison Le 28 janvier 2014

Comment préparer les prisonniers à se réinsérer dans la vie civile ? Devant l’échec des méthodes classiques, une série d’initiatives originales montre que la prison peut les aider à supporter l’enfermement et les préparer à une nouvelle vie. A lire dans Néoplanète n°37.

Par Yves Leers avec Julie Hamaïde L’administration pénitentiaire change. Elle accepte aujourd’hui que des détenus puissent s’évader (un temps) grâce à la musique, au jardinage, la vidéo, l’écriture … Le résultat est parfois impressionnant comme en Italie, à la prison de Rebibbia, où des condamnés à perpétuité du QHS jouent un «Jules César» de Shakespeare plus vrai que nature. Filmés par les frères Taviani, cela donne un Ours d’or au festival de Berlin! Quant aux Anglais, ils osent une opération inédite : après avoir lancé l’unité de production de gâteaux « la Boulangerie des mauvais Garçons », le chef Gordon Ramsay va proposer aux détenus de la prison de Brixton de travailler au restaurant The Regency Roundhouse comme cuisiniers et serveurs. Seule condition : les clients devront accepter un contrôle de sécurité avant de se mettre à table. Un avant-goût de la prison de demain ? Trois exemples parmi d’autres…

LA STAR ACADEMY DES PRISONS À LUYNES Derrière les barreaux pour trafic de stupéfiants ou cambriolages, des prisonniers s’aèrent la tête en musique. Grâce à un ancien détenu et son association Fu-Jo, ils


ont réalisé un album en prison, et pas des moindres, puisqu’il regroupe les plus grands noms du rap français. Dans la cour de la maison d’arrêt de Luynes (Bouchesdu-Rhône), une scène a été montée. Nous sommes le 3 juin. Sur les planches, pour la première fois, on écoute un groupe de détenus tous issus de la « Shtar Academy », une Star Academy dont les participants ne rentrent pas au «château» le soir. L’aventure a commencé il y a près d’un an, lorsque Mouloud Mansouri, un exdétenu « sauvé par la musique », s’est donné le pari fou d’organiser un concert au sein du milieu carcéral. 200 prisonniers se sont inscrits à des ateliers de musique et d’écriture, auxquels de nombreux artistes du rap français ont collaboré. « Le but n’était pas de venir voir les artistes, ni de s’amuser. Petit à petit, ceux qui ne faisaient rien ont été virés. A l’atelier, personne ne bouge l’oreille. Ils sont là pour être assidus, respecter les artistes et ne pas faire de vague », explique Mouloud à Néoplanète en connaisseur du milieu carcéral où il a passé dix ans. Après six mois d’apprentissage, un va-et-vient d’artistes et de producteurs s’amorce, afin d’enregistrer, ensemble et sur place, un album complet*. « L’enregistrement a été très artisanal, mais à la sortie, nous avons eu la chance de mixer avec de très bons studios. » « Il n’y a pas de jalousies entre détenus, se félicite Mouloud Mansouri. Dehors, les réactions ont été plutôt positives. Le projet de la prison, à l’origine, est bien de rendre les gens meilleurs. Avec ces actions culturelles, nous sortons les détenus de leur quotidien ; à traîner ensemble, parler braquage, trafics… ». Les artistes présents sur l’album n’ont pas touché de rémunération. Les droits d’auteurs sont là pour ça. Quant aux détenus, ils font leur peine avec l’espoir d’un avenir meilleur, peutêtre dans la musique. « Nous leur avons ouvert des comptes bancaires. Ils espèrent tous que nous allons les manager à la sortie ».

(*) Sortie de « Shtar Academy », début 2014



21/2/2014

Shtar Academy, le rap en cavale

Publié sur La Provence (http://www.laprovence.com)

Shtar Academy, le rap en cavale Par Annabelle KEMPFF Créé le 21/02/2014 08:40

Et Aussi Url: http://www.laprovence.com/article/loisirs/2759558/nouvelle-star-mathieu-yseultconfidences-entre-finalistes.html Titre: Nouvelle Star : Mathieu-Yseult, petites confidences entre finalistes Url: http://www.laprovence.com/article/loisirs/2759257/tomb-raider-definitive-edition-ps4-laracroft-toujours-aussi-epoustouflante.html Titre: Tomb Raider : Lara Croft toujours aussi époustouflante Badri, Malik et Mirak ont connu les mêmes nuits sans sommeil, les mêmes jours sans soleil, les mêmes horizons de barreaux. Ils ont, pendant des jours, des semaines, des mois, arpenté les mêmes couloirs et foulé la même cour. Jusqu’à leur rencontre avec Mouloud Mansouri, l’instigateur de la Shtar Academy, ces trois détenus de la prison de Luynes ne se connaissaient pas, s’étaient à peine croisés. Aujourd’hui, ils sont liés par la même histoire qui s’écrit en musique. Celle du rap qui leur a offert, en prison, une échappée belle et, désormais, un avenir. Badri et Malik sont Marseillais, Mirak est Toulonnais, seuls les deux derniers ont retrouvé la liberté après respectivement 30 mois et 3 ans de prison, avec la volonté, la confiance et l’espoir, de faire de leur vie aussi bien que ce qu’ils ont accompli avec la Shtar Academy : passer de l’ombre à la lumière. Comment s’est passé le casting dans la prison de Luynes ? Mirak : Je me suis inscrit dès que j’ai vu les affiches parce que je rappais déjà. Au premier rendez-vous, il y avait 200 inscrits. Mouloud, Remy de Din Records et Tony Danza ont essayé de dissuader le plus de monde possible ; ils ne voulaient que des gens sérieux et motivés. Sur les 200, on s’est retrouvé à 30. Et c’est là que les ateliers ont commencé. Après, ils en ont sélectionné 10 sur notre façon de rapper et nos textes. Malik : Je ne faisais pas de rap mais j’en ai toujours écouté. Je voulais surtout apprendre. J’avais la motivation. Je travaillais tout le temps, même la nuit. Je ne dormais pas. Sur les 10, vous n’êtes alors plus que trois… Mirak : Ils ont gardé les plus motivés et ceux qui ont le mieux évolué. Par exemple, l’évolution de Malik a été foudroyante. Il est passé du stade de rien du tout, dans le sens où il n’avait jamais fait ça avant, à beaucoup. Badri, lui, rappait déjà dans un groupe de Marseille, Zbatata. Vous avez donné un concert le 3 juin dans la prison de Luynes aux côtés de Kery http://www.laprovence.com/print/2761179?title=Shtar%20Academy%2C%20le%20rap%20en%20cavale

1/3


21/2/2014

Shtar Academy, le rap en cavale

James, Médine… Quel souvenir gardez-vous ? Mirak : C’était un gros concert et une grosse préparation pour nous. La semaine qui a précédé le concert, on a répété tous les jours. On a eu beaucoup d’encouragements ce jourlà, des rappeurs sont venus nous féliciter. Certaines personnes qui venaient de l’extérieur ne pensaient pas qu’on était un groupe de détenus. Ça nous a touchés. On a vu que le travail a porté ses fruits. Malik : C’était mon premier concert, j’avais l’adrénaline. Ça a représenté beaucoup de choses. De grosses émotions. Les artistes qui étaient là, on les a tous écoutés. J’étais un peu timide au début, mais au fur et à mesure, j’ai trouvé ma place. Qu’est-ce qui fait que votre trio fonctionne ? Malik : Une question de place justement. Moi, je suis le plus réservé. Badri, le plus foufou. Et Mirak, la conscience. Que représente pour vous ce disque sorti fin janvier ? Mirak : Pour le définir, j’emploierais le mot "liberté". Ce disque, il nous a, plus ou moins, fait sortir de prison . Malik : Il nous a sortis de notre routine. Et puis, ça a changé beaucoup de choses. Je ne fréquente plus les mêmes personnes. Ça m’a ouvert des portes. Comment voyez-vous l’avenir ? Malik : L’avenir, c’est le travail. J’en ai trouvé un. Je vais déménager, quitter Marseille. On va faire une réédition de l’album. Mais je ne vois pas spécialement mon avenir dans la musique. Je vais continuer. Mais ce n’est pas un objectif. Mirak : On est encore dans la promo du disque donc on a encore du mal à voir au-delà. On a deux, trois idées. En parallèle, j’ai commencé à écrire pour d’autres projets. J’essaie de voir la suite avec la musique. Parce que c’est une passion à la base. Comment avez-vous vécu l’emballement médiatique ? Mirak : C’est étourdissant. On passe de l’obscurité à la lumière. Ça a été plus dur pour Malik, parce que moi, j’ai eu le temps de respirer deux, trois semaines. Quand Malik est sorti, les caméras l’attendaient. Que représente pour vous Mouloud Mansouri ? Mirak : Je le connaissais de Toulon par rapport à ses "Hip Hop Convict". Il faudrait plus de gens comme lui qui agissent dans les prisons. On va dire que sur les 900 détenus de Luynes, on a été 3 à être sauvés. C’est comme une réinsertion. Malik : On sort plus sûr de soi, plus confiant. On se rend compte que quand on est libre, on a le choix et qu’il ne faut pas se tromper. Mouloud, c’est un exemple. Il a fait 10 ans et ce n’est pas facile de se remettre dans la vie normale. Il a réussi. Quel regard portez-vous sur ce qui vous a conduit en prison ? Malik : On a conscience de nos erreurs, de nos problèmes. Un jeune qui va voler, c’est souvent parce qu’il n’a pas de travail. Le problème dans les quartiers vient de là. Quand tu vas chercher un travail et qu’on voit où tu habites, c’est fini. Il ne reste plus que le système B. Celui où tu descends en bas et où tout le monde te propose du travail, celui où tu gagnes de l’argent, rapide, facile… jusqu’à ce que tu rentres en prison. Le problème, il faut le régler à la base ; mieux orienter les jeunes, leur offrir d’autres perspectives que la comptabilité pour les garçons et le secrétariat pour les filles. Mirak : S’il y avait plus de boulot pour les jeunes, il y aurait moins de trafic. Le problème c’est l’argent, trop d’argent, pas assez… http://www.laprovence.com/print/2761179?title=Shtar%20Academy%2C%20le%20rap%20en%20cavale

2/3


21/2/2014

Shtar Academy, le rap en cavale

Quel rôle avez-vous par rapport aux détenus ? Mirak : On a un message à faire passer. On veut dire aux autres détenus que tout est possible mais qu’il faut se donner la peine, qu’en travaillant, on peut arriver à faire quelque chose. On ne va pas vivre de la Shtar Ac mais on a fait ce qu’on avait à faire, pour eux aussi. Malik : Dans l’album, on ne glorifie pas la prison. On ne dit pas que la rue c’est plus gratifiant que le travail, que d’aller en prison, c’est être un homme. Tout ça, c’est des conneries. Parce qu’il y a la famille qui souffre avec toi, et qu’elle ne le mérite pas. Y aura-t-il d’autres concerts de la Shtar Academy ? Mirak : On a eu des propositions mais on ne fera des concerts que lorsque Badri sera sorti de prison. On est un groupe, on est trois. On espère qu’il y aura un juge assez clément pour lui donner sa chance. Retrouvez l'interview de Mouloud Mansouri [1], instigateur de la Shtar Academy, aujourd'hui dans La Provence et dans notre Edition Abonnés Photos / vidéos Auteur : Photo Valérie Vrel Légende : Le Marseillais Malik, le Toulonnais Mirak, qui avec Badri toujours en prison forment la Shtar Academy. Visuel 1:

Référencement Référencer: Oui Breaking News: Non Gratuit: oui Source URL: http://www.laprovence.com/article/loisirs/2761179/shtar-academy-le-rap-en-cavale.html Links: [1] http://www.laprovence.com/article/loisirs/2761936/pour-mouloud-mansouri-le-combat-dans-les-prisonscontinue.html

http://www.laprovence.com/print/2761179?title=Shtar%20Academy%2C%20le%20rap%20en%20cavale

3/3


Var Shtar Academy : les porte-voix du pénitencier

Coachés par le gotha du hip-hop français, le rappeur toulonnais Mirak et d’autres détenus (Malik et Badri) ont enregistré, à la maison d’arrêt de Luynes, un disque abouti sur la prison

L

’opus carcéral de la Shtar (prison, en argot) Academy ne peut être comparé qu’à lui-même. En ce sens qu’il est le premier disque à sortir de taule. Le tout premier, en France, à avoir été « écrit, produit, et enregistré » entre quatre murs, à la maison d’arrêt de Luynes près d’Aix-en-provence. Depuis le collectif 11’30 contre les lois racistes (1), aucun projet n’avait réuni un tel plateau de rappeurs : Orelsan, Psy 4 de la rime, La Fouine, Lino, Médine, Keny Arkana, Disiz (exLa Peste), Némir, Sat, Mister You, Tunisiano… « Tous les artistes ont donné du leur et l’album s’est construit sur la longueur. Avec Tony Danza (le réalisateur), on savait ce qu’on voulait », pose l’ex-détenu et boss de l’association Fu-Jo, Mouloud Mansouri, auteur du projet.

Casting draconien

En soi, l’existence du groupe est déjà une victoire pour les trois rappeurs amateurs qui le composent : Mirak, Malik et Badri – encore sous les verrous pour vols en réunion et cambriolages –, retenus à l’issue d’un casting draconien. « À l’intérieur, beaucoup te le disent : si tu sors et que tu n’as plus rien, tu peux facilement refaire des conne-

De la radio Skyrock au plateau du Grand Journal de Canal +, le rappeur Mirak (en bleu), et l’ancien DJ et détenu Mouloud Mansouri ont fait le tour des médias pour défendre l’album de la Shtar ac’.

(Photo Eric Estrade)

ries », concède Karim – alias Mirak –, qui a vécu dix-huit ans dans la cité de la Florane, à l’ouest de Toulon. Des conneries, il en a fait, et les a payées, en purgeant sa peine. Trente-trois mois de prison, pour trafic de stupéfiants. Avant de tomber, Mirak faisait un peu de rap. « Le passé, ce n’est pas que

je veux tirer un trait dessus, mais le but de la Shtar’ac, c’est de sortir trois personnes des choses qu’elles faisaient avant, pour se consacrer à d’autres objectifs », enchaîne l’ex-détenu de 35 ans, crâne rasé.

Histoires cash

« C’est une opportunité de

fou », lâche-t-il, assis en terrasse de l’Oasis sur les plages du Mourillon. « En cellule, et lors des promenades, on ne pensait qu’à écrire, chercher des thèmes. Il fallait qu’on soit au niveau ». Pour rivaliser, en un éclair, avec le gratin du rap hexagonal. « Ils sont venus en prison, et nous ont donné

des conseils, des techniques d’écriture et de respiration. À leurs côtés, on a franchi un cap », souffle Mirak. Au fil des séances, Mouloud et Tony apportaient leur touche. « On a passé plus de cent jours en prison. On leur a amené des thèmes, des instrus… Au début, on les a laissés écrire un peu

tout et n’importe quoi. Des textes très normaux, sur les histoires de quartiers, les bagnoles… Ça me rendait fou ! Je leur ai mis la pression pour qu’ils se recentrent sur leur parcours de taulard, car c’est ça que les gens veulent entendre », persiste l’ancien DJ, de retour de Paris, où la Shtar’ac s’est mise en lumière. Du plateau du Grand Journal, de Canal +, à l’émission Planète rap, sur Skyrock, les ex-taulards de la Shtar’ac se sont retrouvés, en un éclair, sous le feu des projecteurs. « Ce n’est pas parce qu’on ne vend pas autant d’albums que Booba qu’on est en dessous. Mon souhait, c’est de les amener jusqu’aux Victoires de la musique, en 2015 », argue Mouloud. La suite? « Deux festivals nous ont approchés, mais le groupe ne fera pas de scène avant la sortie de Badri. J’espère que les juges tiendront compte du travail accompli ». SÉBASTIEN BOTELLA sbotella@nicematin.fr

1. En 1997, ce collectif de rappeurs s’était formé contre la loi Debré sur l’immigration.

Savoir +

Shtar Academy (Because music), 13,99 euros, disponible dans les lieux de vente habituels et plateformes de téléchargement.

Mouloud Mansouri, de Fu-jo : « L’album s’inscrit dans la durée » « Beaucoup s’inspirent de notre vécu. Parce que le leur c’est une arnaque / Tu veux sentir de la taule ? Écoute l’album de la Shtar ac’ », envoie Badri, dans la reprise calibrée des Portes du Pénitencier. Sans forcer le trait, les dix-huit titres relus par l’administration pénitentiaire – A la sortie avec Joke, n’a pas passé le contrôle – reflètent le quotidien carcéral des trois détenus. Les premiers pas en cellule (Primaire), les permissions, visites au parloir (Le trajet), les relations parfois tendues avec les surveillants (Chacun son rôle), les rares instants d’évasion (J’ferme

les yeux), et, pour finir, le jour de sortie (Libérable). « Cet album ne se consomme pas en un jour, ou un mois... Il s’inscrit dans la durée », avance Mouloud Mansouri. Comme les artistes, les trois rappeurs toucheront des droits d’auteurs. Et les bénéfices, si tant est qu’il y en ait, seront reversés à l’association Fu-Jo, auteur du projet de A à Z.

Concerts en prison

Les trois rappeurs amateurs Badri, Malik et le Toulonnais Mirak (Photo D.R) (de g. à dr.) retracent leur parcours de taulards.

Depuis six ans, l’association basée à Toulon se démène pour organiser des concerts en prison, des ateliers d’écriture, de coaching scénique et de musique assistée

par ordinateur (MAO). Déterminé, à sa sortie de zonzon en 2008, l’exDJ hip-hop Mouloud Mansouri (lire Var-matin Toulon du 23 avril 2013) a fait jouer, avec peu de moyens, des artistes tels qu’Iam, Sexion d’Assaut, Diam’s, Olivia Ruiz, Soprano, Kery James, Orelsan et bien d’autres, dans les centres de détention du sud-est. En février, Grand Corps Malade et le rappeur Tunisiano (ex-Sniper) sont attendus, respectivement, à Nice et Toulon. Le festival Hip-hop convict, destiné à réunir des fonds pour financer les actions, a été reporté au 17 octobre. S. B.


GRAND CORPS MALADE EN CONCERT A NICE 19 février


Grand Corps Malade à Nice-Matin: "Le slam est un moment de rencontre"

1 sur 2

http://www.nicematin.com/print/1630216

Publié sur Nice-Matin (http://www.nicematin.com) Accueil > Grand Corps Malade à Nice-Matin: "Le slam est un moment de rencontre"

Grand Corps Malade à Nice-Matin: "Le slam est un moment de rencontre" Par Anonyme Créé le 02/19/2014 - 21:45

Avant son concert ce jeudi soir au Théâtre Lino-Ventura de Nice, Grand Corps Malade a rencontré les lecteurs de Nice-Matin et répondu à quelques questions...

Rencontre Nice-Matin avec Grand Corps Malade [1] par nice-matin [2] Entre rap et poésie, Grand Corps Malade s'est livré sur son art, le slam. Entre la musique, les déplacements en prison, dans les écoles ou dans les maisons de retraites, les questions se sont enchaînées. Avant son arrivée au siège du journal, le chanteur français s'était également rendu à la prison, où il a offert un concert privé aux détenus. >> Grand Corps Malade slame avec les détenus niçois [3] Retrouvez l'intégralité de cette rencontre ce jeudi dans Nice-Matin

03/09/2014 14:35


Grand Corps Malade à Nice-Matin: "Le slam est un moment de rencontre"

2 sur 2

http://www.nicematin.com/print/1630216

Photos / vidéos Auteur : Eric Dulière Légende : Grand Corps Malade a rencontré les lecteurs de Nice-Matin, ce mercredi, au siège. Visuel 1:

URL source: http://www.nicematin.com/derniere-minute/grand-corps-malade-a-nice-matin-le-slam-est-un-momentde-rencontre.1630216.html Liens: [1] http://www.dailymotion.com/video/x1cpxf7_rencontre-nice-matin-avec-grand-corps-malade_creation [2] http://www.dailymotion.com/nice-matin [3] http://www.nicematin.com/nice/grand-corps-malade-slame-avec-les-detenus-nicois.1630109.html

03/09/2014 14:35


Grand Corps Malade slame avec les détenus niçois

http://www.nicematin.com/print/1630109

Publié sur Nice-Matin (http://www.nicematin.com) Accueil > Grand Corps Malade slame avec les détenus niçois

Grand Corps Malade slame avec les détenus niçois Par P. C. Créé le 02/19/2014 - 20:46

Grand Corps Malade a joué la grande évasion musicale à la maison d’arrêt de Nice, mercredi après-midi. Le chanteur-poète de 36ans a livré ses plus belles rimes à 85 détenus parmi les 600 que compte l’établissement pénitentiaire. Il se moque pas mal de leurs erreurs. Car c’est un artiste au grand cœur. Pour lui, pas de doute, les détenus ont aussi droit à un peu de chaleur. Alors, hier, l’habile slameur a joué les performeurs. Une grosse demi-heure de vers enchanteurs face à ces drôles de spectateurs. Pour moins d’aigreur. Juste de la bonne humeur. Presque libérateur dans un quotidien carcéral plein de noirceur… Retrouvez notre article ce jeudi dans Nice-Matin Photos / vidéos Auteur : Nice-Matin/Franck Fernandes Légende : Grand Corps Malade à la maison d'arrêt de Nice. Visuel 1:

URL source: http://www.nicematin.com/nice/grand-corps-malade-slame-avec-les-detenus-nicois.1630109.html

1 sur 1

03/09/2014 14:34



meltybuzz.fr

Kaaris prépare une tournée des prisons avec la Shtar Academy, Twitter réagit Les mauvais élèves de la Shtar Academy entament une tournée des prisons accompagnés de quelques lauréats du rap à savoir Kaaris, Soprano, Niro ou encore Disiz ! La Shtar Academy ou la Star Academy version prison c'est l'école des mauvais élèves de la société qui s'arme de stylos pour briser leur chaîne. Le groupe constitué de Mirak, Badri et Malik revêt la spécificité d'être le seul à avoir intégralement enregistré son album derrière les barreaux. Aujourd'hui libres, les ex-taulards profitent de leur originale réinsertion pour entamer une tournée des prisons en compagnie des plus grands noms du rap. Kaaris, Soprano, Niro, Lino, Médine, Orelsan, La Fouine ou encore Tunisiano figurent en featuring sur l'album de la "mauvaise école" (mais néanmoins talentueuse) du rap et accompagneront le groupe sur quelques dates. Sous l'initiative de Mouloud Mansouri, fondateur de l'association Fu-jo, "la tournée des prisons" passera par Toulon, Montpellier, Nice, Béziers, St Maur ou encore Béziers. Que pensez-vous d'une telle initiative ? ALLAC @JuSmilz Kaaris et le groupe Shtar Academy entameront en juin une tournée dans des prisons de Toulon,Nice,Montpellier,Béziers,Grasse.. #DonneDlaCefor 18:17 - 28 Mai 2014 Longueur D'Ondes 34 @longueur_dondes Notre Dj David B-dave en mode Tournée des Prisons avec Tiwony Gad Compte Full et des gars de la Shtar Academy !!!... http://fb.me/14pTnST6A

08:01 - 17 Mai 2014

Mouloud @LoudnessMouloud Demain début de la nouvelle tournée des prison avec @TIWONYOFFICIAL @ShtarAcademy @Zaz_Official @KaarisOfficiel1 et encore du lourd bientôt !


La Star' Ac est un groupe de rap constitué de détenus

Kaaris passera l'été en prison ! Publié par Trice le 29 mai, 2014@rap2tessfr

Shtar Academy : Quelques tweets des acteurs du mouvement nous ont alertés, les membres de la Shtar Academy entame une tournée des prisons de France accompagnés comme à chaque fois des poids lourds du rap ! Kaaris : c’est sans doute le nom qui revêt actuellement le plus de couverture médiatique parmi ceux qui participeront. Pourtant on observe la présence de Disiz, Niro ou encore Soprano. La tournée passera notamment par Nice, Montpellier ou encore Béziers… Qu'en pensez vous ? http://tintindu08150.skyrock.com/3220245887-Afin-de-presenter-son-album-sortile-20-janvier-2014-la-Shtar-Academy.html


La Shtar Academy et Kaaris font la tournée des prisons ! Posté le 28 Mai 2014 à 13h09 Fu-Jo / Hiphop Convict présente "la tournée des prisons" avec la Shtar Academy et Kaaris.. Afin de présenter son album, sorti le 20 janvier 2014, la Shtar Academy est en tournée ! Cette tournée nous est présentée par l'association Fu-Jo/Hiphop Convict et s'intitule "la tournée des prisons". Kaaris et la Shtar Academy seront accompagnés de Zaz et de Tiwony dans ce projet, pour se produire dans les prisons de St Maur, Toulon, Nice, Montpellier, Béziers et Grasse.

Alors que Kaaris sera en concert à la prison de Toulon le lundi 17 juin, la Shtar Academy se produira le 19 juin à la prison de Villeneuve et le 20 juin à la prison de Béziers. La Shtar Academy se produira également à l'Affranchi à Marseille le samedi 7 juin et le mardi 24 juin au Paris Hip-Hop... L'album de la Shtar Academy est toujours disponible sur iTunes avec des feats comme Lino, Soprano, Niro, Disiz ou encore Tunisiano et Médine... Vous pouvez suivre l'actualité de la Shtar Academy en vous abonnant à leur page Facebook.


13or-du-hiphop.fr

http://www.13or-du-hiphop.fr/le-blog/2014/05/28/kaaris-shtar-academy-preparenttournee-prisons/


Kaaris fait un tour par la case prison (ou presque) Par Elise Petter 5 juin 2014 © © SADAKA EDMOND/SIPA C’est dans le cadre de la « tournée des prisons » que le rappeur Kaaris, mais aussi la Shtar Academy ou encore Zaz, se produira dans plusieurs prisons de France.

Au moins de juin prochain débutera la « tournée des prisons » avec de nombreux artistes : le rappeur Kaaris, mais aussi la chanteuse Zaz, ou encore la Shtar Academy. L’occasion pour ces artistes d’aller chanter dans plusieurs prisons de France face à un public différent. Les prisons concernées sont celles de St Maur, Toulon, Nice, Montpellier, Béziers et Grasse, comme le rapporte le site booska-p.com.

Gageons que cette « tournées des prisons » devrait rencontrer un beau succès. Rappelons au passage que Kaaris est actuellement en train de préparer son nouvel album et sera prochainement au cinéma (pour son premier film) dans le film « Fastlife » réalisé par l’humoriste Thomas Ngijol. Et en ce qui concerne sa brouille avec Booba, Kaaris a décidé de ne plus en parler pour le moment afin de se concentrer sur le principal : sa carrière et ses fans. Une sage décision.


Les Bons plans urbains.fr

http://lesbonsplansurbains.fr/event/shtar-academy-guirri-mafia/


Béziers : d'anciens détenus jouent en concert au centre pénitentiaire

La Shtar Académy a joué vendredi 20 juin, à la prison du Gasquinoy à Béziers pour le fête de la musique. Une représentation livrée par d'anciens détenus qui avaient réalisé leur album en prison. Adeptes de Hip-hop, anciens détenus, ils ont créé leur premier album depuis la prison de Luynes, près d'Aix-en-Provence. Vendredi 20 juin, les rappeurs de la “Shtar academy” se produisaient au centre pénitentiaire du Gasquinoy. Un spectacle organisé à l'attention des prisonniers dans le cadre de la fête de la musique. Et un concert auquel quelques rappeurs du cru ont participé, avec un plaisir non feint, lors d'un freestyle d'anthologie. Un moment musical qui aura permis à ces détenus d'oublier quelques minutes leur situation.

Shtar Academy était en concert au centre pénitentiaire


Le hip-hop prend ses quartiers en prison Quelle place pour la culture rap au sein des maisons d'arrêt? Grâce à une poignée d'artistes et à l'asso Fu-Jo, les concerts et les ateliers de hip-hop se multiplient dans les prisons françaises. Zoom sur un enjeu de réinsertion sociale, à l'occasion du festival Paris Hip-Hop.

Quand il entre en prison à Val-de-Reuil, en 1999, Mouloud Mansouri est un " activiste

hip-hop" depuis déjà quelques années. Avec son association FU-JO, il organise des concerts de rap en région toulonnaise. Avec ses potes, aussi, il écoulait des kilos de shit près du château d'Hyères.

Deux cents concerts en prison Trafiquant de stup', il restera dix ans derrière les barreaux. Et s'il met une croix sur son adolescence de dealer, pas question en revanche d'arrêter la musique. La culture, en général, manque au sein des maisons d'arrêt.


Tu peux sortir en promenade, faire du sport, aller à l'école si par chance tu es sur la liste... Et puis il y a trois mecs qui vont à l'atelier peinture, mais c'est tout. L'accès à la culture est très limité.

Durant ses dernières années de détention, Mouloud parvient à convaincre le directeur de Val-de-Reuil de le laisser organiser des concerts, à l'intérieur. Via FU-JO, il ressort son carnet d'adresses, invite des amis rappeurs, quelques pointures du hip-hop. Et poursuit l'aventure une fois libre, au bout de sa peine. Depuis 2008, Mouloud a organisé plus de 200 concerts dans les prisons françaises.

L'an dernier, il se lance dans un nouveau projet. Particulièrement audacieux. Un album de rap, intégralement réalisé en taule. Mouloud Mansouri produit. Mirak, Badri et Malik -trois détenus de la prison de Luynes- rappent. Et les stars sont au rendez-vous : Orelsan, Tunisiano, ou Keny Arkana... tous se déplacent dans le studio carcéral pour participer à l'album. Son nom? La Shtar Academy.

La Shtar Ac', une taule d'artistes e projet fait un carton. Et Mouloud Mansouri est fier de voir deux des trois rappeurs détenus à Luynes se lancer aujourd'hui dans des carrières musicales. " Sans ça, ils

seraient peut-être retournés au quartier à leur sortie, pour reprendre leurs projets de trafic ou de cambriolage." Pas sûr pourtant qu'il y ait une Shtar Ac' 2, ou 3. Monter un album loin des caméras, avec une poignée de prisonniers, compte une multitude d'obstacles.

C'est un projet unique en prison. On a été les premiers à le faire, et on sera sans doute les derniers. Mouloud Mansouri raconte les demandes d'autorisation "hyper-compliquées", la lenteur du système, les rouages de l'administration pénitentiaire. " Si d'autres veulent

monter une nouvelle prod' en prison, je leur souhaite bon courage ."


Rap en prison. Un air de hip hop à la Gaité Lyrique, à Paris. | Photo - Agathe Mahuet

Souvent, c'est d'abord la question du financement qui pose problème. Les prestations organisées par FU JO sont gratuites, et les artistes sont priés de chanter de bon coeur. Ce sont les recettes d'autres concerts, ceux-là organisés à l'extérieur, qui permettent de couvrir les frais. L'argent... et l'idée parfois, pour l'administration pénitentiaire, que les ateliers culturels ne sont pas une priorité en prison. "Ils sont à côté de la plaque", soupire Mouloud.

La prison ? C'est pas fait pour chanter Romain Emelina, lui, sait bien tout ce que le hip-hop -et toute activité culturelle en général- peut apporter aux détenus. Ce conseiller pénitentiaire au SPIP-78 a longtemps été coordinateur culturel en maison d'arrêt. Mais il faut bien l'avouer, dit Romain. La prison, "ce n'est pas vraiment un lieu qui a été pensé pour ça".

Pourtant, l'administration pénitentiaire se bouge, Romain Emelina l'assure. Partout il y a de bonnes intentions. Des projets qui se développent. Le 1er juillet prochain, par exemple. Un concert de rap à la maison d'arrêt pour femmes de Versailles. Réservé aux détenues. Cette fois, ce n'est pas FU-JO qui est derrière le projet, mais l'asso Hip Hop Citoyens. Et c'est le rappeur Kohndo qui assurera le concert. Un engagement particulier pour cet ex de la Cliqua, dont le nouvel album Intramuros, à paraître l'an prochain, parle d'ailleurs d'enfermement. Kohndo appréhende un peu ce concert. "Une femme enfermée, c'est quelqu'un qui a

traversé des crises sans doute beaucoup plus importantes que celles que peut


connaître un homme enfermé." Mais lui qui travaille depuis huit ans sur des projets dans le monde carcéral -création de studios d'enregistrement, ateliers d'écriture...sait combien ces moments partagés sont positifs pour les détenus.

Consacrer du temps à des personnes enfermées, c'est donner un peu de liberté, d'évasion. La possibilité de ne plus penser à ces murs, d'en sortir, de travailler son imaginaire. Cela fait du bien à l'âme. ______________________ Reportage d'Agathe Mahuet


69flow.fr

Le projet de la Shtar Academy, porté par Mouloud Mansouri et son association « Fu-Jo », était d’écrire, produire et enregistrer un album de rap en prison. Pari réussi, le disque est sorti le 20 janvier 2014 et les trois rappeurs qui ont été sélectionnés, Badri, Malik et Mirak se préparent pour une tournée des festivals et prisons françaises dans les mois qui viennent. 5

Ici à Lyon, c’est à l’occasion de l’Original Festival qu’ils viennent partager le plateau avec Lino & Ärsenik, Scylla, les X-men et Seth Gueko. Au-delà du disque, quel est le message véhiculé et quelles peuvent être les conséquences de cet album ? Éclairage avant de les applaudir vendredi soir.

Sur le papier, ce projet est enthousiasmant. Le son Les portes du pénitencier est de qualité : instru, clip, mélange de rappeurs hétéroclites et plus généralement, un univers et un discours positifs. Mais le reste des sons paraissent bien creux et posent la question de la pertinence d’un album complet. Le plus gênant reste le message, qui au final laisse entendre aux jeunes rappeurs qui essaient de percer qu’ils ont plus de chance de le faire… en prison qu’à l’extérieur, où toute la crème du rap français vient vous épauler pour sortir un album !


Cette démarche fait-elle vraiment avancer le système ? Parler de la prison est une bonne chose en soi : comment critiquer une initiative qui fait sortir de l’ombre ce lieu inhumain ? Mais cette démarche fait-elle vraiment avancer le système ? L’association « Fu-Jo » n’a sûrement pas l’ambition de faire bouger les choses en profondeur. Pourtant, l’énergie déployée pour faire aboutir ce projet est colossale. Se pose alors la question de la pertinence. Pourquoi ne pas s’engager plus et prendre position sur des thématiques de fond pour faire progresser la société dans sa conception de la peine et son rapport à la prison ? Les médias véhiculent l’image d’une prison-Club Med et les français trouvent normal que des hommes et des femmes soient entassés les uns sur les autres dans des conditions insalubres, parce qu’après tout « il faut bien qu’ils paient ». Les problématiques de la surpopulation, de la salubrité, de la vie sociale et tant d’autres sont abordées par Mouloud Mansouri lorsqu’il est interviewé, il peut en parler mieux que personne et pourtant. Que défend-il vraiment ? Qu’en est-il de l’abolitionnisme ? Pourquoi ne pas énoncer clairement que la prison n’est pas une issue et qu’il est sérieusement temps de sortir de ce système moyenâgeux qui enferme des Hommes pour mieux les oublier et les laisser s’éteindre/s’aliéner/se suicider/s’abrutir loin des regards. Alors qu’on nous parle sans cesse de Droits de l’Homme, comment accepter qu’au 21ème siècle des individus, dans leur grande majorité issus des classes populaires, soient privés de leurs droits les plus élémentaires ? Avec toute l’énergie déployée, l’argent qui va être soulevé pour ce projet, la couverture médiatique dont il bénéficie, le moment serait propice pour ouvrir plus qu’une petite brèche au débat. Comment veut-on concevoir la peine ? Quelle place laisse-t-on à l’humanité ? Toute l’humanité, sans l’amputer de ses zones d’ombres, qui constituent chacun d’entre nous. Si les directeurs de prisons et les présidents de festivals sont d’accord pour accueillir les concerts de la Shtar Ac et d’autres concerts de rap en général, si la population est prête à approuver ce genre d’initiative, pourquoi ne pas être plus ambitieux et faire vraiment reculer la misère de la détention ? Jeanne Frimigacci & Sylvain



Béziers L’IMAGE

Et le 17 juin 1944 Maria épousa Paul

%'"'$ 8 HEURES

21˚ 11 HEURES

24˚ 14 HEURES

Il était opérateur au cinéma le Castillet à Perpignan, elle en était l’ouvreuse. Paul a courtisé Maria. Il lui a offert un viandox, c’était l’époque des restrictions. Le 17 juin 1944, Maria épouse son Paul et ils ne se quitteront plus jamais. «Il était mon vigoureux taurillon, j’étais son frétillant petit poisson», écrivit Maria, pour leurs 60 ans de mariage. Dimanche, chez Maryse et Régis, à Vendres, les amoureux ont célébré leur 70e anniversaire de mariage entourés de leurs trois enfants, quatre petits enfants et sept arrières petits enfants. Leur secret de jeunes époux de 91 ans et 92 ans ? «Il travaillait la nuit et moi le jour, plaisante Maria, non en fait des tonnes de patience. »

LA GRÈVE

Les avocats veulent la réforme de l’aide

Jeudi, le barreau de Béziers s’associera à la mobilisation nationale des avocats pour la défense de l’accès au droit et à la justice. Ils demandent une réforme complète du système de l’aide juridictionnelle et de son financement. Le Conseil national des barreaux a décidé de poursuivre la mobilisation débutée le 5 juin.

25˚ 17 HEURES

26˚

!&#

6 ● CET INDICE

de la qualité de l’air (de 1 bon à 10 mauvais) est fourni par Air-LR. Plus sur www.air-lr.org.

L’AGENDA DE LA SEMAINE

Lundi

DÉPARTEMENT Session publique du conseil général à Montpellier. Il y sera notamment question de la concertation publique sur la mise à 2X2 voies de la rocade nord de Béziers entre l’échangeur de Bonaval et le giratoire Edgar-Faure.

Mardi

VIE MUNICIPALE À 18h, conseil municipal en mairie. Il y a 28 dossiers à l’ordre du jour. Le collectif “Stop Tafta du Biterrois” (Traité transatlantique) manifestera sur le parvis de l’hôtel de ville avant la séance. CONCERT Festival Pause! À la Cigalière avec à 19h, un concert de guitare des élèves de Gilles Costes. Entrée gratuite.

&!"$"%# ● A 75

Dans le cadre des travaux de mise aux normes de la déviation de Pézenas, A 75 - N 9, entre les communes de Lézignan-la-Cèbe et Pézenas, la circulation est basculée sur une voie en bidirectionnel.

Mercredi

SOLDES C’est parti pour quatre semaines de soldes, avec une nocturne jusqu’à 22h en centre-ville. SPORTS De 13h30 à 17h30, Urban sports est sur les Allées avec de nombreuses animations autour des sports de raquette.

Jeudi

CONTES À 19h30, à la MJC Trencavel, l’atelier “Au fil du conte” propose “Nos contes chouchous”. Repas et contes tirés du sac. Entrée libre sur réservation au 04 67 31 27 34.

Samedi

DANSE Festival Pause! À la Cigalière avec à 20h30 un spectacle du Jazzy Ballet de Valérie Calvet. Entrée gratuite. SOFTBALL Ce week-end, le Baseball club biterrois organise la 7e édition de son Tournoi mixte des plages de softball. À Valras-Plage entre 8h et 18h.

Dimanche

DANSE Festival Pause! À la Cigalière avec à 18h, une rencontre de danse amateur organisée par Essai Danse, suivie d’un bal populaire. Entrée gratuite.

"#&$#%! ● CONCERT

Vendredi à 18 h, dans le jardin du musée Fayet, concert du conservatoire de musique pour un programme autour de Fauré, Gershwin, Berlioz, Puccini, Mozart, Piazzolla. Entrée libre.

2 midilibre.fr LUNDI 23 JUIN 2014 ❘ O1---

Les sunlights de la Shtar Academy brillent à l’ombre Société ❘ Un concert de rap, donné par d’anciens détenus, a eu lieu vendredi dans la prison du Gasquinoy. Un moment intense.

I

ls parlent l’argot, le verlan. Les mots crus de la prison, le “Shtar” comme ils l’appellent, ne leur font pas peur. C’est d’ailleurs derrière les barreaux du centre pénitentiaire de Luynes qu’ils ont créé leur album de rap. Libérés pour la plupart, les membres de la Shtar Academy étaient vendredi à la prison du Gasquinoy, à Béziers, pour s’y produire en live. Un concert pour les détenus. Leur façon à eux de fêter la musique et faire vivre leur musique grandie à l’ombre. “Casier vierge” est inscrit en grosses lettres sur le tee-Shirt de Mouloud Mansouri. Les yeux rieurs, l’ancien taulard se présente spontanément : « Je suis le producteur et l’inventeur de toute cette connerie ! » L’homme qui parle aussi cash de la Shtar Academy et de son album éponyme, avait pris dix ans pour trafic de stup. Désormais, c’est le son qu’il trafique, en masse, et en basses, derrière les platines de son groupe de rap. En détention il avait commencé à organiser des concerts : « J’ai juste continué », glisse-t-il. Un album est né de cette volonté, le premier d’Europe, enregistré en détention.

43 prisonniers pour public Sur scène, comme des lions en cage, Miaouss, Malik et Mirak délivrent les messages de la Shtar Academy : « J’étais enfermé dehors, j’ai grandi à l’intérieur… » Face à eux, 43 prisonniers ont répondu à l’invitation. Dociles en apparence, ils ne se font pas prier pour se placer dans un carré parfait, au centre de quatre baffles qui diffusent le flot de paroles. Le son produit son effet, hypnotique. Les textes aussi. Certains s’y reconnaissent et acquiescent, approuvent de gestes. Complices. La magie opère. Au micro, Miaouss s’élance, le jeune homme représente son frère toujours incarcéré à la prison des Baumettes. Pour lui, c’est le moment le plus intense. Son frangin, Bader, avait écrit pour Miaouss les paroles de ses chansons. Le concert entre dans le dur. Dans la salle de sport transformée en MJC, la température, éprouvante, monte encore

■ La salle de sports a été transformée en MJC pour l’occasion.

d’un cran. « On est venu ici pour vous donner de la force », lâche Mirak au micro avant d’enchaîner : « Je ferme les yeux, les barreaux disparaissent. » Au fond du carré, un détenu danse, les yeux fermés justement. En transe conditionnelle, il est ailleurs, dans son trip. De rime en rime, implacable, l’heure avance. Au cœur de l’après-midi, la fin du concert approche. Mais comme la prison, le rap a ses règles, intangibles. Le moment du freestyle, l’improvisation, est venu. Deux détenus, s’emparent du micro et entrent dans la bataille. Leurs « frères », comme ils disent les encouragent. Transfigurés, ils échangent leurs maux contre des mots : « Je rappe, je sais faire que ça…, tu connais mon vice, la black music… ». Stars d’un jour, ils ne sont plus en prison, ils sont sur scène, tout simplement. Quelques détenus continuent de filmer le live. Dans quelques jours, il sera diffusé dans

VINCENT DAMOURETTE

les cellules. Tout le monde pourra juger, jauger, le talent des rappeurs du cru. En attendant, le concert s’achève sur une photo collective. Sourire aux lèvres, un surveillant commente : « C’est bon enfant. » Mouloud Mansouri, offre un CD. Le disque continuera à diffuser ses messages derrière les barreaux. Comme dans la version hip-hop, des Portes du pénitencier s’ouvrent enfin pour laisser sortir les rappeurs de la Shtar Academy. Pour les autres, restés à l’intérieur, la sortie n’est pas pour tout de suite. Un des deux tchatcheurs du freestyle a déjà des plans pour la suite : « J’étais à Villeneuve l’an dernier. Ça fait trois ans que je bosse sur des textes. J’attends la libération pour sortir mon CD. » Apparemment, lui aussi, est bien décidé à grandir à l’intérieur. JÉRÔME MOUILLOT

jmouillot@midilibre.com

0.2 ,2," +. -.'/4* %/! +/&-!1) *&- %/! )4.& 3. #1(1!(.* .2 *&- 2/&* %.* ,(-1!* $

"%.( '/! 0$/!!.'.!1# ,. +0-3. )4.*2-51 )5$-. & !/& 3**'1*++-/& 1/ "636+3/&

#5*++/,/+% 0*$'+6. )6)2/' /% 6334& +$,-'2($/ 5! ;H< 1.#<& K# /#3K+ H# :H,%K+ 5&4I! /% K+,H3F-% HE%F >B AH* %J B%<:+.3 !%,+3H

@.,$;<"3., ' 2222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222

9% :.#-H+J% <%F%E.+< /0"K+J+.3 K% /H E+//% K% ' 2222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222

6K<%::% ' 22222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222

@.,D<% K% 1.#<: K# /#3K+ H# :H,%K+ ' 22222222222222222222222222 ) 5! ( 222222222222222222222222222 !

?C ' 2222222222222222222222222222 ?.,,#3% ' 22222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222

@.,D<% K% K+,H3F-%8:7 ' 22222222222222222222222222222222222222222) 5&4I! ( 2222222222222222222222222222!

! 22222222222222222222222222222222222222222G 2222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222

>.JH/ 2222222222222222222222222222! =HJ%: K0%);"K+J+.3 ' K# 222222222222222222222 $22222222222222222222 H# 222222222222222222222 $22222222222222222222 #'!)$'&

$!D 813DD=/D (13,14 > D/<13D4/D >

%=2= &=;D/ *;144/7/4<C 9))9+ #<?'/!4 2/ "-2!C 8/2/F

$!D <-:-,A14/

"! #""" #" #!

&342= @ 0/42D/2= 5 +A ? .BA #!7/2= 5 +A9E ? .6A

755C% ;BAB!A% O#@C @) 8%C B!#))%>%)0 ?#@?6C.0 F@?3@+B@ -R2R'2DR8M %0 C$?%C;$ B@* O%C?#))%? )#)/B!#))$%? = 9.I. P.!C%J G#)5#C>$>%)0 = AB A#. ()5#C>B0.3@% %0 P.!%C0$? I@ R42R82<:L ;#@? I.?O#?%" IE@) IC#.0 IEB66Q? %0 I% C%60.5.6B0.#) B@* I#))$%? ;#@? 6#)6%C)B)0J G%AA%?/6. O#@CC#)0 S0C% 6$I$%? = I%? 0.%C? ?B@5 ?. ;#@? 6#61%" AB 6B?% 6./6#)0C% " HBC.5? $0CB)K%C? %0 H79L )#@? 6#)?@A0%CJ&N#C0BK% >B0.)BA #@ A.;CB.?#) OBC A%? ?%C;.6%? O#?0B@* ?%A#) B66Q? = ;#0C% !#,0% B@* A%00C%?J


FĂŞte de la musique Toulon 21 juin 2014 DJ PONE





ET aussi... RMC – les grandes gueules RFI, France Bleu, France Info, skyrock LCI, JT D8, Canal + - grand journal, BFM, M6 Melty.fr Basketsblanches.fr ndahood.com Booska-P Lien social Bagatelle Région Paca...


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.