LE DRAME WAGNÉRIEN.
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drame, jamais
le
drame n aurait pu s' attaquer aux
tragédies de Vâme^
aux tragédies
telles
vraies
que ffamlet,
par exemple, dans lesquelles les éyénements extérieurs passent tout à fait au second plan. Or,
Wagner
dement pas
ici
et
ajoute à ces deux éléments de l'enten-
de la vision, celui de
l'ouïe.
ne
Il
s'agit
de Foreille en tant que simple véhicule de la
du sens de
parole, mais bien
la
musique, du sens
par lequel l'âme se manifeste à l'âme avec une précision et avec
une puissance de conviction immédiate
qu'on ne saurait décrire. Grâce à l'adjonction de vue, nir
un une
comme
sujet
celui de
Hamlet
avait
pu
la
four-
action dramatique d'une beauté parfaite, ce
qui aurait été d'une impossibilité absolue dans la
forme grecque du drame. Wagner nous progrès
de
même
nature,
un mais bien plus grand fait faire
encore, car, à l'entendement qui reflète et décrit, et
à la vue qui manifeste et convainc,
de
lations
la
musique,
—
il
ajoute les révé-
révélations
mettent en communication directe avec invisible, le
monde dans
chacun de nous. traiter,
dans
même
n'aurait
n'aurait
le
Il
le
monde
lequel est plongée l'âme de
s'ensuit qu'on peut
maintenant
drame, des actions qu'un Shakespeare
pu aborder, ou que tout au plus pu que vaguement indiquer. L'exemple
plus parfait
et
le
et le
il
le
plus concluant qu'on en puisse
donner, c'est précisément ce Tristan
second
qui nous
et Isolde^
où
le
troisième acte sont remplis de l'action
la plus dévorante, conduisant jusqu'à la mort, action
cependant qui reste tout à
fait intérieure.
Un
Sha-