Natalia Wysocka
natalia.wysocka@journalmetro.com
27-29 septembre 2013
SashA Grey
La Juliette Society, de Sasha Grey, câest un roman dans lequel on dĂ©couvre une mystĂ©rieuse «sociĂ©tĂ© secrĂšte». Mais câest surtout un prĂ©texte pour lâex-star du X de parler de diffĂ©rents thĂšmes. Car contrairement Ă une certaine trilogie «osĂ©e» qui a connu un succĂšs planĂ©taire (hum, hum, E. L. James) Catherine, lâhĂ©roĂŻne de Sasha, nâest ni naĂŻve, ni inexpĂ©rimentĂ©e ni, surtout, en quĂȘte de lâhomme idĂ©al. Ouverte dâesprit, amoureuse de cinĂ©ma, cette jeune femme sent soudain naĂźtre en elle des dĂ©sirs qui la rendent perplexe et qui rebutent son petit ami. Tout en explorant ce cĂŽtĂ© plus sombre de son Ăąme, elle livre ses impressions et ses critiques de la sociĂ©tĂ©, de la vie. Au bout du fil, Sasha explique. Dans votre roman, vous abordez une multitude de sujets. Le sexe, bien sĂ»r, mais aussi le pouvoir, la politique, la religion, le suicide, le dĂ©sir, lâargent, lâamour... Je ne sais pas si câĂ©tait un choix conscient. Jâimagine que oui et non. Câest un roman Ă©rotique, câest une fiction, mais quand je lâĂ©crivais, jâĂ©tais vraiment inspirĂ©e par des Ćuvres comme Les 120 jours de Sodome, qui malgrĂ© son cĂŽtĂ© Ă©rotique, est aussi un roman satirique qui offre un reflet de la sociĂ©tĂ© de lâĂ©poque par le biais de la fiction. Catherine sâadresse aux lecteurs directement, en leur parlant au «vous». En se rendant pour la premiĂšre fois sur le site hard que lui recommande une amie, elle
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Ă 18 ans, Sasha Grey commençait sa carriĂšre dans lâindustrie du film pornographique. Une industrie quâelle a depuis quittĂ©e afin de se consacrer Ă la tĂ©lĂ©, au cinĂ©ma, Ă la photographie. Des avenues quâelle a toujours explorĂ©es et grĂące auxquelles elle se fait dĂ©sormais connaĂźtre par un plus large public. AprĂšs avoir brillĂ© dans The Gilfriend Experience de Soderbergh, lâactrice publie son premier roman, La Juliette Society. Ne laissez surtout pas son nom vous tromper. Sasha Grey ne donne pas dans le Fifty Shades. Photos : getty / montage : steve cĂŽtĂ©