paperJam Economie & Finance - Juin 2006

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16.05.2006

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«Il faut bien de l’argent pour faire venir des joueurs étrangers». ZOOM

La coupe du monde en chiffres 15 - Le nombre d’entreprises autorisées à utiliser l’appellation «Partenaire officiel de la coupe du monde FIFA 2006»: Adidas, Anheuser-Busch, Avaya, Coca-Cola, Continental AG, Deutsche Telekom AG, Emirates Airline, Fujifilm, Gillette, Hyundai, MasterCard, McDonald’s, Philips, Toshiba et Yahoo. Coût de contrat de partenariat: entre 31 et 62 millions d’euros… 25 - Le taux de l’imposition sur les recettes de la télévision et de la publicité, à laquelle le parlement allemand a renoncé, en 1999, permettant ainsi à l’Allemagne d’obtenir, en juillet 2000, l’organisation de la coupe du monde. 15.000 - Le nombre de volontaires qui assureront l’accueil et la logistique tout au long de la compétition, sur les douze sites. C’est aussi le nombre de représentants de la presse attendus pour couvrir l’événement. 33.000 - Le montant, en euros, des indemnités qui seront versées aux 23 arbitres et 60 arbitres-assistants qui officieront tout au long de la compétition. Les arbitres, présélectionnés, mais qui n’ont pas été retenus à l'issue des stages de sélections, ont touché pour leur part 16.500 euros. Budget total des rémunérations: 3,6 millions d'euros, le double du Mondial 2002. 700.000 - Le coût, en euros, de la réalisation du portail Internet qui a servi de support à la gestion de la mise en vente des billets pour la coupe du monde. 2,9 millions - Le nombre de billets mis à disposition du public sur l’ensemble des 64 matches de la compétition. Les différentes phases de vente de ces précieux sésames ont généré plusieurs dizaines de millions de demandes... Les prix des billets s’étalent, pour le premier tour, de 35 à 100 euros. Pour la finale, la fourchette va de 120 à 600 euros. Mais sur le site d’enchères en ligne eBay, des billets pour la finale se sont arrachés à plus de 2.000 euros… 24,5 millions - Le montant, en francs suisses (soit environ 15,6 millions d’euros) que la FIFA versera à l’équipe qui sera sacrée championne du monde. Le finaliste empochera, pour sa part, 22,5 millions de francs suisses (14,3 millions d’euros) et les troisième et quatrième 21,5 millions de francs suisses chacun (13,7 millions d’euros). Au total, la FIFA [>> 24] 22

Roby Langers (ancien joueur professionnel)

ministère de l’Éducation et de la Formation professionnelle une enveloppe d’aide de près de 160.000 euros (-1,8% par rapport à 2003), soit 6,87% des 2,3 millions d’euros d’aides (+11%) versées aux 52 fédérations du pays. C’est le quatrième plus gros montant accordé après le tennis de table (246.239 euros, -7,5%), le tennis (195.304 euros, +10%) et le basket (167.902 euros, +9%). «Il y a toujours eu de l’argent qui a circulé dans le football au Luxembourg, note Roby Langers, sales manager à la Loterie nationale, ancien joueur professionnel en France. Il faut bien de l’argent pour faire venir des joueurs étrangers qui jouent ici et ce ne sont pas les entrées au stade qui peuvent le permettre». Conséquence directe: les «talents» luxembourgeois sont bien souvent barrés. Pour l’ensemble des douze clubs de la division nationale, seule une soixantaine de joueurs sont «sélectionnables»… «Oui, il y a un gros potentiel financier dans le football luxembourgeois, ajoute Alex Kapp, responsable du magasin Freelander’s Sport Fashion à la Belle Étoile, ancien joueur puis entraîneur national adjoint. Le problème est que cet argent n’est pas forcément investi comme il le faudrait. Si les clubs étaient davantage considérés comme des entreprises, on pourrait penser que de meilleurs résultats seraient obtenus quant à la pertinence de ces investissements. Bien souvent, trop d’argent a déjà été mis avant même que les résultats soient là». L’engagement financier d’un sponsor envers un club est, bien souvent, plus une question d’affection ou de passion que de réel objectif d’un retour sur investissement. C’est, en tous les cas, la vision qu’en a Fernand Zanen, président du club de Grevenmacher, mais également managing director de Tree Top Computer Networks, un des sponsors principaux de l'UN Kaerjeng 97 (un autre club de la division nationale) et aussi de l’équipe nationale. «Le seul sponsoring qui n’a ramené quelque chose, c’est pour l’équipe nationale, car nous sommes souvent présents dans les journaux et à la télé, ainsi que dans la publication hebdomadaire de la FLF, reçue par tous les clubs du pays, explique-t-il. Le reste des engagements, c’est davantage par pure sympathie. Il n’y a pas de ROI dans ce genre de publicité». Concrètement, Tree Top investit quelque 115.000 euros dans le sport, dans un contexte économique de plus en plus difficile pour l’ensemble des clubs. «À Grevenmacher, nous avons réduit le budget, entre 2005 et 2006, de 20% et nos résultats ont été meilleurs, explique-t-il. Il est clair que l’on ne trouve plus d’argent, car les


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