Louis Ensch, un héros luxembourgeois En 2023, cela fera soixante-dix ans que Louis Jacques Ensch nous a quittés: la vie glorieuse mais tourmentée de ce héros luxembourgeois, décédé en 1953 au Luxembourg, a été brossée à grands traits dans une fiction intitulée A Dama e o Luxemburguês que je publie au Brésil (ed. Record, Brésil, 2013) avant d’être traduite deux ans plus tard en français sous le titre D’amour et d’acier (éd. saint-paul, Luxembourg, 2015). Le caractère pionnier de l'œuvre de Louis Ensch a partie liée avec l’épopée d’une génération de Luxembourgeois ayant érigé au Brésil la première usine sidérurgique moderne d’Amérique latine. Les marques de reconnaissance dont Louis Ensch a bénéficié de son vivant de la part des Brésiliens furent sans précédent. À sa mort, politiciens, entrepreneurs et journalistes se succéderont pour lui rendre hommage. L’amour dont Ensch a toujours fait montre à l’égard du Brésil, et qui fut réciproque, vibre aujourd’hui encore au coeur de Monlevade, une ville pour ainsi dire fondée deux fois: d’abord par Jean de Monlevade, l’ingénieur français qui a implanté une forge au Brésil; ensuite par Louis Ensch qui a su donner un essor de taille à cette activité en pariant sur le minerai de fer le plus riche au monde. Jean de Monlevade et Louis Ensch sont d’ailleurs sépultés côte à côte, dans l’ancien cimetière “des esclaves”, à Monlevade. Reconnaissante, la municipalité baptisera plus tard son stade “Louis Ensch” et son hôpital “Margarida” - d’après le prénom de sa mère, Marguerite. Même à un niveau fédéral, son nom est resté gravé dans l’histoire puisque l’École d’Ingénieurs de l’Université fédérale de Minas Gerais, l’une des meilleurs du Brésil, a baptisé sa chaire Minéraux-Métallurgie “Louis Ensch”.