Édition du 6 au 19 février 2012 | Volume 7, numéro 11 | 24 pages | Bimensuel gratuit | www.zonecampus.ca
Par Claudia Berthiaume
ACTUALITÉS
NOUVELLE RECTRICE À L’UQTR C’est maintenant officiel depuis le 19 janvier dernier, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a une nouvelle rectrice : il s’agit de Madame Nadia Ghazzali. Mme Ghazzali a donc succédé à Ghislain Bourque le 1er février, date officielle de son entrée en poste. Elle accède ainsi au... ARTICLE COMPLET EN PAGE 3
CARNAVAL ÉTUDIANT 2012
CHIROPRATIQUE LOIN DEVANT Par Demmi Dolbec
Et la première étoile du match qu’est le Carnaval étudiant 2012 est... l’Association des étudiants au doctorat en chiropratique (AEDC) avec 1 405 points. «On s’était dit que cette année, c’était la nôtre», explique le vice-président socioculturel et sportif de l’AEDC et représentant de
chiropratique pour le Carnaval étudiant, Simon Cinq-Mars.
La clé du succès L’organisation et la motivation ont été la clé du succès de l’AEDC qui ont «mis les bouchées doubles, cette année», selon M. Cinq-Mars. «On a formé un comité organisateur du Carnaval dans
Par Maxime Pronovost
SPORTS
MCGILL DOMINE UN MATCH CRUCIAL
notre association. J’ai choisi les têtes fortes de chaque année, des personnes qui peuvent facilement rallier du monde. Quand on a eu le cahier du participant, on a fait des rencontres pour trouver les meilleurs pour chaque activité.» La victoire de l’AEDC, après les premiers...
C’est mardi le 31 janvier que les Patriotes recevaient les Redmen de l’Université McGill au Colisée de TroisRivières. Les enjeux étaient cruciaux pour les deux équipes qui se battaient pour la première position. Les McGillois célébraient, avec cette partie, les 135 ans...
ARTICLE COMPLET EN PAGE 2
ARTICLE COMPLET EN PAGE 23
2
6 au 19 février 2012
ACTUALITÉS
CARNAVAL ÉTUDIANT 2012
«Tout le monde a trippé» Pavillon Nérée-Beauchemin 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7 Téléphone: (819) 376-5011 poste 3414 Publicité: (819) 376-5011 poste 3409 Télécopieur: (819) 376-5239
DEMMI DOLBEC Actualités
Bimensuel distribué à 5 000 exemplaires sur le campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières.
«Courage : l’art d’avoir peur, sans que ça paraisse.» – Pierre Véron François-Olivier Marchand | Directeur général dgcfou@uqtr.ca David Ferron | Partenariats dpcfou@uqtr.ca Audrey Tremblay | Rédactrice en chef redaction.zc@uqtr.ca Demmi Dolbec | Actualités actualites1@zonecampus.ca Claudia Berthiaume | Actualités actualites2@zonecampus.ca Mélissa Beaupré | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca Marie-Michèle Caron | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca Magalie Chauvin | Sports sports1@zonecampus.ca Maxime Pronovost | Sports sports2@zonecampus.ca Maxime Bilodeau | Chroniqueur maxime.bilodeau1@@uqtr.ca Jean-François Veilleux | Chroniqueur jean-francois.veilleux@uqtr.ca Marie-Andrée Gauthier | Chroniqueuse marie-andree.gauthier1@uqtr.ca Michaël Magny | Chroniqueur michael.magny@uqtr.ca Simon Fitzbay | Chroniqueur simon.fitzbay@uqtr.ca Hubert Samson | Caricaturiste hubert.samson@uqtr.ca Sébastien Dulude | Correcteur sebastien.dulude@uqtr.ca Mathieu Plante | Infographe et webmestre montagezc@gmail.com Photographe | Dany Janvier prodcfou@uqtr.ca Photo de la une | D. Janvier
La clé du succès L’organisation et la motivation ont été la clé du succès de l’AEDC qui ont «mis les bouchées doubles, cette année», selon M. Cinq-Mars. «On a formé un comité organisateur du Carnaval dans notre association. J’ai choisi les têtes fortes de chaque année, des personnes qui peuvent facilement rallier du monde. Quand on a eu le cahier du participant, on a fait des rencontres pour trouver les meilleurs pour chaque activité.» La victoire de l’AEDC, après les premiers suite de la une jours du Carnaval, ne faisait de doute pour per-
SOMMAIRE ACTUALITÉS 2-6 Journée Carrière
4
Assemblée générale spéciale
4
École internationale de français
5
SOCIÉTÉ 7-9 10-17
Troupe de danse Millenium
10
Succès pour le concert Tempête
10
Alfa Rococo
15
SPORTS 18-23 Profil de Benoit Boutet-Marineau
Tout s’est bien passé, selon la coordonnatrice du Carnaval étudiant, Gabrielle De Grâce : «On a vraiment eu des bons commentaires, tout le monde a adoré, tout le monde a trippé.» Quelques incidents isolés ont eu lieu, mais rien avec de graves répercussions : «Il y a
Parade d’ouverture du Carnaval 2012. eu des gens extrêmement saouls et une fille est tombée sur la tête à l’activité de soccer et a fait une commotion, mais elle a été bien prise en charge par l’équipe de premiers soins», raconte la coordonnatrice. Sur le plan de la participation des étudiants, il y a eu moins d’associations qui ont participé activement, mais plus de participants par regroupement. Les activités qui ont le mieux fonctionné, selon Mme De Grâce, sont «Une joke, une bière», la soirée d’humour, celle de musique, l’activité «C’t’à qui le drapeau» et le Happening des Pats.
«Il n’y a pas eu plus d’incidents qu’à l’habitude, a déclaré le directeur du Service de la protection publique de l’UQTR, M. Christian Montembeault, [...] on a sorti quelques gens qui, à cause de l’alcool, se comportaient de façon déplacée, mais rien de plus.» Il ajoute que chaque année «ça va de mieux en mieux» en parlant du Carnaval. Durant cette semaine, la sécurité est surtout amplifiée en termes d’effectifs; on fait comme si c’était le mercredi soir au 1012, mais à tous les jours du lundi au jeudi. Cette année, certains endroits du parc #2 étaient réservés au stationnement de nuit les lundi et mercredi, d’autres les mardi et jeudi pour les étudiants qui ne voulaient (ou ne pouvaient) pas prendre le volant. Cette nouveauté a bien fonctionné selon M. Montembeault : «C’est un stationnement en alternance pour le déneigement. Je vous dirais que l’alternance n’a pas toujours été respectée, mais on a été plus tolérant là-dessus.» Le directeur prône surtout la collaboration et la communication entre le Service de la protection publique et les associations étudiantes : «Quand on est averti d’avance, on peut s’arranger au mieux.» Le Service a notamment prêté des vignettes de stationnement temporaires à certains véhicules d’artistes qui donnaient des spectacles à l’université. Gabrielle De Grâce ajoute : «La sécurité est avec nous, pas contre nous.»
18
Soccer
19
Profil de Jean-Sébastien Breton
22
Hockey
L’heure au bilan
Photo : D. Janvier
Sécurité
Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
ARTS ET SPECTACLES
Et la première étoile du match qu’est le Carnaval étudiant 2012 est... l’Association des étudiants au doctorat en chiropratique (AEDC) avec 1 405 points. «On s’était dit que cette année, c’était la nôtre», explique le vice-président socioculturel et sportif de l’AEDC et représentant de chiropratique pour le Carnaval étudiant, Simon Cinq-Mars.
sonne : «Ils sont arrivés en grande force dès la première journée. Leur thème était Au pays des merveilles et ils avaient de beaux déguisements. Après quelques jours, on a bien vu qu’ils étaient partis pour la victoire. Ils étaient à toutes les activités avec beaucoup de monde», a souligné la coordonnatrice Gabrielle De Grâce. Pour les deuxième et troisième positions, on a annoncé à la soirée de la Choppe d’or qu’elles revenaient à l’Association des étudiants en communication sociale (AECS) avec 1 223 points et à l’Association des étudiants en psychoéducation (AEPE) qui termine avec 1 217 points. Mais au lendemain de cette soirée, Alexandre Jetté-Léger, un membre actif du baccalauréat en enseignement au secondaire (BES), à qui revenait la quatrième position, a revendiqué des points manquants par rapport à la recherche d’indices de l’activité Où est Char-Lee. Après un recomptage, le BES, avec ses 1 226 points, aura son nom gravé sur la coupe du Carnaval en deuxième position aux côtés de l’AECS qui a droit à la troisième place.
20-23
Pour voir le reste de nos photos prises lors du Carnaval étudiant 2012, rendez vous en page 12.
3
www.zonecampus.ca
ACTUALITÉS RÉACTIONS SUR LE CAMPUS
Nadia Ghazzali nommée rectrice de l’UQTR CLAUDIA BERTHIAUME Actualités
C’est maintenant officiel depuis le 19 janvier dernier, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a une nouvelle rectrice : il s’agit de Madame Nadia Ghazzali. Mme Ghazzali a donc succédé à Ghislain Bourque le 1er février, date officielle de son entrée en poste. Elle accède ainsi au plus haut poste de l’administration de l’UQTR. Voici quelques réactions de la communauté universitaire. AGE UQTR Par voie de communiqué, l’Association Générale des Étudiants de l’UQTR s’est dite ravie de la nomination de Mme Ghazzali au rectorat. L’AGE avoue même avoir donné son vote à la candidate lors de la consultation publique effectuée à l’automne dernier sur le campus. Cependant, puisque le mandat confié à la nouvelle rectrice est d’une durée de cinq ans, l’AGE UQTR se permet d’émettre certaines réserves. Lors des deux rencontres dont celle-ci a pu bénéficier avec Mme Ghazzali, l’Association Étudiante s’est dite satisfaite des réponses offertes par la mathématicienne de formation, notamment en matière de lutte à la hausse des frais de scolarité. La candidate s’était alors dite en faveur d’un dialogue avec les différents acteurs du dossier (étudiants et collègues d’autres universités). Néanmoins, le président de l’AGE UQTR, M. Hugo MailhotCouture s’interroge : «Était-ce parce qu’elle était candidate dans une course au rectorat et qu’elle voulait nous séduire?» Les représentants étudiants connaitront bien vite la réponse par les gestes que posera la nouvelle rectrice dès cet hiver, qui est annoncé comme une période de
tumulte dans le mouvement étudiant. Aussi, dans le même ordre d’idées, l’AGE UQTR a dressé dans son communiqué, une liste (non exhaustive) de doléances destinées à la nouvelle rectrice. Si Mme Ghazzali souhaite conserver le soutien des 9 700 membres de l’Association Générale des Étudiants, elle devra notamment regagner le climat de confiance perdu entre l’administration et les étudiants sous le règne de M. Bourque. De plus, l’appui de Ghazzali est sollicité dans des causes telles que le pavillon à la vie étudiante, la hausse des frais de scolarité et la cause des étudiants internationaux.
Photo : Gracieuseté UQTR
SPPUQTR Le Syndicat des Professeurs et des Professeures de l’UQTR (SPPUQTR) s’est également prononcé sur la récente nomination de Nadia Ghazzali. L’avis du Syndicat des profs ressemble d’ailleurs beaucoup à celui de l’Association Générale des Étudiants. Tout comme cette dernière, le SPPUQTR se réjouit de la nomination de Ghazzali à la tête de notre institution, mais demeure d’un enthousiasme prudent. La nouvelle rectrice devra s’adapter à la réalité qu’est celle d’une université de région, chose qui ne lui est pas nécessairement familière. Lors de la consultation effectuée au sein du corps professoral, Mme Ghazzali avait réussi à obtenir la confiance de la moitié des membres, alors qu’elle n’était pratiquement pas connue de ceux-ci, puisque qu’elle enseignait à l’Université Laval. Le Syndicat a souligné l’impressionnant de Ghazzali, jugeant qu’il serait bénéfique pour l’UQTR, notamment grâce à son expérience en recherche et en gestion universitaire. Il plaît également au SPPUQTR que Mme Ghazzali ait été vice-présidente du Syndicat des professeurs de l’Université Laval, puisqu’elle sera en mesure de bien comprendre la réalité des enseignants. Toutefois, selon Pierre Baillargeon, président du SPPUQTR, «le premier test de la
La nouvelle rectrice de l’UQTR, Mme Nadia Ghazzali. nouvelle rectrice sera de contribuer positivement à la négociation pour le renouvellement de la convention collective des professeurs qui vient à échéance en septembre 2012». En effet, plusieurs se souviendront certainement que le mandat de l’ex-recteur Bourque avait été marqué, en 2008, par la deuxième grève des professeurs depuis la fondation de l’UQTR. «Le Syndicat espère que les cadres supérieurs en poste, qui conseilleront la nouvelle rectrice, tireront leçon de l’expérience et que cette dernière saura en tirer profit», ajoute M. Baillargeon.
Refus Le Zone Campus a également sollicité les
commentaires de M. Sylvain Delisle, qui était l’autre candidat en lice pour le poste de recteur. M. Delisle a signifié ne pas vouloir faire de déclaration publique pour le moment. Du côté du secrétariat général de l’UQTR, M. André Gabias n’a pas non plus voulu commenter la nomination de Nadia Ghazzali. «Vous comprendrez que le secrétaire général ne peut commenter une nomination», nous a-t-il répondu. Il tient toutefois à assurer la communauté universitaire que le processus de sélection du nouveau recteur de l’UQTR s’est déroulé dans les règles. Du côté de Mme Ghazzali elle-même, la nouvelle rectrice a manifesté le désir de rencontrer votre journaliste sous peu, dans le cadre d’une rencontre de presse. À suivre…
4
6 au 19 février 2012
ACTUALITÉS
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SPÉCIALE
Modifications aux statuts et règlements généraux CLAUDIA BERTHIAUME Actualités
Dans les prochains jours, plus précisément le 8 février à 13h30, l’Association Générale des Étudiants de l’UQTR (AGE UQTR) tiendra une Assemblée Générale Spéciale (AGS) afin d’apporter des modifications structurelles importantes à ses statuts et règlements généraux (SRG). Puisqu’une levée de cours a été octroyée par l’UQTR entre 13h30 et 16h30, les étudiants n’ont donc aucune raison de s’absenter de cette instance décisionnelle qui est la leur. Ordre du jour Il n’y a qu’un seul point décisionnel à l’ordre du jour : la modification des SRG, plus précisément des tâches des officiers de l’AGE. En effet, selon les avis de motion disponibles sur le site de l’AGE UQTR, il semblerait que deux options seront proposées aux membres lors de cette rencontre : la modification des tâches des officiers d’abord, l’abolition d’un poste d’officier ensuite. soit proposée aux membres lors de cette rencontre. Dans le premier cas, les tâches actuelles des neuf officiers de l’Association Étudiante ont été remodelées, certaines ont été supprimées, d’autres ajoutées, afin de rendre les SRG conformes à la réalité fonctionnelle de l’AGE. Dans le second cas, le poste de vice-président aux communications serait supprimé et ses tâches seraient redistribuées entre les autres officiers et divers employés actuels et éventuels. le tout ayant pour effet de supprimer un poste de représentant étudiant. Rappelons que ce genre de modification aux Statuts et Règlements Généraux avait déjà été proposé il y a environ un an et que la majorité des étudiants présents alors à l’AGS avait rejeté la proposition du Conseil d’Administration, qui visait alors l’abolition du poste de vice-président aux affaires socioculturelles. Il s’agit d’une décision d’importance pour la communauté étudiante, puisque si le projet de modification est accepté par l’Assemblée, il n’y aura donc que huit postes d’ouverts lors des prochaines élections générales de l’AGE UQTR qui se tiendront en mars. Un varia est également prévu à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale Spéciale afin d’informer les étudiants sur quatre thèmes : les frais institutionnels obligatoires (FIO), le fonds des services de santé et d’éducation postsecondaire (FSSEP), la mobilisation étudiante et les diverses manifestations qui se tiendront au Québec cet hiver. Il n’est aucunement question d’un vote de grève pour l’AGE UQTR, puisque le varia n’est pas décisionnel. Pour l’AGE, il est seulement question d’informer ses membres et de prendre le pouls de la population étudiante dans le dossier de la hausse des frais de scolarité.
DAVANTAGE D’ÉTUDIANTS S’Y SONT PRÉSENTÉS
Journée Carrière de l’UQTR Organisée par le Service d’aide à l’emploi de l’Université du Québec à TroisRivières (UQTR), se tenait le 25 janvier dernier, au CAPS Léopold-Gagnon, la Journée Carrière de l’UQTR. En effet, lors de cette activité qui s’adressait aux étudiants et aux diplômés de l’Université, mais également à toute la communauté trifluvienne, plus de 90 entreprises et organismes étaient sur place pour offrir emplois et services aux visiteurs. Au total, 875 personnes se sont déplacées vers le Centre de l’Activité Physique et Sportive de l’UQTR pour rencontrer les différents employeurs présents, dont près de 700 étudiants actifs de l’Université, ce qui constitue une augmentation considérable par rapport à l’an dernier, selon Marie-Ève Perron, conseillère en information professionnelle au Service d’aide à l’emploi de l’UQTR. Sous le thème «Viens découvrir ton milieu de travail», des entreprises provenant d’horizons les plus variés étaient sur place. Il s’agissait majoritairement de domaines en pénurie de main-d’œuvre tels que l’administration, l’ingénierie et la santé. La sphère des sciences humaines était toutefois nettement moins représentée.
Carrière de l’UQTR reviennent souvent d’année en année. Dans l’ensemble, ils se disent satisfaits des rencontres effectuées avec les étudiants et trouvent généralement que les diplômés de l’institution trifluvienne sont dynamiques et qualifiés. «Les employeurs du domaine de la santé (CSSS et hôpitaux principalement), par exemple, se présentent chaque année dans l’espoir de dénicher du personnel spécifique (sciences infirmières, ergothérapie, psychoéducation), qui se fait de plus en plus rare puisque les gens sont souvent recrutés sur les bancs d’école», commente Marie-Ève Perron. Signe que l’activité fonctionne bien, près de 30% des employeurs reviennent à chaque édition. Plusieurs ont même d’ailleurs des postes à offrir sur place et sont disposés à engager dès maintenant les étudiants. Du côté des visiteurs rencontrés lors de l’évènement, les avis étaient partagés. Plusieurs ont apprécié le contact facile avec les employeurs, qui n’est pas toujours évident sur le terrain. D’autres, qui se magasinaient un stage ou un emploi d’été, ont semblé déçus de ne pas avoir obtenu d’entrevues à la suite de leur visite. En général, l’expérience semble avoir été tout de même profitable pour la majorité.
Pour l’an prochain… Commentaires des employeurs et des visiteurs
Les employeurs qui participent à la Journée
Il est possible que l’activité change de date l’an prochain pour se déplacer vers le mois d’avril, selon Mme Perron, afin de cibler davan-
Photo : A. Tremblay
tage les gens en fin de parcours universitaire. Cette modification n’aurait rien à voir avec le fait que l’activité se tenait en même temps que le Carnaval. «Un étudiant qui veut vraiment un emploi, va venir à la Journée Carrière, que ce soit le Carnaval ou pas», a déclaré la responsable du Service d’aide à l’emploi. «Néanmoins, si les étudiants souhaitent qu’un évènement comme celui-là se perpétue dans le temps, il faut qu’ils se présentent, 700 étudiants sur 10 000, c’est encore bien peu», ajoute-elle. Dans l’ensemble, Mme Perron demeure satisfaite de la participation et vous dit déjà à l’an prochain. (C.B.)
DÉFI TÊTES RASÉES DE LEUCAN
Fiers de leur geste DEMMI DOLBEC
Photo : D. Janvier
Actualités
Ceux qui étaient présents au Défi têtes rasées de Leucan qui avait lieu dans le cadre du Carnaval étudiant 2012 de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) s’entendront pour dire que c’était l’activité la plus émouvante de la semaine.
La porte-parole de Leucan présente au 1012 jeudi matin était très fière de la communauté étudiante qui a amassé, en deux semaines, un montant de 12 200$. La porte-parole de Leucan présente au 1012 jeudi matin était très fière de la communauté étudiante qui a amassé, en deux semaines, un montant de 12 200$. Elle a fait une mention spéciale à Catherine Franche, qui a réussi, à elle seule, à remettre 4 100$ à la bonne cause. Ils étaient plus de 25 étudiants et professeurs de l’UQTR à se raser la tête. Certaines filles ont versé quelques larmes et si la plupart étaient anxieuses de se voir sans cheveux, ce n’est pas le cas de la coordonnatrice du Car-
naval, Gabrielle De Grâce qui s’est tondue pour la cause : «Ce n’est pas du résultat dont je suis inquiète, c’est de là, maintenant», a-t-elle dit en parlant des yeux braqués sur elle et du rasoir au dessus de sa tête. Bien que les filles qui avaient de longs cheveux aient retenu l’attention, les garçons étaient tout aussi fébriles avant la tonte. C’est ce qu’a affirmé Francis Giguère, qui avait quelques centimètres à se faire couper : «Je suis nerveux parce que je sais que ça ne me fera pas bien!»
Les gens présents, en grande partie la famille et les amis des participants, ont pu entendre plusieurs raisons touchantes de poser ce geste de solidarité. «Ma mère est en ce moment même à l’hôpital, elle se fait opérer pour un cancer du sein», a confié Dominique Turgeon. Un professeur au Département de chiropratique, Sébastien Robidoux, a expliqué avec émotion qu’il le faisait pour un couple d’amis qui avait perdu leur fille de 9 ans aux mains du cancer. Et tous les participants étaient très fiers du geste de solidarité qu’ils posaient.
www.zonecampus.ca
ACTUALITÉS
5
EMPLOIS DISPONIBLES POUR LES ÉTUDIANTS LES ÉTUDIANTS REVIENNENT BREDOUILLES
L’École internationale de français recrute Photo : ÉIF
L’équipe d’animation de l’été 2011.
CLAUDIA BERTHIAUME Actualités
L’École internationale de français (ÉIF) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) accueille chaque été près de 1 000 étudiants, jeunes et moins jeunes, qui désirent améliorer leurs connaissances de notre langue officielle. Or, pour accompagner ces étudiants dans leur séjour à l’UQTR cet été encore, l’ÉIF a besoin d’environ une trentaine d’animateurs et techniciens. À qui la chance? La mission première de l’ÉIF est d’aider une clientèle des plus diverses à améliorer son français. De plus, les étudiants qui suivent le programme d’été de l’École Internationale de Français sont sensibilisés à la spécificité culturelle du Québec à travers de nombreuses sorties et activités en tous genres. Dans les faits, l’ÉIF accueille des gens ayant une grande disparité de niveaux de langue et doit s’adapter à une clientèle allant de 15 à 77 ans. Il va sans dire que la période d’achalandage la plus importante de l’ÉIF est l’été, mais l’École reste active tout au long de l’année scolaire. Pendant les sessions d’automne et d’hiver, celle-ci aide des étudiants universitaires (souvent d’origine étrangère) qui veulent parfaire leur français dans le but d’intégrer un programme spécifique par la suite.
Emplois disponibles Deux types d’emplois sont offerts à l’École internationale de français : animateur et technicien. Les responsabilités d’un animateur sont variées : cela va de l’animation de soirées, à l’aide aux devoirs, en passant par l’accompagnement des étudiants anglophones lors de sorties de fins de semaine. L’emploi de technicien consiste plutôt en l’animation d’ateliers lors des après-midis (où les étudiants de l’ÉIF n’ont habituellement pas de cours) en fonction de leurs compétences et de leurs connaissances (dans des domaines tels que l’environnement, le théâtre, la danse, etc.).
Le tout se passe évidemment dans la langue de Molière. Les animateurs peuvent travailler de jour, de soir et/ou de fin de semaine alors que les heures des techniciens sont fixes. Pour les deux types d’emplois, seuls des étudiants de l’UQTR sont engagés. Les salaires varient en fonction du nombre de crédits universitaires détenus par l’étudiant au moment de son embauche, et de son expérience. Selon Manon Liénard, qui s’occupe de l’embauche des étudiants, l’ÉIF recherche des gens qui font preuve de leadership, de dynamisme et qui ont une facilité à sociabiliser avec les autres et à travailler en équipe. Il faut également avoir une volonté de faire découvrir la langue française et le Québec, tout en ayant la meilleure maîtrise possible du français. La connaissance de langues étrangères n’est pas nécessaire, quoique préférable. Certains départements d’études sont privilégiés (mais non exclusifs) par l’ÉIF : lettres, communication sociale, langues, loisirs et enseignement. L’École a la volonté de garder ses employés le plus longtemps possible, c’est pourquoi elle donne la priorité d’embauche aux étudiants qui y ont déjà travaillé, si leur travail a été satisfaisant. «Travailler à l’École internationale de français est une expérience qui laissera à tous un souvenir impérissable. D’intenses liens seront créés avec vos collègues de travail tout comme avec les étudiants anglophones auxquels vous vous attacherez», selon Tony Boisvert, animateur lors de l’été 2011. «Ce type d’emploi permet également d’améliorer son écoute, sa patience et de vaincre sa peur du ridicule car on doit parfois utiliser des moyens ludiques pour garder l’attention de son groupe», ajoute-t-il. La période de recrutement est présentement en cours et se terminera le 17 février. D’ici là, si vous pensez correspondre au profil recherché et que vous aimeriez vivre une expérience des plus enrichissantes cet été, il vous faut remplir le formulaire de candidature disponible sur le site Internet www.uqtr.ca/eif ou en version papier (que vous pourrez récupérer au 1048-Ringuet). Les entrevues auront lieu pendant la semaine de relâche et l’entrée en fonction se fera aux alentours du 8 mai.
Déception au retour du Congrès de génie industriel La délégation de 34 étudiants en génie de l’UQTR s’est présentée à Halifax en Nouvelle-Écosse pleine de confiance le 19 janvier dernier pour le Congrès annuel de génie industriel. Nos représentants sont malgré tout revenus les mains vides quatre jours plus tard. Le Congrès de génie industriel est un évènement pancanadien organisé par l’Institute of Industrial Engineers (IIE) qui regroupe environ 300 participants en provenance de l’Ontario, du Québec et des Maritimes. Les étudiants peuvent assister à des conférences données par des ingénieurs industriels et effectuer des visites d’entreprises, en plus de s’affronter dans des compétitions académiques. Le thème de cette année était l’«Innovation». Notre délégation, qui était composée d’aspirants-ingénieurs de toutes les branches de génie offertes à l’UQTR, est allée à Halifax d’abord et avant tout dans le but d’en apprendre plus sur le génie industriel. «Le Congrès sert à faire du réseautage avec les étudiants des autres universités avec qui nous seront potentiellement appelés à collaborer dans notre vie future», a souligné Marilyne Roy-Hamel, vice-présidente aux communications de
l’Association des étudiants en génie industriel (AEGI). Les représentants de l’UQTR n’ont malheureusement remporté aucun podium lors des compétitions académiques. Rappelons que l’UQTR avait pourtant remporté la catégorie du génie industriel aux derniers Jeux de génie. Cependant, les Trifluviens ne faisaient pas face aux mêmes compétiteurs cette fois-ci, et le fait que tout se passait en anglais constituait une difficulté supplémentaire pour la délégation, selon Mme Roy-Hamel. L’UQTR avait l’habitude de bien performer lors des congrès des dernières années, mais les participants ont noté que le niveau de compétition s’est relevé d’un cran cette année. «C’est une roue qui tourne : une année, c’est une équipe qui performe, l’année suivante, c’est une autre. Ce ne sont pas des cas qui se résolvent par oui ou non, nous sommes évalués par des juges, et leurs critères varient d’une année à l’autre», précise la vice-présidente aux communications d’AEGI. Les étudiants devront donc miser sur leurs connaissances l’an prochain, afin de redonner à l’UQTR sa place d’«Université à battre» lors de l’édition 2013, qui se tiendra à l’Université Concordia. (C.B.)
Photo : André-Olivier Piché (courtoisie)
La délégation trifluvienne à Halifax.
CONCOURS LES ÉTUDIANT(E)S (VERBE) LES ORGANISMES DE CHARITÉ
100 000$ en prix Le nouveau concours Les étudiant(e)s (verbe) les organismes de charité a été lancé le 15 janvier dernier par Imagine Canada et la Fondation Muttart. Il s’adresse à vous, étudiants postsecondaires, et... ah oui! il y a 100 000$ en prix. Le concours a pour but de faire la promotion des organismes sans but lucratif (OSBL), plus particulièrement les organismes de bienfaisance. Les étudiants inscrits doivent créer une campagne pour sensibiliser le public à l’impact des organismes de charité sur la qualité de vie des Canadiens. La seule limite est l’imagination puisque n’importe quel médium ou format peut être utilisé. Bob Wyatt, directeur général de la Fondation Muttart, a hâte de voir comment les étudiants utiliseront leur créativité : «Nous acceptons des campagnes de toutes les formes parce que nous voulons que les jeunes soient aussi créatifs que possible pour nous aider à jeter un regard neuf sur notre secteur.» La date limite pour soumettre une cam-
pagne est le 30 novembre 2012 et les juges du concours choisiront les 25 finalistes en janvier 2013. Ces finalistes devront préparer une version détaillée de leur concept. Enfin, les gagnants seront déterminés en juin 2013. Le concepteur de la meilleure campagne aura droit à 50 000$, le deuxième, 25 000$, le troisième, 10 000$ et il y a des prix jusqu’à la sixième position. Marcel Lauzière, président et directeur général d’Imagine Canada, affirme : «C’est une occasion pour les jeunes de s’engager davantage auprès des organismes de charité. Nous ne sommes pas seulement impatients de voir les campagnes, mais aussi de tisser des liens avec la prochaine génération de leaders de notre secteur.» Au Canada, selon l’Enquête nationale sur les organismes bénévoles et sans but lucratif de 2004, le nombre de ces organisations s’élèverait à 82 000. Pour plus d’informations sur le concours ou pour s’inscrire rendez-vous sur le site www.etudiantsverbecharite.ca . (D.D.)
6
6 au 19 février 2012
ACTUALITÉS
COLLOQUE MULTIDISCIPLINAIRE DES CYCLES SUPÉRIEURS
EN PLEINE FACE
Sortir les chercheurs L’état de la de leur labo souveraineté DEMMI DOLBEC Actualités
Le colloque multidisciplinaire des cycles supérieurs a fait sortir de leur laboratoire, les 16 et 17 janvier derniers, douze étudiants et professeurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières afin de partager les tenants de leur recherche. La vice-présidente aux affaires académiques des cycles supérieurs, Léonie Cinq-Mars et la Table Ronde Universitaire des Cycles Supérieurs (TRUCS) ont commencé en octobre 2011 à préparer ce colloque. «On a reçu beaucoup de demandes de la part des étudiants qui voulaient présenter leurs recherches et on a fait un choix à partir de trois critères.» Étant donné la spécificité des recherches et donc l’abondance de termes plus techniques, ils ont évalué la capacité de l’étudiant à vulgariser. Le choix a aussi reposé sur l’intérêt que la population étudiante porte à certains sujets plus qu’à d’autres et le comité a tenu à ce que le plus de départements soient représentés. C’est ainsi qu’ont été choisis Olivier Sosso Mayi (modélisation de la micro et nano combustion), Pascal Lefebvre (localité et vitesse de la lumière), Émilie Belley-Ranger (la prise de risque en loisir chez les hommes entre 14 et 24 ans), Tarik Jabrane (méthodologie de fabrication de papier bioactif), Julie Gladu (qu’est-ce qu’un témoignage de guerre?), Joanie Lafontaine (l’impact de la dépendance parentale sur les adolescents), Véronique Larouche (le support pendant l’accouchement), Marjorie Desormeaux (utilisation de l’ESGR_SM pour évaluer la sécurité à domicile de la clientèle en santé mentale) et Joannie Boulianne-Blais (la gestion de la colère chez les enfants hyperactifs).
Une bourse de 200$ a été offerte à chacun d’eux par l’Association Générale des Étudiants (AGE) et le Service aux Étudiants (SAE) de l’UQTR. Ce n’est par contre pas la principale raison de leur participation, selon Mme Cinq-Mars : «J’ai parlé à plusieurs conférenciers et la raison pour laquelle ils voulaient participer au colloque était surtout pour acquérir de l’expérience comme conférencier.» La vice-présidente calcule qu’environ 90 étudiants ont été rejoints lors des deux journées; chaque conférence a attiré entre 25 et 35 personnes. Ce sont néanmoins les présentations des professeurs qui sont les plus populaires : «Les étudiants ont hâte de voir ce sur quoi leurs profs travaillent», explique Mme Cinq-Mars. Ainsi, Dany Lussier-Desrochers, docteur en psychologie de l’éducation et professeur au département de psychoéducation de l’UQTR a présenté sa recherche portant sur l’utilisation des appartements intelligents comme moteur de participation sociale : des technologies au service des personnes. René Hardy, qui est conférencier, historien et professeur émérite associé au Centre interuniversitaire d’études québécoises, a expliqué ce que sacrer veut dire; le juron religieux des Québécois a une histoire. Un autre conférencier, Thierry Nootens, historien et professeur au département des sciences humaines de l’UQTR, a parlé de la classe sociale et du sexe dans les guides moraux et les manuels de politesse au Québec de 1900-1960. Le colloque multidisciplinaire a deux objectifs selon Léonie Cinq-Mars : «Le premier est de donner la chance aux chercheurs de sortir de leur laboratoire et de présenter ce sur quoi ils travaillent et le deuxième est de permettre aux étudiants de voir ce qu’on fait aux cycles supérieurs, de voir si ça les intéressent.» Photo : D. Dolbec
SIMON FITZBAY Chroniqueur
La souveraineté est morte. Pour le moment, du moins. Avec les dissensions que l’on a connues au Parti québécois ces derniers mois, il est difficile de croire que ce parti semble digne du pouvoir. Comment est-ce qu’un parti déchiré, qui lave son linge sale sur la place publique peut s’entendre afin de diriger la province? De plus, avec une chef moins populaire que ledit parti, qui s’obstine à mettre ses objectifs devant l’indépendance, y a-t-il encore une lueur d’espoir pour le projet? Au printemps 2011, les démissionnaires du PQ affirmaient qu’une des principales motivations de leur départ, mis à part le dossier de l’amphithéâtre de Québec, était l’obsession de la chef du parti pour le pouvoir. Une obsession qui l’éloignait de l’objectif premier du parti, la souveraineté. Il y a un peu moins d’un mois, une lueur d’espoir pour la cause souverainiste est apparue en la personne de Gilles Duceppe. Les sondages le donnaient gagnant lors d’éventuelles élections et il semblait sur la bonne voie pour sauver le parti. Malheureusement et comme par hasard, un scandale mis au jour au même moment où l’ex-chef du Bloc sondait ses appuis a mis fin abruptement à sa tentative de prendre les rênes du PQ. Cette mort en couche de Duceppe est probablement le coup de grâce qui met fin aux espoirs du Parti québécois de former le prochain gouvernement. Pauline Marois est bien en selle, mais avec seulement 17% des Québécois qui la voient comme prochaine première ministre, on peut facilement déduire que le PQ restera encore dans l’opposition pour encore plusieurs années, s’il n’a pas tout simplement creusé sa tombe pour de bon.
Quelle souveraineté? Il est vrai que, depuis les dernières années, les élus du Parti québécois ne semblent pas intéressés à discuter de souveraineté, de peur de perdre l’appui des électeurs encore indécis sur la question. On a d’abord eu Bernard Landry, qui avait son projet de réaliser la souveraineté au bout de mille jours, suite à la saison des idées. Mille jours qui menaient obligatoirement à un autre mandat. André Boisclair, tellement occupé à parler de sa boîte à outils, n’a pas eu le temps de placer ne serait-ce qu’une fois la souveraineté dans ses discours et a mené le parti à un résultat électoral désastreux en 2007 avec un maigre 36 députés. Mme Marois, pour sa part, détourne encore une fois le parti de l’article un en amenant le concept de «gouvernance souJoanie Lafontaine, étudiante en psychoéducation.
verainiste», un terme flou pour le commun des mortels qui pourrait se résumer à : «Donnez-moi le pouvoir et on verra ensuite». Bref, depuis 2001, il est rarement question de souveraineté au PQ. On s’identifie comme souverainiste, oui, mais c’est simplement pour imposer cette vision du «nous contre eux» si chères aux péquistes qui essaient de nous faire croire qu’ils préparent l’indépendance. On peut reprocher beaucoup de choses à monsieur Parizeau. Par contre, on peut le considérer comme un homme de parole. Il n’a jamais été intéressé par le pouvoir. Non. Il a été clair avec les Québécois lors de l’élection de 1994 en les assurant d’un référendum sur la souveraineté au lendemain d’une victoire du PQ. Et lorsque l’on s’intéresse aux élus du PQ, qui sont tous rangés derrière la chef depuis peu, on ne voit pas vraiment de détermination «à la Parizeau».
Et les autres? Je me ferais certainement lyncher si je ne mentionnais pas les deux autres partis indépendantistes. Il est vrai que l’Option Nationale du jeune Aussant et sa bande ont l’indépendance comme seul objectif principal. Par contre, le jeune chef du parti a une carence de charisme et manque de visibilité dans les médias. Ajoutons également à cela une organisation inexpérimentée et, surtout, l’absence de candidats vedettes ou d’expérience qui pourraient aider à faire connaître le parti. Rayer ON de la carte électorale serait peutêtre prématuré, mais on ne peut s’attendre à de forts gains lors d’élections éventuelles. Rappelons-nous du temps qu’a pris Québec solidaire avant de faire élire un seul candidat. C’est long, mettre un parti sur pied.
La souveraineté est morte. Québec solidaire n’a pas l’indépendance comme principal objectif. Il s’agit bien d’un point dans la plate-forme du parti, mais c’est la gauche qui importe le plus au cœur des membres de QS. La souveraineté, quant à elle, passera après les réformes sociales que propose le parti, qui peine encore à faire élire d’autres députés à l’Assemblée nationale. L’état de la souveraineté est peu reluisant. Le seul parti ayant la prétention au pouvoir, le PQ, adopte des propositions de désespérés telles que le droit de vote à 16 ans, les référendum d’initiative populaire et une possible alliance avec Québec Solidaire. Des positions qui nous portent à croire que le parti est conscient de la déconfiture qui l’attend aux prochaines élections. En ne mettant pas le cap sur l’indépendance et seulement l’indépendance, le Parti québécois se tire dans le pied et devient une pâle copie du Parti libéral. Qui sait, dans le pire des scénarios, qui reste très plausible, le PQ pourrait devenir un parti aussi marginal que Québec solidaire et Option nationale.
7
www.zonecampus.ca
SOCIÉTÉ SANS MERCI
Libérons-nous! MARIEANDRÉE GAUTHIER Chroniqueuse
Atlantic City, septembre 1968. Des féministes se rassemblent pour perturber l’événement de beauté Miss America. Des militantes, des slogans, des brassières, des journalistes. Pas de feu. Seulement une «poubelle de la liberté» se remplissant de soutien-gorges (et de talons hauts et de magazines Playboy). Et une interdiction de faire des feux sur la place publique. Un avis à l’ère où Jimi Hendrix brûlait sa guitare, où les bombes de napalm explosaient et où les immolations de moines tibétains étaient en vogue. Résultat : les féministes n’ont jamais brûlé leurs brassières. Une légende urbaine qui circule encore et toujours dans la société. Une attaque antiféministe visant à discréditer le message que tentaient de véhiculer ces femmes.
Au début de son invention, le soutien-gorge était réputé utile pour contrôler la morphologie féminine et gommer la féminité. Les hanches et le ventre étaient aussi sous pression. Ainsi, la silhouette androgyne était à la mode. En 2012, le soutien-gorge sert à soutenir les seins, à les rehausser, à les mettre en valeur et à faire pigeonner la poitrine. Mais Dieu que c’est inconfortable! Qui plus est, les études ont démontré qu’il n’aide en rien à la prévention de la chute des seins. Ça te comprime le buste, le thorax; ça te laisse des marques. Et là, tu essaies le truc avec de la dentelle et je ne sais trop quel autre ornement qui devrait exciter, mais oh! ça te pique, te gratte, te transperce! Plus jamais tu n’en remettras de ce type pour lui faire plaisir. Mais au début, tu disais aimer ça : tu te sentais belle, en valeur, désirable. Une femme qui se fait souffrir pour plaire à l’autre, c’est moins beau, moins désirable. Une femme qui porte un objet relié, depuis les années 1950, à la satisfaction masculine, c’est moins beau, moins désirable. J’exagère? Pas tant. Le soutien-gorge est un instrument
d’oppression. Il est une souffrance infligée au corps des femmes. Il s’agit d’un accessoire exclusivement féminin, offrant un traitement différentiel pour les femmes. (Quoiqu’en faisant mes petites recherches, j’ai eu accès à des hommes en portant… sans commentaires : il s’agit d’une chronique féministe.) Pourquoi on porte une brassière? Par convention, parce que c’est normal. Il s’agit là d’un rituel purement esthétique que nous avons intégré, voire banalisé. Une contrainte pour se conformer à un idéal imposé par la société (les gros mots!). Le soutien-gorge n’est ni plus ni moins qu’une simple fonction symbolique. Allez les filles! On désagrafe le tout, que l’on balance au bout de nos bras et on respire! Et que les autres aillent se faire foutre avec leurs commentaires déplacés à la con! Ah, ça prend du courage, je vous l’accorde. Mais on va y aller tranquillement, d’accord? Moi, en toute honnêteté, j’ai commencé à ne pas mettre de brassière lorsque j’avais à porter de gros gilets amples. Après, j’ai enchaîné avec le non port de la brassière lorsque j’allais à l’épicerie ou lorsque j’avais un souper entre ami-es. Est-ce que j’ai une brassière lorsque je
vous sers un latté à la Chasse Galerie? Je ne sais pas. Et s’il vous plaît, ne m’écrivez pas pour me dire : bon bien, enlève-la ta brassière et arrête de nous achaler avec ça! Ce billet se veut une revendication, une contestation sociale. Et puisqu’il est populaire de parler d’érotisme (parce que l’on aime ça et que ça vend), on va en parler un peu (on parle de seins quand même au fin fond de l’histoire!). Alors, imaginez la scène : elle enlève son gilet (tranquille, rien de trop énervant : on est à la maison) et surprise, oh surprise! elle n’a rien en dessous! Wow! On ne s’attendait pas à ça! Moi, dans tous les cas, je ne m’y attendais pas! C’est déstabilisant, quoi! Bien plus que si tu avais eu à te battre avec des agrafes avant d’avoir sous les yeux (et dans les mains, ou dans la bouche) cette femme qui t’apparaît à l’instant tout naturellement. Un moment de pur douceur, d’enchantement! Ce soir, je vais rentrer à la maison. J’enlèverai ma brassière. Demain matin, je me lèverai et je n’en mettrai pas. Et toi non plus. Peut-être. Je nous le souhaite. Pour la libération des femmes.
vercle sur une marmite qui n’aurait pas fini de bouillir. Mais voici qu’il me semble que la condition féminine a subi un recul important depuis un certain nombre d’années, recul qui me préoccupe. Dans cette époque de la toutepuissance de l’image, je trouve navrant d’y voir des femmes systématiquement présentées comme des objets de convoitise. Qui plus est, ces stratégies sont le fruit de fabricants d’images, lesquels sont, en 2012, des équipes de spécialistes, hommes autant que femmes. D’un côté, les femmes accèdent de plus en plus aux échelons décisionnels élevés de notre société, de l’autre, elles adhèrent bêtement aux modèles commerciaux qui ont érigé le désir sexuel comme principal moteur de consommation. Sans parler de la porno où l’actrice du 21e siècle célèbre son double triomphe hédoniste (elle fait de l’argent en faisant bander) dans une banalisation généralisée des conséquences d’une pornographie hyper-accessible. Sans parler non plus des nightclubs qui attirent la clientèle – encore là, hommes et femmes – en faisant miroiter la possibilité de s’y dénicher aisément un trip à trois. Sans parler des publicités dans lesquelles une paire de seins te sert un verre de bière fraîche à faire saliver. Sans parler de nos enfants qui imitent tout ça. Je pense que je n’ai pas besoin d’écrire un chapitre pour vous convaincre que notre époque est en pleine phase génitale et que l’heure n’est pas aussi glorieuse qu’Occupation Double voudrait nous en persuader. Ceci dit, je suis un homme hétérosexuel et je ne reste pas de marbre devant la beauté du
corps féminin. Mais je suis passablement fatigué de l’image figée et plastique de la femme qu’on me sert du matin au soir, et pas impressionné par l’inaction de la majorité féminine face à cette situation. Les femmes ont gagné d’importantes batailles sociales, mais je désespère d’en voir les effets à long terme. J’aurais voulu que le féminisme change radicalement la donne. Qu’il rende la société meilleure en détrônant les brutes, en inversant les valeurs. J’imagine que c’est là où des femmes comme Marie-Andrée se doivent de me rappeler de me mêler de mes affaires, de les laisser agir. Je suis du côté du problème. Je suis né avec des chromosomes X et Y, je n’y peux rien. Mais allez savoir pourquoi, je n’ai jamais su profiter de ma condition d’homme blanc né dans un pays riche. Ça ne me colle pas à la peau. Je suis un fils de bourgeois qui a quitté la voie toute tracée du succès sans jamais réfléchir aux conséquences, un drop-out de la carrière juridique qui ne vit maintenant que pour la littérature et l’art. J’aurai toujours plus d’affinités pour les paumés, les excentriques et les gens qui n’entrent dans aucune catégorie sociale. Michel Foucault l’a si bien écrit : même le sexe (masculin/féminin) est une construction sociale, une de plus à déconstruire. Homme/ femme, riche/pauvre, fort/faible, toutes ces oppositions devront un jour tomber pour rendre pleinement compte de la formidable diversité humaine. En attendant, je me range du côté des cas limites, des inclassifiables, des ambigus. Féministes, nous vous attendons avec impatience!
VA VOIR AILLEURS (J’Y SUIS)
J’attendrai SÉBASTIEN DULUDE Chroniqueur
Il semble qu’il ne soit pas simple pour un homme de pouvoir affirmer qu’il est féministe. Ni simple, ni souhaitable. En effet, tout récemment en ces pages, je me suis fait dire par Marie-Andrée Gauthier, qui tient une chronique féministe au Zone Campus, qu’il valait mieux que les hommes ne s’illusionnent pas sur leurs capacités à adhérer à la pensée féministe, voire que leur présence au sein de l’action féministe pouvait être interprétée comme une menace. La chronique de ma collègue a mis le feu à des poudres que je n’aurais pas soupçonnées. Deux lettres ouvertes adressées à Mme Gauthier sont publiées dans cette édition et j’ai reçu de nombreux commentaires de la part de lecteurs, hommes et femmes, qui réagissaient violemment au fameux article. Je suis fondamentalement emballé par ces effusions d’idées. Ainsi, j’ai affirmé me considérer plus féministe que 95% des femmes que je connais. Il m’apparaît très intéressant de noter que ces propos ne m’ont attiré aucun commentaire de la part de femmes qui auraient pu être choquées de ce pourcentage un brin arrogant. Que je considère que seulement 5% des femmes soient plus féministes que moi, un homme, ça n’a
choqué personne. Mais qu’une chroniqueuse féministe écrive que je n’ai pas le droit, en tant qu’homme, de prétendre être féministe aura fait réagir. Fascinant. Pour cela – et pour d’autres raisons déjà –, la chronique de Marie-Andrée mérite toute mon admiration. Quel cran cela prend de se positionner à l’extrémité d’un spectre idéologique de nos jours! Quelle audace de s’exposer à la critique qui dénoncera le sectarisme de sa pensée, son manichéisme, son manque radical de nuances. Moi, je dis chapeau! On a besoin de ces balises idéologiques, que l’on est libre de rejoindre ou non. La diversité, en toutes choses, est fondée sur cette largeur du spectre des possibles. Je respecte le point de vue de Marie-Andrée, qui me fait effectivement réfléchir à l’opportunité de me déclarer féministe. Je sais pertinemment que le combat féministe n’est pas terminé, malgré l’apparente égalité de nos rapports sociaux actuels. Le patriarcat, en tant que manifestations plus ou moins évidentes de la domination masculine dans une multitude de schémas d’organisation sociale, est fondé sur une tradition quarante fois millénaire, où l’homme a régné en maître absolu sur l’échiquier social en raison de ses attributs biologiques (essentiellement, sa force physique et le fait qu’il ne soit jamais ralenti physiquement par des grossesses et l’allaitement). Ce n’est pas un demi-siècle de féminisme qui aura enrayé cette tendance lourde. Dès lors, je comprends dans ce contexte que la sympathie d’un homme pour le féminisme puisse être interprétée comme un leurre pour venir calmer le jeu, mettre un cou-
8
SOCIÉTÉ
6 au 19 février 2012
AU POUVOIR, CITOYENS!
Plaidoyer d’un drogué – Extrait du journal d’un accro JEANFRANÇOIS VEILLEUX Chroniqueur
Je dois vous l’avouer, je n’en peux plus de garder ce secret. Voici le véridique plaidoyer de ma pertinente et ô combien satisfaisante culpabilité. Depuis 27 ans déjà, je suis mordu d’une drogue psychoanaleptique qui m’offre davantage que la grâce de vivre. Malgré toute l’effervescence de cette piqûre si grandiose par ses effets sédatifs et parfois hallucinogènes, je suis parfaitement conscient que j’en dépends totalement… mais je ne m’en plaindrai jamais! Mes seuls arguments se résument par ses effets secondaires, si bénéfiques et positifs à la réalisation de mon être; qui m’apportent réconfort, courage et inspiration artistique. Une féroce soif de vivre, quoi! En conséquence, j’en suis ouvertement et totalement dépendant. Je vous le dis, j’ai parfois dans la vie cet urgent besoin d’un endroit personnel, d’un refuge sacré et purificateur. J’ai donc avec ce narcotique sonore une relation si intime que tous les effets secondaires me sont, à mon avis, totalement bénéfiques : une joie intense de vivre et d’exister, une glorification de me sentir touché par l’invisible, me rendant soumis au génie de la culture humaine, tout en m’énergisant de toutes ses molécules infinies. Après ma dose psychotonique journalière, et même parfois à plusieurs reprises par jour, je me sens détendu, satisfait, comme extasié du fait de vivre; d’être une masse organique complexe, complète, unie à l’univers et ayant heureusement des sens pour percevoir la réalité. D’ailleurs, celui qui m’est le plus utile à mon avis est bien entendu l’ouïe.
Par «elles», je vis Cette drogue euphorisante me fait vivre une ataraxie sublime et extatique, tout en me confirmant de façon assez intense que dans cet immense univers, j’existe. Par cet antidote viscéral, aspirant passionnément et avec succès à l’infini, j’accède réellement à chaque fois au présent et ce, à chaque moment de ma vie. Je suis conscient que je ne peux et ne pourrai point m’en passer mais que puis-je dire de plus? Je déteste et même je hais le silence; il me m’aide pas, il ne me parle pas : il est donc mon ennemi. *** La drogue, en particulier celle-ci, ne juge pas. Elle ne me dit pas que je suis laid, mal rasé, de mauvaise humeur ou que je suis mal habillé. Elle est toujours là pour moi, à outrance, peu importe le moment de la journée, peu importe la douleur de ma peine ou encore mon unique besoin primaire d’avoir ma dose. Instigatrice d’une béatitude gratifiante et
signifiante, elle exauce une satisfaction sacramentelle et fondamentalement essentielle, par la puissance de sa pure synergie revigorante, apaisante et cardiotonique. J’ose dire que cette drogue agit tel un anticorps et m’évite ainsi toutes idées noires, paralysant par le fait même toute pulsion autodestructrice. Cet élixir de bonne vie me purifie – en néantisant mes douleurs, mes souffrances, ou simplement en multipliant mon bonheur et mes connaissances – et me redonne chaque fois le sourire. Que ce soit pour m’endormir, pour me réconforter ou pour me défouler, je ne peux maintenant plus m’absoudre de son utilité légendaire et, avouons-le, ancestrale. Même sous sa forme sonore, on dirait que j’en bénéficie par tous les pores de ma peau! J’ai sans aucun doute besoin de mon intimité avec cette entité neuroleptique universelle. Elle, qui s’adresse en tout temps à tous les peuples de la Terre, audelà des races, des croyances et des langages! Le plus pénible dans mon histoire – ou la meilleure des choses selon les perceptions – est que ce stupéfiant émollient est GRATUIT et accessible à tous, en vente libre sur presque tous les marchés, disponible sur pratiquement tous les supports technologiques. Elle envahit déjà vos vies sans que vous le sachiez!
Cette drogue euphorisante me fait vivre une ataraxie sublime et extatique, tout en me confirmant de façon assez intense que dans cet immense univers, j’existe. On en diffuse parfois dans les grands médias, soit par charité bourgeoise ou bien sans doute pour calmer la population en temps de crise collective comme nous le vivons présentement avec des élites au pouvoir totalement illégitimes, qui pensent davantage au portefeuille de leurs amis qu’aux véritables droits du peuple : santé et éducation gratuites. Par souci d’une meilleure communication, devrait-on l’utiliser davantage? Savons-nous vraiment le faire, d’ailleurs? Peu importe, je la garderai dans ma vie jusqu’à la toute fin, pour moi seul si personne ne veut la subir, tel un tatouage imprimé et caché sur mon corps. Heureusement, désormais dans mon esprit, elle est devenue ma précieuse compagne complémentaire. Je me délecte à fusionner à satiété, par désir d’éternité, avec cette drogue douce – distributrice de dimensions spirituelles – formant avec elle une réalité organique absolue et temporellement unique. Cette relation est si essentielle, c’est mon oxygène; c’est clair, j’en vibre. Mon ivresse augmente lorsqu’elle m’exprime littéralement que je suis effectivement libre dans ma vie d’animal social doué de la raison. Je le confesse : je suis né pour devenir un drogué de la musique.
OPINION RENAUD PETTERSEN Doctorant en psychologie
«Le coupable est pointé du doigt : c’est l’homme dans tous ses états. De nombreux sociologues et anthropologues ressassent le même constat désespéré : naturelle ou culturelle, la suprématie masculine est universelle. Sans oublier son corollaire : les femmes sont partout et toujours en position d’infériorité, donc victimes réelles ou potentielles. » – Élizabeth Badinter Madame Gauthier, Je me permets de vous écrire afin de vous faire part de l’étonnement — quoiqu’en y repensant bien, stupéfaction serait sans doute un terme plus approprié — qu’a suscité chez moi la lecture de votre dernier article, que j’ai trouvé, pour tout vous dire, consternant… Dans votre texte, vous affirmez : «Un homme, ce n’est pas une femme [merci de nous le rappeler]. Un homme ne fait pas partie des opprimés de la société; il est l’oppresseur.» Décidément, on peut dire que vous n’y allez pas de main morte! Ainsi, si je vous ai bien comprise, notre société «menée par des hommes et pour des hommes» serait le théâtre d’une lutte implacable entre les femmes, victimes innocentes combattant fièrement pour leurs droits, et les hommes, machos dominateurs et sans
VICTOR-OLIVIER HAMEL-MORASSE Étudiant en psychologie
En réaction à la chronique «Quand les hommes se proclament féministes» de Marie-Andrée Gauthier. C’est avec consternation et incrédulité que j’ai lu et relu votre chronique dans le dernier Zone Campus. À mon avis, le vocabulaire guerrier que vous empruntez, jumelé à vos positions radicales et caricaturées sur le féminisme, nuisent à la cause que vous prétendez défendre. Qualifier l’homme d’oppresseur constitue une dangereuse généralisation. Avec très peu de nuances, vous semblez diviser les êtres humains en deux factions distinctes qui doivent s’affronter dans une lutte pour le pouvoir. D’un côté, les hommes sexistes et machistes qui tentent par tous les moyens de diminuer la femme et de limiter son rôle dans la société. De l’autre, les femmes qui doivent combattre l’envahisseur en s’alliant pour repousser le patriarcat tout-puissant. Pas de place pour le dialogue dans cet affrontement, puisque les hommes qui se découvriraient une fibre féministe ou une forme d’ouverture d’esprit ne feraient que ralentir vos échanges et vos réflexions. Je connais des femmes qui expriment leur féminisme chaque jour sans se poser en victimes des hommes. Je connais des femmes qui vivent des injustices mais choisissent de
scrupules… Que voilà une analyse profonde et nuancée! Plus loin, ne reculant (hélas!) devant rien, vous écrivez : «[…] je n’arrive toujours pas à saisir comment un mâle [je prendrai ici la peine de vous rappeler qu’une personne de sexe masculin est habituellement appelée un «homme»] arriverait à comprendre en profondeur les enjeux féministes, comment il pourrait lutter contre une oppression, auprès des opprimées, et représenter en même temps l’oppresseur […]» Sur ce point, je tiens à vous rassurer. Nous, les hommes, sommes parfois un peu rustauds, mais nous sommes tout à fait capables d’empathie. Je dirais même que c’est notre petit côté «féminin» (ne vous fâchez pas, c’est une blague)… Que ce soit bien clair : je n’ai rien contre le féminisme et je ne nie pas que certaines inégalités puissent toujours exister entre les hommes et les femmes. Je suis cependant convaincu que votre manichéisme et votre étroitesse de vue desservent la cause que vous prétendez défendre. Par ailleurs, la question ayant servi de point de départ à votre réflexion – et qui consiste à se demander s’il est légitime pour un homme de se déclarer féministe – m’apparaît, somme toute, assez peu digne d’intérêt, puisqu’il est tout à fait possible d’admettre le principe de l’égalité des sexes sans pour autant se réclamer d’une idéologie quelconque. En terminant, puisque vous aimez tant les définitions, en voici une pour vous : «Dogmatique : qui se réfère d’une façon étroite et intransigeante à une doctrine, à une opinion…» Cordialement.
se tenir debout et de faire leur place en démontrant leurs compétences. Au-delà de vos convictions militaires, il s’agit à mon avis du meilleur moyen pour que cessent les inégalités entre les sexes : faire la preuve dans l’action que leur valeur est équivalente. Je connais des femmes qui n’ont jamais baissé la tête devant un homme et qui ne s’insurgent pas lorsqu on ne leur propose pas la première gorgée de vin au restaurant. Je connais des femmes pour qui le mépris ne constitue pas le meilleur moyen de lutter.
Je connais des femmes qui expriment leur féminisme chaque jour sans se poser en victimes des hommes. Je connais aussi des hommes (pas des mâles, que diriez-vous si on vous traitait de femelle?) qui respectent les femmes. Qui sont nés avec un pénis sans pour autant être devenus des oppresseurs cruels. Je connais des hommes qui ne profitent pas des injustices créées par le patriarcat et qui ne demandent pas mieux que l’égalité entre les sexes. Je crois faire partie de ces hommes. Ainsi, les idées dogmatiques et condescendantes que vous diffusez dans votre chronique m’apparaissent comme des insultes à l’intelligence et des obstacles au féminisme. Il y a des limites à cracher sur les hommes et à exprimer sa frustration en laissant sous-entendre qu’on exprime des vérités universelles.
www.zonecampus.ca
JEUX
«J’ai beaucoup mieux à faire qu’à m’inquiéter de l’avenir : j’ai à le préparer.» – Félix-Antoine Savard Par Hubert Samson, étudiant à la maîtrise en Études québécoises à l’UQTR
Horizontalement :
Les problèmes environnementaux qui se posent aujourd’hui réclament des changements drastiques dans les mentalités et dans les actions. Les défis sont mondiaux et les hommes devront sortir de leur caverne pour briser le confinement tribal. Ils doivent s’unir conjointement pour maîtriser le feu de brousse qui dévore la planète. La nature lance un défi à l’être humain, celui de s’élever au-dessus de la condition animale, et d’agir en utilisant sa conscience.
Verticalement :
1. Qui favorise le bien 2. Qui exprime son état d’âme - On peut le battre 3. Rattacher - Baril, tonneau 4. Saint - Nord, Nord, Est - Se promener sans but 5. Bonnes ou mauvaises 6. Perlés - Infinitif 7. Coupée - Adverbe indiquant le moyen 8. Sulfate d’aluminium - À la fin d’une lettre - Passé 9. Activités de l’homme de lettre 10. Terre entourée d’eau - Positionnent dans le temps 11. Action de tanner - Mille-pattes 12. Évalueras - Le meilleur
Sudoku
1. Essence d’une personne 2. Oublie - Fleur odorante 3. Note - Examinent 4. Qui se promène - Nickel 5. À toi - Fromage hollandais 6. Euphorie - Colère 7. Cale en V - Éblouir 8. Bon moment - Sainte 9. Témoignera de l’affection - Liés 10. Se promène sous terre - Qualité 11. Obtenu - Têtu - Pas ici 12. Utiles au golf - Arrêtés
Les facultés intellectuelles de l’homme ont peu évolué depuis l’âge de pierre. Il garde ses instincts primitifs et réfléchit à court terme. Au milieu des débris malodorants d’une existence de surconsommation, l’homme des cavernes contemporain recherche les plaisirs éphémères. Ainsi, le progrès de la civilisation n’aurait-il mené qu’à l’hédonisme? Certes non, mais le progrès dont l’on se targue entraîne des excès insoutenables.
9
Mots croisés
Le Fantasque
SOCIÉTÉ
Mots mystères Thème : Oiseaux (5 lettres) Aile Aire Appeau Ara Bergeronnette Buse Cage Cane Carouge Chardonneret Charognard Cigogne Cincle
Couroucou Dindon Dindonneau Dodo Domestiques Duc Échassiers Épouvantail Fou Fourmilier Goglu Grimpereau Migratoire
Néognathes Nid Oie Ornithologie Ornithologiste Ornithologue Paon Parleurs Passereaux Pie Rouge-gorge Tourterelle Vautour
10
ARTS ET SPECTACLES TROUPE UNIVERSITAIRE DE DANSE MILLENIUM
En préparation pour Cinétika MÉLISSA BEAUPRÉ Arts et spectacles
La Troupe Millenium prépare sa toute nouvelle revue musicale. Cette dernière aura pour titre Cinétika : une odyssée à travers la musique des plus grands films et sera présentée en avril prochain à l’Université du Québec à Trois-Rivières. L’an dernier, la troupe Millenium a présenté le spectacle Greatest Hits, une revue musicale qui
regroupait des chorégraphies époustouflantes au rythme des plus grands succès musicaux des dernières décennies. Puisque l’événement a été un grand succès, la troupe revient en force cette année avec un tout nouveau concept qui s’annonce fort prometteur. Philippe Bouliane, étudiant au doctorat en chiropratique à l’UQTR et directeur artistique de la Troupe Millenium, vous convie à une soirée qui réunira le chant, la danse ainsi que les plus grands classiques du cinéma. La musique de chefs-d’œuvre cinématographiques (Singin’ in the rain, Avatar, Titanic, Grease, Chicago, Moulin Rouge, et de nombreux autres) forme donc le noyau de ce spectacle d’envergure qui sera présenté en avril prochain.
Non seulement Cinétika regroupera dix-huit danseurs, mais également neuf chanteuses. En effet, cette année le spectacle sera entièrement chanté par des interprètes de l’UQTR, sous la supervision de Marilou Legris, directrice vocale de la Troupe Millenium. Alors que l’an dernier la majorité des membres de la troupe provenaient des domaines universitaires de chiropratique, d’ergothérapie et de podiatrie, la mouture de cette année a été composée à partir d’une série d’auditions lancée pour l’ensemble des étudiants de l’UQTR.
«Je promets un spectacle haut en couleurs, où émotions, fougue, délires et énergie seront de la partie!»
Photo : Archives
– Philippe Bouliane, Directeur artistique de la Troupe Millenium Les danseurs et chanteuses choisies proviennent de différents programmes dont administration, médecine, pratique sagefemme, adaptation scolaire, loisir, culture et tourisme, et bien d’autres. Philippe Bouliane est très fier du travail accompli jusqu’à maintenant : «Je promets un spectacle haut en couleurs, où émotions, fougue, délires et énergie seront de la partie!» C’est un travail d’envergure auquel participe la Troupe Millenium. En effet, plus d’une centaine de costumes ont été créés et retravaillés pour l’occasion.
Pour deux soirs seulement Le spectacle de l’an dernier avait attiré beaucoup de spectateurs.
Photo : P. Bouliane
La Troupe Millenium présentera le spectacle
Cinétika aura lieu les 3 et 5 avril prochains au 1012 Nérée-Beauchemin de l’UQTR. Cinétika lors de deux représentations, soient les 3 et 5 avril 2012 dès 20h30. Le tout aura lieu au 1012 du Pavillon Nérée-Beauchemin de l’UQTR. Le prix des billets demeure sujet à confirmation, mais devrait se situer autour de 15$, ce qui est un prix modique pour voir un spectacle d’une telle qualité. Surveillez la vente de ces billets qui devrait s’amorcer au début du mois de mars à l’UQTR. Afin de demeurer au courant des dernières nouvelles de la Troupe Millenium et pour avoir accès à plusieurs vidéos qui vous donneront un avant-goût du spectacle, rendez-vous sur la page Facebook du projet de Philippe Bouliane en tapant «La Troupe Millenium».
MUSIQUE AMBIANTE ET PSYCHÉDÉLIQUE
Succès pour le concert Tempête MARIE-MICHÈLE CARON Arts et spectacles
Le concert-événement Tempête consacré aux musiques psychédéliques, ambiantes et planantes avait lieu le 27 janvier à l’église anglicane St. James dans le vieux Trois-Rivières. Une centaine de personnes étaient présentes pour encourager et découvrir les artistes en prestation. La soirée s’inscrivait dans une série de trois concerts; Thérapie avait eu lieu à l’App’art en 2009, le second, Écho, à l’Église Ste-Cécile en 2010 et finalement Tempête en 2012. L’organisation mentionnait au sujet de Tempête que «les musiques qui se développent en textures et en couches sonores seront donc à l’honneur et promettent de faire voyager tous les sens.» Les amateurs de Pink Floyd, de
Tangerine Dream ou de Ravi Shankar allaient assurément apprécier la soirée. Ayant lieu dans la charmante église St. James, le concert Tempête offrait un son exceptionnel et un éclairage qui apportait une dimension très originale à l’endroit. Organisé par les musiciens Sébastien Dulude, Pierre Brouillette-Hamelin ainsi que le vidéaste David Leblanc, le concert a attiré un bon nombre de Trifluviens jusqu’à remplir tous les bancs de l’église anglicane. Au programme, cinq formations allaient présenter leur musique à tour de rôle. Comme la température n’était pas clémente, le groupe de musique électronique Montreal Nintendo Orkestar n’a pu se rendre au spectacle. À l’arrivée des gens, la musique ambiante électronique de l’artiste Jeune Peinture se faisait entendre. Malgré sa présence discrète au fond de la scène, certains membres du public écoutaient attentivement les compositions du musicien pendant que d’autres continuaient d’arriver. Jeune Peinture s’est chargé
d’accompagner en musique l’avant-concert, ce qui donnait tout de suite le ton au reste de la soirée. À 21h, la première formation à s’exécuter sur scène a été Namo Shanti, qui a présenté du chant harmonique. Leurs pièces faisaient appel à la participation du public et proposait une expérience d’écoute vibratoire. Les gens ont pu découvrir des sonorités méconnues, entre autres offertes par un harmonium indien. Le groupe Namo Shanti en était à sa quatrième visite à Trois-Rivières. Le concert s’est poursuivi avec le duo de musique électronique Pecora Pecora. Pour leur prestation, l’éclairage a été tamisé et les artistes étaient costumés. La thématique psychédélique était très présente tout au long de leur performance. Finalement, la formation Heathrow s’est installée à l’avant pour la dernière partie de la soirée. Le public a pu entendre des passionnés de musique électronique qui, en 2006, ont sorti leur album Remembering Every Planes Under The
Sea. Ce groupe est d’ailleurs le fondateur de la série de concerts «Feux de forêt dans le désert» qui consiste à présenter une formation ou un artiste moins connu au public de Trois-Rivières. À la suite de la performance de Heathrow, les gens étaient invités à continuer leur soirée à l’église St. James pour sociabiliser et profiter du lieu de diffusion unique auquel ont eu accès les organisateurs.
Photo : Max Sicard (SICk-Art Studio Photographe)
12
ARTS ET SPECTACLES
LE CARNAVAL EN PHOTOS
6 au 19 février 2012
ARTS ET SPECTACLES
www.zonecampus.ca
LUNDI SOIR DU CARNAVAL ÉTUDIANT 2012
Photo : D. Janvier
«Check mes pipes» MARIE-MICHÈLE CARON (ET CLAUDIA BERTHIAUME) Arts et spectacles
Une soirée toute en humour a eu lieu à l’occasion de la 24e édition du Carnaval étudiant de l’UQTR. Les membres du comité organisateur étaient réjouis de voir que les étudiants avaient répondu en aussi grand nombre à la soirée «Une joke, une bière» suivie du spectacle de l’humoriste Guillaume Wagner. Les 26 associations de l’université étaient invitées à faire monter sur scène un de leurs étudiants pour la compétition «Une joke, une bière» qui se déroulait au 1012. Cette activité est l’une des plus populaires chaque année avec entre autres l’aménagement de salons en début de soirée. Parmi les plus originaux, ITR (Ingénierie) a construit un sofa à deux étages et Loisir, culture, tourisme s’était muni de lampes, tables et décorations de salon. Vers 20h00, la compétition sur la scène a débuté. À tour de rôle, les participants tentaient
de séduire le public avec une de leurs blagues et celui-ci avait le pouvoir de décider, par applaudissement, qui allait passer au tour suivant. Le 4e tour opposait les étudiants de chiropratique, communication sociale, ingénierie, arts plastiques et loisir, culture et tourisme. Trois d’entres eux se sont affrontés en finale et c’est Jean-François Latour du doctorat en chiropratique qui l’a emporté. Cette victoire était bien méritée et a rapporté 60 points à son association. La première soirée du Carnaval s’est ensuite poursuivie avec les humoristes invités. Les étudiants ont par contre dû faire preuve de patience puisqu’un peu plus d’une heure s’est écoulée entre les deux activités. Un humoriste de la relève nommé Philippe Boisclair a cassé la glace devant le très nombreux public présent au 1012. L’artiste, originaire de St-Jean-sur-Richelieu, a fait face à tout un défi puisqu’il devait se produire devant une foule bruyante et indisciplinée. Les étudiants sont rapidement revenus à l’ordre avec l’arrivée de l’invité principal, Guillaume Wagner. Il était très attendu et a reçu un accueil des plus chaleureux de la part du public
13
de l’UQTR. Malgré le fait qu’il soit reconnu pour son humour cru et choquant, l’humoriste a aussi fait des numéros très drôles sans être vulgaire. Il possède un grand sens de l’observation de la gente féminine et la véracité de ses propos a fait éclaté de rire la foule pendant plusieurs minutes.
Guillaume Wagner a finalement terminé son spectacle avec ses populaires personnages de douchebags. Un numéro défendant les homosexuels a aussi été très bien reçu. Guillaume Wagner a finalement terminé son spectacle avec ses populaires personnages de douchebags. Dès le début du numéro, les étudiants étaient enflammés, ils l’encourageaient et applaudissaient de plus en plus. Ils lui ont d’ailleurs fait une ovation et ont demandé un rappel. Le passage de l’humoriste à l’UQTR a été un franc succès et demeurera parmi les événements marquants de la semaine.
Rétrospective « Le public était en feu, il y avait beaucoup
d’énergie dans la salle, parfois même un peu trop », a déclaré Guillaume Wagner en riant en sortant de scène. « Il était tard lorsque j’ai commencé ma performance, les gens avaient déjà beaucoup bu, alors j’ai choisi les gags qui allaient droit au but », a-t-il ajouté. Il affirme que le spectacle que les étudiants de l’UQTR ont eu la chance de voir le 23 janvier dernier est un bon aperçu de son premier one man show, dont la tournée débutera à Montréal en octobre prochain. L’humoriste s’arrêtera alors à nouveau à Trois-Rivières (en 2013), nul doute là-dessus, il ne passera à côté d’aucune ville universitaire. Tout ceux qui ont assisté au spectacle de l’UQTR l’auront sans doute deviné, les 18-35 ans sont le public cible parfait de l’humoriste.
PUBLIREPORTAGE
ARTS ET SPECTACLES
www.zonecampus.ca
SPECTACLE DE MISTEUR VALAIRE AU CARNAVAL ÉTUDIANT
SPECTACLE D’ALFA ROCOCO
Misteur Valaire fait vibrer le 1012 Le groupe qui s’est mérité le prix de l’album électronique de l’année au dernier gala de l’ADISQ s’est produit en spectacle pour une 2e fois à l’UQTR. C’est dans le cadre du Carnaval étudiant que Misteur Valaire était invité au 1012 le 24 janvier dernier. Leurs fans y étaient : ils en retiennent une soirée des plus énergiques et haute en couleurs. Les membres de Misteur Valaire étaient très heureux de revenir à Trois-Rivières, surtout devant les étudiants de l’université. Ils aiment beaucoup les spectacles avec un jeune public, ils carburent à leur énergie et trouvent que l’interaction est facile et naturelle. Leur première visite cadrait avec le début de l’année scolaire, ils découvraient donc, cette fois-ci, le Carnaval étudiant et ses nombreuses activités. Les membres du groupe ont entre autres apprécié voir l’improvisation qui précédait leur spectacle. Misteur Valaire avait connu beaucoup de succès lors de leur passage en septembre 2010, ils ont donc confié que cette année ils s’attendaient à un «gros bordel de 90 minutes». Le 1012 n’était pas rempli à pleine capacité, mais les gens présents ont vécu tout un spectacle! Les cinq membres étaient des bêtes de scène, ils faisaient participer le public et avaient visiblement énormément de plaisir.
Le mélange d’électro-jazz faisait vibrer le 1012, mais c’est davantage la prestance sur scène du groupe qui a fait lever les gens. De plus, leurs talents de musiciens sont remarquables et méritent d’être soulignés. En première partie, la formation Atomic Baobab a aussi été très appréciée par les étudiants. Leur prestation a permis de réchauffer la foule jusqu’à l’arrivée de Misteur Valaire. Les mois prochains seront marqués de plusieurs spectacles au Québec, mais aussi en Europe pour Misteur Valaire. «Nous avons du succès là-bas, les gens apprécient notre musique et commence à la connaître de plus en plus. Comme il y a plus d’événements en Europe, c’est une occasion pour nous de faire beaucoup de spectacles, donc beaucoup de musique, ce qui est fantastique!» explique le percussionniste Louis-Pierre Phaneuf. Le groupe assure qu’il sera de retour au Québec pour la saison estivale et présent dans plusieurs événements.
Futur album Après maintenant trois albums derrière elle, la formation Misteur Valaire voit plus loin et en mijote déjà un 4e. Les membres prévoient la sortie de ce futur album pour l’année 2013, ce qui réjouira les fans. Le projet est entamé : un récent séjour dans le bois leur a permis de travailler un premier jet d’écriture. (M.-M.C.)
Photo : D. Janvier
15
Énergie sans borne
Photo : Valérie Jodoin-Keaton
Le groupe Alfa Rococo a présenté les chansons de leur dernier album Chasser le malheur.
La formation Alfa Rococo était en spectacle à la salle Anaïs-Allard-Rousseau de la Maison de la Culture de Trois-Rivières le 26 janvier dernier. Malgré le côté intimiste que propose la salle Anaïs-Allard-Rousseau, c’est un spectacle d’une énergie sans borne qu’a offert la formation composée de David Buissières et de Justine Laberge. Accompagné d’un bassiste et d’un clavéristeDJ, le duo a réussi à faire lever la foule dès les premières chansons. La soirée a débuté avec la pièce Météore qui figure sur le dernier album d’Alfa Rococo intitulé Chasser le malheur et paru en novembre 2010. L’album propose des sonorités électro-pop qui, une fois présentées en spectacle, ne pouvaient que nous faire danser. Plusieurs autres chansons de cet album ont également été interprétées lors de cette soirée, dont la pièce titre Chassez le malheur, Phénix, Véga et La Société des Loisirs. Le public a également eu droit aux premiers succès de la formation, dont Lever l’encre ainsi que Je pense à toi. Alors que David Buissières a été exceptionnel à la guitare (celui-ci célébrait d’ailleurs son anniversaire le soir du spectacle), la performance de Justine Laberge était tout aussi époustouflante. Celle qu’on a appelée ce soir-là la «partie gauche du cerveau d’Alfa Rococo, le langage et la grâce» était à couper le souffle par son importante présence sur scène. Porte-voix, tambourin
et autres percussions ne sont que quelques-uns des instruments qui ont occupé la chanteuse, en plus de danser sans relâche tout au long du spectacle. Celle-ci a d’ailleurs eu de la compétition alors qu’elle a fait monter sur scène une fillette qui a dansé aux côtés du duo avec autant, sinon plus, d’énergie que la chanteuse d’Alfa Rococo. Bref, nous avons eu droit à un spectacle fort intéressant qui a permis de voir à quel point Alfa Rococo propose une tout autre énergie en spectacle, comparativement à la simple écoute de leur album.
Alfa Rococo au Guatemala Lors du spectacle d’Alfa Rococo à TroisRivières, le public a remarqué la présence importante d’un groupe de jeunes de Shawinigan qui semblaient plutôt familiers avec les membres du groupe. Quelques chansons après le début du spectacle, le chanteur David Buissières a tenu à les remercier de leur présence ainsi qu’à les présenter brièvement au public. Il s’agissait d’un groupe de jeunes du projet Eldorado créé par le Carrefour Jeunesse-Emploi de Shawinigan. Ces derniers participeront en février prochain à un stage d’aide humanitaire en compagnie d’Alfa Rococo, ce qui est une très belle initiative. Lors du spectacle, le public a donc pu voir combien les jeunes de Shawinigan étaient fiers de s’associer à ce projet, en plus de voir la prestation des deux artistes qui les accompagneront pour ce stage d’aide humanitaire.
Semaine du 30 janvier au 5 fév. 2012 Jeudi à 14h, vendredi à 17h et lundi à 13h à CFOU
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.
Artistes Le Grand Nord On a créé un monstre Galaxie Monogrenade Bravofunken Les Breastfeeders Marc Déry Phonambule Cœur de Pirate Salomé Leclerc
Pièces Fille de feu 5.0 Mélodie mécanique De toute façon Zombies Manteau de froid L’Astroblème Tel un naufrage Golden Baby Ne reviens pas
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.
Artistes The Barr Brothers The Pack A.D. Library Voices Los Campesinos The Cat Empire Hanni El Khatib Wilco The Kooks Steve Hill Nans & Nat
Pièces Give the Devil Back His Heart Cardinal Rule Reluctant Readers Make Reluctant Lovers By Your Hand Waiting Build, Destroy, Rebuild Dawned On Me Junk of the Heart (Happy) It Ain’t Cool Huntington
16
ARTS ET SPECTACLES
6 au 19 février 2012
VIEUX PRESBYTÈRE DE BATISCAN
Les soirées Au Coin du feu MÉLISSA BEAUPRÉ Arts et spectacles
Dès le vendredi 3 février prochain, le Vieux Presbytère de Batiscan entreprendra sa nouvelle activité hivernale ayant pour titre Au coin du feu. Une belle façon de sortir de la ville et de se divertir lors des soirées moroses de l’hiver. Trois soirs seront consacrés aux activités Au coin du feu, une nouvelle initiative qui vous permettra de découvrir un bâtiment important de notre patrimoine historique : Le Vieux Presbytère de Batiscan. Sa localisation en milieu rural propose une ambiance à la fois calme et intime pour la diffusion de ses activités. Tout d’abord, notons Les Courts au Coin du Feu qui aura lieu le vendredi 3 février prochain. Le public est invité à assister à la projection de courts métrages en compagnie des créateurs de ceux-ci. Une belle façon de découvrir le talent de cinéastes amateurs en visionnant leur travail et en ayant la chance d’échanger avec eux sur place. La seconde soirée, L’Impro au coin du feu aura lieu le vendredi 2 mars prochain. Il s’agit d’une activité fort intéressante où les joueurs invités devront construire des improvisations à saveur historique à l’intérieur des pièces du
Vieux Presbytère, lequel fut construit en 1816. Une soirée qui sera certainement remplie de surprises. Quant à la dernière activité, elle aura lieu le vendredi 30 mars et aura pour titre Le plus vieux métier du monde au coin du feu. Il s’agit d’une conférence-atelier sur l’histoire de la prostitution à Trois-Rivières. Celle-ci sera donnée par Marie-Joëlle Côté, étudiante à la maîtrise en études québécoises de l’UQTR. Une visite de nuit du Vieux Presbytère conclura cette soirée.
DÉBUT DE LA SAISON HIVERNALE DE LA LIM
Les Blancs s’inclinent finalement… Photo : Andréanne Tremblay
Sa localisation en milieu rural propose une ambiance à la fois calme et intime pour la diffusion de ses activités. Toutes les activités auront lieu entre 19h et 21h et une réservation au préalable est recommandée afin de vous garantir une place lors de ces soirées au coin du feu. Émilie Roy-Element, responsable du projet commente cette série d’activités : «Ce sont des soirées qui permettront au public de découvrir le Vieux presbytère sous un autre angle. Les occasions d’en profiter en hiver sont plutôt rares, et voici donc des activités qui non seulement le rendent accessible en dehors de la haute saison, mais qui le dévoileront comme un endroit chaleureux et convivial.»
Même si c’était sa première soirée, l’arbitre Villeneuve n’a pas hésité à sévir à cinq reprises; les joueurs savent donc à quoi s’attendre pour les parties à venir.
Un nouvel arbitre à la LIM MARIEMICHÈLE CARON Arts et spectacles
C’est le mardi 17 janvier que la Ligue d’improvisation mauricienne (LIM) entamait la deuxième partie de sa saison à la salle Louis-Philippe-Poisson. En plus d’accueillir un nouvel arbitre, la soirée s’annonçait spéciale puisque c’était l’occasion de connaître le sort de l’équipe des Blancs qui n’enregistrait, à ce jour, aucune défaite à leur fiche. Malgré quelques victoires d’avance sur les autres équipes, les Blancs d’Alexandre Dostie ont décidé de se battre et d’offrir tout un match afin de conserver leur place à la tête du classement. Ils affrontaient les Bleus de Pascal Cholette-Janson qui, eux, étaient prêts à tout pour briser la suite de cinq victoires consécutives de l’équipe de Blancs. Même s’ils ont joué de très bonnes improvisations et qu’ils ont été à la hauteur en mixtes, les Bleus se sont inclinés par la marque de 8 à 4 vis-à-vis les Blancs. Cette équipe qui accumule les victoires depuis le début de la saison a démontré beaucoup d’unité. Les joueurs se complétaient et s’écoutaient, ce qui donnait des improvisations bien construites avec un bon sens du punch. C’est la force de leur équipe et c’est ce qu’il leur a permis de l’emporter sur les Bleus pour une deuxième fois dans la saison. Parmi les improvisations qui ont retenu l’attention, une histoire originale de Cubains mettait en vedette le joueur Dostie avec un cube sur la tête. Beaucoup de rires ont suivi et cela l’a sans doute aidé à remporter la première étoile de la partie. La partie du 24 janvier a toutefois changé la fiche parfaite de l’équipe des Blancs. Ce sont les Verts de Guillaume Cholette-Janson qui ont réussi à les vaincre par la marque de 7 à 6 en prolongation.
Le 17 janvier était aussi la première soirée pour le nouvel officiel de la Ligue d’improvisation mauricienne. En remplacement d’Alexandre Ollive, l’ancien joueur de la LIM Louis-Étienne Villeneuve vient maintenant compléter le trio d’arbitres. Comme il l’avait confié dans une entrevue précédente, ses «cartes thèmes étaient soigneusement préparées». Il avait prévu un match avec peu de catégories, ce qui a donné beaucoup de liberté aux équipes pour essayer de nouvelles idées en ce début de saison hivernale. Même si c’était sa première soirée, l’arbitre Villeneuve n’a pas hésité à sévir à cinq reprises; les joueurs savent donc à quoi s’attendre pour les parties à venir. Les soirées d’improvisations se poursuivent tous les mardis dès 20h à la salle Louis-PhilippePoisson de la Maison de la Culture. Le 7 février, ce sera les Verts contre les Bleus et le 14 février, qui de mieux pour jouer à la St-Valentin que les équipes des Blancs et des Rouges! Photo : Andréanne Tremblay
Rémi Francoeur et Maxime Tanguay lors du duel Bleus vs Blancs du 17 janvier.
ARTS ET SPECTACLES
www.zonecampus.ca
SORTIES D’ALBUM
Des nouvelles de Marie-Pierre Arthur et de Karkwa L’a u te ur e - com posit rice - inte rpr ète Marie-Pierre Arthur lancera son tout nouvel album qui aura pour titre Aux alentours le 7 février prochain. Un deuxième album fort attendu pour cette artiste qui a été encensée par la critique pour son premier opus. C’est à la mi-janvier que l’annonce du nouvel album de Marie-Pierre Arthur a été faite par la compagnie de disques Bonsound Records. Le lancement aura lieu le 6 février prochain sur la scène du La Tulipe à Montréal, un lancement qui sera ouvert à tous. Il s’agit d’un nouvel album fort attendu puisque la jeune chanteuse avait conquis les coeurs avec son premier album, lequel l’a également propulsé chez nous cousins français. À la suite d’une pause professionnelle en raison d’une grossesse, les fans étaient donc impatients d’écouter son nouveau matériel. Pour l’occasion, Marie-Pierre Arthur a notamment retravaillé avec l’artiste Gaële pour la signature de quelques textes. Quant à la musique, celle-ci a été créée par le réalisateur de l’album François Lafontaine, membre du groupe Karkwa et également conjoint de Marie-Pierre Arthur. On peut s’attendre à un album aux sonorités folk-indie, comme le présente le premier extrait radio Si tu savais. Il est également possible d’entendre une portion de l’excellente chanson Fil de soie dans une vidéo affichée sur la page Facebook de Marie-Pierre Arthur, en plus d’y voir la création de la pochette de l’album. Nous attendons avec impatience le nouvel album de la chanteuse et souhaitons un passage à TroisRivières pour un spectacle. Rappelons que la dernière présence de l’artiste en ville remonte au mois de février 2010 alors qu’elle était venue présenter les chansons de son premier album à la salle LouisPhilippe-Poisson de la Maison de la Culture de Trois-Rivières, le tout en formule intime.
En parlant de Karkwa... Lors de la dernière semaine du mois de janvier, de nombreuses rumeurs ont été émises à l’effet que la formation Karkwa serait sur le point de se séparer. Cette rumeur a été déclenchée à la suite de l’annonce de la sortie d’un premier album pour Julien Sagot, percussionniste du groupe Karkwa. La rumeur a vite été démentie par le groupe, qui a plutôt affirmé que les musiciens prenaient une pause. Il s’agit donc d’un moment pour la plupart des membres du groupe de travailler sur des projets autres que ceux de la formation. Comme nous l’avons mentionné plus haut, François Lafontaine, claviériste de Karkwa, a participé à la réalisation du second album de Marie-Pierre Arthur. Quant à Louis-Jean Cormier, il devrait, lui aussi, lancer un album solo prochainement. Pour ce qui est de Julien Sagot, son premier album Piano Mal est paru au début du mois de février et se compose de textes bien à lui, dans un style plutôt différent de son travail au sein de Karkwa. (M.B.)
Photo : Bonsound Records
Le nouvel album de Marie-Pierre Arthur, Aux Alentours, sortira dans les bacs le 7 février prochain.
NUITS POLAIRES
Mara Tremblay séduit le public AUDREY TREMBLAY Rédactrice en chef
L’auteure, compositrice et interprète, Mara Tremblay, s’est produite à la salle Anaïs Allard Rousseau le 21 janvier dernier dans le cadre du festival hivernal les nuits polaires. Sans l’ombre d’un doute, Mara Tremblay a séduit son public avec son spectacle « récital ». Elle était seule sur scène sans aucun décor si ce n’était que du piano et de ces petites lampes rouges qui recréaient une atmosphère intimiste entre l’artiste et son public. La chanteuse de country-folk a parcouru
la presque totalité de son dernier album Tu m’intimides en plus de quelques titres des albums Chihuahua et Papillons, en présentant chacune de ses chansons avec l’histoire parfois touchante, parfois loufoque qui les précédait. Mara Tremblay a offert une interprétation touchante de la chanson «Sous les projectiles» qu’elle a dédiée à sa mère Colette qui est décédée 4 ans plus tôt. Elle a également parlé ouvertement de sa bipolarité témoignant qu’il s’agissait encore d’un sujet tabou malgré le fait qu’une personne sur cinq soit atteinte de maladie mentale au Québec. La chanteuse qui est présente depuis plusieurs années dans le paysage artistique du Québec a offert une excellente performance et son spectacle, quoique sans artifices, est remarquable.
17
DÉCOUVERTE MUSICALE
David Giguère David Giguère a lancé son premier album le 26 janvier dernier au National à Montréal. Par son talent et la beauté des textes qui se trouvent sur cet album, l’auteur-compositeur-interprète fait partie des nouveaux visages de la scène musicale émergente du Québec à surveiller de près. David Giguère présente Hisser haut, un premier album en carrière. Sur cet opus, on retrouve un mélange de styles et d’interprétations, passant de la chanson française aux mélodies pop à folk. Des chansons à texte empreintes d’une poésie bien à lui. L’album a été réalisé par Pierre-Philippe Côté, qui a déjà travaillé dans le passé avec, notamment, Elisapie Isaac. La petite histoire de David Giguère est assez particulière. Vous le reconnaîtrez peutêtre puisqu’il a fait partie de la distribution du film Starbuck de Ken Scott, mettant en vedette Patrick Huard. Dans une des scènes du film, on a pu entendre David chanter la pièce L’atelier, chanson qui figure désormais à titre de premier extrait de son album. D’ailleurs, le vidéoclip est magnifique et regorge de caméos divers, dont une apparition de la chanteuse Fanny Bloom, ex-membre de la défunte formation La Patère Rose et qui a collaboré sur l’album pour la pièce Comme toi. Alors que la réaction a été très forte en fa-
veur de la composition de l’artiste, un album devait s’en suivre, ce qui a propulsé David Giguère d’acteur à chanteur. Le jeune artiste n’a pas produit cet album avec peu de ressources. En effet, il a vite été pris sous l’aile de la chanteuse Ariane Moffatt, sa «fée marraine», qui a participé à la création de cet album en tant que directrice artistique, de co-productrice ainsi qu’a titre de musicienne. Un album créatif qui, jusqu’à maintenant, a reçu d’excellentes critiques. Une belle découverte! Photo : Courtoisie
Le premier album de David Giguère, Hisser haut, est disponible depuis le 24 janvier.
18
6 au 19 février 2012
SPORTS MATCH AMICAL DE SOCCER AU CARNAVAL ÉTUDIANT
Patriotes vs. Étudiants MAGALIE CHAUVIN Sports
Les Patriotes de l’UQTR se sont encore associés cette année au Carnaval étudiant en participant à différentes activités sportives. Est-ce un moyen de faire bouger les étudiants qui auraient besoin de digérer l’alcool ingurgité au cours de cette semaine? Chose certaine, le plaisir était au rendez-vous et plusieurs ont apprécié participer aux joutes de soccer extérieur. Le soccer faisait partie des disciplines proposées aux différentes associations étudiantes lors du Carnaval. Le mardi 24 janvier, dès 12h30, dix-neuf programmes universitaires se sont présentés devant le pavillon Pierre-Boucher afin de se livrer à une chaude lutte et courir la chance d’affronter les Patriotes. Catherine Faucher, étudiante au baccalau-
réat en loisir, culture et tourisme et membre de l’organisation du Carnaval étudiant, explique : «Le principe de l’activité était que chaque association devait s’affronter tel un tournoi et les gagnants avaient le privilège de jouer une partie contre les joueurs et joueuses de soccer qui font partie des Patriotes de l’UQTR.» Ce sont les étudiants en chiropractie jumelés à ceux d’histoire qui ont tenté de rivaliser contre les Patriotes. Malgré la bonne volonté des futurs chiropraticiens et historiens, le duel n’a pas été très serré, mais comme le rappelle le dicton : l’important est de participer!
Dame nature a agrémenté la joute C’est sur une surface de jeu très enneigée que les joueurs ont dû livrer bataille. «Habituellement, le terrain de soccer est aménagé sur une surface plus plane et bien délimitée, mais tous les chemins étaient glacés. Nous avons donc trouvé un coin où il y avait plus de neige et cela a permis aux participants de se laisser aller encore plus que les années passées. Ils pouvaient tomber et plonger sans se blesser», ajoute Catherine Franche.
Photo : M. Chauvin
Match de soccer en plein air.
PROFIL D’UN PATRIOTE
Place à la vague Marineau Seriez-vous prêts ou plutôt capables de nager une distance de 50m en moins de trente secondes? Benoit BoutetMarineau, espoir chez les Patriotes de l’UQTR, tente d’atteindre cet objectif en s’entraînant plus de cinq jours par semaine afin de participer au Championnat universitaire canadien. La natation est sans contredit l’une des disciplines les plus exigeantes pour les athlètes, mais c’est pourtant à ce sport que Benoit Boutet-Marineau s’est associé dès son plus jeune âge. Pourquoi ne pas avoir adhéré à un
club de hockey ou une équipe de basketball comme la majorité des jeunes garçons? «Mes parents m’ont inscrit à des cours de natation alors que j’étais jeune. Je profitais du lac au chalet l’été et j’ai toujours aimé nager. À l’âge de dix ans, j’ai fait partie du club de natation de compétition à Shawinigan.» Il a ensuite adhéré à l’équipe du Collège Shawinigan, mais a dû renoncer lors de sa dernière année de technique en raison d’un manque de nageurs. Il a donc renoué, à son plus grand plaisir, avec la compétition cette année au sein de l’organisation des Patriotes et a fait bien du progrès depuis.
Hockey
Natation
Séries éliminatoires
Championnat RSEQ – Réseau du sport étudiant du Québec 11 et 12 février à 10h (CAPS)
Quart de finale de conférence Mercredi 15 février au dimanche 19 février Demi-finale de conférence Mercredi 22 février au dimanche 26 février Consultez le site des Patriotes pour plus de détails : www.uqtr.ca/Patriotes
Discipline complexe? Le Shawiniganais performe à la brasse. Reconnu comme étant le type de nage le plus technique dans cette discipline, Benoit a la chance de bien maitriser les trois éléments principaux qui caractérisent un bon nageur à la brasse. Selon son entraîneur Martin Gingras : «Benoit a une bonne position du corps, a de la force dans les jambes et un bon kick. Il aurait le potentiel d’exceller à tous les niveaux s’il s’investissait davantage.» Décrit comme une personne timide, son entraineur perçoit chez le nageur un désir de performer et de réussir. La natation est un sport où l’athlète est confronté à ses propres performances qu’elles soient bonnes ou mauvaises et c’est ce qui plaît à Boutet. «Tu souhaites te dépasser tout le temps. Tu essaies de t’améliorer et de réfléchir à comment tu pourrais y arriver.»
provinciale, qui se déroulera les 11 et 12 février à l’UQTR. Ce sera la dernière chance pour Benoit de se qualifier aux standards s’il souhaite rivaliser au championnat universitaire canadien. «Le milieu universitaire en natation est très difficile. C’est une ligue très forte et il faut investir beaucoup de temps, mais je sais que Benoît peut en faire encore plus et arriver à atteindre son objectif», ajoute Martin Gingras. Le futur comptable est donc actuellement en préparation spécifique et intensive en vue de la compétition. Il bénéficiera ensuite de dix jours de repos afin de recharger ses batteries et revenir en force le 11 février. L’équipe de Zone Campus souhaite bonne chance à Benoît et tous sont conviés à venir encourager les Patriotes lors de cette compétition de natation. (M.C.) Photo : Patriotes
Les études avant tout Le plaisir du sport est certes important, mais ne demeure pas la priorité du nageur. Détenant actuellement une technique en comptabilité et en gestion, il a entrepris son baccalauréat en sciences comptables à l’automne 2011 et compte terminer ses études dès le printemps 2013. «Je suis réaliste et conscient qu’il y a peu d’élus en natation et je ne veux pas compromettre mes études. Je n’ai pas été poussé assez jeune pour dire que j’aurais le potentiel d’un nageur olympique.» Il a par contre le profil du nageur universitaire et sera présent lors de la compétition
Benoit Boutet-Marineau.
www.zonecampus.ca
SPORTS
19
VOYAGE GLORIEUX À MONTRÉAL
Première victoire pour les Pats Première victoire de 2 à 0, en cette saison hivernale, pour les Patriotes de l’UQTR alors qu’ils rendaient visite aux Citadins de l’UQAM ce dimanche 29 janvier. Une confrontation triomphante qui remontera le moral de la troupe de soccer masculin et qui a fait grandement plaisir à l’entraineurchef Pierre Clermont. Les Pats ont joué un très bon match en défensive. Ils ont réussi à bien récupérer le ballon et à contrôler l’équipe adverse, qui a obtenu de bonnes chances de marquer tout au long de la confrontation. Le gardien Raphaël Bélanger-Vaillancourt est digne du premier blanchissage en 2012 et a offert, selon son entraineur Pierre Clermont, une très belle performance. «Il a arrêté neuf tirs, dont sept en deuxième demie, ce qui est beaucoup au soccer! Il a reçu plusieurs ballons sur le nez et a vu qu’il pouvait se permettre un jeu plus physique.» Rappelez-vous que le protecteur de la cage des Pats s’était fracturé le nez durant la période du temps des Fêtes. Après les quarante-cinq premières minutes de jeu, aucune équipe n’avait encore pris les devants. Dès le début de la deuxième période, les Pats auraient pu créer l’avance avec un tir de pénalité alors que l’attaquant Guillaume Surot a eu la chance de déjouer le gardien adverse. Ce dernier a malheureusement manqué son coup tout comme son coéquipier Kante l’avait fait lors du match précédent. Guillaume s’est toutefois repris puisqu’il est
l’auteur des deux buts de cette partie. Il a projeté le ballon dans les cordes à la 72e minute de jeu après avoir reçu une passe de Marc-Antoine Simard et a récidivé à la 87e minute sur une passe d’Abdoulaye Kante.
Photo : Archives
«Ça prouve la profondeur de l’équipe et le groupe commence de plus en plus à être homogène. Les joueurs savent ce qu’ils ont à faire et connaissent leurs rôles respectifs.» – Pierre Clermont Cette victoire s’est réalisée avec un joueur de moins sur le terrain. Alors que le tableau indicateur inscrivait encore trente-cinq minutes de jeu à la confrontation, Valentin Siger s’est fait expulser de la partie après avoir reçu son deuxième carton jaune. Il ne pourra pas participer au match prochain opposant les Patriotes aux joueurs de l’Université Laval à Québec.
Mentions spéciales Outre la belle performance du gardien de but Raphaël Bélanger-Vaillancourt qui a d’ailleurs reçu l’honneur du Patriote de la semaine, les attaquants Guillaume Surot et Abdoulaye Kante ont fait un excellent boulot à l’offensive. Dix-huit
des dix-neuf joueurs habillés ont pris part au match de dimanche. «Ça prouve la profondeur de l’équipe et le groupe commence de plus en plus à être homogène. Les joueurs savent ce qu’ils ont à faire et connaissent leurs rôles respectifs», ajoute le dirigeant de l’équipe, Pierre Clermont.
Place à la rivalité
Les hommes de Clermont seront attendus de
pied ferme dimanche prochain alors qu’ils affronteront le Rouge et Or. Les Patriotes avaient délogé les joueurs de l’Université Laval à l’automne lors des séries éliminatoires et ces derniers voudront certainement prendre leur revanche. Les Pats se présenteront au nouveau stade Telus du Peps dès 16h et sont prêts à revenir avec une victoire. «Nous avons les outils pour aller marquer les buts», assure Pierre Clermont. (M.C.)
LES PATRIOTES RESTENT INVAINCUES
Victoire haut la main au soccer féminin Une deuxième victoire s’ajoute à la fiche parfaite des joueuses de soccer de l’UQTR. De passage dans la grande métropole le dimanche 29 janvier, elles ont remporté le duel contre l’UQAM par un pointage de 3 à 0. Départ canon pour les joueuses de Ghyslain Tapsoba! La gardienne adverse a laissé filer trois ballons en moins de trente minutes donnant ainsi l’avance et la partie aux Patriotes. Les arrières Catherine Bombardier et Audrey-Ann Garceau sont les premières à avoir marqué chez les filles de l’UQTR, mettant ainsi en application la technique apprise en entrainement qui prévoit davantage d’implication des défenseures à l’attaque. «C’est ce qu’on avait essayé de travailler en pratique afin d’impliquer les défenseures. Elles ont montré qu’elles pouvaient monter et appuyer l’attaque et qu’elles ne sont pas juste en défense pour protéger le but, mais pour aller vers le but adverse», explique l’entraîneur de l’équipe, Ghyslain Tapsoba. C’est Anick Maltais qui a clôturé cette avance par trois après 32 minutes de jeu avec l’aide de la milieu de terrain Josiane C. Pothier qui a d’ailleurs contribué aux trois points. Les Patriotes ont clairement dominé leurs adversaires malgré un certain relâchement en deuxième demie. Les joueuses de l’équipe
de soccer féminin sont désormais qualifiées pour rivaliser contre les équipes de la Ligue universitaire de soccer intérieur du RSEQ et deviennent de sérieuses rivales. Comment expliquer l’amélioration du calibre de jeu des Pats? «Nous sommes capables de poser le ballon au sol et de bien le contrôler. Les filles prennent le temps de réfléchir et mettent en pratique ce sur quoi nous travaillons en semaine», commente Tapsoba.
«Nous sommes capables de poser le ballon au sol et de bien le contrôler. Les filles prennent le temps de réfléchir et mettent en pratique ce sur quoi nous travaillons en semaine.» – Ghyslain Tapsoba Bon pour le moral Selon le pilote de l’équipe de soccer féminin : «Ces deux victoires consécutives motivent les filles et sont bonnes pour le moral.» Les Patriotes se classent actuellement au second rang de la ligue et peuvent se targuer d’avoir cinq buts comptés à leur fiche et un seul filet accordé. L’objectif principal de l’équipe est
toujours de faire partie des quatre premières équipes au classement et de battre à nouveau une grosse équipe comme elle l’a fait contre l’Université de Sherbrooke lors de leur première rencontre hivernale. Leurs prochaines adversaires seront les
joueuses de l’Université Laval qui jusqu’à présent n’ont pas encore célébré la victoire en cette saison de soccer intérieur. Celles-ci seront donc prêtes à batailler pour remporter cette joute. Rendez-vous le dimanche 5 février dès 14h à Québec.
20
6 au 19 février 2012
SPORTS
BELLE REMONTÉE AU SOCCER MASCULIN
Les Pats vaincus par l’Académie de l’impact Pour une deuxième semaine consécutive, les Pats étaient à domicile, ce dimanche 22 janvier, afin d’affronter les joueurs de l’Académie de l’impact. Une confrontation qui a très mal commencé pour les joueurs de Pierre Clermont et qui s’est soldée par une autre défaite de 3 à 2. Début de match difficile pour les joueurs de l’UQTR qui, après quinze minutes de jeu, perdaient 3 à 0. Le cadran indiquait quarante minutes et déjà l’équipe de Montréal prenait les devants avec un but assez étonnant provenant d’une frappe exceptionnelle du joueur adverse. Ce tir a visiblement surpris le gardien de but Raphaël Bélanger-Vaillancourt et déstabilisé l’équipe trifluvienne. Cinq minutes plus tard, l’Académie récidivait en prenant une avance de deux points. Question de miner encore plus le moral de la troupe de Pierre Clermont, l’arrière Olivier Dumont St-Louis a malencontreusement fait dévier la balle et donné l’opportunité à l’adversaire de s’élancer et d’amasser un troisième point consécutif. Rien pour redorer l’image des Patriotes, mais comment expliquer ce début de match? Manque de communication ou manque de coordination? Pierre Clermont explique : «Rien ne fonctionnait en fait. On a cafouillé à vouloir trop en faire. On s’est tué nous autres mêmes. Il y avait beaucoup de nervosité en début de match et cela nous a trahis.»
L’espoir renaît chez les Pats Alors qu’il restait moins de vingt-cinq minutes de jeu à la première demie, Valentin Siger s’est échappé et a redonné un peu d’espoir à son équipe en réduisant l’écart à deux points. Alors que l’arbitre allait mettre fin à cette pre-
mière période de jeu, l’arrière Sullivan Burtier a logé le ballon dans le but adverse avec sa tête à la suite d’un coup de pied de coin initié par Yannick Fournier.
LES PATRIOTES S’APPROCHENT DE LA TÊTE
Des victoires à Montréal et Ottawa
«Rien ne fonctionnait en fait. On a cafouillé à vouloir trop en faire. On s’est tué nous autres mêmes. Il y avait beaucoup de nervosité en début de match et cela nous a trahis.» – Pierre Clermont Tout au long de la deuxième demie, l’équipe de soccer masculine a tenté de créer l’égalité et a manqué de belles chances. Le gardien de l’Académie de l’impact, qui n’avait pas beaucoup pris part à l’action en début de partie, a été sollicité maintes fois par les tirs des Pats, mais aucun lancer n’a pu se retrouver au fond du filet. L’attaquant Abdoulaye Kante a même eu la chance d’égaliser la marque avec un tir de pénalité, alors qu’il restait moins de deux minutes à la partie, mais le tir a été bloqué. Le pilote de l’équipe de l’UQTR s’est dit satisfait du travail de ses joueurs et de voir qu’ils ont continué de travailler jusqu’à la toute fin de la partie. Durant cette demie, l’entraineur-chef des Patriotes a aussi procédé à un changement de gardien de but, laissant la protection du filet à Vincent Guay-Côté. «Lorsqu’on joue contre l’Académie, c’est un match qui a plus ou moins de signification, car c’est un affrontement amical. Nous voulons donc faire jouer le plus de gars possible. Dix-sept joueurs ont pris part à la partie de ce soir et c’est bon pour le moral du groupe.» (M.C.) Photo : M. Chauvin
Photo : Archives
L’attaque des Patriotes est au sommet des buts marqués cette saison dans la ligue.
Contre les Gee-Gees MAXIME PRONOVOST Sports
L’équipe de hockey des Patriotes a amassé 4 points lors de deux parties disputées à l’étranger lors dernières semaines. Ils ont vaincu les Stingers de Concordia à Montréal lors de leur affrontement du 18 janvier dernier et ils ont réservé le même sort aux Gee-Gees à Ottawa quelques jours plus tard. Ce court séjour a permis aux Patriotes d’ajouter 2 autres victoires à leur fiche. À Montréal
Les Patriotes ont tout de même tenté de bien protéger leur but.
Cette saison, les équipes montréalaise et trifluvienne se sont rencontrées à deux reprises. Chaque fois, les Patriotes ont su tirer leur épingle du jeu en remportant les honneurs, dont une fois en 2e prolongation sur la glace de Concordia. Les hôtes ont ouvert la marque à la première minute de jeu, en supériorité numérique. Les attaquants des Patriotes ont par la suite pris le contrôle de la rencontre et ont su s’impliquer efficacement en marquant 5 buts sans riposte, dont 2 buts de Félix Petit. Jeff Desjardins, Alexandre Demers et Maxime Gravel ont été les autres marqueurs. Les Stingers ont répliqué à la fin de la deuxième période pour porter le compte 5 à 2. Au début de la troisième période, autant les Stingers, qui ont compté 2 buts, que les Patriotes, qui en ont marqué un, ont attaqué jusqu’à la fin du match. L’équipe de l’UQTR a remporté la partie 6 à 4.
Ottawa était l’hôte d’un autre festival offensif des Trifluviens. À regarder la liste des pénalités décernées durant la partie, nul besoin d’être spécialiste pour comprendre la tension et la rudesse du style de jeu employé par les équipes. Les hommes de Jacques Laporte ont envoyé la rondelle au fond du filet à 4 reprises avant de connaître l’attaque des Gee-Gees. Les marqueurs ont été Félix Petit, Charles Bety, Alexandre Demers et JeanSébastien Breton. Matthieu Methot d’Ottawa a contré, pendant un court instant, les efforts de Trois-Rivières en marquant lors d’un avantage numérique.
La satisfaction était palpable et les Patriotes sont revenus à domicile avec un peu plus de confiance pour terminer la saison. En début de troisième période, Bety a compté son deuxième du match. Ce n’est qu’à la toute fin, dans les cinq dernières minutes de jeu, qu’Ottawa a joué toutes ses cartes; Methot a compté son deuxième et Stephen Blunden s’est inspiré de son coéquipier. Trois-Rivières menait toujours la rencontre au compte de 5 à 3. Olivier Donovan a conclu la partie avec un lancer dans un filet désert. Trois-Rivières l’a emporté 6 à 3. La satisfaction était palpable et les Patriotes sont revenus à domicile avec un peu plus de confiance pour terminer la saison.
www.zonecampus.ca
SPORTS
21
LA PARTIE DU HAPPENING DES PATRIOTES
Défaite en prolongation contre Concordia MAXIME PRONOVOST Sports
Les étudiants de l’UQTR ont pris part au Happening des Patriotes qui se déroulait au Colisée de Trois-Rivières le 25 janvier dernier. L’ambiance était à la fête. Certains étaient déguisés, d’autres ont apporté tout l’attirail nécessaire pour déconcentrer les Stingers de Concordia qui avaient la lourde tâche de ralentir les ardeurs des Patriotes, à 1 point des Redmen de McGill au classement général. Une première période au rythme des Patriotes Fidèle à son habitude, l’équipe de l’UQTR a débuté en force en ouvrant le pointage dans les deux premières minutes. C’est Pierre-Alexandre Joncas qui a été l’auteur de ce premier but grâce à un puissant lancer sur la réception de la passe de Jean-Sébastien Breton. La réplique des Stingers est venue à 7min32 alors que le défenseur Adam Strumas déjouait le gardien Guillaume Nadeau. Le gardien trifluvien n’a eu aucune chance alors qu’il avait la vue voilée par la présence d’un joueur de Concordia qui était placé directement devant lui. Une stratégie couramment employée par les Stingers selon Nadeau : «Ils font ça eux [les Stingers], ils laissent un gars devant le net, j’ai pas été plus encombré qu’à l’habitude, mais ils essayent ça à chaque fois, c’est pas toutes les équipes qui ont ça comme stratégie.» Les Patriotes ont toutefois réussi à garder le momentum. La nervosité de Concordia en défense a provoqué quelques erreurs de jeu qui a mené Pierre-Alexandre Joncas à marquer son 2e but de la soirée. La ligne Joncas-DemersBreton a montré son savoir-faire en s’impliquant avec assurance et conviction en zone offensive. Les spectateurs présents ont pu assister à un jeu rapide et certainement étourdissant pour les défenseurs des Stingers. Après une période de jeu, l’UQTR dominait 15 à 7 au chapitre des Photo : M. Pronovost
lancers au but et la marque était de 2 à 1 pour Trois-Rivières.
Photo : M. Pronovost
L’éveil de Champion Reconnu pour ses performances, Nicholas Champion, le gardien de Concordia, a donné du fil à retordre aux attaquants des Patriotes en 2e période. La foule d’étudiants présente à l’occasion du Happening des Patriotes a montré son engouement à plusieurs reprises lors de mises en échec robustes, en plus de faire la vague et de scander à plusieurs reprises le nom de Champion, qui a réussi de superbes arrêts tout au long de cette période mitoyenne. Le jeu s’est déroulé principalement en zone neutre où les deux équipes ont tenté tant bien que mal de s’introduire en zone offensive. À la moitié de la 2e période, David Chabot-Maltais de l’UQTR a servi une puissante mise en échec au défenseur Étienne St-Germain qui tentait une percée en attaque. Chabot-Maltais l’a fait basculer par-dessus son épaule, St-Germain se retrouvant ainsi la tête en bas et les lames pointant le plafond du colisée trifluvien. Les étudiants présents ont semblé émerveillés par l’exploit et ont rappelé de façon peu subtile aux joueurs de Concordia que l’action se déroulait en sol trifluvien. À 1min26 à faire en 2e, les Stingers ont déjoué la vigilance des Patriotes en s’inscrivant en désavantage numérique. Une mauvaise sortie de Guillaume Nadeau expliquerait ce but. Après deux périodes de jeu, c’était l’égalité 2 à 2, mais le but de Concordia a assurément motivé les troupes à la veille de la troisième période.
En troisième période, tout était à refaire Dès la première minute, le jeu s’est intensifié pour les deux équipes qui frappaient de plus en plus. Certaines pénalités ont été distribuées sans pour autant entraîner de dégâts pour l’une ou l’autre des équipes. Trois-Rivières a eu de nombreuses chances de marquer, mais heureusement pour Concordia, plus la partie s’approchait de la fin, plus Nicholas Champion était en forme. À 7 minutes à faire en 3e période, Maxime Lévesque donnait l’avance aux siens, mais les
festivités ont été de courte durée puisqu’il a fallu moins d’une minute pour que les Stingers donnent une douche froide aux Patriotes en créant de nouveau l’égalité. Pour la première fois du match, les Stingers dominait l’attaque avec 11 tirs ciblés contre 6 pour l’UQTR.
Prolongation crève-cœur Il s’agissait d’une première prolongation
pour les Patriotes en 2012. À 4 joueurs contre 4, l’espace sur la glace était remarquable, ce qui a créé plusieurs opportunités, plusieurs chances de marquer. L’ambiance était survoltée. Malheureusement pour les centaines d’étudiants présents, les Stingers ont mis fin au suspense alors qu’il restait 3min05 à faire. Les Patriotes ont donc perdu un premier match depuis le 2 décembre. Concordia a mis fin à la série de victoire de 5 matchs de l’UQTR.
22
6 au 19 février 2012
SPORTS
D’UNE FOULÉE À L’AUTRE
Les Jeux Olympiques modestes
PROFIL DE PATRIOTE
Jean-Sébastien Breton, la confiance du vétéran MAXIME PRONOVOST Sports
MAXIME BILODEAU Chroniqueur
Et voilà, le décompte est bel et bien commencé. Non, je ne parle pas du décompte avant la fin du monde prévue, paraitrait-il, cette année par une nation précolombienne, mais bien de celui avant la tenue officielle des Jeux de la 30e Olympiade de l’ère moderne à Londres. En effet, au moment où j’écris ces lignes, différents médias nous annoncent le coup d’envoi officiel de ceux-ci dans exactement 200 jours. Derrière ce qui est aujourd’hui traité comme un événement encore lointain (ils débutent officiellement le 27 juillet 2012), je décèle en filigrane cet enthousiasme exagéré (pour ne pas dire forcé) des diffuseurs visant à nous transmettre cette fameuse fièvre olympique. Et un peu comme lors de ceux de Vancouver en 2012 ou de Pékin en 2008, je lâche un profond soupir de découragement à la vue de ce cirque médiatique. Remarquez qu’à la base, en tant que passionné de la chose sportive et d’athlète amateur, cette nouvelle me réjouit. Cela signifie que dans exactement 200 jours, je verrai en action de nombreux athlètes qu’il m’est, en temps normal, tout simplement impossible de voir puisque leur discipline est marginale et/ou peu télégénique. Je serai témoin, pendant un peu plus de deux semaines, de performances sportives extraordinaires tant par leur qualité que par leur finalité. Bref, je vivrai les Jeux Olympiques de Londres pour ce qu’ils sont pour moi, soit un théâtre sportif où la vie, avec ses nombreuses péripéties et dénouements, se joue sur plusieurs actes. Là où j’accroche, c’est lorsqu’on tente à grand coup de mièvreries et de puérilités d’intéresser le fan moyen du Canadien de Montréal à des disciplines telles que la gymnastique artistique, le tir au pistolet 50 mètres ou le K-1500 mètres alors que celui-ci ne possède même pas le bagage nécessaire pour s’y intéresser. Rien ne me révolte plus que ces interminables cérémonies de remises de médailles qui, en elles-mêmes, constituent dorénavant un événement devant être couvert au même titre que les compétitions officielles. Je deviens carrément violent lorsqu’on laisse un commentateur ne possédant pas les connaissances nécessaires à la couverture d’une discipline sportive spécifique démolir celle-ci par sa piètre analyse bourrée de lieux communs. Et je ne vous parle pas de cette stupide course aux médailles (prob-
ablement la pire invention du CIO et des diffuseurs) ni de ces innombrables portraits d’athlètes qui, paradoxalement, nous parlent de tout sauf de leur sport. Comprenez-moi bien : je n’insinue pas qu’il est nécessaire de posséder un diplôme en physiologie du sport et de l’exercice ni d’être un entraîneur dûment certifié et accrédité par l’Association canadienne des entraîneurs pour pouvoir apprécier les Jeux Olympiques. Loin de moi l’idée de remettre en question la légitimité des émotions que peut ressentir matante Ginette de Laval à la vue de ce gigantesque cirque. Celles-ci sont véritables, au même titre que les efforts déployés par le maladroit commentateur ou encore par le journaliste qui, plus que jamais, se doit de produire du sacrosaint contenu. Non, ce sur quoi je bloque sérieusement (et que par le fait même je déplore), c’est sur l’importance que prend cet événement à 17 milliards de dollars et sur cette obligation de le suivre qui en découle alors qu’à la base, il ne devrait s’adresser qu’à une poignée d’individus. En nous bombardant de frivolités visant à attirer et retenir le plus de gens possible à leur téléviseur, c’est non seulement la performance même des athlètes qui se trouve occultée, mais c’est également, et surtout, le sens même du sport qui s’en trouve complètement affecté. En effet, sous la pression de la commercialisation des Jeux Olympiques, le sport supposément amateur est maintenant un acte utile de plus en plus dénué de sens alors qu’à l’origine, il était au contraire un acte sensé dénué de réelle utilité. À ne parler que de la victoire comme destination finale, on en oublie de plus en plus de parler et de valoriser le chemin parsemé de petites et grandes défaites qui y mène. Et je ne vous parle pas de cette multiplication d’occasions de victoires (total de 26 sports olympiques d’été répartis en 39 disciplines distinctes et offrant une possibilité de 302 médailles d’or, présence de Jeux Olympiques d’hiver ou d’été aux 2 ans, création de Jeux Olympiques de la Jeunesse réservés aux 14 à 18 ans, etc.) qui met encore davantage en péril la notion d’effort gratuit dénué d’utilité véritable. Dans un monde idéal, les Jeux Olympiques reviendraient à ce qu’ils étaient lors de leur résurrection par le baron Pierre de Coubertin en 1896, soit une grande messe sportive ayant comme seul but la célébration du culte de l’effort et du dépassement. Ainsi, ils iraient au-delà de leur caractère évènementiel actuel et rejoindraient ceux et celles qui recherchent dans le sport non seulement la beauté de l’effort, mais également ce folklore si inspirant et cette teinte si particulière qui, mis ensemble, le définissent et le caractérisent. Bref, les Jeux Olympiques seraient avant tout modestes avant d’être modernes.
Au fil des ans, au sein des Patriotes, non seulement au hockey, plusieurs sportifs ont laissé une trace importante de leur passage en ayant établi des records, en étant couronnés champions ou encore, ce sont leurs qualités sportives qui les cristallisent dans le temps. Après les prochaines séries éliminatoires, après cinq années passées dans l’organisation sportive de l’UQTR, Jean-Sébastien Breton fera partie des joueurs dont on se souviendra pour ses qualités de marqueur, de passeur, de ses montées à l’emportepièce et de sa créativité en attaque. Une brève rencontre a eu lieu où le vétéran a répondu aux questions de Zone Campus. Les études et le sport D’abord questionné sur la période préPatriotes, l’attaquant de 24 ans originaire de Pincourt a joué une demi-saison pour les Foreurs de Val D’Or dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. À propos de cette expérience, il s’est dit conscient de l’importance des études dans son cheminement scolaire et sportif : «J’étais en sport-études au secondaire jusqu’au moment d’atteindre le junior AAA. Éventuellement, j’ai été appelé pour jouer à ValD’or (LHJMQ) après le temps des Fêtes quand j’avais 17 ans. Il n’y avait pas mon programme d’études au cégep, j’étais en arts et lettres. Ça a toujours été important les études, pas seulement le hockey.»
Le besoin de se surpasser Maintenant à la maîtrise en communication sociale, celui qui fait un essai portant sur les indicateurs de performance dans les équipes à travers le pep talk montre un enthousiasme,
un besoin du sentiment de compétence et de se surpasser hors du commun. En lien avec le futur, après son passage avec les Patriotes, il dit avoir beaucoup d’ambitions : «J’ai besoin de défis personnels, avec le hockey j’ai un rush, j’ai l’adrénaline. Il va falloir que je remplace l’adrénaline sportive par autre chose. Avec les gars de la maîtrise, on pense se partir une boîte de communication. Pour le hockey, ça va être les ligues de garage, sinon peut-être en Europe, mais c’est vraiment pas la première option.»
La confiance Durant les cinq années passées à TroisRivières, Breton a connu le succès avec une équipe performante. À ce sujet, il affirme : «On a pas mal toujours été en tête de classement, on finit dans les premières positions. Il y a deux ans, on a été au championnat canadien. On vise encore le plus haut possible pour les séries.» Pour ce qui est de ses coéquipiers et de la chimie au sein de sa ligne d’attaque, il dit : «avec Alexandre Demers et Pierre-Alexandre Joncas, on a trois styles de jeu similaires, on a de l’expérience, on ne se casse pas la tête, on travaille dans les coins, on n’essaye pas de gros jeux pour rien.»
«J’ai besoin de défis personnels, avec le hockey j’ai un rush, j’ai l’adrénaline.» – Jean-Sébastien Breton Ces paroles de Breton corroborent ce que disait Jacques Laporte il y a quelques semaines, à propos de la confiance acquise des joueurs de son équipe depuis le début de la saison. Le numéro 19, qui terminera sa dernière saison pour l’UQTR dans quelques semaines, a assurément espoir de remporter les grands honneurs, ce qui couronnerait parfaitement un passage remarquable dans la formation trifluvienne.
Photo : D. Janvier
Breton (à gauche) en est à sa dernière saison chez les Patriotes.
www.zonecampus.ca
SPORTS
LES PATRIOTES AU 2E RANG
23
Photo : M. Pronovost
McGill domine un match crucial C’est mardi le 31 janvier que les Patriotes recevaient les Redmen de l’Université McGill au Colisée de Trois-Rivières. Les enjeux étaient cruciaux pour les deux équipes qui se battaient pour la première position. Les McGillois célébraient, avec cette partie, les 135 ans de leur équipe et ont d’autant plus fêté avec leur victoire de 7 à 3 aux dépens de l’UQTR. Une première période à forces égales À la sixième minute de jeu, alors que McGill semblait montrer une qualité de jeu inébranlable et une rapidité remarquable, Félix Petit était placé seul face au gardien des Redmen et a reçu une passe au vol qu’il a redirigée habilement dans le filet. Les Montréalais se sont inscrits au pointage quelques minutes après en supériorité numérique; Maxime Langelier-Parent a déjoué le gardien Guillaume Nadeau d’un lancer du poignet. Les Patriotes ont repris leur avance d’un but en milieu de période quand Félix Lefran-
çois a complété habilement la passe d’Olivier Donovan. Alors qu’il restait 5min23 à faire, la tactique de McGill a porté fruit. Francis Verreault, qui était constamment posté à la droite du gardien, attendait patiemment la rondelle pour atteindre le fond du filet.
une seconde fois, Francis Verreault sévissait, toujours avec un tir sur réception. À ce moment, la marque était désormais de 5 à 2 pour McGill. L’indiscipline des Patriotes était immanquable. Cependant, il est impossible de nier que ces derniers ont tout tenté pour récupérer un certain momentum sur l’opposant, mais en vain.
Une deuxième période à sens unique La 2e période a été marquée par la domination des visiteurs. En tous points les Redmen ont été supérieurs. L’inefficacité des lignes d’attaque de l’UQTR était due au talent de l’équipe adverse. McGill a réussi à réduire au minimum la capacité des Patriotes à s’installer confortablement et à effectuer les tirs nécessaires pour marquer des buts. Trois buts sans riposte des McGillois ont permis d’en finir avec l’espoir des Patriotes qui faisaient preuve d’indiscipline. À 17min43, Maxime Langelier-Parent comptait son 2e but du match. Mais moins de 2 minutes plus tard, Evan Vossen ripostait. La frustration de TroisRivières se faisait sentir au moment où, pour
Trop peu trop tard L’entraîneur de Trois-Rivières, Jacques Laporte, a avoué que la 2e période a été difficile pour ses joueurs, qui ont vu l’avantage psychologique se ranger du côté de Montréal. Avec un peu plus de 9 minutes de jouées au dernier vingt, Maxime Lévesque a marqué le 3e but de l’UQTR. À plusieurs reprises, les joueurs des deux équipes ont frappé et tenté d’intimider l’adversaire au courant de cette période. Avec 55 secondes à faire, alors que Guillaume Nadeau tentait de rejoindre le banc pour que son équipe puisse profiter d’un joueur de plus, Evan Vossen des Redmen a récupéré la rondelle et l’a dirigée dans le filet délaissé par
Les Redmen ont dominé durant toute la deuxième période. les Patriotes. Au moment où il ne restait que 2 secondes à la partie, un lancer frappé de Benjamin Morse a trouvé le fond du filet. Le tableau indiquait 7 à 3 pour les Redmen qui sont retournés à Montréal avec 2 points de plus au classement général, soit 3 points d’avance sur les Patriotes. Le Colisée de TroisRivières a été le théâtre d’une fin de partie difficile pour une équipe qui n’est pas habituée de perdre. (M.P.)