LKS liÉNEFlCES DE LA VICTOIIŒ.
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pleine de dangers. Le problème de l'économie nationale en temps de guerre ne consiste pas à briser et à détruire ce précieux aiguillon de l'égoïsme éminemment productif, à l'intéresser à la bonne du combat. Que nos capitalistes comme nos prolétaires sachent, mais sachent à fond, de combien de façons la victoire
mais à
le surveiller,
à
le régler,
issue
récompensera, en
les
faisant prospérer, l'industrie,
le
du pays; vous verrez alors de quel courage multiplié on redoublera les efforts. Il suffit de substituer à la double mauvaise habitude du libéralisme individualiste et de l'individualisme socialiste, une généreuse doctrine de fraternité nationale étendue à l'économie productive. En vue du but intellicommerce,
gemment
la finance,
enfin le travail
les sacrifices qu'on fait d'un cœur plus allègre encore, avec plus d'ordre et de rapidité. Il faut unir les classes de la nation, en leur promettant, à elles aussi, une part abondante aux dépouilles de l'ennemi. Depuis vingtsept mois de guerre, le brigandage germanique nous en a donné le pouvoir moral. De ce droit absolu, sachons prendre une conscience tout à fait claire, osons le formuler
déjà de
si
défini,
clairement visé,
bon cœur, seront
faits
tel qu'il est.
LE PROFIT DES COMBATTANTS Cette formule est plus facile et plus difficile qu'on ne facile, car elle a pour elle le bon sens; difficile,
croit
:
parce qu'elle est obligée de vaincre, pour descendre du cerveau à la gorge et à la plume de nos rhéteurs, cent à cent cinquante ans d'un verbiage stoïque, dont la pensée française n'est pas encore sûre d'être guérie. Mais elle l'est en fait. Rien ne le montre mieux que l'accueil extraordinaire fait à notre idée d'une guerre qui paie, d'une armée française payée de sa peine sublime au moyen du territoire et du travail ennemi. Tous les plus divers