N°9
Décembre 2016
JACQUES POIRIER
N°9
Biographie
Peintre québécois de grande renommée, Jacques Poirier est né en 1942 dans les Cantons de l’est. Il choisit très tôt le dessin comme moyen d’expression et de création. Ainsi, pour lui, la peinture devint rapidement un besoin irrésistible. Encore adolescent, Jacques Poirier s’offre sa première boîte de peinture à l’huile. Par la suite, son passe-temps favori deviendra au fil des années une passion et enfin un métier à plein temps qu’il exerce avec sérieux et assiduité. Pour Jacques Poirier, peinture rime avec nature, si bien que la majeure partie de son œuvre représente des interprétations de nos paysages. Aussi, que ce soit en Gaspésie, sur la Côte-Nord, dans Charlevoix, les Maritimes, les Iles-de-la-Madeleine ou les Rocheuses, vous ne serez pas surpris de le rencontrer, au fil des saisons, en pleine nature, s’attardant à traduire sur sa toile, dans des compositions original l’atmosphère qui se dégage des magnifiques paysages qu’il rencontre. Les nombreuses ébauches qu’il ramène de ses expéditions ou de ses randonnées, il les termine dans le calme de son atelier. Les pochades et les croquis, l’artiste les utilise également en atelier, pour en faire des tableaux plus grands qui seront autant d’éloges à la beauté et à la splendeur de la nature. Depuis plus de quarante ans, par leur style personnel et distinctif, les huiles de l’artiste font le bonheur des amateurs et des collectionneurs, de même qu’elles font partie de nombreuses collections publiques au Canada et à l’étranger. Ses tableaux sont disponibles en galeries en permanence à Moncton, Montréal, Québec, Toronto, Ottawa, Vancouver, Calgary, Edmonton, Baie-Saint-Paul, Whistler et dans de nombreuses autres villes. Une imposante bibliographie témoigne de l’intérêt que ce peintre a suscité au cours de toutes ces années. Membre fondateur du studio d’art de l’Université de Sherbrooke, il est aussi membre de l’Institut des arts figuratifs. Il participe d’ailleurs à plusieurs expositions de groupes à travers le Canada à compter de 1976 et, depuis 1982, à plus d’une douzaine d’expositions en solo.
A well renowned Quebec painter, Jacques Poirier was born in the Eastern Townships in 1942. Choosing drawing as a favorite means of artistic expression, painting soon becomes an irresistible need. He gets his first oil painting assortment as a teenager and his art becomes a passion that, through the years, turns into a trade that he pursues with assiduity and celerity. For Jacques Poirier, painting is nature and most of his work shows his vision of our landscape. Whether in the in Gaspe, the North Shore, Charlevoix, de Magdalen Islands or even the Canadian Rockies, chances are you will find him on one of his painting peregrinations, working on one of his canvases, translating his vision of the landscapes he encounters. The many sketches he brings back will be reflected upon in the calm privacy of his workshop to be turned into one of his masterpieces celebrating the beauty and splendours of nature. For most of the past forty odd years, this artist’s distinctive style has graced the collections of many a private collector as well as some prestigious corporate and public collections through Canada and, indeed, the world. His work is present in galleries in Moncton, Montreal, Quebec, Toronto, Ottawa, Vancouver, Calgary, Edmonton, Baie-Saint-Paul, Whistler and many another Canadian city. A voluminous bibliography also shows the immense interest that the artist has garnered throughout his career. A founding member of the Université de Sherbrooke Art Studio, he is also a member of the l’Institut des arts figuratifs, Poirier has been part of many group shows throughout Canada starting in 1976 and has had over a dozen solo exhibitions from 1982 to this day.
Rivière en chute libre - 24 x 30 - Dig.11367
N°9
Interview
l’aquarelle.... Mais comme j’aimais peindre dehors, je trouvais que l’acrylique séchait trop vite. L’aquarelle aussi, si il fait soleil ça sèche. Je n’avais pas autant de plaisir à peindre comme ça. Alors que l’huile m’a relaxé. Je pouvais travailler un peu plus relaxe. Avez vous déjà envisagé une carrière autre que la votre ? Dans un autre domaine.
Peux - tu nous dire un mot à propos de ton parcours et de ce qui t’a amené aujourd’hui à travailler l’huile comme médium ? Ça fait tellement logntemps... J’ai commencé à peindre dès l’adolescence. Chez nous la peinture, le dessin etc faisaient vraiment partie du quotidien dans la famille ! J’avais une soeur qui faisait de la peinture, une autre soeur aussi. Mon père aimait dessiner. On avait pas beaucoup de livres dans ce temps là, alors c’est lui qui dessinait, il nous racontait des histoires en faisant des petits dessins. J’étais vraiment jeune à l’époque. Et c’est toute cette influence qui m’a ammené à faire ça. On était une grande famille mais on n’était pas très riche mais on a toujours eu du papier et des crayons pour dessiner. Pour en revenir à l’huile, j’ai éssayé d’autres médiums, l’acrylique,
Alors j’ai fais de l’enseignement. J’ai enseigné les mathématiques, j’ai fais de la gestion... Mais il y a toujours eu la peinture à côté. Et puis petit à petit j’ai commencé a peindre de plus en plus pour finalement faire ça à temps plein. Ça fait maintenant 30 ans que je fais cela a plein temps. D’un point de vue technique, comment peignezvous? Toujours au pinceau, je ne peints jamais à la spatule par exemple. Je cherche toujours le plus gros pinceau que je peux prendre. Je n’aime pas les petits. Avec un petit on peut facilement mourir sur une toile !! Alors qu’avec un pinceau plus gros, ça nous force à laisser tomber des détails. On réussi à sortir l’essence même du sujet. N’en garder que le principal. Un jour j’étais chez un ami peintre, et au dessus de son chevalet était écrit : KISS. « Keep it simple, stupid ». Tiens ça simple. Je trouve ça vraiment important. Ça t’obliges un recul et enlever tout ce qui est superflu, futile. Picasso a dit un jour « l’important ce n’est pas de mettre, mais d’ommetre ».
Interview Novembre 2016
N°9
Travaillez-vous toujours dehors? Ou prenez vous des photos aussi pour après peindre dans votre atelier. Autant que possible dehors oui, sinon, je vais faire des petits tableaux 8 x 10 environ et je ramène ça en atelier et à partir de ça je vais faire un grand tableau. J’en ai d’ailleurs tellement des petits formats comme ça, ça devient comme un carnet de note avec de la couleur. Mais depuis peu, avec mon nouveau téléphone je peux prendre des photos. Mais encore là, même si c’est limitatif ça donne une bonne idée du rendu. Le problème avec les photos c’est que ça coupe un peu l’imagination. Je fais plus confiance à mes souvenirs qu’à une photo. On ose moins avec une photo, on est moins créatif. Alors j’éssaie d’éviter ça le plus possible mais ça reste quand même un bon outil ! Combien de temps passez vous sur un tableau. C’est assez difficile à dire.. Je dis souvent « 40 ans + un certains nombre d’heures ! » Plus sérieusement ça dépend. J’aime bien faire le tableau « en gros » et le mettre de côté une semaine ou deux. En revenant on a plus de recul. On le voit mieux. En commençant une toile, avez-vous une idée précise de l’aboutissement souhaité? Oui. La toile je commence par la faire entre mes deux oreilles ! Après je prends le chevalet mais tout est dans ma tête. Sinon ça ne finit plus. Ma femme me dit que je peins en dormant, et elle n’a pas tort ! Dans le
Interview
sens où, en nature on voit sur place tous les aspects un peu technique comme «ok si je reviens la demain, le soleil sera là... l’ombrage ici...» On fait du repérage en fait. Et quand on revient le lendemain le tableau a déjà avancé ! Parce qu’on y a pensé la veille, sur place, en soupant, en regardant la télévision ou peu importe. Et le tableau est avancé. En arrivant le lendemain, on a une idée très précise, on a regroupé les objets, on a pensé à la lumière, on a l’ombrage qui nous interesse. Et même si le lendemain la température est pas très belle et que le soleil n’est pas là, on l’a vu quand même! On l’a déjà en tête. Et ça simplifie tellement la démarche. Enfin ma démarche, c’est juste ma façon de travailler. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise façon ! Pour moi il faut que ça se «digère» quelque part. Comme une intégration des images dans le cerveau. Faut que ça mijote, faut qu’il se passe quelque chose entre les deux oreilles pour que ça donne quelque chose sur la toile. Quelles sont vos sources d’inspiration ? La nature ! Elle est inépuisable. On dit que c’est le meilleur professeur ! Tout ce que l’on voit est susceptible de nous influencer. J’ai par exemple beaucoup de livre d’art à la maison, j’ai vu beaucoup de musées, j’en vois encore. Tout cela ça finit par sortir au bout du pinceau, consciemment ou inconsciemment c’est sûr. Mais la plus grande influence reste évidemment la nature.
Interview Novembre 2016
Peggy’s cove - 20 x 24 - Dig.11939
Indian cove - 20 x 24 - Dig.11942
Petit port de pĂŞche - 20 x 24 - Dig.12343
Au pied des Adirondaks - 20 x 24 - Dig.14899
Cascades - 20 x 24 - Dig.13310
Au bord du lac - 24 x 30 - Dig.14902
Temps doux - 24 x 30 - Dig.15351
Une journée à la campagne - 20 x 24 - Dig.16295
Au printemps dans le sous bois - 24 x 30 - Dig.19621
Les rapides (CĂ´te nord) - 24 x 30 - Dig.19674
Saison d’or et de lumière - 14 x 18 - Dig.20271
Charlevoix - 24 x 30 - Dig.24194
Ruisseau de montagne - 20 x 24 - Dig.24372
Scène d’atelier - 20 x 24 - Dig.24374
Le refuge du haut des rapides - 24 x 30 - Dig.24375
Du haut de la gran’ côte - 24 x 30 - Dig.24631
Neige d’octobre - 24 x 30 - Dig.24632
Automne Laurentien - 24 x 30 - Dig.24700
LITHOGRAPHIES et cartes de souhait disponibles
Sérénité Hivernale/Winter serenity 16 x 20
Havre de Paix/Peacefull Place 12 x 14.25
En Haut de la Grand Cote/On the Big Hill 11 x 13
Lumière sur les pics/Light on the Peaks 11 x 13
poirier_2502
poirier_2501
poirier_2503
N°9
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Collage artistique non disponible à la vente
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Photos : Cécile Bonnot • Publié par / Published by : Le Balcon d’art (Issuu) Design & Interviews : Cécile Bonnot ( www.bonnot-graphics.com )
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