Poésies grotesques entre printemps et hiver

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Poésie grotesque de printemps-hiver

Tiens ! Les mouches pètent et les chats volent bas, Mais ce matin d'hiver notre amour reste intact Innervant de partout notre ardeur au contact ! Que pleurent les British s'il pleut des chiens, des chats... Hier nous errions, sans nous connaître encore. Soudaine rencontre d'un soir d'éternité Où nos peaux, nos odeurs, l'une à l'autre frottées... Mon hypothalamus s'émut de leurs accords ! Tu m'as d'abord ouvert la porte de chez toi ; Puis celle du frigo pour un petit souper ; Ensuite, et fort repus de nos premiers baisers, La porte de ta chambre à nos cœurs en émoi. La visite amoureuse, elle s'est poursuivie De découverte en découverte. Pour ce tendre jardin, nous avions la main verte Et tu m'ouvris ton corps sur le bord de ton lit. Un violon sur le toit Accompagnait notre aventure, Soulignant à l'envie la moindre appogiature Et les arabesques de notre quant-à-soi. Enivrés de plaisir, de paroles et de vie, Amours débutantes qui n'en finissent pas ; Entracte délicieux à lire de Kafka Un fragment qui traînait sur ta table de nuit. Alors tu m'expliques qu'il n'y a rien d'absurde Dans La Métamorphose. Je comprends tout, tu éclaires si bien la chose Que sans aucun rapport, la rime embrasse à « Kurde » !

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