Stratégie de développement économique et social 2012-2016

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à cette catégorie sociale et des lacunes dont souffre encore l’activité de la microfinance : insuffisance du cadre légal et règlementaire adéquat, manque d’un système de gouvernance approprié et absence du professionnalisme des acteurs et des normes prudentielles et d’évaluation des risques. De même, le secteur bancaire national demeure sous pression du niveau relativement élevé des créances accrochées, des exigences en matière de qualité des prestations et de mode de gestion et de gouvernance des banques. Il importe de signaler également le rôle encore limité du financement direct via le marché financier et l’insuffisance des instruments de financement participatif, notamment les fonds d’investissements appelés à jouer un rôle primordial dans la période à venir. En outre, la place financière reste marquée par le faible niveau de couverture par les services de garanties et d’assurances en dépit des besoins des agents économiques.

TRANSITION DEMOGRAPHIQUE La Tunisie est dans sa dernière phase de transition démographique, des changements sont donc attendus au niveau des facteurs démographiques et des répercussions directes sur de nombreux secteurs, dont principalement, les secteurs de l’éducation, de l’emploi, de la santé et de la sécurité sociale sont à prévoir. Il en est de même de l’impact de cette évolution de la population sur les ressources naturelles et l’espace géographique. La population tunisienne a été de 10.549 mille habitants en juillet 2010. Elle a augmenté au cours de la période 2005-2010 à une moyenne de l’ordre de 1,03% par an contre 1,27% pendant la décennie 1994-2004 et 2,15% pendant la décennie l’ayant précédé. Le fléchissement du taux d’accroissement naturel de la population est essentiellement le résultat de l’effet combiné de la baisse des taux de naissance et de mortalité et de la diminution de la fécondité. La baisse remarquable du taux de natalité (17,7% en 2009 contre 22,7% en 1994) et de l’indice synthétique de fécondité (2,05 en 2009 contre 2,90 en 1994) s’explique par plusieurs facteurs dont essentiellement l’amélioration continue du niveau d’instruction de la femme et son intégration dans le marché de l’emploi, l’élargissement de la couverture sanitaire et sociale et le renforcement des prestations relatives à la santé reproductive. La baisse du taux de mortalité, confiné aux alentours de 6‰ actuellement, est due, pour sa part, au recul continu du taux de la mortalité infantile ainsi qu’à l’amélioration des prestations sanitaires préventives et curatives et de la qualité de vie en général. Ces différents facteurs ont fait évoluer à l’espérance de vie à la naissance pour atteindre 74,6 années en 2010 contre 71,2 en 1994 et 73,4 en 2004.

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