Mai Tabakian - CYCLO

CYCLO

MAITABAKIAN

MH Gallery Editions

Ce catalogue est édité dans le cadre de l’exposition CYCLO à la MH Gallery, 11 rue Léon Lepage - 1000 Bruxelles - Belgique.

Un grand merci à : Marie DEPARIS-YAFIL, Lieve GRAULS, Sonia PIPERNOS, Yann TABAKIAN et Gabrielle VARRO.

Traduction anglaise : Sonia PIPERNOS Traduction néerlandaise : Lieve GRAULS Graphisme : Chloé LEGEAY Crédits photographiques : Mai TABAKIAN

Dépôt légal : D/2014/13.274/1

2014 / MH Gallery Editions

MAITABAKIAN CYCLO

18/10 > 22/11 2014

CYCLO , 1

... nous renvoyant avant tout à la notion de cycle, murmure le fil conducteur de l’exposition.

D’abord, le cycle en tant que phase ou alternance de phases.

Le cycle des saisons tel que représenté dans la pièce 36 vues, hommage à Hokusai (p.6-7) et sa série d’estampes du Mont Fuji ; celui de la reproduction mis en scène de façon drôle et cruelle dans la sculpture-objet Les petits soldats (p.8-9 et 44), jeu de solitaire exigeant forcément qu’à la fin de la partie il ne reste plus qu’un seul pion… ; le cycle de développement d’un organisme vivant vu au microscope dans le grand tondo La Route de la soie (p.10-11); le cycle économique dont les rouages et les méandres sont disséqués dans La nouvelle Route de la soie (p.12-13), une mystérieuse colonie de cocons luisants, comme enrobés de pétrole, symbolisant la nouvelle donne des échanges économiques liés à la précieuse matière première ; le cycle de création dans The Wall (p.14-17), un mur de briques colorées qui mélange joyeusement une abstraction géométrique épurée à des formes organiques beaucoup plus terriennes, dans ce perpétuel jeu entre attraction et répulsion propre au travail de Mai Tabakian.

Et aussi, le cycle matérialisé par un cercle, représentation de l’infini, de l’unité et du multiple, du plein et de la perfection, de l’absolu, à l’instar des mandalas Slices (p.18-23) ou de la quête de la moitié perdue du mythe d’Aristophane illustrée par Les Trophées (p.24-29), étranges moitiés de fruits sur le point de reformer un tout.

CYCLO, c’est enfin un clin d’œil au Vietnam, celui des cyclos, transporteurs mythiques aujourd’hui en voie de disparition.

Le Vietnam dont l’influence discrète et persistante se fait sentir dans les formes utilisées par l’artiste francovietnamienne, celle notamment du « lingam », pierre dressée ouvertement phallique issue des croyances hindouistes, qu’on retrouve par exemple dans la série des Champions’ League (p.3031); le Vietnam qui nourrit une recherche plastique inédite où l’hybride et l’organique occupent une place centrale.

1. CYCLO : déclinaison du mot latin « cyclus » qui signifie cycle, cercle, phase.

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CYCLO , 1

...verwijst vooral naar het begrip cyclus en is de stille leidraad van de tentoonstelling.

Vooreerst is er de cyclus als een fase of afwisseling van fases. De cyclus van de seizoenen zoals voorgesteld in het stuk 36 vues, hommage à Hokusai (p.6-7) en haar reeks met prenten van de Fuji-berg ; deze van de reproductie die op een grappige en vrede manier wordt voorgesteld in het beeld/object Les petits soldats (p.8-9 en 44), het solitaire-spel waarbij op het einde sowieso maar één pion mag overblijven... ; de ontwikkelingscyclus van een levend organisme, bekeken onder de microscoop, in de grote ronde La Route de la soie (p.10-11); de economische cyclus waarvan het raderwerk en meanders ontleed worden in La nouvelle Route de la soie (p.12-13), een geheimzinnige kolonie glinsterende cocons, alsof ze omhuld zijn met petroleum, symbool voor de vernieuwing gebracht door het economisch verkeer verbonden met deze kostbare grondstof; de cyclus van de schepping in The Wall (p.14-17), een muur van gekleurde bakstenen waarin een uitgepuurde geometrische abstractie vrolijk vermengd wordt met meer aardse organische vormen, in dit eeuwige spel tussen aantrekken en afstoten, wat eigen is aan het werk van Mai Tabakian.

En ook de cyclus die gematerialiseerd wordt door een cirkel, die het oneindige voorstelt, de eenheid en de veelvuldigheid, het volle en de perfectie, het absolute, net als de mandala’s Slices (p.18-23) of de zoektocht van de verloren helft van de mythe van Aristophanos geïllustreerd door Les Trophées (p.24-29) vreemde halve vruchten die op het punt staan opnieuw een geheel te vormen.

CYCLO is tenslotte een knipoog naar Vietnam, deze van de cyclo’s, de mythische transporteurs die bezig zijn te verdwijnen.

Het Vietnam waarvan de discrete en aanhoudende invloed zich laat voelen in de vormen die de Frans-Vietnamese kunstenares gebruikt, meer bepaald in de “lingam”, een duidelijk opgerichte fallus afkomstig uit het hindoeïsme, wat men bijvoorbeeld terugvindt in de reeks Champions’ League (p.30-31); het Vietnam dat een onuitgegeven plastische zoektocht voedt waarin het hybride en het organische een centrale plaats innemen.

1. CYCLO = afgeleid van het Latijnse woord cyclus = cyclus, cirkel, fase.

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Matériaux des pièces présentées au catalogue : textiles divers sur polystyrène extrudé.

> Le Sacre du printemps 2011 - 118x60cm

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> 36 vues, hommage Ă Hokusai 2012 - 138x280cm

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> Les petits soldats 2013 - 60cm de diamètre sur 20cm de haut

8

> La Route de la soie 2010 - 119cm de diamètre

11

> La nouvelle Route de la soie 2011 - 180x60cm

13

> The Wall 2012 – 143x82x6cm

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> The Wall (dĂŠtail)

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> Slices (dĂŠtail)

> Slices (dĂŠtail)

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> Slices 2012 – dimensions variables 9 pièces de 30cm de diamètre

> Les Trophées 2013-2014 – dimensions variables 14 diptyques de 40x22x16cm

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> Trophée n°12

> Trophée n°2

> Trophée n°15

> Trophée n°13

> Trophée n°16

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> Champion’s League 2012-2013 – dimensions variables série de 10 sculptures

La vie des formes Mai Tabakian construit des œuvres-objets complexes, résistantes aux catégories, ni tableau ni sculpture au sens traditionnel du terme, ni couture ni broderie, ni tapisserie, flirtant constamment avec les notions d’hybride et de mutation. Si l’artiste tire souvent la richesse formelle de son travail de son intérêt pour les sciences, l’architecture, ou encore pour l’esthétique numérique, les croisements de ces territoires, ces interactions, relevant toutes de principes d’organisation, de manière d’ordonner le monde, participent activement à cette dimension hybride, faisant appel à d’autres domaines de la pensée et de la création.

La notion de mutation, récurrente dans le travail de l’artiste, rappelle d’une certaine façon la conception goethienne1 d’un art évoluant de manière organique, et, peut-être d’une origine commune de l’art et de la nature.

Il s’esquisse alors une « vie des formes », des récits, des mythes. Et lorsque le géométrique s’allie à une forme sculpturale figurative, une histoire, plus profonde qu’il n’y parait, peut naître.

Les œuvres de Mai Tabakian ouvrent à une réjouissante pluralité des interprétations, l’artiste entretenant à plaisir les ambigüités. Ainsi de son mystérieux Garden sweet garden (p.38-41), entre fleurs dévorantes et champignons psychotropes, confiseries géantes à la Willy Wonka et métaphores sexuelles pour rêves de jeunes filles. La multiplicité des interprétations possibles, si ce n’est leur duplicité suggère par là même l’idée freudienne d’une « rencontre inconsciente » entre l’artiste et le regardeur, dont l’œuvre fait médiation, rencontre qui, comme dans la rencontre amoureuse, opèrerait en amont de la conscience…

Autrement dit, jouant des écarts entre l’explicite et l’implicite, dans ses entre-deux, ses retournements, ses ellipses, Mai Tabakian s’amuse autant de la représentation symbolique que de la métaphore.

Ainsi de sa Cinderella (p.45) dont l’emboitement des deux parties doit davantage à l’analyse psychanalytique de Bruno Bettelheim2 et au sens métaphorique de l’expression « trouver chaussure à son pied » qu’au sport de cible !

Une sensualité, contenue dans ses formes, célébrant l’union du masculin et du féminin, affleure donc dans toute l’œuvre récente de Mai Tabakian. Mais au-delà de l’évocation de l’amour en son sens le plus prosaïque, c’est dans une inspiration constante vers

1- J.W. Goethe, La Métamorphose des Plantes, 1790.

2- Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes de fées, 1976.

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les sciences de l’organique que l’artiste s’interroge sur ce qui préside aux rapprochements humains, à l’amour, à la manière dont se créent les affinités. Un questionnement qu’elle exprimait déjà dans la série Atomes crochus ou les affinités électives (p.42-43), se référant à la fois aux théories atomistes des philosophes Démocrite ou Lucrèce, et aux « affinités électives » de Goethe3, et qu’elle active encore dans l’installation des Trophées (p.24-29), hautrelief de fruits étranges en coupe, comme les deux moitiés d’un même fruit : un couple.

Cette œuvre se rapporte explicitement au célèbre « mythe d’Aristophane »4 : retrouver sa moitié originelle perdue, dans les limbes du mythe et de l’histoire anté-séculaire, afin de (re)former l’unité primitive et ultime, tel est le sens de ce mythe qui donne à Eros une dimension particulière, celle d’un « daimon », intermédiaire liant ou reliant ce qui a été déchiré, séparé.

Mais les formes que produit Mai Tabakian, et notamment les formes phalliques, émergent aussi et surtout depuis son rapport originaire avec le Vietnam. Ces œuvres évoquent les formes des « lingam »5, pierres dressées et symboles ouvertement phalliques qui, parfois enchâssés dans leur réceptacle féminin, le « yoni » -formes que l’on retrouve aussi fréquemment chez Mai Tabakian-, symbolisent à la fois la nature duelle de Shiva (physique et spirituelle) et la notion de totalité du monde. C’est donc également dans ces formes incarnées et « signes » de Shiva, entre puissance créatrice et « lieu », accueil, que Mai puise nombre de ses représentations, et le sens profond de sa recherche.

Nous comprenons alors que la démarche de l’artiste repose in fine sur une sorte de recherche de l’« archè », de ce qui préside à la fondation même des choses et des êtres, d’un principe qui, « rend manifeste la dualité, la multiplicité incluse dans l’unité »6, que l’artiste, à l’instar de la tradition grecque, place dans ce que nous pourrions appeler avec elle « l’Eros », principe créateur et ordonnateur du chaos.

Le combat d’Eros, fondamentalement puissance vitale de création, d’union et de totalité, se poursuit inlassablement contre les forces de la déliquescence, de la destruction et de la mort.

3- Goethe ayant lui-même puisé, dit-on, dans le Dictionnaire de Physique de Gehler et le phénomène chimique d’échange moléculaire, renvoyant à la doctrine et aux travaux d’Etienne-François Geoffroy en 1718, théorie dominante dans la chimie du XVIIIe siècle.

4- Tò sumpósion - Le Banquet, (190 b- 193 e), Platon, env. -380 AVJC. 5- signifiant aussi « le signe », en sanskrit .

6- Jean-Pierre Vernant, L’individu, la mort, l’amour. Soi-même et l’autre en Grèce ancienne, 1989.

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Emerge alors de son travail une conscience de la mort et de son rapport au vivant, une sorte d’effroi devant le mystère de l’organique, comme devant l’indépassable de la destruction.

L’œuvre peut ainsi être lue comme une manière de mise à distance de l’effroi par l’acte de réparation, et par la transvaluation.

Comme souvent chez les artistes qui travaillent autour du textile, les notions de blessure, et de suture sont manifestes, usant de la double fonction du tissu qui protège et répare. Puis s’exprime une démarche de l’ordre de la catharsis, en vue de « transcender le négatif » dans une expression plastique et esthétique douce, harmonieuse et mouvante, abstraite et suggestive, aspirante et impénétrable à la fois.

Transformer la laideur et la mort en art. Retourner ce qui, dans l’organique, peut paraître impur, en essayant de le rendre beau et apaisant, qu’il se fasse géométrique ou qu’il soit délesté de sa dimension « intestinale », dans un subtil jeu d’entre-deux entre attraction et répulsion. Comme une forme de lutte contre une cruauté dont nous ne savons pas tout mais que nous connaissons tous, Mai Tabakian donne ainsi mystérieusement figure à son histoire intime.

Marie Deparis-Yafil

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> Sisyphe II 2011 – détail

The Life of Shapes Mai Tabakian shapes intricate artwork-objects, hard to categorize, neither paintings nor sculpture in the traditional sense, neither stitching, nor embroidery, or tapestry, constantly flirting with hybridity and mutation. Whether the artist draws the formal treasures of her work from her interest in science, architecture, and even digital aesthetics, the merging of these different territories, their mutual interaction - falling under organizational principles, a certain way of ordering the world contributes actively to the hybridity of her work, involving other realms of thought and creation. The notion of mutation, a recurrent feature in the artist’s work, recalls Goethe’s conception1 of an art evolving as an organic body, suggesting maybe a common root between art and nature.

A « life of shapes », tales and myths, then springs up. And when geometry comes to mould a sculptural figurative form, a story, more profound than at first appears, may arise.

Mai Tabakian’s works give way to a delightful multitude of interpretations, as the artist cultivates ambiguity with a certain pleasure. This is particularly true of her mysterious Garden sweet garden (p.38-41), either voracious flowers or psychotropic mushrooms, either Willy Wonka’s giant candies or sexual metaphors for young girls’ dreams.

The multiplicity of potential interpretations, their duplicity rather, suggests the Freudian idea of an “unconscious meeting” between the viewer and the artist, mediated by the artwork, a meeting that, as a love encounter, comes prior to consciousness.

In other words, by playing with the gaps between the explicit and the implicit, the intersections, reversals, doubts and ellipses, Mai Tabakian is shuttling back and forth, between the said and the unsaid, the symbolic representation and the metaphor. This is particularly true of her Cinderella (p.45) with its interlocking parts that pertain more to Bruno Bettelheim’s2 psychoanalytic theories and to the metaphoric meaning of the French expression “trouver chaussure à son pied” – to meet one’s match – than to target sports!

The sensuality embedded in the shapes, paying homage to the masculine and feminine united, exudes from all of Mai Tabakian’s recent works. But beyond the evocation of love in its most prosaic expression, her constant inspiration in organic science leads her to constantly ponder what governs human relationships, love, the 1- J.W. Goethe, Metamorphosis of the Plants, 1790.

2- Bruno Bettelheim, The Uses of Enchantment: The Meaning and Importance of Fairy Tales, 1976.

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way affinities spring into being. A questioning that she already expressed in the series Atomes crochus ou les affinités électives (p.42-43) – Chemistry or elective affinities – referring both to the philosophers Democritus and Lucretius’ atomist theories, as well as to Goethe’s “elective affinities”3, and that she once again expresses with the installation of Trophées - Trophies - (p.24-29) a set of high-relief sculptures composed of strange fruit cups, halves of the same fruit: a couple. This piece explicitly refers to the famous “Myth of Aristophanes”4: to find our lost, original other half in the limbo of the myth and the age-old story, to (re)unite our primeval and final nature – that is the meaning of the myth which endows Eros with a particular dimension, as “daimon”, an intermediate being who puts together what has been torn apart. But the shapes Mai Tabakian creates, particularly the phallic ones, also and especially emerge from her innate connection to Vietnam. These works are reminiscent of the “lingam”5, standing stones and obvious phallic symbols that, sometimes enshrined in their feminine receptacle – the “yoni” – shapes also frequently associated in Mai Tabakian’s works – symbolize both Shiva’s duality (physical and spiritual) and the notion of wholeness of the world. Thus, it is also from these embodied shapes and “signs” of Shiva, between the power of creation and the “place”, the host, that Mai draws many of her representations and the core meaning of her quest.

We therefore understand that the artist’s approach relies in fine on a kind of search for the “archè”, for what presides over the creation of things and beings, the principle that « makes manifest the duality, the multiplicity included in the unity »6, a principle that the artist, following the Greek tradition, places in what we could call “Eros”, the creative force ordering the Chaos. The struggle of Eros, the fundamental, vital force of creation, union and wholeness, continues tirelessly against the forces of decay, destruction and death. The awareness of death and its relationship with the living, a sort of dread about the organic mystery, along with its inexorable destruction, surfaces in her work, which can therefore be regarded as a way to distance this fear through a process of reparation and transvaluation.

3- Goethe is said to have extracted some references from Gelher’s Dictionary of Physics and the molecular exchange phenomenon, referring to the doctrine and works of Etienne-François Geoffroy in 1718, the mainstrean theory in the eighteenth-century’s chemistry.

4- Tò sumpósion - Symposium, (190 b- 193 e), Plato, ca. 380 BC. 5- also meaning “the sign”, in Sanskrit .

6- Jean-Pierre Vernant, L’individu, la mort, l’amour. Soi-même et l’autre en Grèce ancienne, 1989.

As is often the case with artists working in textile, notions of wounds and sutures come to light, exploiting the dual function of the fabric that both protects and mends. Then comes a catharsis like approach, aiming to “transcend the negative” thanks to a plastic and aesthetic expression that is soft, harmonious and mutable, abstract and suggestive, aspiring and impenetrable.

Turning ugliness and death into art. Converting what in organic life could be seen as impure, trying to make it beautiful and soothing, to make it geometric and relieved of its “intestinal” dimension, in a subtle crossfire between attraction and repulsion.

By fighting against a cruelty we know little about but that we all experience, Mai Tabakian mysteriously gives life to her intimate narrative.

Marie Deparis-Yafil

Marie Deparis-Yafil est critique d’art et commissaire d’exposition indépendant.

Depuis 2006, ses écrits ont été publiés dans près de cinquante ouvrages (catalogues d’exposition ou monographies), en France et à l’étranger (Grèce, Pays-Bas, Allemagne, EtatsUnis, Japon, Norvège, Autriche, Maroc, Pologne…).

Depuis 2008, elle a réalisé, en tant que commissaire indépendant, une vingtaine d’expositions d’art contemporain, pour des villes, des institutions (Centre des Monuments Nationaux), dans des galeries, musées ou espaces d’art, en France, mais aussi à Héraklion (Crète, Grèce) et à Londres (UK).

> Sisyphe II 2011 - 118x60cm

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> Garden sweet garden séries Champions’ League, Flower Power et Buds Exposition EROS – Villa Olmo – Côme (Italie) 2013 – dimensions variables

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> Garden sweet garden séries Champions’ League, Flower Power et Limbus Exposition AU-DELÀ DE MES RÊVES Monastère royal de Brou – Bourg en bresse (France) 2013 – dimensions variables

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> Atomes crochus ou les affinités électives 2011 – dimensions variables De gauche à droite : Groupe II, I et III

> Les petits soldats 2013 – vue d’exposition Le Hublot – Ivry-sur-Seine (France)

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> Cinderella 2013 - 27,5x28x28cm

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> Le Grand mystère Série Vermicelli 2011 - 119cm de diamètre

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>Biographie< Née en 1970, Mai TABAKIAN vit et travaille à Paris (France).

>Principales expositions< 2014 > SAY IT WITH FLOWERS, Museum Bellerive, Zürich (Suisse). > CYCLO, exposition personnelle, MH Gallery, Bruxelles (Belgique). > EN RÉPONSE À LA GUERRE, Centre Culturel de l’Entente Cordiale, Château d’Hardelot, Condette (France). > CONTRE NATURE, exposition personnelle, Galerie Talmart, Paris (France). > MINIARTEXTIL, 10ème édition à Montrouge, Beffroi, Montrouge (France). > OSEROS, MH Gallery, Hôtel Amour, Paris (France).

2013 > THE ART.FAIR, Stand MH Gallery, Cologne (Allemagne). > AU-DELÀ DE MES RÊVES, commissariat : Marie Deparis-Yafil, Monastère royal de Brou et H2M, Bourg-en-Bresse (France). > EROS, Miniartextil, ARTE&ARTE, Villa Olmo, Côme (Italie). > HUBLOTS DU SOIR, Le Hublot, Ivry-sur-Seine (France). > GROWING, The National Centre for Craft and Design, Sleaford, Lincolnshire (UK). > BEYOND MY DREAMS, commissariat : Marie Deparis-Yafil, Galerie Mondapart, Boulogne Billancourt (France). > DESSEINS, MH Gallery, Bruxelles (Belgique). > MINIARTEXTIL, 9ème édition à Montrouge, Beffroi, Montrouge (France).

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2012 > TOO WEB OR NOT TO WEB, Musée Jean-Lurçat et de la tapisserie contemporaine, Angers (France). > À VOIR ET À MANGER, MH Gallery, Bruxelles (Belgique). > BLOOOM, the converging art show, stand MH Gallery, Cologne (Allemagne). > AGORA, Miniartextil, ARTE&ARTE, Villa Olmo, Côme (Italie). > BEHIND THE CURTAIN, MH Gallery, Bruxelles (Belgique). > HUMAN CONDITION, en duo avec Olivia Barisano, MH Gallery, Bruxelles (Belgique). > MINARTEXTIL, 8ème édition à Montrouge, Salons de l’Hôtel de ville, Montrouge (France).

2011 > > > > >

CHIC ART FAIR, stand MH Gallery, Paris (France).

ENERGHEIA, ARTE&ARTE, Côme (Italie).

HYBRIDE, SMAC, ancienne centrale fermière, Douai (France).

NINEELEVEN, MH Gallery, Bruxelles (Belgique).

SUTURES, commissariat : Marie Deparis-Yafil, Galerie Charlotte Norberg, Paris (France). > GALERIE 208, Paris (France).

>Publications< > EN RÉPONSE À LA GUERRE, catalogue de l’exposition, Smac éditions, 2014. > AU-DELÀ DE MES RÊVES, catalogue de l’exposition, Monastère royal de Brou et H2M, 2013. > EROS, catalogue de l’exposition, ARTE&ARTE, 2013. > TEXTIEL PLUS n°224, article de Dorothé Swinkels, p.16, Zomer 2013 (en néerlandais). > TOO WEB OR NOT TO WEB, Musée Jean-Lurçat et de la tapisserie contemporaine d’Angers, catalogue de l’exposition, 2012. > AGORA, catalogue de l’exposition, ARTE&ARTE, 2012. > HYBRIDE le catalogue, Smac éditions, 2011. > ERNERGHEIA, catalogue de l’exposition, ARTE&ARTE, 2011.

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