Gérald VATRIN - 20 ans (ENG)

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20 ANS GÉRALD VATRIN MH Gallery Editions


Ce catalogue est édité dans le cadre de l’exposition 20 ans, une exposition rétrospective de Gérald Vatrin, à la Mathilde Hatzenberger Gallery, située rue de Washington, 145 à 1050 Bruxelles. Ce catalogue est dédicacé à tous les amateurs éclairés sans qui les aventures artistiques parfois tourneraient court !

Graphisme : Neutre.be Textes : MH, EW Traduction anglaise : Charlotte Wilkins Relecture : Lucile Friedli ©Photos : François Golfier sauf Couverture, p. 12-13, 14, 15, 20, 21, 22-23, 24, 25, 26, 27, 28-29, 30, 31, 32-33, 34-35, 36, 37, 38, 39 (Photos Gérald Vatrin) Couverture : Kuba, 2007 (voir p. 33, 34-35 pour un détail) 4e de couverture : Elle & Lui, 2003 (Voir p. 57)

Dépôt légal : D/2019/13.374/2 2019 / MH Gallery Editions


20 ANS GÉRALD VATRIN


PROLOGUE MH


Lorsque nous nous sommes rencontrés par l’entremise d’une amie artiste, Gérald Vatrin partageait sa vie entre la France où il exerçait son art du verre et le Mali avec lequel il est lié par le cœur. Quand il abandonna l’Afrique à cause des troubles politiques de l’été 2014, il collaborait déjà avec la galerie depuis trois ans, ce dès sa fondation en 2011. C’était alors principalement des œuvres métisses que le public avait pu découvrir lors de plusieurs expositions à la galerie comme hors les murs. Mais il existait déjà un riche parcours artistique. Relier le passé au présent, en tissant des liens avec des périodes abordées déjà à la galerie, voilà ce que je vous propose de découvrir. D’abord les premiers pas : Tout fraîchement diplômé du Cerfav, le Centre Européen de Recherche et de Formation aux Arts Verriers à Vannes le Chatel en 1999, Gérald avait pris la direction du Sud français pour rejoindre le Centre International de Recherche du Verre et des Arts plastiques dit CIRVA à Marseille. Il y met ses compétences techniques au service de nombreux artistes contemporains et y poursuit sa voie. L’exposition racontera ce chemin-là. Puis ce fut les premiers voyages et l’aventure malienne, ce que nous ne manquerons pas d’évoquer pour autant. Depuis 2014 donc, repli à Nancy et épanouissement d’une carrière. Y compris sur un plan international : les Etats-Unis, la Chine ; bientôt le Japon. Beaucoup de ses pièces, par l’intermédiaire d’architectes et décorateurs d’intérieurs ont rejoint en effet le Nouveau Continent ces dernières années, très friand de ces chefs d’œuvres. Un peu cruel à observer à l’heure où il est bien rare de trouver encore des amateurs de verre en Europe. Fort heureusement, les institutions européennes se penchent sur son berceau pour choisir quelques-uns de ses trésors jugés dignes de devenir biens communs à conserver : Le Musée du Verre de Carmaux en France, le Victoria and Albert Museum de Londres et le Musée du Verre de Charleroi viennent d’acquérir coup sur coup des pièces. Une belle récompense pour l’artiste français aux racines anglo-belge qui n’en oublie pas pour autant le bercail : en tant que spécialiste du verre soufflé, il travaille actuellement à la rénovation des luminaires de la 3


Villa Majorelle à Nancy. Il nous fera le plaisir de dévoiler aussi des œuvres inédites récentes. C’est donc un grand honneur que de présenter cette exposition personnelle célébrant vingt ans de création et qui préfigure un focus que lui consacrera l’année prochaine le Musée du Verre de Charleroi. Rendez-vous d’ores et déjà le 21 octobre 2021 au Bois du Cazier et d’ici là venez voir ! Je laisse à présent parler la passion, celle de quelqu’un d’important pour la galerie. Véritable mémoire vivante de la galerie puisque EW a visité TOUTES les expositions que j’ai organisées, lieux temporaires et hors les murs compris. Outre sa qualité d’amateur éclairé et de fidèle visiteur, il compte aussi parmi les grands soutiens en monnaie sonnante et trébuchante par des acquisitions régulières et nombreuses, et grâce à qui l’aventure peut continuer, nourrie d’énergie, d’enthousiasme partagé et de moyens. Un soutien de tous les instants ! Or, devinez quoi, sa première acquisition à la galerie, consécutivement à un véritable et évident coup de foudre toujours actif comme vous allez le découvrir, s’était porté sur un chef d’œuvre de verre de Vatrin… Innocents tous deux, nous ignorions alors à quel point le verre était une matière très sensible pour lui.

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IN VITRO LUMEN EW


Au commencement il n’y a que sable, chaux, soude, inertes et rêches reliquats de temps d’avant mémoire. Quelques pincées redoutables aussi : arsenic, plomb… Étrange alchimie. Ces poudres froides, opaques et sans éclat. Puis vient le feu, surpuissant, ronflant, qui avale et transmute en infernale pâte cet improbable amalgame préparé par son maître. L’homme. L’homme verrier tout proche, attentif à ce volcan qu’il alluma et qu’il surveille. La sueur lui vient déjà de tout cette ardeur. Son visage vibre de reflets orangés. À la gueule du four, la chaleur est intenable. Là, le moment venu, quand l’incandescente et impassible viscosité lui convient, il trempe le fer de sa longue canne. On dit « cueillir », comme s’il s’agissait d’une pomme luciférienne… Cette étonnante pratique aurait trouvé sa source il y a tant de dizaines de siècles, sans doute au bord d’un désert riche en natron, où des hommes entretenaient longuement des feux pour se garder du gel. Et pour manger. Parmi les cendres refroidies et les os calcinés, il leur arriva de déterrer de curieuses concrétions, dures, lisses. Caressantes et coupantes à la fois, comme l’obsidienne relâchée des volcans. La lumière les traversait vaguement quand ils les tournaient vers le soleil. L’homme est curieux et parfois très astucieux. Obstiné aussi. Des millions d’essais plus tard, il trouva la bonne composition, parvint à la chauffer très fort – et ce n’était pas le plus simple – et produisit le verre. Et le domestiqua. Bien plus difficile que le chien ! Bien plus tard encore, il parvint à en faire de séduisantes bulles dures et limpides en soufflant dans un tube creux. Magie. Ce dût être un temps de triomphe. Homo faber, le meilleur de nous-mêmes… Fascinante trouvaille, mais bizarre. Mon père qui savait à peu près tout d’elle, en théorie comme en pratique, me disait : « Un cristal amorphe, si dur qu’il raie l’acier ». Ce mariage de concepts me troublait, je n’y voyais qu’insolubles paradoxes. Comment ? Un cristal informe, sans faces ni angles ? Si cassant qu’un soprano puissant peut, prétend-t-on, le faire éclater d’un contrefa suffisamment long ? Qu’il cède devant le diamant, son cousin tellurique bien ordonné, engendré sous des pressions folles, bien 7


avant et plus bas que Pluton, soit, mais l’acier des blindages ? Verre si dur et si vulnérable… Il m’expliquait qu’en refroidissant, cette pâte limpide secrétait sa propre faiblesse : d’invisibles tensions sinueuses – lui disait : « des cordes » – qui pouvaient un jour, un an, un siècle plus tard, le faire éclater sans le moindre heurt, comme l’éclair dans un ciel tranquille. Le processus verrier n’a pas beaucoup varié, jusqu’à ce que, dans d’énormes usines, d’implacables chaînes mécanisées n’en viennent à produire bouteilles, gobelets ou vitres par myriades, le temps que je ponde ce malheureux texte… Mais pour le vrai verrier le défi commence encore et toujours lorsque la pomme incandescente, plus ou moins grosse, se balance mollement au bout du fer creux. Le temps est compté, cette chose n’attend pas. C’est un ballet très singulier, pratiquement sur place. Il me vient, immanquablement, des images à la Constantin Meunier… L’homme, jambes bien campées au sol, torses et bras en mouvements calculés, dictés par cette merveilleuse mémoire du geste qu’on appelle « métier ». Le souffleur ne peut être qu’athlète, on n’est pas dans la broderie si ce n’est pour la précision. Les joues enflées pulsent l’air dans la canne, comme si l’homme voulait y faire passer quelque chose de son âme. Pas tellement d’air d’ailleurs, ce n’est pas une baudruche, il se dilatera dans la panse du verre en fusion. Toujours une question de savoir-faire (quel beau couple de verbes !) … Il faut aussi rouler sur le marbre – un marbre d’acier – à bout de canne, pour esquisser la forme voulue, et repartir encore dans le ballet, à bout de bras, l’œil rivé sur l’objet encore malléable qu’il faut tourner, retourner pour éviter qu’il ne s’affaisse. Jusqu’à ce que, la chaleur baissant, l’œuvre soit jugée accomplie. Le verre a suffisamment durci au bout de la canne, clac, un coup sec l’en détache. L’homme a conduit à la lumière un morceau de sol et d’enfer. Il a réussi. Peut-être. Pas encore… Gérald Vatrin est de ces initiés-là. C’est un artiste ouvrier (quelle noble paire de substantifs !). Il en a la modestie, le calme, la rigueur. Chaleureux et vrai, dans un monde qui frime si souvent… Un très bon souffleur. Il a appris, puis beaucoup produit, jusqu’à de grandes et lourdes pièces, pour lui ou pour d’autres. Rien de mieux à en dire s’il n’était que cela. Lorrain, nancéen même, il grandit dans la trace d’une fameuse école. Gallé, Daum et les autres. Ce fut naturellement son premier 8


bain d’inspiration. Les couleurs subtiles, jamais coruscantes, la flore et ses ondoyances. Puis vint le grand envol pour l’Afrique. Une part décisive de sa vie s’est déroulée au Mali, au bord du lent Niger. C’était en des temps moins troublés. Blanc parmi les souples corps bruns il a, comme tant d’autres artistes avant lui, ouvert un œil émerveillé sur les géométries foisonnantes et spontanées, les formes primales d’une culture instinctive qui ne triche pas. Il s’est appliqué là à la poterie traditionnelle, dans une matière qui ne brûlait pas, qu’il pouvait caresser longuement en lui donnant naissance. Les formes de ses pièces soufflées seront très marquées par ce juvénile ancien monde : galets, calebasses … Nous voici avec un souffleur-dessinateur, occidental mâtiné de sahélien. Mulâtre en esprit, au point de dissimuler parfois dans ces pièces de verre des gris-gris faits de cuir, de perles de glaise, de coquilles. L’essentiel n’est pas encore dit, cependant, de ce qui fait de lui un verrier d’exception. D’après ce qu’on m’a raconté, un intermède consécutif à une blessure lui fit retrouver momentanément l’environnement professionnel de son père. Un prothésiste qui, dans sa spécialité, travaillait beaucoup à la fraise diamantée. J’ai vu jadis à l’œuvre des graveurs de verrerie industrielle, artisans adroits qui traçaient à la meule des rosaces et autres fioritures. La meule d’émeri n’a qu’un mouvement : elle tourne droit, obstinément. Pour lui faire mordre proprement le verre, il faut l’enduire d’une sorte de boue, puis présenter la pièce à cette rotation rectiligne et, quasiment à l’aveuglette, la faire pivoter ensuite à la main pour obtenir les dimensions, la profondeur et le profil de l’incision voulue. C’est dire que cela n’a vraiment rien d’un jeu d’enfant et que les figures possibles sont limitées. Rien qu’une courbe régulière est un petit exploit… C’étaient de magnifiques ouvriers. Vatrin rêvait, pour ses motifs, d’aller bien plus loin. Graver à main libre. La fraise devint son ciseau, taraudant au diamant fulgurant son verre, y creusant des galeries ouvertes, sinueuses, complexes, un peu comme ces insectes dont on voit les réseaux décorer si poétiquement de vieux bois. Et même, défi ultime, il entreprit de trouer certaines de ses œuvres pour y laisser passage à la lumière. Pour l’artiste-ouvrier, ce fut dès lors un ouvrage prométhéen. Devenu sculpteur à force de gravures profondes, 9


il excelle dans ce périlleux ouvrage. Mais au prix de combien de milliers d’heures de féroce attention, de dextérité jamais relâchée, de pièces cassées, tout cela dans l’eau, le verre emmailloté de bandages protecteurs comme un grand blessé de guerre qui peut vous claquer dans les mains à tout moment, la fraise comptable impitoyable du moindre faux-mouvement ? Combien de déceptions soudaines, dans la solitude de son atelier ? Je ressens qu’il faut tellement de force, de sang-froid et de tendresse pour ce travail… Mais tout cela n’est a priori que technique, habileté. Seul compte l’état final, c’est la loi de l’art. Ce résultat, je le vois, je le vis. Et il me baigne d’émotions. Au salon, le soleil affaibli d’une fin d’après-midi atteint la grande fenêtre. Il rampe vers les meubles où deux pièces de Gérald sont posées. Elles sont encore en sommeil. L’une, grand galet très primitif, posé sur une mince base, tout couvert de petits labyrinthes anguleux. L’autre, sorte de haute larme dont la minuscule embouchure porte un blanchâtre toupet de poils de chèvre, sous lequel se tient en équilibre un os de côte, la courbe vers le haut. Celui d’une petite vache africaine dont on perçoit encore le famélique pâturage… Dans le vase, sous le toupet, pend un long gri-gri dont on ne voit rien. Cela ne s’exhibe pas. C’est, m’a confié Vatrin, le double d’un ami. Il y a donc là de la vie, de la mort et du souvenir. Palpable Afrique, quoique les mouvantes ondoyances gravées sur le corps de la pièce m’évoquent presqu’autant les feuillages de l’Art nouveau que des tatouages rituels. Pourtant, ce ne sont plus vraiment ni les uns, ni les autres… Ces deux œuvres ont été, au terme du soufflage, d’un gris sombre et mat, avant que la fraise de l’artiste n’y ouvre tous ces canaux, pendant des jours que je ne peux compter. Est alors réapparu, sous ces morsures calculées, un autre verre qui n’est ni vert ni jaune, mais les deux à la fois. Une tonalité instable que je ne pourrais que mal rapporter à une quelconque réalité, sinon peutêtre à une eau colonisée par de microscopiques algues. Ce jaune-vert peut même se compliquer de rouille sous certains angles… Comme telle autre pièce, d’apparence noir de jais, se révélera amarante en pleine lumière, la chimie coloriste du verre étant inattendue, parfois même pour ses créateurs. Voilà donc ces créations, formellement attirantes mais encore en repos, dans la tranquillité d’un crépuscule qui s’annonce. 10


Et puis, telle une marée, la lueur rasante les frappe et les inonde, doubles lentilles concaves et convexes rendant au centuple, et magnifié, ce qu’elles viennent de recevoir. Car le verre, qu’il soit transparent ou sombre comme un astre éteint, que serait-ce donc à notre regard, sinon de la lumière transmutée ? C’est un monde secret qui enfle et se répand tout à l’entour, doux et glorieux, comme si elles se remémoraient le feu qui les a menées à l’existence. Les rudes minéraux qui les composent ne sont plus, le long et périlleux labeur qui les a conçues n’a laissé aucun stigmate, n’est-ce l’euphorisante exigence d’une fascination.

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Passage IV 2015, H.18 cm L.31,5 cm P.31,5 cm Verre soufflé jaune doré, émaillé gris, gravé à la fraise diamantée. 2 canaux tressés en cuir noir & blanc

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Passage I 2015, H.26 cm L.33,5 cm P.28 cm Verre soufflé transparent, gravé à la fraise diamantée ; tunnel tressé en cuir noir

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Tugu I (Semblant) 2014, H.27 cm L.28.5 cm P.26.5 cm Verre soufflé vert fumé transparent, ciselé à la fraise diamantée

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Couture I 2012, H.22 cm L.30 cm P.30 cm Verre soufflé transparent, émaillé noir/blanc, ciselé à la fraise diamantée. Couture en cuir

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Essai couture III 2012, H.20 cm L.29 cm P.29 cm Verre soufflé, de couleur jaune or transparent, émaillé de couleur gris, taillé à la roue diamantée, 3 coutures en cuir blanc

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Essai couture II 2012, H.29 cm L.28 cm P.11 cm Verre soufflé, de couleur noir transparent, ciselé à la fraise diamantée, couture en cuir

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Essai couture I 2012, H.32 cm L.24 cm P.24 cm Verre soufflĂŠ, de couleur beige blanc opaque transparent, 3 coutures en ficelle, fils ĂŠlectriques, tissu

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Bere fima 2012, H.45 cm L.26 cm P.20 cm Verre soufflé noir opaque, émaillé noir, ciselé à la fraise diamantée. Amulette: 3 bâtons de bois de Rônier, masque en bois, graines, bois de Coco

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Wo 2010, H.19 cm L.50 cm P.28 cm Verre soufflé noir translucide émaille blanc, ciselé à la fraise diamantée. Amulette: cuir, cauris, perles en verre et terre, aiguilles de porc et pic, sabot de chèvre

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Wo 2010, dĂŠtail

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Koloshi 2010, H.19 cm L.45 cm P.34 cm Verre soufflé transparent, ciselé à la fraise diamantée.

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Amulette : perles en terre et verre, cuir, cauris, aiguilles de porc et pic, corne de chèvre

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Soma 2010, H.29 cm L.24 cm P.24 cm Verre soufflé noir translucide, ciselé à la fraise diamantée. Amulette en peau de mouton, cuir, masque en bois, perles en verre

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Misi 2009, H.43 cm L.25 cm P.15 cm Verre soufflé transparent, ciselé à la fraise diamantée. Amulette en dents et os de vache, cuir, perles en verre, aiguilles en acier

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Tenugui floral 2009, H 19 cm L 32,5 cm Verre soufflé, fond bordeaux transparent, émaillé gris, gravé à la fraise diamantée

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Pâquerette 2011, H25 cm L 30 cm Verre soufflé, fond bordeaux transparent, émaillé noir & blanc, gravé à la fraise diamantée

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Fleurs printanières 2009, H.24,5 L.34 P.28 cm Verre soufflé orange translucide, émaillé jaune-gris anthracite, gravé à la fraises diamantée

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Stars 2007, H.26 cm L.30.5 cm Verre soufflé fond transparent, émaillé noir, blanc, gris gravé à la fraise diamantée

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Kuba 2007, H.20 cm L.30.5 cm Verre soufflé fond transparent, émaillé bleu et blanc, gravé à la fraise diamantée

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Kuba 2007, dĂŠtail

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Orchidées 2006, H.22.5 cm L.27 cm Verre soufflé, fond violet transparent, émaillé noir, gravé à la fraise diamantée

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Araignées, N’yebere 2006, H.12 cm L.21 cm Verre soufflé, transparent, émaillé, gravé à la fraise diamantée

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Chauve-souris, Tal fifi 2005, H.15 cm L.32 cm Verre soufflé, de couleur ambre clair transparent, émaillé noir, gravé à la fraise diamantée

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Papillons, N’firi 2005, H.13.5 cm L.27.5 cm Verre soufflé, de couleur violet opaque, émaillé gris-bleuté, gravé à la fraise diamantée

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Jumbe Marseille 2005, H.31,5 cm L.24,5 cm P.24,5 cm Verre soufflé, de couleur ocre rouge opaque, taillé à la roue diamantée, émaillé de couleur marron dans la gravure puis poli

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KonKo Marseille 2004, H.32 cm L.29 cm P.29 cm Verre soufflé, de couleur aubergine transparent, gravé à la fraise diamanté

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Bara Marseille 2004, H.22 cm L.31 cm P.31 cm Verre soufflé, de couleur jaune citron transparent, taillé à la roue diamantée, émaillé de couleur noir dans la gravure puis poli

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Chêne vert Marseille 2004, H.13,5 cm L.25 cm P.25 cm Verre soufflé, de couleur vert sapin transparent, taillé à la roue diamantée, émaillé de couleur marron dans la gravure puis poli

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Yeleen Marseille 2004, H.29 cm L.28,5 cm Verre soufflé, de couleur opaline, ciselé à la fraise diamantée

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Luciole Marseille 2004, H.29,5 cm L.29 cm Verre soufflé, de couleur alexandrite, ciselé à la fraise diamantée

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Mégué Marseille 2004, H.17,5 cm L.28 cm P.28 cm Verre soufflé, de couleur marron rouge transparent, gravé à la fraise diamantée

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Finimougou Marseille 2004, H.21,5 cm L.26 cm P.26 cm Verre soufflé, de noir opaque, ciselé à la roue diamantée, émaillé de couleur beige dans la gravure puis poli

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Griot II Marseille 2004, H.18 cm L.21 cm P.21 cm Verre soufflé, de couleur jaune transparent, taillé à la roue diamantée, émaillé de couleur blanc dans la gravure puis poli

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Griot I Marseille 2004, H.12 cm L.18 cm P.18 cm Verre soufflé, de couleur beige opaque, taillé à la roue diamantée, émaillé de couleur noir dans la gravure puis poli

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Corobasso dots III Marseille 2003, H.26 cm L.23 cm P.23 cm Verre soufflé, de couleur vert sapin, ciselé à la roue diamantée, poli, socle tissu

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Corps tactile IV – Cacahuète Marseille 2003, H.22 cm L.25 cm P.25 cm Verre soufflé, de couleur marron transparent, ciselé à la fraise diamantée, plusieurs ouvertures en haut de la pièce

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Corps tactile - Léopard Marseille 2003, H.19 cm L.27 cm P.27 cm Verre soufflé, de couleur ocre beige, ciselé à la roue diamantée, émaillé de couleur noir dans la gravure puis dépoli

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Calebasse Marseille 2003, H.16 cm L.23 cm P.23 cm Verre soufflé, de couleur blanc opaque & alexandrite, taillé à la roue diamantée, poli

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Corps tactile – Carapace CIRVA Marseille 2003, H.16 cm L.17,5 cm P.17 cm Verre soufflé, de couleur blanc opaque, taillé à la roue diamantée, émaillé de couleur jaune dans la gravure puis poli

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Corps tactile – Galet de lumière CIRVA Marseille 2003, H.19 cm L.35 cm P.35 cm Verre soufflé, de couleur blanc opaque & alexandrite, taillé à la roue diamantée, poli

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Elle & Lui Marseille 2003, H.55 cm L.27 cm P.27 cm Verre soufflé, de couleur jaune rouge marron, ciselé à la roue diamantée, poli, 2 pièces assemblées avec pas-de-vis

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Vases Coconuts (exposés chez Quartz Diffusion à Paris Odéon 2001) 3 Pièces de couleur : blanc, noir, jaune

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Vases bulles (exposé chez Studio 19 à Marseille 2001) Série: N°5 à N°9 – 5 Pièces de couleur: vert bouteille, jaune dorée, rose, bordeaux, violet

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Battuto 2001, H.17 cm L.21 cm P.21 cm Verre soufflé, de couleur blanc opaque, gravé à la roue diamantée, poli

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Inciso 2001, H.13 cm L.18 cm P.18 cm Verre soufflé, de couleur noir opaque, gravé à la roue diamantée, poli

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GÉRALD VATRIN Né en 1971, Gérald vit et travaille à Nancy

FORMATION 1997-1999 CERFAV [Vannes-le-Châtel] : Formation aux Arts Verriers option « verrier à la main » 1998 CAP - Arts et Techniques du Verre option « soufflage à main levée » 1995 Diplôme National Supérieur d’Étude Plastique - École de l'image [Épinal] 1992 Diplôme National d'Art Plastique - École de l'image [Épinal] 1988 BT – Dessinateur maquettiste, École St Vincent de Paul [Algrange] 1986 CAP - Dessinateur maquettiste, École St Vincent de Paul [Algrange]

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2019 Musee Salon Salon Salon Plaza

d'Art Minier de Faymoreau - [Faymoreau - France] COLLECT 17 [Londres - Angleterre] avec Maison Parisienne PAD [Paris], avec Maison Parisienne. PAD [Paris], avec Galerie Gosserez. Athénée [Paris] avec Maison Parisienne

2018 Musée du Verre [Carmaux - France] BIOT International Glass Festival - Invité d'honneur [Biot – France] Salon PAD [Paris & Genève], avec Galerie Gosserez Salon COLLECT 18 [Londres - Angleterre], avec Maison Parisienne Galerie Les 3 Soleils [Epesses - Suisse] 2017 ART BRIDGE FESTIVAL [Minneapolis – USA] Salon PAD [Londres & Paris], avec Galerie Gosserez COLLECT 17 [Londres - Angleterre], avec Maison Parisienne

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2016 ART BASEL [Miami - USA] avec URBAN ART Gallery Galerie Dom'Art [Dax – France] Clara Scremini Gallery - ST'ART Strasbourg [Strasbourg] Gallery Maison Parisienne - Plaza Athénée [Paris] Galleries Mallett [New-York – USA] Maison Parisienne - Jewelry Art & Antique [Palm-Beach – USA] 2015 Galerie Leon Salet [Maastricht – Pays-bas] URBAN ART Gallery [Miami - USA] Mathilde Hatzenberger Gallery {Bruxelles - Belgique] REVELATION I [Grand Palais - Paris] Gallery Broft [leerdam- Pays-Bas] Châteaux de Courcelles [Montigny-les-Metz – France] 2014 Musée Liuli [Shanghai – Chine] Mathilde Hatzenberger Gallery {Bruxelles - Belgique] Galerie Complément d’Objet [Martot - France] Galerie Clara Scremini [Paris - France] Salon PAD, présenté par Clara Scremini 2013 Urban Art Gallery [Miami - USA] Mathilde Hatzenberger Gallery {Bruxelles - Belgique] Maison du Vatican [Bruxelles - Belgique] Salon PAD présenté par Clara Scremini Galerie les 3 soleils [Epesses - Suisse] 2012 Galerie Complément d’Objet [Martot - France] Mathilde Hatzenberger Gallery {Bruxelles - Belgique] 2011 Hôtel de la Paix [Genève - Suisse] Musée du Verre [Carmaux - France], monographie 2010 Art Basel Miami [USA] avec Urban Art Gallery Gallery Glass inspiration [Burgdorf - Suisse] Gallery Braggiotti [Amsterdam – Pays-Bas] Galerie Complément d’Objet [Martot - France]

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2009 Gallery Braggiotti [Amsterdam – Pays-Bas] Hôtel Plaza Athénée [Paris - France] Galerie Ovadia [Nancy - France] Gallery Leon Salet [Maastricht - Pays-Bas] Gallery Glass inspiration [Burgdorf- Suisse] 2008 Galerie Broft [Leerdam – Museums Vledder [Vledder Gallery Urban Art [Miami Musées du Verre [Conches

Pays-Bas] - Pays-Bas] - USA] - France]

2007 Salon SOFA présenté par les « Ateliers d’Art de France » [New York - USA] Galerie Complément d’Objet [Martot - France] 2006 Biennale du Design [St Etienne - France] Salon SOFA présenté par les « Ateliers d’Art de France » [Chicago - USA] Galerie Tony Rocfort [Rennes - France] Gallery Clara Scremini [Paris - France] Gallery Christian Braggiotti [Amsterdam – Pays-Bas] 2005 Louvre des Antiquaires [Paris - France] Galerie Studio 19 [Marseille - France] Galerie Fusion [Toulouse - France] Galerie Clara Scremini [Paris - France] 2004 « la Puissance du Verre » [Troyes - France] Salon SOFA présenté par les « Ateliers d’Art de France » [Chicago - USA] Galerie Rossella Junck [Venise - Italie] Galerie Laura « Verre l’Afrique » [Aubagne - France] Galerie Place des Arts « Polack » [Montpellier- France] Galerie L’Éclat du Verre [Paris - France] 2003 Galerie Quartz [Paris - France] Salon SOFA présente par « Ateliers d’Art de France » [Chicago - USA] Galerie Complément d’Objet [Martot - France] Galerie Atelier d’Art de France « Lauréat des jeunes créateurs» [Paris - France] 2002 Galerie L’Éclat du Verre [Paris - France] Galerie Viaduc des Arts « Glass Vidéo Art » [Paris - France] Galerie Complément d'Objet « 25e Anniversaire » [Martot - France]

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2001 Galerie Ovadia [Nancy] Exposition solo Galerie Complément d'Objet « Nouvelle Génération » [Martot - France], exposition collective Philippe Parant, décorateur d'intérieur [Paris] 1999 Exposition « Matière à Poésie », Garage Excelsior [Nancy - France] 1998 Musée de L'viv [Ukraine]

ASSISTANT D’ARTISTES – WORKSHOP – RÉSIDENCE À venir — 2020 Résidence d'artiste Utatsuyama kogei Kobo [Kanazawa – Japon] 2011 Workshop de verre soufflée CERFAV Pantin [Paris - France] Réalisation d'une installation en verre pour l'artiste Fabienne Nalbandian, À ciel ouvert - Patrimoine minier et art contemporain - Béthune 2011 2010 Workshop de verre soufflée à l'école de IKATA [Finlande] Workshop de verre soufflée [Sars-Poteries - France] 2004 Démonstrations dans l’atelier du Musée du Verre en présence de l’artiste Jean Michel Othoniel [Sars-Poteries - France] 2003-2002 CIRVA – Centre International de Recherche Verrier Artistique Assistant d'Artistes: Jean Michel Othoniel, Yana Steinbach, Andrea Brandzy, les frères Bouroullec [Marseille - France] 2001 Maître d’œuvre de l'atelier de Philip Baldwin et Monica Guggisberg, durant 9 mois à Paris. 2000 Atelier Denisson glass, Assistant soufflage, Ben Edols, Matthews Curtis [Sydney - Australie] CIRVA - Assistant d'artiste: Bob Wilson, [Marseille - France] Assistant soufflage, Philip Baldwin et Monica Guggisberg [Nonfoux - Suisse]

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1999 Summer Glass Studio [Leerdam – Pays-Bas] CIRVA - Assistant d’artistes: Erik Dietman, Yana Steinbach, Anish kapoor, Tunga, Pierre Charpin, Sottsass [Marseille – France] ESPACE VERRE au sein de l'atelier FUSION - École du verre [Montréal - Canada]

CONCOURS ET DISTINCTIONS 2019 Fondation MICHELANGELO Creativity and craftsmanship coming [Venise – Italie] 2017 Ateliers d'Art de France - Prix régional [Région grands Est – France] 2015 Médaille d’étain Société académique des arts, des lettres et des sciences. 2005 1er Prix « Des Métiers d'Art de la ville de Paris » 1999 Lauréat du concours Maison & Objet organisé par Les Métiers d'Art de France SEMA Viaduc des Arts [Paris - France]

COLLECTIONS PUBLIQUES Musée du Verre [Charleroi - Belgique] Victoria & Albert Museum [Londres - Angleterre] Musée du Verre [Carmaux - France] Musée Liuli [Shanghai-Chine] Musée du Verre [Sars-Poteries - France] Museums Vledder [Pays-bas] Glasmuseum Alter Hof Herding [Coesfeld-Lette - Allemagne] Dutch National Glass Museum [Leerdam - Pays-bas] Musée de L'viv [Ukraine]

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IN VITRO LUMEN EW


In the beginning there is only sand, lime, caustic soda - rough and lifeless relics of a time before memory. Some fearsome pinches as well: arsenic, lead ... A strange alchemy. These cold, opaque and dull powders. Then the overpowering, roaring fire comes into the picture, swallowing and transmuting this peculiar mix into an infernal paste, carefully prepared by its master. Man. The glassmaker nearby, attentive to the volcano he has lit, monitors patiently. Sweat has already appeared from all this ardor. His face vibrates with orange highlights. By the mouth of the oven, the heat is unbearable. Then, when the moment comes, when he is content with the incandescent and impassive viscosity, he will dip in the iron of his blowpipe. We use the term "to gather", as if it were a Luciferian apple ... This amazing practice is said to have originated many centuries ago, probably on the edge of a natron-rich desert, where men maintained long fires to shelter themselves from the frost. And to eat. Among the cold ashes and charred bones, they would sometimes dig up curious, hard or smooth concretions. Both caressing and cutting, similar to the obsidian born from volcanoes. The light would vaguely pass through them if they were turned towards the sun. Man is curious and sometimes very ingenious. Stubborn as well. Millions of trials later, he managed to find the right composition, to heat it to a very high temperature – which was far from easy – and to produce glass. He domesticated it. Much more difficult than a dog! Much later, he managed to create seductive, hard, clear bubbles, by blowing into a hollow tube. Magic. It must have been a real triumph. Homo faber, the best of ourselves ... Fascinating discovery, but strange. My father, who knew almost everything about it, in theory as well as in practice, told me: "An amorphous crystal, so hard that it can scratch steel". This marriage of concepts troubled me, as I saw only insoluble paradoxes. How? A shapeless crystal, with no faces nor angles? So brittle that a powerful soprano can, it is claimed, break it by holding an F note for long enough? That it should yield to the 73


diamond, its well-ordered telluric cousin, obtained under insane pressures, well before and under Pluto, but steel armor plates? Glass, so hard yet so vulnerable ... He explained to me that as it cools, this limpid paste secreted his own weakness: invisible sinuous tensions – he called them: "ropes" - that could, a day, a year, a century later , make it burst without the least shock, like lightning in a calm sky. The glassmaking process did changed very little until relentless mechanized chains in huge factories came to produce myriads of bottles, goblets or glasses in as much time as I spent writing this unfortunate text ... But for the real glassmaker, the challenge arises again and again, when the incandescent apple, varying in size, swings limply at the end of the hollow iron. Time is of the essence, this process cannot wait. It is a very singular dance, with hardly any movement in space. Images of Constantin Meunier inevitably come to my mind... A man stands with his legs well grounded, his torso and arms making calculated movements, ordered by this wonderful kinetic memory we call "a trade". The blower can only be an athlete, as this not embroidery, save for the precision required. His swollen cheeks pulse air into the pipe, as if he wished to pass on a part of his soul. Not much air, by the way, as it is not like a balloon - it expands in the body of molten glass. It is always a question of know-how (what a beautiful pair of words!) ... it must also be rolled on the marble - a marble of steel – at the end of the blowpipe, to reach the desired shape, and to resume the dance, at arm’s length, eyes riveted on the still malleable object that must be turned, again and again to prevent it from collapsing. Until the heat finally subsides and the work is considered accomplished. The glass has sufficiently hardened at the end of the blowpipe, and is suddenly detached with a sharp hit. The man has brought a piece of soil and hell into the light. He has succeeded. Perhaps. Not quite yet… Gerald Vatrin is one of those initiates. He is an artist & a worker (what a noble pair of nouns!). He gives off modesty, calm, rigor. Warm and honest in a world that so often brags ... A very good glassblower. He learned, and then produced, numbers of large and heavy pieces, for himself and others. There would be nothing more to say if that if it stopped there. 74


Originally from Lorraine, of the city of Nancy exactly, he grew up in the footsteps of a famous school. GallÊ, Daum and the others. This was naturally his first source of inspiration. Subtle colors, never shimmering, and the undulating flora. Then came his great journey to Africa. An important part of his life took place in Mali, on the edge of the slow Niger river. These were less troubled times. As a white man among supple brown bodies, he placed, like so many other artists before him, a fascinated gaze on the abundant and spontaneous geometry, the primitive shapes of an instinctive culture that does not cheat. He applied himself to traditional pottery, using a material that cannot burn and that he could caress for a long time as he gave birth to it. The forms of his blown glass objects would be durably marked by this juvenile old world: pebbles, calabashes ... Here we are with a designerglassblower - a Westerner, with a pinch of Sahelian. Mixed-race in spirit, to the point of occasionally concealing charms in these pieces of glass, made of leather, clay pearls or shells. The most important is not yet said, however, of what makes him an exceptional glassmaker. According to what I was told, an interlude following an injury made him momentarily regain his father’s professional environment. A prosthetist who, in his field, frequently used a diamond bur. I once saw engravers at work in a glassmaking industry, skilled craftsmen who traced rosettes and other flourishes by grinding. The grinding wheel only moves in one way: it turns straight, stubbornly. To cleanly bite the glass, it must be coated with a type of mud, and the piece must be held towards this rectilinear turning motion and, almost blindly, rotating by hand to obtain the dimensions, the depth and the profile of the desired incision. This means that nothing really is child's play and that the possible figures are limited. A mere regular curve is no mean feat ... They were magnificent workers. In order to accomplish his goals, Vatrin dreamed of going much further: engraving freehand. He used the bur as a chisel, darting the glass with a dazzling diamond and digging open, sinuous, complex galleries, a bit like insects whose networks decorate old wood so poetically. As an ultimate challenge, he even began piercing some of his works to let the light shine through. For the artist-worker, the work was therefore Promethean. Having 75


become a sculptor by means of these deep engravings, he now excels in this perilous work. But at the cost of many thousands of hours of fierce concentration, constant dexterity, broken parts, all of this in water, with glass wrapped in protective bandages like a great war-invalid who could break in your hands at any time, the ruthless bur accounting for the slightest clumsy gesture? How many sudden disappointments in the solitude of his workshop? I feel that this work requires so much strength, calm and tenderness... But we assume that all this is only down to technique and skill. Only the outcome counts: that is the law of art. I see and feel this result. And it fills me with emotion. In my living room, soft late-afternoon sunshine comes through a large window. It crawls towards the furniture where two pieces by Gerald are placed. They are still dormant. One is a large, very primitive pebble, on a thin base, covered all over with small angular labyrinths. The other is a sort of tall tear, whose tiny opening is adorned with a whitish tuft of goat hair, under which a upward curving rib bone is balanced. The bone of a small African cow, making us perceive its hungry pasture ... Inside the vase, under the tuft, hangs a long charm which we don’t see. This is never shown, Vatrin explained, as it is the double of a friend. So there is life, death and remembrance. Palpable Africa, although the moving undulations engraved on the piece’s body remind me of the foliage of Art Nouveau and of tribal tattoos in equal measure. Yet they are neither one nor the other... At the end of the blowing process, these two works were a dull dark gray colour, until the artist’s bur opened all these channels, over countless number of days. Under the effect of these calculated incisions, another type of glass appears, which is neither green nor yellow, but both at the same time. An unstable tone that I could not relate to any reality, unless perhaps to water colonized by microscopic algae. When you look at it from certain angles, the yellow-green even contains some rusty tones... As such, a jet-black piece may turn amaranth colour in full light, the chemistry of colours in the art of glass is unexpected, sometimes even for its creators. Thus, these formally attractive creations are still dormant, in a tranquil twilight. And then, a grazing light hits them like the tide and floods them. These double lenses, both concave and 76


convex, give back a hundred times what they receive and magnify it. For what is glass, whether transparent or dark like a dead star, if not transmuted light? It's a secret world that swells and spreads, smooth and glorious, as if the pieces could remember the fire that brought them to life. The rough minerals that compose them are no more, the long and perilous labour that conceived them has left no scars, save an exhilarating request for fascination.

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Contact: Mathilde Hatzenberger contact@mathildehatzenberger.eu +32 (0)478 84 89 81 Rue Washington, 145 1050 Brussels – Belgium


www.mathildehatzenberger.eu


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