Macron peut-il effacer la mémoire de la guerre d’Algérie ?

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* A la lumière des crises dans lesquelles nous vivons au Liban, avez-vous pensé à immigrer ? J’ai pensé à le faire et pris la décision de m’installer en Egypte, et j’avais l’intention d’y rester, après le concert de l’Opéra, mais je suis revenu. Et je devais visiter le Caire après le Nouvel An, et m’y installer pendant environ deux mois pour préparer un nouvel album, mais l’épidémie du Coronavirus m’en a empêché. J’aime mon pays et je ne souhaite pas émigrer, mais si la crise économique persiste, la situation va pousser la jeunesse à quitter le pays. * Vous aviez l’intention de voyager en Egypte pour préparer un nouvel album, le projet est-il toujours valable ? - Je ne travaillerai pas sur un album, mais plutôt sur des singles, et au vu des conditions dans lesquelles nous vivons, la création vise à marquer la présence, et nullement à gagner de l’argent. Nous sommes les otages des circonstances qui nous entourent, et il nous est difficile de penser à demain. Uniquement au jour le jour, comme on dit. A l’image des paroles d’une chanson que j’ai présentée depuis quelques années : «Je ne sais rien, même mon prénom, je l’ai oublié», ajoute-t-il en plaisantant. * Quel souhait portez-vous pour votre pays ? - Après le déclenchement de la Révolution du 17 octobre, j’ai parié sur la honte des politiciens que je déteste tous. J’ai espéré qu’ils rendraient l’argent volé au peuple, mais il s’est avéré qu’ils étaient impolis et sans conscience. Mon pays ne se calmera pas tant l’équipe politique au pouvoir n’aura pas disparu. «Que Dieu nous en soulage». Les gens sont attachés à un fil d’espoir et le changement doit venir. Il est entre les mains de la jeune génération. Cette génération qui ne trouvera pas d’emploi, encore moins de soutien. La jeunesse va opérer des changements, et ne plus permettre à quiconque de s’en moquer, ou acheter leurs voix. A mon avis, tout changera aux prochaines élections.

J’ai le cœur brisé suite à l’explosion du port. «Les douleurs de Beyrouth» est la chanson que j’ai chantée de tout cœur

-* Vous avez participé avec votre voix à la série «Une seconde chance», où vous avez chanté «Ahwak» du regretté Abdelhalim Hafedh. Allons-nous vous voir en acteur ? - L’idée de jouer est présente. Après avoir obtenu mon diplôme universitaire, j’ai obtenu une licence en sciences musicales il y a cinq mois. J’ai l’intention de suivre des cours de théâtre, c’est ce sur quoi je me concentre maintenant, car on m’a proposé de participer à de nombreuses œuvres, mais j’ai refusé et je ne l’ai pas regretté en espérant réussir dans un rôle qui me ressemble. Ce qui compte le plus pour moi, est de porter un ajout à ma carrière, car je ne suis pas prêt à démolir ce que j’ai construit au cours des 12 dernières années. * Quels sont les moments les plus heureux de votre vie, qui ne quittent pas votre mémoire ? - De nombreuses étapes de la vie qui ne quittent pas ma mémoire. Une année s’est écoulée au cours de laquelle j’ai parcouru le monde pour tenir concerts et festivals, remportant de nombreux succès. Ces jours restent inoubliables… Les premiers jours d’amour ont été «fous», des moments que j’ai vécus avec ma bien-aimée. Je n’ai pas oublié, même si l’été de l’année 2020 a été «le meilleur été». J’ai fait du tourisme au Liban et j’ai passé du temps à faire de la randonnée, du hiking, de la méditation et du vélo. * Vous n’avez pas rompu avec vos followers. Vous avez

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01/02/21

J’ai pensé à immigrer et pris la décision de m’installer en Egypte


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