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en médecine générale à Marseille quand elle s’est engagée auprès de Médecins du Monde (MdM), en 2011. Elle consacrait deux demi-journées de consultations par semaine à un Centre d’accueil, de soins et d’orientation (CASO). Sa patientèle se composait de gens qui n’avaient pas de droits à la Sécu, notamment des migrants sans-papiers. « Ce sont des gens fracassés, qui ne peuvent pas rentrer chez eux car l’honneur de la famille est en jeu », résume-t-elle.

« On réapprend la base de la médecine, la médecine clinique »

Grâce à cette expérience, Ségolène a, elle aussi, réapprit « la base de [son] métier » : « Comment parler à un patient, s’adapter à son niveau de compréhension, prendre en considération son environnement de vie, ne pas être un simple prescripteur mais un véritable accompagnant. » La jeune femme a également participé à des maraudes dans des camps de Roms, qui n’ont selon elle rien à envier aux pays en voie de développement : « J’y ai vu des enfants intoxiqués qui vivent au milieu des rats, et c’est chez nous que ça se passe. »

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