Maison des Jeunes de Hodimont 
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Éditeur responsable : Louis Jacquemin Rédacteur en chef : Sandra Gardier Graphisme et mise en page : Benoit Dussart & Constance Schrouben Illustration de la Une : Constance Schrouben Photo : Valérie Leemans Pour la MJH : Sandra Gardier, Nathalie Pauporté, Luc Dardenne, Vincent Damas Ont participé à la réalisation de ce magazine : Ilhème, Narjisse, Joséphine, Soumaya, Hajara, Balqiza, Nazli, Nessrine, Nour, Meryem, Yasmine et Loubna Impression : Imprimerie Vervinckt 2
Sommaire v v v v v v v v v v v v v v v v v v
Les silhouettes « Les femmes sont faibles! » Qu’en penses-tu? Projet Model’Toa Trucs et astuces « faits maison » Expo et rencontre de Léa Nahon (tatoueuse, peintre,...) Paroles de garçons Interview de Madame Simonis, Ministre des Droits des femmes Un peu de poésie... La MJ reçoit les politiques Qui êtes-vous? « Quotidiennement sous-cotées » Interview de Sofia Sykopoulos, humoriste Kab & Lipass : les filles aussi font du rap Nous sommes allées voir le film Noces Nous sommes allées voir la pièce de théâtre Braises Recettes de cuisine Test pour le fun! « Quel genre d’amie es-tu? » Horoscope « clin d’oeil » Paroles de filles
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L DITO DES FILLES Hello les filles! Hello vous tous! Femm’zine !? C’est quoi c’t’affaire? C’est un magazine écrit par des filles pour des filles (mais pas que!). Nous sommes une bande de filles et nous sommes membres de la Maison des Jeunes de Hodimont à Verviers. Nous y faisons plein d’activités et parfois avec des garçons. On ne sait pas pour vous mais on trouve que c’est pas toujours évident avec eux... Un jour, ils sont sympas et le lendemain, ils nous traitent de putes ou ils nous cassent les pieds! C’est pas comme ça chez vous? En tout cas, nous avons décidé de dire que nous en avons assez. Nous avons eu envie de réfléchir et de faire bouger tout ça. Pourquoi est-ce si compliqué? Les femmes ne sont-elles pas égales aux hommes? N’a-t-on pas les mêmes droits? Ou bien ne sert-on qu’à faire les tâches ménagères? Stop! Voilà ce que nous avons décidé de faire : en finir avec ces idées arriérées! Toutes ensembles, nous allons essayer de changer la vision que les garçons ont sur nous les filles! Si nous parvenons à faire bouger les choses, ne serait-ce qu’un peu ou faire changer d’idées un seul de nos lecteurs, c’est gagné! Dans ce magazine, nous allons pouvoir parler de tout ce qui nous passe par la tête en toute liberté. Ah oui, parce qu'au cas où vous ne le sauriez pas, les femmes sont libres, elles aussi... !
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L DITO DE SANDRA Le Femm’Zine C’est un magazine réalisé par un groupe de jeunes filles de la Maison des Jeunes de Hodimont et du Collectif Mixité de Liège, pour leurs pairs visant à lutter contre la problématique de l’image de la femme véhiculée à travers les médias et la société en général.
Femm’Zine, c’est donner l’occasion aux jeunes femmes de s’exprimer sur ce qu’elles vivent et ressentent en tant que femme dans leur quotidien que ce soit à la maison, à l’école ou encore à la MJ. D’ailleurs, à la MJ, parlons-en! Dans notre Maison de Jeunes, force est de constater que les filles rencontrent d’énormes difficultés à prendre leur place lors des accueils. Les garçons ne souhaitent pas leur présence et leur font sentir par des remarques désinvoltes (« les filles qui viennent à la MJ sont des putes... ») ou encore en utilisant des moyens de pression par rapport à la famille, aux amis... Pourtant, régulièrement, nous sommes interpellés par des jeunes filles qui ont envie d’être présentes à la MJ, sans être jugées, cataloguées... Elles en ont marre de toujours devoir faire attention aux regards, très souvent malveillants, des autres. Elles, ce qu’elles souhaitent, c’est de pouvoir être libres de poser
leurs propres choix, libres d’être actrices de leur vie plutôt que de la subir, libres au même titre que les garçons. Ce qu’elles revendiquent, et c’est légitime, c’est une égalité de droit entre les femmes et les hommes! Dans ce numéro, nous avons tenté d’aborder le quotidien d’un groupe de jeunes filles au travers du regard. Le regard qu’elles portent sur elles-mêmes, sur les autres et que les autres portent sur elles. Parce que le regard des autres nous permet d’exister, de se construire, nous avons souhaité inclure les garçons de la MJ dans notre projet de magazine. Notre objectif principal n’est-il pas de favoriser le dialogue, encourager et soutenir les activités entre les garçons et les filles? Je ne vous en dis pas plus car je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir de découvrir les articles. Cependant, je souhaite remercier tous les jeunes qui ont participé de près ou de loin à ce projet et plus particulièrement, Ilhème, Narjisse, Joséphine, Soumaya, Hajara, Balqiza, Nazli, Nessrine, Nour, Meryem, Yasmine et Loubna.
Bonne lecture! Sandra, animatrice. 5
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ATELIER SILHOUETTES Un atelier étonnant! Avec notre groupe de filles, nous avons participé à un atelier et nous voulions vous partager cette aventure. Voici comment elle s’est déroulée et ce que nous en retiendrons!
1 Nous avons, chacune, réalisé un croquis nous représentant dans notre silhouette la plus nue et la plus juste possible. Technique crayon gris, tout ce qu’il y a de plus simple.
2 Nous avons mis notre croquis de côté et puis chacune d’entre nous a dû faire un nouveau croquis. Mais cette fois-ci, nous nous sommes attaquées à la silhouette de quelqu’un d’autre du groupe.
4 Résumé de ce qui s’est dit :
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Pas grand monde ne se voit comme il est réellement. Certains se voient plus petits, plus grands, plus fins, plus gros... Tout le monde se trouve des défauts et les exagère... Personne n’est parfait mais chacun porte souvent un regard très dur sur son physique. Aie aie aie le manque d’amour propre et le jugement de soi... Y’a du boulot à s’aimer davantage! Par contre dans les dessins que les autres ont fait, beaucoup plus de réel, de justesse, de douceur!
Quand tous les croquis ont été terminés, nous les avons regardés, sans dire qui avait dessiné et qui était dessiné et nous avons toutes essayé de deviner qui était qui et qui avait fait quoi... Pas trop chinois tout ça? Enfin, chaque fille a dit quel dessin elle avait réalisé d’elle-même et qui elle avait dessiné. Nous avons papoté, décortiqué cette expérience et partagé nos émotions et ressentis.
5 Pour clôturer cet atelier, nous avons pris des pinceaux, de la couleur, nos sourires et nous avons relooké nos silhouettes! Et le résultat est franchement cool, vous ne trouvez pas? 7
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À méditer... On n’est pas toujours bien servi par soi-même! Nos pensées au sujet de ce que nous sommes et de ce que nous pouvons être déterminent précisément ce que nous allons devenir! L’habit ne fait pas le moine! Tous uniques mais tous pareils! Les canons de beauté, les moqueries, ça dévalorise. Sors de là! Accorder trop d'importance à ce que les autres pensent de nous risque de changer ce que nous pensons de nous-mêmes! Ne brise pas toi-même les miroirs! Aime-toi du mieux que tu peux!
Maintenant à toi de faire vivre cet atelier ailleurs! 9
Et toi, qu’en penses-tu?
Chaque jour, les femmes subissent des actes déplacés, des paroles irrespectueuses, des regards qui déshabillent et se retrouvent enfermées dans des clichés.
Suite à ce constat, nous avons eu envie de chercher à savoir ce que Monsieur et Madame Tout-le-monde en pensent. Nous avons donc décidé de créer un happening, c’est-à-dire une petite scénographie pour interpeller les gens par rapport à ces différents comportements et les amener à réfléchir, à discuter. Avec notre petit groupe de filles, nous nous sommes donc rendues à Liège sur le marché Saint-Pholien et avons commencé notre intervention.
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« Que faire pour changer certaines mentalités? »
À côté d’elle, d’autres filles (de notre groupe) lui criaient tous ces mots-clichés. Pendant que d’autres encore expliquaient aux passants interloqués le pourquoi de notre action et les interpellaient.
Sur place, une fille du groupe portait un panneau que nous avions préparé, sur lequel était écrit : « allumeuse, menteuse, pute, soumise, bête, superficielle,... » bref, différents stéréotypes, clichés avec lesquels les femmes doivent vivre.
Très vite, les passants se sont intéressés à notre action et ont même accepté de jouer le jeu et de se mettre dans la peau de notre comparse en endossant à leur tour notre fameux panneau recto-verso. Ils ont même accepté de paraître dans notre Femm’Zine.
« Quelles solutions pouvez-vous apporter concrètement au quotidien? »
Nous avons pu constater que les questions sur l’image de la femme ne laissent pas indifférent. Et nous pouvons vous dire que c’est rassurant de se sentir soutenues dans notre cause et de constater qu’autant de femmes et d’hommes se sentent concernés par la question. D’ailleurs, voici un échantillon des réponses récoltées. Certaines apportent de l’espoir, alors que d’autres sont dans la résignation. 11
« Lorsque j’étais jeune, j’insultais une belle fille jusqu’au jour où elle m’a demandé pourquoi je faisais ça. Puis, elle m’a proposé d’aller en parler autour d’un verre et nous sommes devenus amis. Il faut dialoguer. L’insulte ne sert pas toujours à agresser, c’est parfois une manière d’aborder quelqu’un! »
« Les hommes sont comme ça depuis l’âge de pierre, on ne les changera pas! Ils ont le cerveau dans le pantalon tandis que la femme a la tête sur les épaules. » « Il faut travailler sur le sujet avec les mamans. Réagir lorsqu’on est face à des situations d’agressions et d’inégalités des femmes. »
« Prendre conscience de l’importance du rôle des deux parents dans l’éducation. »
« Il faut continuer d’essayer de vivre ensemble peu importe la nationalité. Nous sommes tous pareils. Les femmes doivent continuer à s’imposer face aux hommes. Il faut que les femmes sortent, qu’elles aillent voir des expos, soient présentes lors de manifestations pour les droits des femmes. »
« Ça commence par l’éducation, que ce soit du garçon ou de la fille. À la maison, un gars comme une fille peut faire le ménage mais parfois c’est difficile selon la culture. Il faut montrer l’importance d’une femme. »
« Tant que les hommes seront toujours aussi phallocrates, rien ne changera malheureusement. »
« Éduquer dès le plus jeune âge à l’égalité entre les hommes et les femmes. Égalité + fraternité = liberté. »
Ce happening est un magnifique souvenir... Les gens que nous avons rencontrés étaient presque tous ouverts au dialogue et très participatifs! Merci à eux...
« Je suis outré par ces comportements. Avant, il y avait la religion qui édictait les règles. Ces comportements sont des symptômes : Pourquoi respecter la femme puisque l’on ne respecte pas le monde? »
« S’instruire pour élargir l’ouverture d’esprit. Aller à la rencontre de l’autre. »
« On ne peut pas laisser faire. Il faut faire de la publicité contre la maltraitance des femmes. » « La femme doit ignorer ces agissements et rester telle qu’elle est. »
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« Nous sommes leur mère, leur sœur, leur amie... ce qu’il y a de mieux en eux. La femme doit être traitée comme une reine. Les hommes doivent voir en la femme leur mère. »
« Pour améliorer la situation des femmes, il faut miser sur un changement des mentalités. Les jeunes femmes se sentent massivement touchées et limitées par les stéréotypes sexistes présents dans la société. »
Une riche expérience qui, nous espérons, vous aura donné l’envie de créer comme nous, encore et encore, des happenings citoyens !
. . . a f o s n u s n a d e m m e f e Un Surprenant? Normal?
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Projet Model Toa
Avec la MJ, nous avons participé au projet Model’Toa qui consistait à créer des tenues vestimentaires au départ d’objets recyclés dans le but de présenter ces vêtements lors d’un défilé de mode alternatif. Les objectifs de ce beau projet étaient de sensibiliser les jeunes participantes sur notre mode de consommation démesurée et non respectueuse des enjeux environementaux de la planète, de prendre conscience de l’impact que les médias et la société ont sur notre manière de consommer. Plusieurs Maisons de Jeunes de la région liégeoise participaient à ce projet qui nous a permis de participer à ce défilé au Palais des Congrès de Liège le samedi 21 octobre 2017. En rapport avec cette aventure de longue haleine et passionnante, nous avons mis en place d’autres ateliers et activités qui prônent un futur durable et soutenable tels qu'un projet de friperie, atelier couture, atelier cuisine saine et ateliers de cosmétiques bios. Nous vous proposons donc dans l’article qui suit quelques recettes pour que vous soyez belles sans produits chimiques et en respectant la nature et l’environnement. 15
Le boosteur d’éclat
Le gommage tout doux
Voici un rituel d’hydratation en deux temps spécial peaux grasses à faire tous les matins pour retrouver un teint rose.
Pour exfolier tout en douceur les peaux grasses, voici une recette à base de miel (hydratant) et de citron (aux propriétés cicatrisantes), remède idéal contre les imperfections.
Ingrédients : • • • • •
1 petit flacon pompe de 20 cl De l’eau de rose De l’huile de rose 10 cl d’huile de carotte 10 cl d’huile de rose musquée
Dans un premier temps, préparez un mélange d’huile de rose et d’eau de rose pour tonifier et réguler le sébum. Imbibez-en un coton et appliquez sur le visage en laissant la peau s’en imprégner. Dans un second temps, mélangez l’huile de carotte et l’huile de rose musquée et versez le mélange dans le flacon pompe. Appliquez ensuite sur votre visage puis massez délicatement.
Ingrédients : • 2 cuillères à soupe de miel • Jus d'1/4 de citron (jaune de préférence) • 2 cuillères à café de sucre Dans un bol, mélangez le miel, le jus de citron et le sucre. Sur une peau propre et sèche, appliquez l’exfoliant maison et massez la peau du visage en mouvements circulaires pendant 3 à 5 minutes, puis rincez abondement à l’eau froide. Attention, le citron étant sensible à la lumière, veillez à ne pas vous exposer au soleil quand vous faites cet exfoliant, vous risqueriez de vous retrouver avec de vilaines taches brunes sur le visage.
Masque au bicarbonate de soude
Reconnu pour son action sur les boutons, le bicarbonate de soude est aussi très efficace sur les points noirs. À utiliser au maximum une fois par semaine tout de même. On n’abuse pas des bonnes choses. Ingrédients : • 2 cuillères à café de bicarbonate de soude • Eau Mélangez les deux cuillères à café à de l’eau minérale de façon à faire une pâte. Appliquez cette pâte sur les zones à traiter en effectuant de légers mouvements de massage. Laissez poser 5 minutes maximum. Rincez à l’eau tiède. 16
De Léa Nahon Nous sommes allées à La Zone, à Liège, à la rencontre d’une top artiste, Léa Nahon. Nous voulions vous parler d’elle! Cette artiste peintre et tatoueuse a une personnalité très peps! Sa joie, son énergie, sa personnalité, ça valait le détour car que ce soit sur la peau ou sur ses tableaux, c’est fort, c’est beau! Elle travaille essentiellement en noir et blanc. Elle préfère et aime cette idée de contrastes forts, de traits soutenus. Par ce choix, ses créations parlent directement, sont franco, sans demi-teintes. On découvre dans ses œuvres beaucoup de visages, de parties de corps d’hommes et de femmes, ça provoque, ça fait choc... Léa a beaucoup de caractère et veut faire réfléchir son public, le plonger dans des émotions sans tabous, le faire vibrer et virevolter lourd et léger... Certaines de ses représentations sur la sexualité ou sur la masturbation féminine peuvent choquer, heurter mais son travail n’est jamais vulgaire. Elle nous plonge simplement dans une réalité où l’important est de communiquer! Elle trouve son inspiration au détour d’une rue, d’un magazine, de sites pornos et elle adore travailler le détail du corps humain. En tant que femme artiste, elle nous a rappelé que les filles et femmes ne doivent jamais se sous-estimer mais plutôt aller de l’avant! Nous sommes toutes les artistes de notre propre vie et il ne faut pas reculer face aux obstacles! Par son travail et sa personnalité, elle nous a donné des ailes! Merci Léa, continue comme ça!
Présentation d'une artiste talentueuse
Je m'appelle Léa Nahon, je suis tatoueuse depuis maintenant seize ans. Je dessine depuis que je suis en âge de tenir un crayon et le tatouage, qui est, je pense la meilleure école de dessin du monde, m'a beaucoup fait avancer. Les expos de dessins et le tattoo vont de paire pour moi puisque je reproduis sur peau ce que je présente sur les murs. Je n'ai pas de thème précis mais je travaille d'après photos. Des photos que je prends, la plupart du temps, de mes amis, de gens. Mon carnet de croquis est un peu comme un journal de bord et se remplit au fil de mes rencontres. Pour ce qui est des dessins plus subjectifs, je ne cherche pas à provoquer mais juste dessiner la vraie vie en donnant une vue féminine mais sans volonté féministe ou politique. Ça peut choquer parfois mais pour moi, c'est juste la vraie vie, l'intimité. Ce qui me choque plus, c'est la vente libre de jeux vidéo de combats dans toutes les grandes surfaces. Par contre, une image d'amour ou de plaisir ne fera jamais de mal à personne, bien au contraire et tout le monde s'y retrouve. 17
Paroles de gar ons « Les filles d’aujourd’hui sont les mères de demain » Hein? La parole aux garçons dans not’ Femm’Zine? Ben oui, ce n'est pas parce que nous les filles, nous voulons dire des choses, que l’on ne doit pas être attentives à ce qu’il se passe autour de nous. Et s'il y a « filles », il y a forcément « garçons ». Alors autant avoir une meilleure idée de la manière dont nous sommes perçues. Nous nous sommes donc baladées dans les couloirs de la Maison des Jeunes et dans les rues de la ville où nous avons questionné des garçons et des hommes. Voici donc un bref petit compte rendu de ce que nous avons pu entendre. Accrochez-vous, parfois, ça pique!
C’est quoi une femme? C’est vrai ça, après tout, quand on parle d’une fille à un garçon, il pense à quoi? Selon notre panel, on n’a pas trop à s’en faire, les adjectifs qui représentent la femme sont plutôt flatteurs : douceur, gentillesse et respect sont au programme. Mais attention, pour une minorité de nos « victimes », la beauté est un adjectif qui représente également la femme. Heu, les gars... Faudrait déjà définir la beauté non? Et alors, celles que vous considérez comme « moches », si ce ne sont pas des filles, ce sont quoi? Ça commence à se corser quand on demande ce qui représente tout le contraire d’une femme : l’infidélité l’emporte haut la main et les premiers « pute » commencent déjà à sortir. Les filles, il paraît que nous n’avons pas le droit d’attirer les regards... Foutaises, nous, nous disons que nous avons le droit de nous habiller comme nous voulons! Option multi-tâches : activée! Bon, apparemment, tant que nous sommes respectueuses et honnêtes, nous restons bien des filles. Jusque-là, à la limite, ça va. Après tout, si tout le monde était sympa et respectueux, le monde ne s’en porterait pas plus mal. Et ils ont beau dire ce qu’ils veulent, les garçons sont bien contents de nous avoir : pour 18
90% d’entre eux, nous leur apportons du bonheur, de la joie et de la tendresse. Ils sont de bonne humeur grâce à nous. Pour autant, nous devons rester vigilantes : pour certains, dès qu’ils nous possèdent (ou pensent nous posséder), nous ne sommes plus bonnes qu’à faire les repas, le linge et nous occuper des enfants. Nous restons le repère principal pour les enfants et la famille. Et donc, nous serions censées avant tout soutenir notre mari et lui marquer notre affection dès qu’il le désire. Si en plus de cela, vous comptez que nous devons aussi faire avancer la société, être indépendantes et entrepreneuses pour prouver que nous ne sommes pas inférieures à l’homme, il va en falloir de l’énergie!
on devrait les avoir mais ce n’est pas le cas. Est-ce lié au fait que nous ne sommes pas perçues comme indépendantes? Car là aussi, c’est du 50/50. La moitié de nos interlocuteurs ne nous estiment pas capables de vivre indépendamment à tous points de vues. Selon eux, nous avons obligatoirement besoin de l’homme pour avancer. L’autre moitié nous estime capables de faire sans eux. Et si on disait que finalement, on s’en fout? Avec un homme, seule ou avec une autre femme, tout n’est que choix de vie. Il faut juste apprendre à les accepter et les respecter (vous savez, le respect de l’autre, ce dont on parlait au début?).
Attention, on ne dit pas que notre mari il faut s’en foutre hein, mais l’affection, ça va dans les deux sens, non? Heureusement, nous avons entendu ci et là que nos rôles ne doivent pas être différents de ceux des hommes. Chacun a le droit de faire ses choix et de vivre sa vie comme il l’entend. Ouf! On préfère ça... Égalité oui, mais à moitié... C’est bien beau tout ça mais finalement on a les mêmes droits que les hommes ou pas? 50% disent que oui, 49% disent que non. Le dernier 1% est peut-être le plus lucide :
« Toutes les filles d’aujourd’hui sont les mères de demain. Respectons-les toutes. »
Sous la couette... Attention sujet sensible! On a bien compris que pour une bonne partie de ces messieurs, les filles n’ont pas encore le droit de faire ce qu’elles veulent de leur corps. Ainsi, si un mec qui collectionne les filles est considéré avec fierté comme un « homme à femmes », l’inverse est moins flatteur. Une femme qui profite de sa liberté pour avoir des relations sexuelles est immédiatement cataloguée comme une salope, une pute, une fille facile (biffer les mentions inutiles). Alors pour l’égalité, on repassera! C’est bizarre parce qu'à entendre les cobayes de notre questionnaire, il semble normal que nous ayons nous aussi les mêmes désirs que les garçons. Ils admettent même que les hommes ont plus de mal à se contrôler. Beaucoup ne seraient que des animaux en manque qui ont du mal à évacuer leurs pulsions... Ben alors messieurs, vous n’êtes plus si forts tout d’un coup? Il faut dire que si nous sommes si mal perçues, et ça, tout le monde est d’accord pour le dire, c’est en grosse partie à cause des médias, de la pub et de la pornographie. Nous y sommes constamment considérées comme des objets, soumises au bon vouloir des hommes. Les mecs, il est temps de vous rendre compte que tout ça, ce ne sont que des représentations fictives de notre monde, uniquement pour vous faire acheter. Alors, utilisez votre cerveau et traitez-nous comme des êtres humains, vous verrez, ce sera mieux pour tout le monde!
L’art de la contradiction masculine Les filles, vous voulez voir ce qu’on appelle l’art de la contradiction? Faites remarquer à un garçon que si toutes les filles sont des putes, sa maman et ses sœurs, ce sont des filles, elles aussi! Vous entendrez directement le célèbre « ha mais c’est pas pareil! », et plein de tentatives plutôt foireuses de justifications qui suivent... Pour un paquet de garçons, la famille passe avant tout, surtout la maman qui est celle qui les a élevés. Mais beaucoup semblent oublier qu’un jour, ils épouseront peut-être une fille eux aussi et qu’elle sera, elle aussi, la mère de leurs enfants. Au final, chaque fille est la sœur et / ou la mère de quelqu’un. Vous voyez où est la contradiction? Nous, nous préfèrons retenir cette phrase que nous avons reçue comme réponse : « Toutes les filles d’aujourd’hui sont les mères de demain. Respectons-les toutes. » C’est beau, et ça fait rêver...
Alors rêvons! Oui rêvons. Pour tout le monde, il est clair que dans notre société, la place et l’image des femmes progressent avec le temps (et encore, pas partout!), mais vous aurez constaté qu’il y a encore beaucoup de boulot. Les images rétrogrades sont encore présentes et lorsqu’on laisse place au corps de la femme, c’est trop souvent en tant qu’objet à des fins commerciales ou sexuelles. Certains hommes ont compris cela mais peu s’insurgent. Les autres font la sourde oreille. Il y aura toujours des idées arriérées. Pour les réduire au maximum, communiquons ensemble, parlons-nous, côtoyons-nous et vous les filles, expliquez votre envie de liberté. Mieux que ça : vivez-là!
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Waw! Une Politicienne engag e Madame Simonis
Ministre de la Jeunesse, de l’Égalité des chances, des Droits des femmes et de l’Enseignement de promotion sociale... et nous l’avons rencontrée!
Interview : Avez-vous ressenti de la discrimination en tant que femme au sein du monde politique?
Portrait de Madame Simonis : Née le 9 mars 1967 à Ougrée, femme d’action et de conviction. Profondément socialiste et féministe. Souriante, enthousiaste, femme de caractère et très sympathique! Après un graduat en communication, elle a débuté sa vie professionnelle à la Mutualité Socialiste, avant de devenir secrétaire générale des Femmes Prévoyante Socialistes. Ensuite, elle a occupé la fonction de secrétaire d’État aux Familles et aux Personnes Handicapées. C’est au cours de ce mandat qu’elle a lancé aux États généraux de la famille, une grande consultation sur les questions de politique familiale. Et là, les choses se sont enchaînées : Présidente du Parlement de la Communauté française; Députée au sein du Parlement Wallon et au sein du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles; fonction de bourgmestre de Flémalle; Cheffe de groupe PS au sein des deux assemblées et depuis 2014, désignée Ministre de l’Enseignement de promotion sociale, de la Jeunesse, des Droits des femmes et de l’Égalité des chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
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Les lieux de pouvoir ont longtemps été des lieux exclusivement masculins. Il faut donc faire sa place, s’imposer, avoir et surtout prendre la parole. Mais, quand on fait de la politique, c’est pour défendre ses opinions, ses positions et en tant que femme, c’est d’autant plus important.
DES CHIFFRES À AMÉLIORER :
Gouvernement Fédéral : 4 femmes sur 18 personnes Gouvernement Wallon : 1 sur 8 Gouvernement Fédération Wallonie-Bruxelles : 3 sur 7
La composition des assemblées aux différents niveaux de pouvoir local, provincial, régional, communautaire et fédéral démontrent que, si nous assistons à une amélioration de la représentation des femmes, nous n’avons pas encore atteint partout une parité acceptable.
En Wallonie, il y a 30 % d’échevines (339 sur 1128) et 12% de Bourgmestres femmes (33 sur 262).
Dans les exécutifs c’est-à-dire les gouvernements et les collèges, la présence des femmes laisse à désirer.
À Bruxelles, on ne retrouve que 39,5% d’échevines (62 sur 157) et 5,3% de bourgmestres femmes (1 sur 19).
Gouvernement Bruxelles-Capitale : 4 sur 8
Que pensez-vous des inégalités salariales entre homme et femme?
Les femmes restent discriminées dans l’emploi. En Belgique, elles ont un salaire en moyenne inférieur de 19% que celui des hommes et une plus faible pension. Il faut davantage de femmes dans le monde politique mais aussi dans les autres organes de pouvoir, dans les entreprises, les associations qui évoluent dans les secteurs spécifiquement masculins. La parité devrait être un but à atteindre dans toutes les sphères de pouvoir. Les femmes représentent plus de 50% de la population. Il n’y a aucune raison pour qu’elles ne soient pas en nombre, hormis parce qu’elles sont victimes de la discrimination et de sexisme dans les fonctions dirigeantes. En effet, les secteurs d’activités sont encore aujourd’hui organisés de manière sexuée. Les secteurs d’activités où les salaires sont importants et où les conditions de travail sont bien protégées sont souvent masculins (informatique et ingénierie par exemple) et on y retrouve peu de femmes. Les secteurs d’activités où les salaires sont bas, les conditions et contrats de travail précaires sont très féminisés comme la santé et le soin aux personnes. C’est la raison pour laquelle, Madame la ministre, a mis en place des projets pour inciter les jeunes femmes à embrasser des carrières plus scientifiques.
L’impact de la position désavantageuse des femmes sur le marché du travail se traduit par des phénomènes de résistance à l’accès à des postes à responsabilités et plus rémunérateurs. Par ailleurs, des recherches ont permis de mettre en évidence une augmentation des secteurs d’activités entre les secteurs masculins et féminins et la sexualisation des métiers et professions.
MIROIR, MIROIR En tant que personnalité politique et publique, bien sûr que l’image est importante! L’exposition aux médias, à l’opinion est bien présente mais pour l’essentiel, rester naturelle est une marque de caractère et ce sont plus souvent les hommes qui font appel à des professionnels de l’image. Comment voyez-vous l’entrée de l’Arabie Saoudite dans la Commission sur les Droits des Femmes?
Comment comprendre qu’une commission chargée d’établir des lois égalitaires entre les hommes et les femmes autorise l’entrée de l’Arabie Saoudite? C’est un pays où les femmes n’ont aucune liberté... Ce n’est pas très positif pour les droits des femmes.
Pour clôturer notre rencontre avec Madame Simonis, nous lui avons posé quelques questions en rapport avec nous directement, notre avenir... Quelle image avez-vous des jeunes filles d’aujourd’hui?
Ma vision des jeunes filles d’aujourd’hui est très positive. Je trouve qu’elles ont conscience que le combat féministe n’est pas encore gagné. Qu’elles savent qu’elles sont néanmoins chanceuses d’appartenir à une société où les acquis en termes de Droits des femmes sont importants mais qu’il reste à en acquérir voire à en garder au vu de certains mouvements actuels rétrogrades. Le réalisme et l’enthousiasme des jeunes femmes en devenir me ravit et j’ai confiance en elles. Et elles doivent continuer d’y croire! Quels sont vos craintes et vos rêves?
Comme je parle avec vous, je vous dirais que nous devons tous faire davantage pour que tous les jeunes, quelle que soit leur condition sociale, puissent se projeter dans un avenir épanouissant, dans leur vie professionnelle et privée. Car ma grande crainte est que les jeunes se désintéressent de la chose publique. J’aime que les jeunes se sentent concernés par notre société, s’impliquent, revendiquent... Il y a encore beaucoup de projets à mettre en œuvre pour encourager la participation des jeunes aux décisions qui les concernent et favoriser le développement d’une citoyenneté critique. Rêvons ensemble de parvenir à une société égalitaire, avec des valeurs d’équité, de justice sociale et d’égalité!
Permettons aussi à chacun, jeune et moins jeune, de pouvoir vivre une vie en harmonie dans le respect de la différence et dans un environnement bienveillant. Les différences, qu’elles soient d’origine, d’âge, d’orientation sexuelle, de handicap ou de toute autre nature sont une richesse pour notre société. Notre pluralité est notre force, femmes et hommes ensemble! Merci Madame Simonis pour votre sourire, votre accueil chaleureux et porteur d’avenir! 21
Un peu de po sie ... Écrit par nous, ensemble... Femmes de l’été Jungles secrètes Tarzan de lianes en lianes
Femmes libérées Hommes déboussolés Sous un ciel dégagé Désertent les cités Assemblent leurs créativités Réinventent l’humanité
Femmes bruyantes comme l’orage et la pluie Rondes d’énergies Ailes électriques
Les barrières se dressent Dans les champs de cette guerre Une femme coud un drapeau de larmes
Formidables Incroyables Libres Lumineuses Epanouies Sincères
Soyeuse, généreuses Ailes papillons Attention pas que fragiles!
Temple de l’automne Les femmes sont tombées Pauvres hommes tout nus
L’enfant court sur les sentiers Le soleil brille et se couche Sur les épaules d’une maman
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Fille dans la rue Rejetée comme une inconnue Ne reçois que du refus
Inès laisse une image Sur le lointain rivage Le respect n’a plus d’âge
Fille dans la rue Visage perdu Bouche cousue
Les garçons se promènent Les singes dansent Les femmes observent
Averse de printemps Une femme solitaire Rêve à sa fenêtre
Fille dans la rue Esprit égaré, à nu Sensation de déjà vu
Jamais éteint Mon cœur de femme J’aère mes vêtements
Femmes attirantes comme le soleil Souples et sourires Ailes d’anges Femmes attirantes comme le soleil
Fortes Espiègles Malines Mamans Etoiles Sensuelles Frères de lumière Silences de cœur Silence d’épée La fleur pousse comme la beauté d’un orage Un ballon tombe la nuit Une araignée tisse une toile Une fille seule porte un bébé dans ses bras
Suite à un colloque sur le radicalisme à Québec, notre animateur Luc, qui y avait participé, a organisé une rencontre entre les jeunes de la MJ et quelques personnalités de notre monde politique belge. Narjisse : Sous ton impulsion, des ministres ou leur représentant sont venus à la rencontre des jeunes à la Maison des Jeunes. Pourquoi les avoir fait venir?
Narjisse :
Narjisse :
Penses-tu qu’il y aura un « après » cette rencontre?
En parlant de bilan... Quel est celui de cette rencontre?
Luc :
Luc :
Luc :
Tout a commencé lors d’une conférence sur le radicalisme à laquelle j’ai participé et où j’ai pu rencontrer le Ministre de l’Aide à la jeunesse, Rachid Madrane. Là-bas, j’étais présenté comme étant un jeune. Un de ceux dont il était question lorsqu’on parlait de radicalisme. Je me suis donc tourné vers le Ministre, lui signifiant que, si c’était moi qui était considéré comme jeune, il y avait un problème. Moi, je travaille pour les jeunes. Ceux qui ont besoin de soutien et d’écoute, ce sont ceux qui sont dans les quartiers et les Maisons de Jeunes, pas moi. Je l’ai donc invité à se rendre sur le terrain, à venir nous rencontrer afin qu’il puisse constater qui étaient ces jeunes à qui on devrait s’adresser, plutôt qu’à moi. Il a accepté mon invitation ainsi que la Ministre de la jeunesse.
Il ne faut bien évidemment pas s’attendre à de grands bouleversements suite à cette rencontre mais j’espère que cela a permis aux jeunes, qui disent souvent que personne ne fait attention à eux, de se rendre compte que les politiques peuvent se déplacer pour eux. Qu’ils peuvent être écoutés. Mais pour cela, il faut faire bouger les choses. Si on n’invite personne, personne ne viendra. Si l’on ne dit pas que l’on a quelque chose à dire, personne n’écoutera. C’était également un moyen de faire réfléchir les jeunes sur différents sujets de société : politique, économie, enseignement, emploi, égalité hommes / femmes,... et de récolter leur parole.
Il est très positif. Il y avait une quarantaine de jeunes présents, venus de trois maisons de jeunes. Il est parfois difficile quand on est ado de se faire un avis solide sur des grands sujets tels que ceux abordés parce qu’on ne possède pas toutes les cartes en main pour comprendre le fond des sujets mais rien que le fait de pouvoir faire réfléchir les jeunes là-dessus, c’est déjà une victoire. J’espère qu’ils sont conscients qu’il ne tient qu’à eux de faire bouger les choses. Ils doivent être acteurs de leur vie et faire entendre leur voix, même si cela est parfois difficile.
Peut-être par la suite pourrons-nous inviter à nouveau ces hommes politiques, pour faire un bilan sur l’évolution de la société et du discours des jeunes.
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Casser du sucre, c'est bon pour le café...
ON M UR S AS P S I A M
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Quotidiennement sous - cot es Texte écrit en groupe sur ce que beaucoup de filles vivent comme conflits intérieurs et extérieurs
Je m’appelle Sofia, j’ai 17 ans, j’habite en Belgique. Comme tous les matins, je m’habille pour aller à l’école et comme tous les matins, ma mère vient regarder comment je m’habille... « C’est bon maman, ça va. Je sais m’habiller seule! Pourquoi ne vas-tu jamais regarder comment mes frères s’habillent? »
Ma mère passe son temps à contrôler mes faits et gestes sous prétexte que je suis une fille. Je ne comprends pas... Ah les mamans! Comme tous les matins à 8h00, je prends le bus avec Antoine. Il est dans ma classe. J’aime bien Antoine, il est gentil mais je ne lui parle pas. L’arrêt de bus est situé en plein cœur du quartier : un vrai nid d’espions! Tout ce que je dis ou ce que je fais peut être rapporté à mes parents. Antoine le sait alors, il me garde toujours une place à côté de lui. Ce matin, il m’a même lancé un « Bonjour, on se connaît? » en rigolant.
8h30 : Le cours de droit civil de Mme Dupuis commence. J’y apprends notamment que les femmes ont obtenu le droit de vote en 1948. Le Droit à l’Intervention Volontaire de Grossesse n’est arrivé qu’en 1990. Des questions retentissent en moi :
Pourquoi les lois apportant des droits aux femmes sont-elles majoritairement décidées par des hommes? Pourquoi attendre tant de temps pour faire bouger les choses? C’est la fin des cours. J’apprends que je suis admise à la fac de droit de Paris. J’ai toujours voulu devenir juge. Après l’école, je pars à la Maison des Jeunes. Tous les papys sont là. Les papys, c’est ce groupe de garçons qui ont le même âge que moi et la même mentalité que mon grand-père. Pour eux, une fille qui vient à la MJ est une pute. Une fille qui reste à la maison est une femme à marier. Alors, je viens à la MJ! Je ne voudrais pas qu’un papy vienne demander ma main! Je retrouve Aïcha et je lui annonce la nouvelle pour Paris. Je suis super contente mais j’appréhende la réaction de mes parents : me laisseront-ils partir? Je les entends d’ici : «Des facs de droit, il y en a ici! ». C’est vrai mais elles sont beaucoup moins réputées... À la maison, je me prépare à me laver. Dans la salle de bains, c’est face au miroir que j’ai la révélation : je ne suis pas Sofia. Je ne suis pas que Sofia. Je suis Marlène, je suis Nathalie, je suis Fatima... Je suis toutes les jeunes filles comme moi, en Belgique et ailleurs, partagées entre un système masculin et des choix féminins.
Bonne qu'à ça? Et vous, qui êtes-vous? 25
Interview
Sofia Sykopoulos est une humoriste verviétoise qui a réussi à mener de front sa vie de femme, mère, flic et humoriste. Après avoir assisté à son spectacle Flic ou femme, nous l’avons rencontrée pour apprendre à mieux la connaître (surtout pour qu’elle nous refile ses trucs mais ça, faut pas lui dire!) et parce que nous souhaitions qu’elle apparaisse dans notre Femm’Zine.
Dans quel type de famille avez-vous grandi?
VOICI LE COMPTE RENDU DE L’INTERVIEW :
Sofia : C’est une famille méditerranéenne. Avec une éducation un peu rustre, on se prenait des baffes mais c’est une famille nombreuse pleine d’amour et pleine d’attention.
Pourriez-vous nous raconter quel genre de petite fille vous étiez?
Comment étiez-vous à l’adolescence?
Sofia : Je suis née en 1970. J’ai trois sœurs et trois frères. J’ai vécu mon enfance rue de Dison, à Hodimont. J’allais d’ailleurs à la Maison des Jeunes lorsque j’étais petite, cela m’a valu une belle cicatrice au menton (rires). Je jouais avec tous les enfants du quartier. Il y avait déjà une grande mixité : des grecs, des turcs, des marocains, des espagnols...
Sofia : J’étais très curieuse. J’ai fait beaucoup d’écoles et beaucoup d’options : sciences, bio-esthétique, couture, coiffure,... j’étais hyper-active mais à l’époque, on ne parlait pas de ce problème. Du coup, mes résultats étaient moyens, mais j’étais gentille. Vu que j’ai fait beaucoup d’écoles, j’ai rencontré beaucoup de monde, et personne ne m’a oublié. J’ai toujours beaucoup d’amies qui viennent d’horizons différents.
Je suis allée à l’école de la Providence dans le quartier. Là, il y avait plus de « bons belges », j’étais donc considérée comme l’étrangère de service. J’ai souffert du racisme, de la différence. J’ai fait de la gymnastique depuis mes six jusqu’à mes seize ans. À l’époque, je pouvais me balader seule dans le quartier car il n’y avait pas encore tous les risques que l’on connaît maintenant. J’étais très libre, j’ai connu l’éducation de la rue. J’étais un peu un garçon manqué... À l’école, nous étions obligés d’aller à l’Église d’à côté pour nous confesser. Je m’en rappelle car il y avait en dessous de l’Église une salle avec une scène. C’est là que j’ai fait mes premiers play-backs à l’occasion des fêtes de l’école. 26
Du côté amoureux, j’ai fait de longues relations. Les petites amourettes, ce n’était pas pour moi. Mais je n’ai commencé que vers dix-sept ans, avant, ça ne m’intéressait pas. Et puis, comme j’étais garçon manqué, je n’attirais pas vraiment les garçons...
Arrive alors le parcours professionnel... Sofia : Bizarrement, il ressemble à ma vie. J’avais terminé en coiffure, j’ai été engagée et puis, sur un coup de tête, j’ai créé mon propre salon de coiffure à vingt-et-un ans. Finalement, je me suis rendu compte que ce n’était pas ce que je voulais et je suis tombée enceinte. Alors, j’ai décidé de changer de voie. J’ai alors travaillé chez Etam pour vendre des vêtements où je faisais un peu la sotte pour faire passer le temps... Finalement, je me suis lancée dans la police en 1999, après avoir pris le temps d’élever mes enfants comme je le voulais, d’être une mère pour eux. Ensuite pour m’amuser en 2007, j’ai pris des cours d’impro. J’ai fait quelques spectacles et j’ai aimé. J’ai écrit une pièce, puis des one woman show. Je me suis inscrite aux festivals d’humour et j’ai pu me faire une petite place. Je suis donc actuellement en 4/5 e temps à la police et je me permets de prendre du temps pour mes spectacles.
Humoriste, policière mais aussi maman et femme. Comment arrivez-vous à concilier tout ça?
Vous ne semblez pas vous soucier beaucoup de votre image en tant que femme...
Sofia : Je ne sais pas... Il y a des jours où j’ai envie de mourir (rires). Il faut contrebalancer. Pour le moment, j’ai décidé de mettre de côté mon spectacle. Je fais des trêves. Je passe énormément de temps avec mes enfants, on se fait des petites blagues car ils ont beaucoup d’humour, c’est très chouette. Mes enfants ont 24, 16, 13 et la fille de mon compagnon a 12 ans. C’est une belle fratrie! Mon hyper-activité m’a desservie dans ma jeunesse mais m’est utile maintenant. J’ai besoin que ça bouge tout le temps.
Sofia : Quand j’étais jeune oui... j’ai même fait des défilés de maillots de bain mais maintenant, si je peux traîner en jogging / basket toute la journée, je suis heureuse. Évidemment, j’aime bien de temps en temps me faire belle et m’apprêter mais c’est tout.
Quelle image avez-vous des jeunes filles d’aujourd’hui? Sofia : J’adore les ados! Ma fille est ado... Il faut dire qu’on est tous hyper connectés sur notre téléphone aujourd’hui, c’est devenu addictif pour tout le monde, ça c’est un peu dommage. Sinon, j’aime la mode des jeunes, même si c’est vrai que tout le monde est un peu pareil mais cela a toujours été comme ça. En tout cas, je suis ravie de voir des filles avec des garçons à la Maison des Jeunes... la mixité est difficile aujourd’hui.
En tant que policière, n’est-il pas parfois difficile de se faire entendre? Sofia : Non, jamais. Au début, c’était peutêtre parfois difficile parce qu’il y avait beaucoup moins de femmes dans la police... Alors, c’était plus les civils qui pouvaient parfois avoir des mots durs, ou bien c’était les femmes des collègues qui posaient des problèmes parce qu’elles étaient jalouses. Aujourd’hui, c’est plus facile, les gens se sont habitués à voir des femmes à la police, cela peut aider, notamment dans les cas de viols ou d’hommes qui se font battre par leur femme car cela arrive... Par ailleurs, la violence ne se justifie jamais. Vous avez sans doute déjà eu des amies qui vous ont poussé à bout mais il ne faut jamais répondre par la violence.
Est-ce qu’on peut également connaître des difficultés en tant qu’humoriste femme?
Quels sont vos rêves?
Sofia : Et bien là aussi, il y a de plus en plus de femmes, même si nous restons en minorité. Il reste quand même Virginie Hocq qui est au top. Les autres femmes sont beaucoup au niveau amateur pour le moment. Mais il n’y a vraiment aucune discrimination, on en joue beaucoup et on en rigole mais c’est tout.
Sofia : Je ne suis pas une grande rêveuse, je n’ai pas de grands plans. Je prends ce qui vient comme ça vient. J’ai des petits souhaits mais pas de grands rêves car c’est selon moi, un moyen de se frustrer soi-même.
Mais pourquoi la fille a-t-elle du mal à prendre sa place dans la société aujourd’hui? Je pense que ce sont un peu les parents. Ils veulent nous protéger, ils s’inquiètent mais peut-être parfois un peu trop. J’ai eu la chance d’avoir un papa qui m’a donné de l’assurance, qui m’a laissé choisir et m’a fait confiance mais ce n’est pas le cas pour toutes les jeunes filles. Moi je ne veux pas imposer la virginité à ma fille, par exemple. Je ne veux pas avoir de discours « castrateur ». Je crois qu’il faut parler et faire confiance. Dans le cas de la relation sexuelle, est-ce que je veux vraiment profondément, moi, que ma fille reste vierge jusqu’au mariage? Non. Mais ce que je voudrais, c’est que si ma fille a des relations sexuelles, ce soit avec un garçon qu’elle aime vraiment, qui la respecte. J’aimerais évidemment qu’elle puisse avoir l’homme de sa vie dès le début et vive le grand amour mais à notre époque cela parait impossible... Donc au final, tant qu’elle se respecte, je serais heureuse. Il faut savoir qu’aujourd’hui encore, on envoie des filles dans leur pays d’origine pour un mariage forcé! Il faut le savoir. Sachez d’ailleurs qu’il existe une cellule d’accompagnement à la police... Si c’est contre votre volonté, il faut le dire. 27
Interview
Kab & Lipass Artistes rap Mettre le doigt là où ça fait mal et réveiller les consciences, cette ligne militante du rap, ce sont les filles qui, aujourd’hui aussi, la dessinent! Nous sommes allées à un super concert à la salle KulturA en Outremeuse à Liège. Kab & Lipass, ces deux filles rappeuses sont extras! Sur scène, elles ont été époustouflantes de générosité, lumineuses, radieuses et leurs textes sont loin des clichés machos qu’on a l’habitude d’entendre dans le rap commercial. Ces deux jeunes femmes sont originaires de Sclessin et ça donne du baume au coeur de voir que, dans notre petit pays, il y a encore des artistes de talent! Et de plus, des filles! Après leur passage sur scène, nous avons eu la chance de leur poser quelques petites questions et franchement, elles sont top! Voici un petit résumé de ce qu’elles nous ont partagé. Kab et Lipass ne sont pas deux sœurs comme tout le monde pourrait le croire! Elles se ressemblent, ont toutes les deux un style bien affirmé et bien à elles, elles ont beaucoup de ressemblances, de connivences mais sont amies de longue date. Elles ont toujours été plongées et bercées par la musique. Potes, entourage, frère rappeur, pour une des deux cours de chant d’opéra... la musique est en elles depuis toujours. Au fil du temps, elles ont eu envie d’aller plus loin, de mettre leurs talents au service de leur passion, de monter leur groupe. Elles ont facilement trouvé des musicos qui ont écrit des mélodies pour elles et puis tout doucement avec travail et vouloir, elles y sont arrivées. Leur premier concert remonte en 2008 au Pot au Lait à Liège. Depuis les textes et les mélodies se créent et de concours en concours en petites scènes, elles voient de nouvelles portes s’ouvrir encore et encore. Elles ont choisi de s’exprimer par le rap car ce langage leur a toujours parlé. Le rap pour elles, c’est la voix moderne, qui dit, qui s’affirme et qui n’est pas obligée de « faire comme » et d’être « mode ». Leurs textes sont à leur image, emplis d’humanité, de douceur et de personnalité. Ce résultat ne vient pas comme ça du jour au lendemain, ça se mature, ça se discute et ces deux nanas ensemble, ça roule. Elles ont les mêmes idées, les mêmes convictions. K & L sont des bosseuses car elles savent que, dans ce monde là, on ne rigole pas! Si tu bosses, que tu as des textes et de la zik de qualité, tu ouvre les portes d’une meilleure visibilité et tu te fais connaître doucement mais sûrement. Il ne faut jamais s’arrêter de croire en soi, il faut recommencer et recommencer, sauter les obstacles l’un après l’autre, avoir confiance, s’entourer des bonnes personnes, d’un bon manager, rester libre de faire ce qu’on désire, ne pas avoir peur du qu’en dira-t-on. 28
Il faut s’assumer dans sa personnalité, assumer les messages qu’on veut faire passer, rester soi-même, authentique et un jour, le monde des possibles s’ouvre... et quand c’est bien chaud à être servi, tu le sens et tu donnes... tu donnes et le public te le rend bien! Supers ces deux nanas! Allez au plus vite les découvrir! Quelques titres de leurs morceaux : Fréquence Love, Tout n’est qu’illusions, Souviens-toi, Simple constat,... Pour le reste, soyeux curieux! Voici un extrait de leur morceau « Rien à faire » :
« J’avance, sachant qu’il y aura toujours des points à parfaire mais détourner ma voix de qui je suis, pas possible! Je ne peux m’effacer, renier ma nature, la vie m’apprend à m’accepter, m’assumer non selon le regard des autres mais par le mien! Non selon cette pression excercée qui nous pousse tous à nous fondre dans le moule! OUAIH! Rien à faire de plaire, on fait juste ce qu’on a à faire, c’est clair? »
NOUS SOMMES ALL ES VOIR ... Braises Une pièce de théâtre de Catherine Verlaguet. Mise en scène par Philippe Boronad. Avec Manon Allouch, Leïla Anis, Aïni Ift en. Deux filles et une mère, au matin du mariage de l’une des deux soeurs. Entre tradition et violence (mariage forcé pour Leila et amour désespéré pour Neïma), Braises raconte avec force et talent une histoire de famille où deux adolescentes se confrontent aux carcans de la culture et de la filiation. De souvenirs en non-dits, de ressentiments en regrets, le travail de mémoire viendra accomplir son oeuvre libératoire. Ainsi s’ouvre une lente intrusion dans un dédale intime peuplé de fantômes. Un dédale au centre duquel deux adolescentes expriment leur désir d’un acte d’émancipation irrévocable.
Noces Un film de Sephan Streker — 2017 Avec Lina El Arabi, Sébastien Houbani, Babak Karimi. Zahira, belgo-pakistanaise de dix-huit ans, est très proche de chacun des membres de sa famille jusqu’au jour où on lui impose un mariage traditionnel. Écartelée entre les exigences de ses parents, son mode de vie occidental et ses aspirations de liberté, la jeune fille compte sur l’aide de son grand frère et confident, Amir.
À quoi ça nous fait penser?
« Les choix, je pense qu’on les fait par rapport aux regards des parents et aux regards de la famille. On ne fait pas des choix pour nous, on les fait pour plaire aux parents et ne pas les décevoir! Je voudrais arriver à faire des choix selon moi et pas pour satisfaire ma famille et je sais qu’un jour, j’y arriverai... avoir mon identité et pas celle de tout le monde. »
Le film et la pièce de théâtre racontent, tous les deux, l’histoire d’adolescentes en quête de liberté, partagées entre l’envie de faire leurs propres choix et le respect des traditions culturelles, comme nous! Les parents transmettent leurs valeurs, leur culture, et c’est normal! Mais à partir de quel âge, de quel moment, avons-nous le droit de choisir nos études, nos hobbys, notre mari? En tant que filles adolescentes, nous avons l’impression de ne pas pouvoir faire nos propres choix. Les parents sont toujours derrière nous, à épier nos moindres faits et gestes. 29
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TIME TO COOK
Dolmas
Tajine au kefta
// Recette libanaise
// Recette marocaine Ingrédients : ff1/2 cuillère à café d’origan sec ff1 pincée de poivre de Cayenne ff1 pincée de curcuma ff35 cl de bouillon de volaille ff1/2 cuillère à café de paprika ff3/4 cuillère à café de cumin ff2 pincées de sel ff1 pincée de persil ff1 pincée de cumin ff1 pincée de poivre ff2 oignons ff3 tomates ff500 g de hachis (kefta) ff5 pommes de terre ff200 ml d’huile d’olive ff1 boîte de petit pois
Préparation : Faire bouillir de l’eau. Puis, jeter les feuilles de vignes dedans. Les faire blanchir 5 à 7 minutes puis les faire refroidir avant de les préparer. Préparation de la farce : Couper finement l’oignon. Dans une poêle, faire revenir l’oignon dans 1 cuillère à soupe d’huile d’olive, puis rajouter le riz et remuer pendant 3 minutes.
Le tajine est un plat traditionnel marocain, pas très difficile à réaliser. J’aime beaucoup ce plat car c’est la base du Maroc mais aussi pour son goût et son élégance de préparation.
Verser 40 cl d’eau, puis le cube de bouillon; laisser cuire à feu moyen en remuant de temps en temps. Le riz ne doit pas être totalement cuit mais un peu ferme.
Le tajine se prépare surtout lors de fête ou durant le ramadan.
Ciseler le persil finement et le rajouter en fin de cuisson. Rajouter aussi les pignons (autant que vous voulez), puis le jus du citron (attention à ne pas jeter le citron une fois vidé de son jus, on en aura besoin pour la cuisson des dolmas), poivrer. Réalisation des dolmas:
Cuisson des dolmas :
Prendre une feuille, couper la queue. Disposez la feuille face à vous, du côté des nervures. La pointe de la feuille doit être vers le haut.
Verser 20 cl d’eau dans la marmite, un filet d’huile d’olive, placer les citrons vides sur les dolmas et couvrir.
Déposer une cuillère à café de farce en bas de la feuille; ramener les 2 côtés de la feuille vers le centre, rouler jusqu’à la pointe (elle permet de bien fermer le dolmas). Dans une marmite, disposer les dolmas bien serrés les uns contre les autres, afin qu’ils tiennent à la cuisson : nous vous conseillons de les ranger en cercle. 30
Faire bouillir l’eau de cuisson puis baisser immédiatement à feu très doux. Faire cuire au moins 1h, ajouter un peu d’eau pour la cuisson si besoin. Laisser refroidir au moins une heure au réfrigérateur avant de servir.
Préparation : Assaisonnez d’abord le hachis dans un plat. Ajoutez le persil, un oignon (coupé en cube), 1 pincée de sel, 1 pincée de poivre, 1 pincée de cumin et pour terminer ajoutez le paprika. Mixez le tout. Ensuite mettez l’huile dans le plat à tajine, coupez le 2ème oignon en rondelles, ajoutez un pincée de sel, 35cl de bouillon de volaille, 1 pincée de curcuma, 1 pincée de poivre de Cayenne et la demi cuillère à café d’origan sec et commencer à chauffer. Après, mettez les 2 carottes dans de l’eau bouillante et laissez les durant 5min. Coupez les pommes de terre en rondelles. Ajoutez le hachis que vous aplatissez en carré tout autour. Ajoutez les petits pois. Terminez par mettre les carottes que vous aurez chacune coupées en deux, mettez-les chacune à chaque extrémité. Laisser cuire, mijoter et puis miam miam miam …
BON APPETIT!
5 minutes en bouche, 5 ans dans le pantalon???
O F IN
a l à P STO
F LAS
H
s e r p
! n o si
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Es-tu une amie sincère?
Parle-lui en face Ça fera moins de casse...
1. Si ton amie est triste... ( Tu lui téléphones ) Tu vas la voir chez elle & Tant pis pour elle, vous vous verrez quand elle ira mieux
2. Tu apprends que ta bestah va au cinéma sans t’inviter. ( Tu t’imposes. Pas question que tu rates ça! ) Tu ne dis rien, elle fait ce qu’elle veut & Tu l’agresses : « Eh ben, vas-y! Va voir ton film toute seule! »
3. Vous aviez prévu une sortie mais ton amie annule pour rester avec son copain. ( Tu ne lui parles plus jusqu’à ce qu’elle s’excuse ) Tu ne veux rien savoir et vous reportez à une prochaine fois & Tu veux qu’elle te raconte tout dans les moindres détails
4. Aujourd’hui, ton amie est passée devant toi sans te dire bonjour... ( Tant pis pour elle, elle rate l’honneur de ta présence ) Tu lui envoies un message sympa pour tenter de comprendre & Tu la suis partout et la harcèle tant que tu ne sais pas pourquoi
5. Dans la cour de récré, une bande de garçons se moquent de ta BFF. RÉSULTATS : Tu as une majorité de ( : Tu n’es vraiment pas une bonne amie. Tu préfères être seule pour mieux avancer mais tu te trompes. Tu auras toujours besoin d’une amie pour rigoler, t’amuser et t’accompagner. Conseil : Il est temps de te remettre en question. Tu as une majorité de ) : Tu es une amie avec beaucoup de qualités. Une très bonne confidente, sincère, calme... Une amie comme toi, ca n’existe pas beaucoup. Tu aimes que l’on te confie des choses et tu sais les garder secrètes. Conseil : Reste comme tu es. Tu as une majorité de & : Tu es une amie très possessive, au point d’énerver parfois tes amies. Mais tu es loyale, ce qui te rend malgré tout attachante et sympathique. Tu aimes défendre tes amies. Conseil : Sois moins possessive, tu n’en deviendras qu’une meilleure amie. 32
( Tu rigoles aussi ) Tu demandes aux garçons d’arrêter & Tu fonces dans le tas et frappe. Les mecs ne te font pas peur
HOROSCOPE « Clin d’oeil »
Capricorne
Poisson
Amour : Une histoire d’amour vient de commencer mais va vite se terminer. Chance : The Voice vous attend... votre voix va éblouir le jury!
Amour : Vous aller rencontrer un chanteur qui chante faux. Chance : La malchance va frapper à votre porte.
Taureau
Sagittaire
Amour : Votre âme sœur se trouve dans un pays lointain... Cours Forrest! Cours! Chance : Les sept ans de malheur sont terminés pour vous. Profitez de la vie.
Amour : Tout se passe bien pour le moment. Chance : Vous allez trouver cinq cents euros.
Bélier
Scorpion
Amour : Une histoire d’amour qui continue... gare aux concurrentes. Chance : Vous allez gagner douze tickets de Lotto, tous perdants.
Amour : En couple, cela va durer jusqu’à ce que cela se termine. Chance : Les congés payés vont arriver.
Verseau
Lion
Amour : Un célibat provisoire. Cherchez bien... Chance : Vous allez gagner Secret Story 11, si vous vous inscrivez.
Amour : Vous allez vivre un vrai conte de fée, embrassez un crapaud. Chance : Vous allez gagner à l’Euromillions.
Gémeaux Amour : Cupidon s’est perdu en chemin, il est parti s’acheter un GPS. Chance : Ne vous levez pas du pied gauche.
Ferme ta bouche! Parce que les mots blessent... 33
PAROLES DE FILLES... PAROLES DE FILLES... Paroles... Quand je vais sur le ring, je me décline Alors je vais sur scène Et je vois le sang qui coule sur tes veines Et on me dit hihihi même quand je suis au lit Y a de quoi devenir zinzin dans cette vie!
Même si la vie la vie est difficile, injuste et dure Faut pas abandonner : Vis ta vie à fond, sois en sûre La haine continuera ses chemins Mais toi et moi, nous nous tiendrons la main
Quand le monde tourne mal, mon âme tourne mal Le soir, les movies, je crie! Le monde dans l’histoire fait savoir mon vouloir Non, je veux les croire Ma tristesse, mes cris, tout ça, c’est ma vie et je l’écris en géant
Le racisme, les attentats Ce n’est pas correct Ça m’étouffe tout ça Et toutes ces pertes... Les terroristes À cause d’eux Plus de racistes Et puis sonne partout la panique C’est honteux Dramatique
L’amour, c’est être capable d’accepter l’autre tel qu’il est. C’est reconnaître que l’autre peut avoir raison. C’est savoir pardonner, être capable d’ouvrir la bouche pour dire la vérité et s’exprimer. Mais, savoir aussi retenir sa langue pour ne pas lui faire mal. Encaisser les coups sans vouloir les rendre. Faire la paix et assurer le bonheur autour de soi. Ouvrir les bras et fermer les yeux, sans être conne. L’amour, c’est la confiance. C’est s’aimer et se respecter! La violence est à bannir, c’est l’ennemi de l’amour. 34
Quand vous vous engueulez J’ai envie de pleurer Ou bien de m’évader Pour ne plus vous écouter! Vos cris sont comme des couteaux Je me sens comme un poisson hors de l’eau Je voudrais partir loin, très loin, pour ne plus vous écouter Vous m’empoisonnez! Les pleurs de maman Me tapent sur les tympans Je voudrais tellement que la vie soit meilleure Ce serait plus facile pour tout le monde De simples petits bonheurs Que l’on chante, que l’on danse chaque seconde Être bien ensemble, c’est ce que je veux Pour voir l’amour briller dans nos yeux
L’image d’une certaine société... Dès le début, à l’époque de la préhistoire, les hommes chassent et les femmes s’occupent des enfants et cuisinent... On n’a pas évolué depuis le début mais plus on avance, plus on se pose des questions! Sommes-nous obligés de faire la même chose que tout le monde? Nous sommes, normalement, libres de nos choix. « Freedom » veut dire ne pas faire exactement ce que les autres font! Ne pas suivre les ordres mais être ce que nous voulons devenir. Beaucoup de personnes se laissent dominer sans rien dire par crainte des réactions. Restons nous-même et suivons notre propre chemin.
Donner de l’amour, c’est gratuit, on en a tous besoin! S’aimer les uns, les autres.
Notre vie, notre histoire Ça s’écrit sans le vouloir Ça se voit dans mes yeux Notre histoire va aux cieux La vie, tout ça... Ce sont des sens opposés C’est l’amour qui compte Pas la violence qui comble Tout ça pour dire qu’il y a partout dans le monde des maladresses Qui se battent en nous et contre nous Mais ce que je sais, C’est qu’il faut continuer sa vie!
On n’est pas tous éduqués de la même façon. On n’a pas la même culture, on ne vient pas des mêmes horizons... Et même au sein de la famille, les garçons ont plus de libertés que les femmes. Et c’est parfois un drame... Les parents ont moins peur pour eux. Mais ouvrons nos yeux. Les filles, ils croient qu’elles sont plus vulnérables! Mais filles et garçons, mêmes combats honorables!
Ce n’est pas normal qu’on ait peur quoi qu’on fasse Ces peurs, c’est comme une menace Il faut aller de l’avant Vivre en harmonie Changer les mélodies
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MJ Hodimont ASBL Rue de la montagne, 83 4800 Verviers +32 87 33 27 16 mjhodi@skynet.be
Permettre aux jeunes de prendre leur place... La Maison des Jeunes de Hodimont est un lieu d’engagement et de participation citoyenne, pour les jeunes et par les jeunes... Elle permet à des jeunes de se mettre en mouvement, d'augmenter leur puissance d’agir, de poser des actes de changements pour transformer les choses et viser un monde plus juste, plus démocratique, plus égalitaire et plus solidaire.
Réalisé avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Promotion de la Citoyenneté et de l'Interculturalité 36