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dossier: executive women 2004

auprès de mes collègues masculins. Jamais je n’ai pensé: "Comme je suis une femme, est-ce que j’ai moins de chances ou de droits qu’un homme de progresser?" Nous étions seulement deux femmes parmi la centaine de cadres que comptait ma société. A l’époque, les femmes qui faisaient carrière le devaient principalement à des traits de caractère plutôt attribués à des hommes que ceux-ci, donc, pouvaient apprécier. Au fil du temps, les mentalités ont évolué et les hommes acceptent et développent plus volontiers certaines qualités habituellement qualifiées de féminines. Il a donc été de plus en plus facile pour une femme d’utiliser toute la palette de sa personnalité et même d’être valorisée pour ses différences (parmi elles: l’intuition, l’empathie, l’écoute, l’adaptablilité…). Je suis convaincue qu’à l’heure actuelle, une femme a autant de chances (si ce n’est plus) de faire carrière qu’un homme. Il lui suffit simplement d’être attentive à la culture de la société qu’elle va rejoindre. Ce sera "tant pis" pour les sociétés qui ne répondront pas à ses critères, le premier d’entre eux étant le respect mutuel. R2. L’équilibre personnel est avant tout, pour un homme comme pour une femme, un gage de bien-être et de réussite. Le reste vient ensuite et automatiquement. Pour 2004, dans mon environnement professionnel, comme dans ma vie privée, mon objectif est d’encourager chacun et de l’aider dans la recherche de cet équilibre _____________________________

ANNE BRASSEUR Ministre de l’Education nationale (53 ans), de la Formation professionnelle et des Sports (Budget : 662 millions d’Euro) R1. Je n’ai jamais senti que j’étais avantagée ou désavantagée en tant que femme. R2. Je voudrais continuer à contribuer, ensemble avec tous les parte-

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permettent de se positionner comme un centre de compétences performant et solide. _____________________________

LOUISE COURTEMANCHE

naires scolaires, au développement d’une école plus équitable, plus responsable et plus performante dans l’intérêt des enfants, des jeunes et des apprenants adultes.

Managing Director, Matrix Consulting s.à.r.l. depuis le1er octobre 1999. Interim Academic Director et Assistant Professor of Management, Sacred Heart University, depuis le 1er septembre 2003 (34 ans).

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ANDRÉE BILLON Directeur de la Banque Centrale du Luxembourg depuis le 1er janvier 1999 (52 ans).

R1. Mon approche de la vie professionnelle a toujours été de ne pas faire de distinction entre homme et femme. Je me réfère aux valeurs que chacun ou chacune porte en soi. En réalité, la question si le fait d’être femme pouvait être un atout ou un handicap, ne m’a jamais tracassée. Peut-être ai-je eu de la chance d’être soutenue dans mon développement professionnel par mon mari et d’avoir rencontré des supérieurs hiérarchiques et collègues pour qui les qualités humaines et professionnelles primaient sur le fait d’être un homme ou une femme. R2. J’apprécie de travailler pour une institution qui est respectée tant au niveau national qu’international. La banque centrale est encore jeune et j’avoue que c’est enthousiasmant de continuer à contribuer activement à la mise en œuvre de projets qui lui

R1. Ni l’un, ni l’autre. J’ai eu l’immense chance d’avoir grandi dans un milieu qui favorisait les études, le développement personnel et la réussite professionnelle, que l’on soit homme ou femme. A mes yeux, être femme n’a jamais constitué un handicap. Je considère les gens de la même façon, c’est-à-dire pour ce qu’ils sont: leurs compétences, leurs talents, leurs qualités humaines. Je m’attends à ce que l’on fasse de même en ce qui me concerne. Etre femme n’a jamais représenté pour moi une condition particulière, désobligeante ou paralysante. Des obstacles et des injustices, il y en a partout et chacun s’y heurte à un moment dans sa carrière et dans sa vie. Je choisis toujours mon combat en faisant preuve de discernement. En analysant la situation, je trouve habituellement une façon de vaincre ou de contourner l’obstacle. Mais cela n’a probablement rien à voir avec mon sexe. Etre femme, c’est ce que je suis et je trouve cela très bien. Si j’étais un homme, ce serait sûrement très bien aussi. Je fonce, c’est tout. La vie étant déjà assez courte, je n’ai pas de temps à perdre avec les misogynes, c’est-à-dire les vrais détenteurs d’un handicap !


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