PROPRIETAIRES N° 82

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PROPRIÉTAIRES MAGAZINE

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IMMOBILIER

EN TOUTE SÉCURITÉ

N° 82 | TRIMESTRIEL | ÉTÉ 2020

ÉTUDE

ÉTAT DES LIEUX DU LOGEMENT EN FRANCE

VIE DU RÉSEAU

INTERVIEW DE BRICE CARDI, PRÉSIDENT DU RÉSEAU « LE DIGITAL EST MIS AU SERVICE DE L’HUMAIN » FONDATION L’ADRESSE : PLU SOLIDAIRES QUE JAMAIS UNE CAMPAGNE PLEINE DE SOUFFLE

GROS PLAN RÉGION L’ESSONNE, BIEN PLUS QU’UNE BANLIEUE

L’ADRESSE A LE PLAISIR DE VOUS OFFRIR CE MAGAZINE

UN RÉSEAU NATIONAL À VOS CÔTÉS



ÉDITO LE PIRE N’EST JAMAIS SUR ! Sur la lancée d’un millésime 2019 qui restera dans l’histoire de l’immobilier comme un cru exceptionnel, l’année démarrait sous les meilleurs auspices quand tout s’est mis sur pause. Nous étions au début du printemps, à l’orée de la meilleure période de l’année. Avouons-le, la situation était si brutale, inédite et imprévisible que nous avons alors envisagé tous les scenarii, y compris les plus catastrophiques. Il est encore trop tôt pour se prononcer définitivement mais, pour l’heure, le pire semble avoir été évité puisque, plutôt que de sombrer dans l’attentisme, les Français sont plus mobilisés que jamais par leurs projets immobiliers et démontrent depuis la mi-mai que la pierre est la valeur refuge par excellence. Reste une inconnue qu’il faudra lever le plus vite possible : comment les banques pourront-elles accompagner les candidats acquéreurs et à quelles conditions ? En attendant de connaître la réponse à cette question fondamentale, les pages « Vie du réseau » de ce numéro témoignent, à travers les multiples initiatives portées par ses sociétaires, de l’éclatante vitalité de notre coopérative. La crise sanitaire inédite que nous venons de traverser a prouvé, s’il en était besoin, l’efficience et la totale nécessité des valeurs que nous portons : humanisme, solidarité, réactivité...

SOMMAIRE 4

BRÈVES

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CONJONCTURE

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VIE DU RÉSEAU BRICE CARDI : « CHEZ L’ADRESSE, LE DIGITAL EST MIS AU SERVICE DE L’HUMAIN » FONDATION L’ADRESSE : PLUS SOLIDAIRES QUE JAMAIS UNE CAMPAGNE PLEINE DE SOUFFLE !

Brice Cardi Président du réseau l’Adresse

NEUF OU EXISTANT : À CHACUN SA PRÉFÉRENCE 85 AGENCES AU NOUVEAU CONCEPT L’ADRESSE !

PRIX MOYEN AU M² Ile-de-France : 3634 € Paris : 10 424 €

DÉLAIS DE VENTE MOYENS France : 86 jours Province : 93 jours

ÉTUDE ÉTAT DES LIEUX DU LOGEMENT EN FRANCE

Indices clés de l’Adresse* France : 2 771 € Province : 2 295 €

UN BON TRIMESTRE, PUIS LE COUP DE FREIN ! NEUF : DE NOMBREUSES INTERROGATIONS

Enfin, les pages « Région » nous emmèneront aux portes de Paris, dans l’Essonne, un département qui n’a jamais manqué de charme et qui en a peut-être encore un peu plus aujourd’hui. Bonne lecture et bel été à tous !

ACTUALITÉS DE L’IMMOBILIER

Ile-de-France : 70 jours Paris : 55 jours

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GROS PLAN RÉGION L’ESSONNE, BIEN MIEUX QU’UNE BANLIEUE

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COURRIER DES PROPRIÉTAIRES

* Selon les transactions du réseau l’Adresse enregistrées entre le 1er janvier et le 15 mars 2020

PROPRIETAIRES, le magazine de L’ADRESSE. Editeur : L’ADRESSE DES CONSEILS IMMOBILIERS - Bateau Ouragan 53, quai du Point du Jour - 92100 BOULOGNE - 01 84 19 81 50. Directeur de publication et Rédacteur en chef : Brice Cardi. Conception/Rédaction/Réalisation : LORRA 44210 Pornic 06 87 81 17 29 - Mise en page : Gilles DUCHARNE 06 63 06 43 18. Reproduction interdite. Parution en version numérique : Juin 2020. Dépôt légal à parution. Site internet : ladresse.com

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PROPRIÉTAIRES MAGAZINE N° 82

BRÈVES

ACTUALITÉS DE L’IMMOBILIER PRIME.

Lancée le 1er janvier dernier, la nouvelle aide financière aux travaux de rénovation énergétique suscite déjà des interrogations. Baptisée MaPrimeRénov, elle s’adresse aux ménages les plus modestes selon les conditions de ressources fixées par l’Anah et permet de financer les travaux d’isolation, de chauffage, de ventilation ou d’audit énergétique d’une maison individuelle ou d’un appartement en habitat collectif. Son montant varie en fonction des matériaux et des équipements éligibles, dans la limite d’un plafond de 20 000 € pour des travaux sur un logement et pendant une durée maximale de 5 ans. Toutes les informations sont détaillées sur le site du Ministère de la Cohésion des Territoires. Mais un rapport de la commission des finances de l’Assemblée Nationale estime que le budget de 400 millions d’euros qui lui est affecté pour l’année 2020 ne sera pas suffisant pour satisfaire toutes les demandes. Début juin, 40 000 dossiers avaient été déposés.

RECONDUIT. Le décret élargissant les zones et la

liste des travaux concernés par le dispositif Denormandie a été publié. Le Ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, avait annoncé lui-même la reconduction jusqu’à fin 2022 du dispositif qui porte son nom. Le Denormandie vise à redynamiser les communes du programme « Action cœur de ville » et à y attirer les investisseurs locatifs. Ceux-ci bénéficient d’une réduction fiscale, pouvant atteindre jusqu’à 21 %, s’ils procèdent à des travaux de rénovation représentant au moins 25 % du coût d’achat du bien. Les locataires disposent ainsi de logements réhabilités et plus performants d’un point de vue consommation énergétique, ce qui entraîne une réduction de leur facture d’électricité.

DYNAMIQUE STOPPÉE. Selon les chiffres

publiés au milieu du printemps, le marché du bricolage a enregistré en 2019 sa meilleure année depuis plus d’une décennie, avec un chiffre d’affaires de plus de 28 milliards d’euros, en hausse de 3,4 % par rapport à l’année précédente. Deux causes sont avancées pour expliquer ce résultat : une météo favorable et le dynamisme du marché de l’immobilier de l’ancien, qui implique souvent des travaux d’aménagement. Mais l’arrivée du coronavirus a freiné ce bel élan : la chute atteignait 50 % en mars par rapport à mars 2019 et 61,5 % en avril. Sur la période mai 2019 - avril 2020, la chute des ventes atteint 8,2 % en valeur et 8,4 % en volume.

ENCADREMENT.

La ville de Lille remplit les conditions définies par la loi Alur pour la mise en place de l’encadrement des loyers. C’est ce qu’affirme un communiqué de la cour administrative d’appel de Douai. Un premier arrêté préfectoral, pris fin 2016, avait été annulé par le Tribunal Administratif au motif que l’encadrement aurait dû s’appliquer aux 59 communes de la métropole et non à la seule ville de Lille. Cependant, la cour administrative d’appel a rejeté l’argument et le dispositif est entré en vigueur début mars. Par ailleurs, à Paris, les nouveaux plafonds, en hausse d’en moyenne 1,50 %, s’appliquent aux baux d’habitation signés entre le 1er juillet 2020 et le 30 juin 2021.

REPORTS.

Initialement prévue pour janvier prochain, l’entrée en vigueur de la réglementation thermique 2020 est reportée à l’été 2021 en raison de la crise du Covid. De nombreux autres textes pourraient également être différés.


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Programmé pour septembre, le nouveau label RGE ne verra ainsi sans doute pas le jour avant janvier. L’opposabilité du Diagnostic de Performance Energétique (DPE) pourrait également être décalée de janvier à juillet prochain.

ECONOMIES.

Les effets du confinement sur la consommation électrique ont été impressionnants. En avril, la consommation a enregistré une baisse jamais atteinte en temps de paix : - 18,7 % par rapport à avril 2019. Selon le dernier « Bilan électrique » de RTE, la consommation électrique avait déjà poursuivi l’an dernier le repli entamé en 2010, pour se situer à son plus bas niveau depuis 10 ans avec 473 TWh consommés l’an dernier en France. Selon le rapport, ce recul s’explique par les conditions météorologiques favorables, les efforts engagés en matière d’efficacité énergétique et la tertiarisation de l’économie.

ERREUR.

« Je l’ai déjà dit devant vous, je le répète [...] des erreurs ont été faites, parmi lesquelles la baisse de 5 euros des APL ». Ces propos ont été tenus début juin par Julien Denormandie lors d’un débat en séance au Sénat. Pour le Ministre chargé de la Ville et du Logement, « le public éligible aux APL est un public qu’il faut particulièrement soutenir ». Julien Denormandie a, en revanche, dénoncé un système de calcul « extrêmement complexe » et annoncé que la réforme prévoyant un calcul en temps réel des allocations est prête et entrera en vigueur « le plus rapidement possible (…) dès cet automne »

ANNÉE RECORD.

Le marché des pompes à chaleur a vécu une année 2019 historique. Selon le Président de l’Association Française de la Pompe à Chaleur (AFPAC), toutes technologies confondues, le cap du million de pompes à chaleur commercialisées a été dépassé. Malgré la suppression des offres à 1 € pour remplacer les chaudières au fuel et la transformation annoncée du Crédit d’Impôt Transition Energétique (CITE) en prime réservée aux seuls ménages modestes et très modestes, les professionnels attendent toujours des chiffres favorables pour cette année.

RENOUVELABLES.

L’an dernier, le parc d’énergie verte a produit près du quart (23 %) de l’électricité consommée en France Métropolitaine. Toujours selon le dernier rapport annuel établi par le gestionnaire de réseau RTE (Réseau de Transport de l’Electricité), la production éolienne a notamment couvert 7,2 % de la demande annuelle et jusqu’à 10 % en décembre. Le solaire poursuit sa progression et représente désormais 2,5 % de la consommation annuelle. Malgré une année en demi-teinte, l’hydraulique reste la première source d’énergie renouvelable avec 11,2 % de la consommation annuelle et 13,2 % sur le dernier trimestre.

ARTISANS. Près des deux tiers (64 %) des Français

ont une bonne opinion des artisans du bâtiment. C’est ce que révèle un sondage réalisé par BVA pour l’entreprise de distribution de matériaux BigMat. Les plus aimés sont les menuisiers (78 % d’opinions favorables), les charpentiers (76 %), les couvreurs et les électriciens (72 %). Les serruriers sont les moins bien considérés : ils ne recueillent que 48 % d’opinions favorables en province et 35 % en région parisienne. D’une manière générale, les trois quarts (74 %) des sondés jugent les professionnels « travailleurs », 73 % les considèrent «dépositaires d’un savoir-faire», 63 % les estiment « compétents » et 54 % pensent qu’ils sont « à l’écoute des besoins exprimés »

CHER CHAUFFAGE.

1 696 € : c’est la somme moyenne dépensée l’an dernier par les Français pour chauffer leur logement. C’est le résultat d’une étude réalisée par Effy, société spécialisée dans la rénovation énergétique, auprès de plus de 50 000 personnes. La fourchette va de 759 € en moyenne pour le chauffage au bois à 1 913 € pour le fuel. Mais c’est l’électricité qui est la plus chère à surface égale (15,9 €/m²), devant le fuel (12,9 €/m²), le gaz (11,7 €/m²) et le bois (5,8 €/m²). Géographiquement, c’est en Ile-de-France que la facture moyenne est la plus lourde : 1 864 € contre 1 524 € en Occitanie, région profitant d’un ensoleillement supérieur.

LITIGES. Les pouvoirs publics viennent de lancer une

plateforme internet destinée à faciliter les alertes auprès de la DGCCRF en cas de problème avec une entreprise. SignalConso (signal.conso.gouv.fr) permet de signaler confidentiellement tout problème précis. L’entreprise concernée est alors prévenue et peut répondre de plusieurs façons. Les litiges liés aux chantiers de rénovation énergétique sont notamment visés.

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PALMARÈS. Paris figure au 33

rang du classement des villes les plus chères, selon le rapport annuel de la société d’ingénierie et de conseil Arcadis sur les coûts de construction dans cent métropoles mondiales. Les trois villes les plus chères sont Londres, New-York et Hong-Kong. Cinq autres métropoles européennes figurent dans les dix premières places : Genève, Copenhague, Zurich, Dublin et Edimbourg. ème

LIVRET A. Fixé à 0,75% depuis le 1

août 2015, le taux du livret A est retombé le 1 février 2020 à son plus bas niveau historique : 0,5 %. La baisse a été décidée en raison de la faiblesse des taux d’intérêt et de l’inflation. Mécaniquement, le taux des comptes épargne logement tombe à 0,25 %. Celui des plans épargne logement reste, en revanche, inchangé à 1 %. er

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VILLES VERTES.

Comme l’an dernier, Angers et Nantes sont les deux villes les plus vertes de France. L’Union Nationale des Entreprises du Paysage (UNEP) et le réseau Hortis, qui rassemble les « responsables d’espaces nature en ville », viennent de publier leur traditionnel palmarès, qui place Metz sur la troisième marche du podium. Six villes de l’ouest figurent dans les dix premières places d’un classement établi sur des critères comme la surface moyenne d’espaces verts par habitant, le budget moyen par habitant consacré aux espaces verts ou le nombre d’arbres par habitant.

RECORD.

Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, vient de battre le record pour un achat immobilier à Los Angeles : la Warner Estate, sa nouvelle propriété, comprend notamment un manoir principal, plusieurs maisons d’hôtes, un court de tennis et un parcours de golf de neuf trous. Elle lui a coûté 152 millions d’euros.

MENACE.

Entre 5 000 et 50 000 logements sont menacés par l’érosion côtière et devront être relocalisés dans les trente ans qui viennent. Elisabeth Borne, la Ministre de la Transition Ecologique, a donné ce chiffre en marge d’une réunion du Conseil de Défense Ecologique, mi-février. Les collectivités, souhaitant engager auprès des habitants concernés des démarches d’information et de relocalisation, seront accompagnées, notamment financièrement. Le gouvernement entend également modifier le Code de l’Urbanisme pour autoriser des occupations temporaires de l’espace par des constructions démontables.


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CONJONCTURE

UN BON TRIMESTRE, PUIS LE COUP DE FREIN ! Après une année 2019 record, le premier trimestre laissait encore présager de beaux mois, malgré le durcissement des conditions d’octroi de crédit. Mais l’immobilier n’a pas échappé au brutal coup d’arrêt infligé à l’économie du pays par le coronavirus. Et si le redémarrage d’après-confinement semble prometteur, il demande encore à être confirmé.

VOYANTS AU VERT SUR LE MARCHÉ NATIONAL, SAUF POUR LES PROFILS SENSIBLES A l’échelon national, l’activité a été dense entre le 1er janvier et le 15 mars sur le marché de l’ancien, portant le prix moyen du m² à 2 771 € (+1,2 % sur trois mois, +5 % sur un an). Sur la même période, le délai de vente a augmenté d’un jour pour passer à 86. Ces chiffres ne doivent toutefois pas masquer les effets de la demande faite aux banques en début d’année de durcir les conditions d’octroi des crédits immobiliers, qui commencent doucement à éloigner du marché certains acquéreurs. « Les primo-accédants ainsi que les ménages les plus modestes, les deux profils les plus sensibles au niveau économique et qui avaient largement bénéficié des taux bas ainsi que des conditions assouplies leur permettant une acquisition immobilière avec peu ou pas d’apport, laissent poindre quelques signes de faiblesse. Ainsi, nous avons vu, au sein du Réseau l’Adresse, des dossiers, qui auraient pu passer précédemment ne pouvoir aboutir pour cause de refus de prêt » analyse Brice Cardi, PDG du réseau immobilier coopératif.

LA PROVINCE SE PORTE BIEN… POUR LE MOMENT Avec une activité portée par les grandes villes, bassins d’emplois et donc d’attractivité forte, la province voit ses prix poursuivre leur augmentation : +1,2 % sur les 3 premiers mois de l’année 2020, portant la hausse à 4,3% sur un an. Le m² est actuellement affiché à 2 295 €. Pas d’emballement pour autant, prendre un temps de réflexion assez appréciable lors de son acquisition reste possible puisque le délai moyen de vente se situe à 93 jours, +1 depuis 3 mois. « Jusqu’à présent, l’acquisition immobilière se faisait auprès de l’ensemble de la population, foyers modestes compris, portant donc vers le haut le marché immobilier de province. Mais j’ai bien peur que les nouvelles dispositions des banques ne changent la donne, de mêmes que les obligations sanitaires liées au coronavirus. Nous risquerions alors de voir se creuser, encore davantage, l’écart entre les grandes villes, bassins attractifs et les villes plus petites, moins urbaines qui, elles, ont de fortes probabilités de décrocher » avertit Brice Cardi.


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L’ILE-DE-FRANCE AU DIAPASON DE LA CAPITALE Les prix parisiens se révélant inaccessibles au plus grand nombre, la région Ile-de-France constitue pour les acquéreurs, primo-accédants en tête, un marché de report idéal, en termes de pouvoir d’achat. La hausse des prix se poursuit donc à un rythme proche de 1 % par trimestre (+ 0,9 % au T1 2020 par rapport au 4ème trimestre 2019). En augmentation de 4,8 % sur un an, le prix moyen du m² atteignait donc 3 634 € à la mi-mars. Les délais de vente étaient alors stables, à 70 jours en moyenne (- 1 jour par rapport au dernier trimestre 2019). Les effets du confinement subi pendant deux mois semblent en outre avoir encore renforcé l’attrait de la moyenne banlieue. Confirmation attendue dans les chiffres des prochains trimestres

PARIS : HAUSSE DES PRIX PLUS CONTENUE, OFFRE TOUJOURS À LA PEINE Avant même le début de la crise sanitaire, la frénésie dans la hausse des prix de l’immobilier semblait doucement retomber, comme l’explique Muriel Goldberg, Gérante de l’Agence l’Adresse du Canal, dans le 10ème arrondissement : « Après 10% de hausse en 2019, la progression des valeurs semble ralentir. Il n’en reste pas moins que les prix actuels demeurent élevés pour des biens classiques dans des immeubles sans caractère. » La situation qu’elle décrit est fidèle à celle constatée sur l’ensemble de la capitale. Ainsi, la cadence de la hausse des prix au m² (+1,7% en 3 mois, +8,2% en 1 an marque un léger ralentissement depuis janvier. Pour autant, à 10 424 € le m², les prix moyens de l’immobilier parisien continuent de battre des records. Les délais de vente ont encore diminué, perdant 3 jours en 3 mois (55 jours).

OPTIMISME PRUDENT Reste à savoir quels seront, sur l’immobilier en général et sur le marché parisien en particulier, les effets de la situation inédite que vient de connaître le pays. Pour Brice Cardi, elle risque de pénaliser certains profils : « J’ai bien peur que les plus fragiles économiquement, les primo-accédants ainsi que les ménages les plus modestes, qui seront malheureusement les plus durement touchés par les conséquences économiques de ce confinement, ne puissent revenir de suite sur le marché de l’acquisition immobilière. De même que les investisseurs revenus, depuis quelques années, en force sur le marché, qui risqueraient de ralentir leurs placements immobiliers alors que nous avons grandement besoin d’eux, notamment sur le marché locatif ». Les premières semaines du déconfinement se sont malgré tout révélées plutôt rassurantes. « Les Français n’ont pas perdu leur envie d’acheter. Alors que plus de 90 % des clients qui étaient dans nos fichiers avant le confinement ont repris leurs démarches d’acquisition, 50 % des offres se concrétisent avec de nouveaux acquéreurs. En d’autres termes, nous avons conservé la quasi-totalité d’un nombre d’acheteurs potentiels qui était déjà très important et d’autres, encore plus actifs, sont encore venus s’y ajouter ! En outre, les ventes se réalisent sans tentative de faire baisser les prix. Des compromis qui avaient fait l’objet de rétractations à l’entame du confinement ont même été à nouveau signés, à des prix plus élevés qu’avant le confinement. » S’il ne cache donc pas son optimisme, le PDG du réseau reste néanmoins prudent. « L’évolution dépendra bien sûr de la situation économique générale et, surtout, de l’attitude des banques, pour ce qui est de l’évolution des taux autant que des conditions d’octroi. Si ces deux voyants restent verts, il n’y a aucune raison de s’inquiéter. »

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CONJONCTURE

NEUF : DE NOMBREUSES INTERROGATIONS Si les chantiers ont redémarré progressivement à partir de la mi-avril, le confinement a totalement paralysé pendant deux mois le dépôt, l’instruction et la délivrance des permis de construire, ainsi que les livraisons et les transactions. Le bilan trimestriel que vient de publier la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) est sans équivoque : la baisse s’accélère, tant sur l’offre que sur la demande. De janvier à mars, les ventes sont inférieures de près de 12 000 logements au premier trimestre 2019 (-29,9 %) et la chute concerne tous les segments de marché. Côté offre, la situation est encore plus alarmante : les mises en vente diminuent de moitié par rapport au T1 2019 et de -17,8 % sur un an. Il y a 15 000 logements de moins en projet que l’an dernier à la même époque et l’offre commerciale ne représente plus que 9,3 mois de ventes. Dans la mesure où ces chiffres n’intègrent que les 15 premiers jours du confinement, le deuxième trimestre devrait être encore plus mauvais.

CRÉDIT : LES TAUX REMONTENT Après un premier trimestre pendant lequel les taux étaient restés pratiquement stables, l’augmentation des risques de défaut des emprunteurs et les incertitudes macro-économiques et financières liées à la crise sanitaire les ont orientés à la hausse S’il demeure très attractif et si la tendance reste incertaine pour cet été, le taux moyen* des crédits immobiliers est repassé fin mai au-dessus du niveau de l’inflation. Selon les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement-CSA, il se situait alors à 1,25 %, contre 1,18 % en avril et 1,12 % en novembre dernier. La hausse aurait même été plus nette si la part des emprunteurs modestes ou des primoaccédants, faiblement dotés en apport personnel, n’avait poursuivi son recul en raison de la sélection plus sévère des dossiers par les établissements financiers. Les durées d’emprunt qui avaient inhabituellement diminué entre décembre et janvier (-5 mois) pour s’établir à 227 mois, sont également reparties à la hausse, pour atteindre 230 mois. Parallèlement, le niveau de l’apport personnel poursuit son rebond, à un rythme inédit : + 13,2 % en glissement annuel de janvier à mai, après une baisse de 5,4 % sur la même période de 2019.

Pour les chantiers futurs et la reprise à moyen terme, le vrai sujet est celui des permis de construire délivrés par les communes, observe la Fédération. Or dans beaucoup de métropoles les effets conjugués du confinement, des élections municipales et des doutes sur la ville post-épidémie, ont très fortement et durablement ralenti la délivrance des permis de construire. « L’épidémie de Covid a révélé deux faiblesses majeures de l’immobilier neuf en France, souligne Alexandra François-Cuxac, Présidente de la FPI France : la sur-administration et la sous-digitalisation ». La crise sanitaire et les mesures de sécurité qu’elle impose entraînent également un surcoût des opérations. Il peut atteindre jusqu’à 7 ou 8 % pour les promoteurs (agios, missions de référent Covid, dédommagements de clients…). Pour ce qui est de la construction, le coût des masques et des désinfections, ainsi que de l’extension et du nettoyage des bases de vie se situe, en moyenne, entre 5 000 et 10 000 € par mois et par chantier. Dans quelle mesure ces surcoûts se répercuteront-ils sur le prix des logements ? Quels seront leurs effets sur le marché et sur la filière ?

Le coût des opérations réalisées par les ménages accélère sa progression (+ 7,1 % en glissement annuel moyen sur les cinq premiers mois de l’année) et s’affiche désormais au niveau le plus élevé jamais observé : 4,6 années de revenus (contre 4,3 un an plus tôt). Enfin, la baisse de la production de crédits entamée en janvier (- 0,7 % en montant et - 6,7 % en volume) s’est transformée en chute libre : respectivement - 41 % et 39,7 % de mars à mai par rapport à la même période de l’année dernière *Hors rachats ou renégociations de crédits et prêts relais.

« Avec l’épidémie, toute la filière de la construction neuve conduite par les promoteurs s’est arrêtée net : les chantiers, les délivrances des permis de construire, les signatures d’actes de vente chez les notaires, etc. Le retard accumulé sera difficile à rattraper dans un contexte macro-économique très défavorable. Si le Gouvernement intègre l’industrie de la construction neuve dans son plan de relance, elle pourra générer de la croissance et sauver des milliers d’emplois. Il faut que ce plan de relance non seulement recrée de la confiance mais aussi accélère la transformation écologique et numérique de notre secteur », conclut Alexandra François-Cuxac.


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ÉTUDE

ETAT DES LIEUX DU LOGEMENT EN FRANCE Selon la dernière étude annuelle de l’INSEE, on comptait 35,6 millions de logements en France métropolitaine en 2019, dont 82 % de résidences principales, 56 % de logements individuels et 8 % d’habitations vacantes. Cela représente 11 millions de logements supplémentaires par rapport à 1985. 58 % des Français sont propriétaires de leur bien, chiffre stabilisé depuis plusieurs années après avoir enregistré une hausse ininterrompue de 1980 à 2010. Détails. 1.1 %. C’est, selon les derniers chiffres de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE), l’augmentation annuelle moyenne du nombre de logements en France métropolitaine depuis 1984.

LES PRINCIPAUX CHIFFRES CLÉS DE L’ÉTUDE On compte donc désormais près de 30 millions de résidences principales dans l’hexagone, un peu plus de 3,6 millions de résidences secondaires et 3,1 millions de logements vacants. La part des résidences principales est légèrement plus faible qu’il y a 35 ans. Avec une hausse d’environ 0,9 % par an, le nombre de résidences principales augmente légèrement moins vite que l’ensemble du parc depuis une dizaine d’années, alors qu’il enregistrait une hausse plus rapide que la moyenne entre le début des années 1990 et le milieu des années 2000. La proportion de résidences secondaires et logements occasionnels est stable sur la période de 35 ans, alors que celle des logements vacants a légèrement augmenté : après avoir diminué lentement, jusqu’à 6 % en 2006, elle est remontée pour atteindre 8,4 % en 2019. Significative dans l’ensemble des unités urbaines, à l’exception de Paris, la hausse est toutefois un peu moins soutenue sur les dernières années de la période étudiée par les statisticiens.

Suite page 12

PARIS ET SA RÉGION Pour la première fois, l’Institut Paris-Région a publié une rétrospective de l’accession à la propriété en Ile-de-France depuis 1973. Sur cette période, chaque année, près de 100 000 ménages ont acheté un logement. Le nombre de propriétaires a ainsi doublé en région parisienne pour se situer à 47,3 % des ménages. Mais l’accès à la pierre est de plus en plus difficile pour les plus modestes. En quarante ans, les prix de l’immobilier ont progressé deux fois plus vite que les revenus en Ile-de-France, et même trois fois plus vite sur la dernière décennie étudiée. Si la part de la somme empruntée pour financer un achat immobilier n’a pratiquement pas changé en une quarantaine d’années et se situe toujours autour de 60 % du prix du logement, d’autres chiffres ont explosé ! Ainsi, les montants empruntés, par exemple, ont été multipliés par près de 15. La baisse des taux d’intérêt, combinée à l’augmentation de la durée moyenne des crédits, a toutefois permis de limiter l’explosion du rythme d’augmentation des mensualités de remboursement, qui ont tout de même été multipliées par 8 en quarante ans. En conséquence, multiplié par 13,5, le taux d’effort a, lui aussi, connu une augmentation exponentielle. Conjuguée à celle des prix, son inflation a progressivement exclu du marché les primo-accédants et les ménages modestes. Ainsi, la part des cadres supérieurs parmi les acheteurs d’un bien immobilier a pratiquement doublé en quarante ans pour atteindre 47 % contre 26 % en 1973.

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ÉTUDE

ETAT DES LIEUX DU LOGEMENT EN FRANCE Suite de la page 11 Majoritaire parmi les résidences principales comme parmi les résidences secondaires, l’habitat individuel représente 56 % des logements. Ce pourcentage diminue toutefois lentement depuis une dizaine d’années : depuis 2013, on construit plus de logements collectifs que de maisons individuelles chaque année, alors que c’était l’inverse jusqu’en 2008.

OUTREMER, UNE CROISSANCE PLUS RAPIDE Dans les départements d’outre-mer, hors Mayotte, le parc total des logements augmente plus vite qu’en métropole : + 2,9 % par an, en moyenne, entre le début des années 1980 et la fin des années 1990, et environ + 2,1 % par an jusqu’en 2019.

UN TAUX DE PROPRIÉTAIRES STABILISÉ Près de six ménages sur dix (58 %) sont propriétaires de leur résidence principale. Après avoir augmenté sans interruption entre 1980 et 2010, ce chiffre n’évolue plus. Parmi ces propriétaires, environ un tiers n’a pas fini de rembourser son emprunt. Cette part d’accédants s’est, elle aussi, stabilisée, après avoir fortement augmenté dans les années 1980 puis baissé jusqu’au milieu des années 2000. La proportion de ménages locataires, stabilisée depuis les années 80, se maintient autour de 40 % quand celle des ménages logés gratuitement a fortement baissé pour se situer désormais aux alentours de 2 %. Enfin, en toute logique, les unités urbaines de plus de 100 000 habitants concentrent près de 80 % des résidences principales du territoire, dont 16 % pour la seule capitale. A l’inverse, près de 4 résidences secondaires sur 5 se situent dans une commune rurale ou une petite ville. Toutefois, sous l’effet de l’urbanisation du territoire, la part des villages est passée de 51 % en 1984 à 39 % en 2019 pendant que, sur la même période, celle des petites villes grimpait de 32 à 39 %.

L’an dernier, 82 % des logements ultramarins étaient des résidences principales, 5 % des résidences secondaires ou occasionnelles et 13 % des logements vacants. Le nombre de résidences principales s’accroît un peu moins vite que l’ensemble du parc depuis 2008. L’habitat individuel reste majoritaire quel que soit le type de logement, même si sa part baisse lentement depuis plus d’une trentaine d’années. Il représente plus des deux tiers de l’ensemble des habitations.


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VIE DU RÉSEAU

BRICE CARDI : « CHEZ L’ADRESSE, LE DIGITAL EST MIS AU SERVICE DE L’HUMAIN »

Pendant toute la durée de la crise sanitaire, l’Adresse a su rester aussi proche de ses clients que de ses collaborateurs. Pour son PDG, Brice Cardi, les valeurs portées par le réseau ont fait, plus que jamais, la preuve de leur importance. Et le recours obligé aux outils numériques ne s’est pas fait aux dépens de l’humanisme.

La période que nous venons de traverser a-t-elle définitivement entériné la digitalisation de l’achat immobilier ? Il a effectivement fallu s’adapter très vite à un contexte totalement inédit et les outils numériques nous y ont bien aidés. La coopérative a ainsi mis à la disposition de ses adhérents directeurs d’agence un matériel et une formation permettant d’offrir, à l’ensemble des clients des 350 agences du réseau, la possibilité d’organiser des pré-visites virtuelles avec une prise en main à distance, en visioconférence, par les consultants. L’objectif est de permettre aux acheteurs ou aux locataires d’avoir un premier contact avec les agences, sans être obligés de se déplacer pour visiter des biens qui ne se révèleraient pas conformes à leurs souhaits. D’une manière générale, il s’agit de garantir la sécurité de tous… Absolument. A cet effet, nous avons également mis en place une plateforme plus spécialement destinée aux vendeurs (voir encadré), en particulier à celles et ceux qui, plus vulnérables que d’autres, ne souhaitent pas recevoir de visite. En quelques clics, ils peuvent envoyer une demande d’estimation et se créer un espace digital qui leur permettra de suivre toute l’évolution de leur projet. Ces nouvelles méthodes sont, bien sûr, appelées à être pérennisées. Nous envisageons, par exemple, de mettre en place un outil similaire à l’intention des acquéreurs. Cela signifie-t-il la fin des contacts directs ? Pas du tout ! Les premières semaines du déconfinement nous ont d’ailleurs largement prouvé le contraire : les clients ont massivement retrouvé le chemin des agences, dans le respect des nouvelles règles sanitaires bien sûr. Le besoin de voir les biens, j’allais dire de les respirer, est plus que jamais présent. Comme celui de nous rencontrer, de tisser un lien. Au sein du réseau, le digital ne remplace pas et ne remplacera jamais l’humain. Il se met à son service, ce qui change tout. En interne, comment le réseau s’est-il adapté à la période de confinement ? En anticipant sa mise en place. Avant même l’annonce officielle du Président de la République, nous avons décidé

d’activer les outils dont nous disposions. Ainsi, dès la veille du confinement, nous avons, par exemple, mis en place une hotline spéciale Covid 19 qui permettait aux sociétaires de joindre les avocats de la coopérative. Enfin, nous avons massivement recouru aux visioconférences pour garder un lien avec l’ensemble des associés et qu’ils en fassent autant avec leurs collaborateurs. Grâce à ces outils, nous avons pu organiser des réunions, parfois même deux par jour, avec le Conseil d’Administration, les Présidents de région et les collaborateurs, tous confinés à leur domicile.

Et quel était l’état d’esprit ? Notre mot d’ordre était triple : civisme, réactivité et solidarité. La plateforme digitale mise en place par la Fondation l’Adresse pour aider à loger gracieusement le personnel soignant en est une parfaite illustration. La crise sanitaire nous a, par ailleurs, fourni une occasion supplémentaire de rappeler les fondamentaux du réseau : savoir être et savoir-faire. Cela s’est notamment traduit par une centaine de sessions de formation réinventées pour les adapter à la visioconférence. Plus d’un millier de personnes ont ainsi pu être formées pendant le confinement sur une dizaine de modules. Paradoxalement, à l’occasion du confinement, nous nous sommes aperçus que ces outils nous rendaient beaucoup plus efficaces que quand il faut difficilement caler des dates dans les agendas et organiser des déplacements. Comment imaginez-vous l’après Covid ? Nous avons envisagé plusieurs scénarii, parmi lesquels le pire était l’attentisme et le blocage. Pour l’instant, il ne semble pas devoir se réaliser au vu de l’activité constatée au sein de nos agences. Cependant, nous avons pour volonté de rassurer nos clients et miser, plus encore qu’à l’accoutumée, sur notre rôle d’acteur de proximité. C’est pourquoi nous avons lancé une grande campagne de communication nationale et locales, via divers canaux et notamment les médias et réseaux sociaux, dont le but est de les informer de nos innovations digitales et de notre volonté, plus que jamais, d’être à leurs côtés afin de les aider à réaliser leurs projets de vie immobilière.

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PROPRIÉTAIRES MAGAZINE N° 82

VIE DU RÉSEAU

MONPROJETLADRESSE.IMMO : UNE RÉPONSE IMMÉDIATE ET À LONG TERME En cette période de distanciation sociale pendant laquelle l’activité immobilière doit s’adapter aux mesures sanitaires garantes de la sécurité de tous, l’Adresse a mis au point une solution digitale sécurisée. Baptisée « MonProjetlAdresse. Immo », elle permet à tous les clients vendeurs d’un bien d’avoir, en un clic, accès au suivi complet, et en temps réel, de leur projet immobilier avec la pré-estimation à distance de leur bien. Un espace dédié sous forme de cloud, dont l’accès est donné grâce à un lien URL communiqué par son conseiller immobilier, permet au client d’actualiser en temps réel ses informations (via le formulaire client) et de télécharger des photos de son bien. Chacun peut ainsi, de manière autonome et en temps réel, actualiser sa fiche, échanger sur ses besoins et collecter les informations et documents dont il a besoin au fil de son parcours. L’interface met à profit les nouvelles technologies digitales, et notamment la réalité virtuelle. Ainsi, le propriétaire désireux de vendre son bien peut le faire pré-estimer en deux étapes :

• D ans un premier temps, il remplit un formulaire complet sur le logement et fournit un certain nombre de photos, • D ans un second temps, l’expert immobilier l’Adresse lui fournit, lors d’un rendez-vous personnalisé, une pré-estimation du prix de vente de son bien.

FONDATION L’ADRESSE : PLUS SOLIDAIRES QUE JAMAIS Au plus fort de la crise sanitaire que nous venons de traverser, et même au-delà, la Fondation l’Adresse a plus que jamais porté les valeurs d’entraide, de solidarité et d’humanisme du réseau. Dès les premiers jours du confinement, la Fondation l’Adresse, sous l’égide de la Fondation de France, a mis en ligne une plateforme qui, en quelques clics, permettait à un propriétaire de proposer son bien immobilier ou à un soignant de signaler son besoin d’un logement meublé à proximité des hôpitaux ou des Ehpad. Des dizaines de personnes ont ainsi pu être hébergées gracieusement près de leur lieu de travail. Retour sur une aventure humaine exceptionnelle avec Béatrice Favat-Poinsot, Présidente de la Fondation l’Adresse.

A quelle date l’initiative a-telle démarré ? Dès l’annonce du confinement, nous savions qu’il durerait bien plus que les 15 jours annoncés. Spécialistes de l’immobilier, il est apparu évident à la Fondation l’Adresse de mettre notre savoir-faire et nos contacts à la disposition de ceux qui en avaient le plus besoin, nos héros du quotidien que sont les membres du personnel de santé. La mobilisation a donc été rapide. La décision de trouver des logements pour les soignants a été prise par notre Conseil d’Administration dès la première semaine. Très rapidement, le site fondationladresse.org a été développé et les conventions d’occupation pour les soignants et de

mise à disposition pour les propriétaires réalisées. La plateforme était opérationnelle dès le 27 mars et les premiers soignants ont été logés le 29.

Comment cela s’est-il passé ensuite ? Nous nous sommes rap-prochés d’influenceurs sur Instagram, qui ont eu la gentillesse de partager notre mobilisation, et avons également bénéficié d’un bon soutien médiatique. Mais je n’aurais pu mener ce projet seule, j’ai eu la chance d’être immensément aidée. Hanane Zineddaine, agent immobilier L’Adresse au Kremlin-Bicêtre et membre du comité exécutif de la Fondation, a œuvré avec moi de 8 heures à 22 heures.


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VIE DU RÉSEAU Nous avons appelé un par un tous les soignants et tous les propriétaires qui se manifestaient pour les rapprocher. Nous avons ainsi signé plus de 120 conventions, majoritairement sur Paris et sa banlieue, mais aussi à Lyon, Marseille ou Hyères, où nous avons pu loger un soignant qui intervenait dans un Ehpad, que sa petite amie avait mis à la rue et qui dormait dans sa voiture depuis deux jours. Nous avons d’ailleurs aidé beaucoup de jeunes soignants qui vivaient chez leurs parents, parfois même avec leurs grands-parents et qui souhaitaient s’isoler pour ne pas mettre leur famille en danger. Ensuite, pendant toute la période, nous nous sommes envoyé des messages pour prendre et donner des nouvelles.

Aviez-vous pris des mesures sanitaires particulières ? Toutes les conventions ont été échangées et signées de manière dématérialisée. Chaque soignant est arrivé avec ses draps et ses serviettes. Eu égard à la durée de vie du virus, nous avons également laissé des périodes 36 à 48 heures de battement entre le moment où le soignant sortait et celui où le propriétaire réintégrait son logement. Enfin, nous nous adressions à des soignants, pour qui les gestes barrière

relevaient du vécu de chaque instant et qui faisaient très régulièrement le ménage de l’appartement qu’ils occupaient. Nous avions prévu que le Réseau l’Adresse puisse prendre en charge un service de ménage et de désinfection au moment de la restitution. Mais, à une exception près où l’appartement n’a pas été rendu dans un état de propreté suffisant pour sa propriétaire, nous n’avons pas eu à le faire.

Que retenez-vous de ce moment hors du commun ? A titre personnel, il a conforté les convictions que je portais déjà : l’humain compte beaucoup plus que le matériel et, dans la vie, être est bien plus important qu’avoir. Des liens très forts se sont créés entre des gens qui ne se connaissaient pas et qui, souvent, ne se sont même jamais vus puisque les clés se trouvaient chez un gardien ou chez un voisin. D’ailleurs, je souhaite vraiment que, quand les conditions le permettront, nous puissions organiser une soirée au siège du réseau et de la Fondation pour permettre à chacun de se rencontrer. J’espère aussi que cette période n’aura pas été qu’une parenthèse, que nous continuerons à nous tendre la main, même quand tous les signaux ne sont pas au vert.

Mille mercis (ou presque) !!!

Nous tenions à vous partager quelques-uns des nombreux messages de remerciement reçus par l’équipe de la Fondation l’Adresse. « Bonjour Madame Béatrice. Monsieur Michel est d’une grande gentillesse et d’une attention touchante. Je vous remercie ainsi que lui de me permettre de travailler beaucoup plus facilement. En effet, je suis à deux arrêts de métro et c’est là un grand avantage. Ensemble, nous arriverons à faire reculer cette pandémie, chacun en œuvrant à son niveau ». Joël, médecin congolais venu en renfort à Paris

« S’il n’y avait pas eu toutes ces aides et générosité extérieures, nous n’aurions pas tenu et serions tombés dans l’épuisement. Merci pour votre cœur et pour ce que vous faites. Je vous souhaite de tout cœur tout le bonheur du monde. Heureusement, il y a encore des personnes exceptionnelles. Merci. » Mounira, soignante à Saint-Antoine

« Merci beaucoup pour tous ces encouragements. Merci pour ce que vous faites pour nous aider à continuer de lutter dans les meilleures conditions. Et pour votre réactivité et votre efficacité. Nous sommes bluffées ! Deux infirmières

«J’ai bien reçu le numéro de téléphone de la propriétaire et je vous suis reconnaissante de tout ce que vous faites et de votre élan de générosité. Vous avez toute ma gratitude. Prenez soin de vous. »

Morgan et Solène

« Ça se passe idéalement. Nous avons sympathisé, on se tutoie. La gardienne de l’immeuble trouve notre démarche « géniale ». Je l’ai tout de suite dit à Manuella, en lui promettant des bonnes ondes bienveillantes dans l’immeuble et chez nous. Nous sommes tous ravis que ça marche, mon mari et nos deux enfants jeunes adultes. Merci à vous et à la Fondation. »

« Bonjour Béatrice. « Nos » soignantes se sont bien installées. Nous avons des petits messages de nouvelles. Finalement, Florence s’est installée à Vitry plus tôt qu’annoncé, tant mieux. Nous sommes ravis que cela aide d’une certaine façon. Courage à vous, j’espère que vous trouverez d’autres duos appart/soignants facilement. Ce que vous faites est top ! A très vite. » Mia, propriétaire au Kremlin-Bicêtre, qui a prêté trois appartements de famille

« Nous étions dans une impasse et vous nous en avez sorties. Prenez soin de vous. Merci encore »

Anne, propriétaire

« Merci à vous pour la coordination de cette belle aventure. C’est tous ensemble que nous y arriverons. Au plaisir de vous rencontrer à l’occasion Bien à vous » Lydia, propriétaire


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VIE DU RÉSEAU

UNE CAMPAGNE PLEINE DE SOUFFLE ! Par deux fois, le jour de la rentrée scolaire et pour la St Valentin, les habitants du Kremlin-Bicêtre, dans le Val-de-Marne, ont eu la surprise de découvrir, au réveil, les rues de leur ville décorée par des milliers de ballons. Ils avaient été accrochés pendant la nuit par toute l’équipe de l’agence l’Adresse de la ville, emmenée par sa dynamique directrice, Hanane Zineddaine. Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de ces opérations ? Le principal enjeu pour une agence immobilière, c’est d’être connue à l’échelon local. Dans un souci écologique, nous avons arrêté le démarchage en boîte aux lettres pour privilégier des opérations coup de poing, pour que, lorsqu’ils pensent immobilier, les habitants de la ville pensent l’Adresse. Pour la rentrée scolaire, qui donne toujours la boule au ventre des enfants comme des parents, j’ai eu envie de les accompagner sur le chemin de l’école.

être organisée dans la ville… Dans la journée, de nombreux enfants sont venus chercher des ballons à l’agence. Quant à la Saint-Valentin, l’impact a été encore plus fort. La légèreté du message a donné le sourire à tout le monde, petits et grands, amoureux ou célibataires. Au-delà du clin d’œil, avez-vous enregistré des retombées visà-vis de l’image de l’agence ? C’était évidemment aussi notre but et cela fonctionne très bien. Beaucoup de gens appellent spontanément l’agence en nous disant : « J’ai vu vos ballons, c’est super sympa. J’ai, d’ailleurs, un projet immobilier pour cet été, j’aimerais le mener avec vous… ». A la rentrée, au moins quatre biens à vendre nous ont été confiés grâce aux ballons. Et, après la St-Valentin, nous étions à douze estimations avant même la fin du mois ! Preuve, si besoin est, de l’impact positif de la bienveillance et la bonne humeur d’un commerçant de proximité comme une agence immobilière. J’imagine que ces opérations sont également bénéfiques en termes de management auprès de vos équipes… Absolument, c’est pourquoi il est important à mes yeux de les mener par nous-mêmes, sans recourir à un prestataire extérieur. Et j’ai déjà ma petite idée de la prochaine. Mais je ne vous en parlerai pas pour l’instant… Rendez-vous très bientôt au Kremlin Bicêtre !

Concrètement, comment cela s’est-il passé ? La nuit précédente, avec toute l’équipe de l’agence, et après avoir demandé l’autorisation à la mairie, nous avons accroché des ballons absolument partout, sur les rétroviseurs de toutes les voitures, sur le mobilier urbain,... Nous avons ainsi gonflé 2 000 ballons blancs sur lesquels était écrit « l’Adresse vous souhaite une bonne rentrée ». Pour la Saint-Valentin, les ballons étaient rouges, en forme de cœur, avec le message « Aimez-vous les uns les autres, bisous. Votre agence immobilière l’Adresse ». Quelles ont été les réactions ? Très positives. Nous avons eu énormément de retours, notamment via les réseaux sociaux. Et l’on vient encore nous parler des ballons de la rentrée ! Les gens avaient l’impression qu’un mariage allait être célébré, qu’une fête allait


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VIE DU RÉSEAU

NEUF OU EXISTANT : À CHACUN SA PRÉFÉRENCE Depuis plusieurs années, en plus de biens existants, certaines agences l’Adresse commercialisent des programmes de logements neufs. Mais quelle option choisir à l’heure de mener à bien son projet immobilier, et pourquoi ? Eléments de réponse avec Brigitte Manfé, responsable nationale pour les ventes en état futur d’achèvement (Vefa) et la formation des équipes du réseau sur la partie immobilier neuf. Existe-t-il un profil type d’acheteur dans l’ancien et un autre dans le neuf ou les deux types de produits peuvent-ils s’adresser à tout le monde ? Les deux types peuvent, évidemment, s’adresser à tout le monde. En revanche, un primo-accédant aux revenus modestes aura sans doute davantage intérêt à se tourner vers un programme neuf, pour bénéficier par exemple des frais de notaire réduits ainsi que du Prêt à Taux Zéro et de la TVA à 5,5 % s’il y est éligible. Enfin, les logements neufs répondent aux exigences des dernières normes écologiques et se révèlent plus économiques en termes de consommation d’énergie. En contrepartie, à superficie égale, ils sont en général plus chers que les logements anciens, ce qui est malgré tout logique dans la mesure où ils ne demandent pas de travaux en y arrivant. Mais d’autres facteurs interviennent. Lesquels ? C’est d’abord une question de goût. Certains préféreront les vieilles pierres et les quartiers anciens. Il faut aussi tenir compte de l’emplacement puisqu’on ne trouve pas de logements neufs partout : ce sera, par exemple, pratiquement impossible dans de nombreux arrondissements de Paris intra-muros.

Et pour ce qui est des délais ? C’est aussi un aspect à prendre en considération. Pour avoir le choix de l’étage ou de l’orientation, il faut se positionner sur un programme dès son lancement, alors que la livraison du bien ne se fera pas avant un an et demi, voire deux ans. Il faut donc anticiper et ne pas être pressé. Sinon, il reste la possibilité de trouver un « retour de lot », un bien dont le financement n’a pas été accepté, par exemple. La livraison sera donc moins tardive, mais le choix sera plus restreint. En règle générale, si vous êtes pressé, l’achat d’un logement existant se révèle souvent plus rapide. Qu’en est-il des investisseurs ? Là aussi, tout va dépendre du profil. Le dispositif Pinel, très utilisé dans le neuf, est très bien mais certaines zones sont plus rentables que d’autres et il ne permet pas d’économiser plus de 6 000 € d’impôts par an. Pour réaliser une défiscalisation plus importante, il faudra recourir à des textes de loi plus appropriés. Et là, il s’agira de réhabilitation, comme avec la loi Malraux et les monuments historiques. Finalement, qu’il s’agisse d’investissement locatif ou de l’achat de sa résidence principale, à chaque acquéreur sa préférence. Et, dans tous les cas, mieux vaut commencer par rencontrer un professionnel pour définir précisément sa situation personnelle. Car neuf ou ancien, les deux se valent. C’est simplement une question de besoin et d’envie.

85 AGENCES AU NOUVEAU CONCEPT L’ADRESSE ! Le déploiement du nouveau look des agences du réseau s’effectue à un rythme soutenu puisqu’en seulement quelques mois, c’est plus de quatre vingts agences qui ont déjà adopté le nouveau design, plus accueillant, plus convivial, plus humain. L’objectif : que les clients aient envie d’en franchir le seuil et qu’ils s’y sentent aussi bien que chez eux. Et au vu des premières réactions recueillies au sein des agences arborant le concept : ça marche !

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GROS PLAN RÉGION

L’ESSONNE : BIEN MIEUX QU’UNE BANLIEUE… Comme chaque trimestre, « Propriétaires » vous propose de partir à la découverte d’une région ou d’un département, à travers son marché immobilier, bien sûr, mais aussi, et peut-être surtout, en nous attardant sans la moindre prétention d’exhaustivité sur ce qui fait son charme : spécialités gastronomiques, centres d’intérêt, sites remarquables… Dans ce numéro, gros plan sur l’Essonne avec trois guides occasionnels : Denis Clavel, ancien Président du réseau implanté à Chilly-Mazarin et Palaiseau, Laurence Vene, basée à Gif-sur-Yvette et Briis-sousForges, et Romain Galbes, sociétaire à Draveil et Vigneux.

L’IMMOBILIER : UNE EXPLOSION À LA DEMANDE

Denis CLAVEL

Laurence VENE

Romain GALBES

A l’image de toute l’Ile-de-France, l’Essonne profite de plusieurs facteurs : flambée des prix parisiens, proximité avec la capitale, bientôt renforcée par les aménagements du Grand Paris, autant dire que le marché y est tendu. « Si vous rentrez un bien à son prix, vous pouvez le vendre dans la semaine, confirme Denis Clavel. Pour ce qui est du volume d’affaires, le marché se porte donc très bien, même si les biens mis en vente ont tendance à se raréfier. Les prix, curieusement, n’augmentent pas tant que cela. Les acheteurs sont, en effet, toujours plus connaisseurs du marché et de plus en plus raisonnables. La crise sanitaire n’y a rien changé. Tous les dossiers signés avant le confinement ont été finalisés et nous n’avons pas reçu de demande de baisse de prix. Au contraire, j’ai même l’impression que l’immobilier est, plus que jamais la valeur refuge. » A Draveil et Vigneux aussi, s’il existe un « effet Covid », il est plutôt positif. « Nous nous situons sur un marché moins urbain, essentiellement ancien et pavillonnaire, confie Romain Galbes. Les prix s’y échelonnent entre 150 000 et 250 000 € pour les appartements, 250 000 et 400 000 € pour les maisons, qui augmentent assez nettement depuis un an ou deux. La proximité de la gare de Juvisy rend, par ailleurs, le secteur attractif et dynamique.

La base de loisirs d’Etampes

L’activité est donc soutenue. Mes seules inquiétudes pour les mois à venir résident dans l’évolution du marché de l’emploi et dans celle des taux d’intérêt, qui pourraient casser la dynamique, à l’image de cet acheteur, qui venait d’apprendre son licenciement, dont j’ai enregistré ce matin la renonciation.» Avec des agences à Gif-sur-Yvette et Briissous-Forges, Laurence Vene réalise un peu la synthèse de ses deux confrères. « A Gif, il y a beaucoup d’acquéreurs mais peu de mandats, même si la situation est en train de se décanter. Les prix ont augmenté l’an dernier d’environ 4 % sur les appartements et 2 % sur les maisons. Cependant, la baisse significative des taux d’intérêt des crédits immobiliers a permis le retour des primo-accédants et d’augmenter mécaniquement le pouvoir d’achat des autres acquéreurs On note également une recrudescence de l’investissement locatif. Le confinement nous a, bien sûr, ralentis. Mais depuis le 11 mai, nous sommes véritablement submergés par les demandes d’acquéreurs. Le secteur de Briis sous Forges constitue un marché de report avec des prix plus accesssibles et un environnement différent. Il permet aux acquéreurs au budget plus restreint de trouver le bien qui leur correspond ».

Dourdan

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LA QUALITE DE VIE PLUS ATTIRANTE QUE JAMAIS « L’Essonne est le département le plus peuplé de France et l’un des plus actifs sur le plan économique, souligne Denis Clavel. Et puis, au sud de la Francilienne, se trouvent encore de vastes zones agricoles et forestières. Nous conjuguons donc un dynamisme économique hors normes et une proximité avec la nature. Par ailleurs, où que vous soyez, dans un rayon de 10 km autour de vous, vous pouvez pratiquer toutes les activités physiques, ludiques ou culturelles. Au point qu’il n’est plus nécessaire de se rendre à Paris pour mener une vie intense et agréable. L’Essonne est en train de quitter son statut de département dortoir pour devenir un véritable lieu de vie. »

à Bièvres, le domaine des Roches où Victor Hugo séjourna plusieurs étés est devenu une maison littéraire où sont exposés documents et manuscrits du célèbre écrivain. A Draveil, la maison d’Alphonse Daudet est aujourd’hui un lieu de rencontres artistiques et culturelles. A Milly-la-Forêt, la maison de Jean Cocteau, ancienne dépendance du château de la Bonde, propose aux visiteurs une plongée dans l’univers mythologique et baroque du poète, graphiste, dessinateur, dramaturge et cinéaste. Le bureau de Jean Cocteau

« Nous nous situons en lisière de forêt de Sénart, avec de nombreux parcs et de multiples commerces de proximité en centre-ville, se réjouit Romain Galbes. C’est rare, aujourd’hui, de trouver en banlieue des bouchers, des poissonniers, des fromagers, de nombreux restaurants… C’est une banlieue qui ressemble un peu à la province. Bref, il fait bon vivre ici. » « La proximité du RER renforce l’attractivité de Gif-sur-Yvette, observe Laurence Vene, d’autant que c’est une ville agréable, avec de nombreuses associations, un petit cinéma, une salle de spectacles, de jolis parcs, un environnement verdoyant et très calme. Briis-sous-Forges est une commune très agréable, entourée de hameaux, tous les commerces de proximité y sont présents. La création de la gare autoroutière en 2006 est un véritable attrait, car elle permet aux habitants de rejoindre rapidement, en 15 mn, la gare RER et TGV de Massy. » Et les trois sociétaires se rejoignent pour constater que le confinement mal vécu par de nombreux Parisiens a rendu l’Essonne plus attirante que jamais. « La semaine dernière, nous avons vendu trois maisons à des personnes qui venaient de Courbevoie, Levallois et Paris », confie Romain Galbes.

LE(S) SITE(S) ATTRACTIFS Avec un quart de son territoire occupé par des milieux naturels, l’Essonne recèle une biodiversité à la richesse et à la variété incomparables. Chère à Romain Galbes, la forêt de Sénart, par exemple, l’une des plus anciennes de France, autrefois zone de chasse royale, aujourd’hui sillonnée de sentiers et de pistes cyclables, offre plus de 3 000 hectares de chênes, charmes, châtaigniers, bouleaux et pins sylvestres, peuplés de chevreuils, sangliers, renards, lièvres ou écureuils. De multiples et diverses célébrités ont vécu dans le département et leur anciennes demeures se visitent. Ainsi,

La forêt de Sénart

A Dannemois enfin, le Moulin où Claude François vécut une quinzaine d’années jusqu’à sa mort est devenu un musée, que les fans visitent avant d’aller se recueillir sur la tombe du chanteur, dans le petit cimetière du village. Les passionnés d’aéronautique ancienne ne manqueront pas le musée volant Salis, à Cerny, petit aérodrome du sud du département. Près de 70 avions de collection sont aujourd’hui basés sur le site et présentés régulièrement en vol, en particulier pour la grande fête annuelle de Pentecôte. Les plus téméraires pourront même s’offrir un baptême de l’air sur avion rétro ! Changement de millénaire au musée numérique de Brunoy, où un écran géant et quinze tablettes numériques, rendent accessible une collection de 500 œuvres numérisées issues de douze institutions culturelles parmi lesquelles le Louvre, le château de Versailles, le musée Picasso, le musée du Quai Branly, l’Institut du monde arabe, l’Opéra-Bastille et la Philharmonie de Paris. Enfin, avec plus de 25 000 objets, un million de photographies, une bibliothèque et un fonds documentaire technique unique, le musée français de la photographie de Bièvres rassemble une des plus importantes collections sur le plan international. Suite page 20

La maison Littéraire de Victor Hugo


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Le Lavoir de Milly La Forêt

L’ESSONNE EN QUELQUES CHIFFRES

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agences à l’enseigne du Réseau l’Adresse

91

le numéro minéralogique

194

communes

1 804

km²

59,2 %

Le Moulin de Brunoy

LES ÉVÉNEMENTS

CUISINE ET DEPENDANCES

Habituellement prévues en mars, les fêtes vénitiennes d’Etampes importent chaque année les fastes et la gaieté de l’un des plus célèbres carnavals, aux sons et aux rythmes joyeux des compositeurs vénitiens ou des musiciens qui s’en sont inspirés : Monteverdi, Vivaldi, Rossini, Campra, Gounod, Hahn…

Toutes les spécialités franciliennes se retrouvent sur les tables du département. Mais l’Essonne, notamment dans sa partie Sud, possède aussi des spécialités traditionnelles qui lui sont propres : pâté d’alouettes, où des morceaux de lapin, de foie de volaille,… farcissent les alouettes désossées et enrobées d’une pâte brisée ; terrine de pigeonneau aux gousses d’ail confites…

Au même moment, mais dans un tout autre registre, Marcoussis et son festival Elfondurock prouvent depuis près d’un quart de siècle que le rock s’accorde aussi au féminin. Pour sa 5ème édition, en juin, le festival m’IMPROvise avait vu grand : pour la première fois, Melody Gardot, Manu Katché, Kyle Eastwood, -M- & Ibrahim Maalouf devait être réunis sur la même scène pour une création spéciale. Le rendez-vous a, malheureusement, dû être annulé cette année au vu de la situation sanitaire exceptionnelle. Tous les ans, le dernier week-end de septembre, les amateurs de jardins et d’horticulture se donnent rendez-vous à Saint-Jean de Beauregard. Pour sa 35ème édition, la fête des plantes d’automne permettra de rencontrer les meilleurs pépiniéristes producteurs européens, récolter leurs précieux conseils et acquérir leurs plus beaux végétaux : arbres, arbustes, bulbeuses, graminées, grimpantes, rosiers et vivaces rares, mais aussi mobilier, objets de décoration, accessoires, vêtements, artisanat… Espérons que, cette année, la fête pourra être maintenue et battre son plein…

de propriétaires

508 206

Plus légère, la soupe au cresson rappelle que le département est le premier producteur de cette salade en France. Terre de chasse et de rivières, la cuisine de l’Essonne propose également de nombreuses recettes à base de gibier, de poisson ou d’écrevisse. Citons, par exemple, l’étuvée de lapin à la menthe, le lapereau au basilic ou la truite au cresson. Quant aux saucisses du Gâtinais, mélange en quantités égales de purée de pomme de terre et de pâte à choux, roulées en quenelles, elles séduisent même les végétariens ! Côté légumes, d’ailleurs, la région ne manque pas de choix : tomates de Montlhéry, haricots, choux-fleurs et poireaux d’Arpajon, haricots plats de Massy, choux de Nozay, asperges de Brières, échalotes d’Etampes, oignons de Corbeil, ail du Hurepoix, chicorée de Crosne, cèpes, morilles, coulemelles, girolles et autres champignons des bois,… Enfin, quoi de mieux que de bons fruits pour terminer le repas ? Fraises, pommes, poires, framboises, groseilles, cassis ou prunes font la fierté de la région. Moins diététiques, les roussettes, pâte frite parfumée au cognac et à la fleur d’oranger et enrobée de sucre glace, sont malgré tout bien tentantes !

résidences principales

8 267

résidences secondaires

34 062

logements vacants

1 287 330

habitants

La Tour Montlhéry

La Basilique Longpont

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COURRIER DES PROPRIÉTAIRES Parce que vendre, aménager son logement actuel ou trouver sa nouvelle adresse constituent des démarches personnelles importantes, nous répondons à vos questions, pour vous aider à mieux maîtriser les aspects pratiques, juridiques ou fiscaux de la propriété. Une question ? Une zone d’ombre ? N’hésitez pas à interroger votre conseiller immobilier l’Adresse ou écrivez-nous sur notre boîte mail dédiée : proprietaires@ladresse.com

AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé)

Quelles sont les principales nouveautés liées à la nouvelle version de la convention AERAS ? Nadège R., Anzin (59) Résultat du travail collectif d’associations de malades, de personnes handicapées et de consommateurs, de professionnels de l’assurance et de la banque, de médecins, de scientifiques, d’experts et des pouvoirs publics, la version 2019 de la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter en Risque Aggravé de Santé) succède à celle du 2 septembre 2015, qui avait introduit des dispositions sur le « droit à l’oubli » issues du Plan Cancer III. Les délais et le champ d’application de ce « droit à l’oubli » sont modifiés dans la nouvelle version de la convention, en incluant par exemple les prêts à la consommation affectés ou dédiés. Le plafonnement du montant des prêts concernés disparaît, de même que la possibilité de cumuler majoration de tarifs et exclusion de garantie pour une même pathologie. Pour leur permettre de connaître rapidement leurs droits, un document élaboré par les instances de la convention AERAS sera obligatoirement remis avec le questionnaire de santé aux personnes souscrivant un emprunt entrant dans le champ de la convention. Il sera mis à jour régulièrement et accessible sur le site internet AERAS. L’ensemble des informations détaillées est disponible à l’adresse www.aeras-infos.fr

LOGICIEL ESPION Est-il exact que l’administration fiscale dispose désormais d’un logiciel destiné à traquer les piscines et autres construction non déclarées ? Valentin B., Grenoble (38) Développé par la société Accenture, ce logiciel croise, en effet, les données du cadastre, les vues aériennes (Géoportail, Google Map…) et les déclarations des contribuables. Expérimenté l’an dernier dans trois départements tests (Alpes-Maritimes, Charente-Maritime et Drôme), il s’est révélé redoutablement efficace : pour les seules Alpes-Maritimes, environ trois mille piscines non déclarées ont été débusquées en quelques semaines. Si le logiciel est actuellement uniquement axé sur la recherche de piscines, il permet également de rechercher les constructions de vérandas et d’extensions de bâtiments non déclarés ou ne correspondant pas à la réalité de la déclaration qui a été enregistrée. Son utilisation devrait être étendue sur l’ensemble du territoire dans le courant de l’année. Pour mémoire, aux termes des dispositions des articles L.480-4 et suivants du Code de l’urbanisme, la construction d’une piscine sans autorisation est passible de 1 500 à 300 000 € d’amende, et à six mois d’emprisonnement en cas de récidive


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