|
au quotidien
Migros Magazine | No 46, 11 NOVEMBRE 2013 |
J’ai planté des rosiers grimpants il y a une année, qui ont bien poussé durant cet été. Dois-je les tailler avant l’hiver et, si oui, quelles branches couper et sur quelle longueur? Que dois-je faire d’autre pour eux avant qu’il gèle (engrais, protection, autre…)? Edouard Giraud, Chavornay Didier Weyland, enseignant CFPNE, et Dieter Meckel, maître-horticulteur à l’Ecole d’horticulture de Lullier, Jussy La taille s’effectue de mi-février à début mars pour la région lémanique, mi-avril pour les altitudes de 1000 à 1500 m. Il faut conserver la structure principale du rosier, on sélectionne les branches (3 à 10
branches) les plus vigoureuses. Tailler toutes les ramifications secondaires de ces branches à 2 à 3 yeux (environ 5 cm). Prendre soin d’éliminer les ramifications secondaires qui poussent sur le haut de la structure. Eliminer à la base les branches trop vieilles, chétives ou endommagées. Il peut être utile d’attacher les branches ensemble pour éviter un potentiel dégât dû à la neige. Vu l’avancée de la saison, il ne faut plus mettre d’engrais. L’engrais d’automne doit s’épandre jusqu’à fin septembre. Il faut butter (ramener de la terre sur le pied du rosier) avant les gels pour protéger le point de greffe.
Photos: Istockphoto / Elena-Shotshop / Biosphoto
J’aimerais savoir si la peinture sur planelle est efficace, j’aimerais refaire ma salle de bain. Est-ce qu’il y a une marque meilleure qu’une autre? Quelles astuces, conseils avez-vous à me donner? Comment nettoyer les vieilles catelles pour que la peinture adhère bien? Francine Gobat Jean-Daniel Nazzieri, spécialiste «peinture» chez Obi Renens Vous pouvez nettoyer vos catelles avec la lessive décapante de la marque Rico. Mais en ce qui concerne la peinture, vous touchez du doigt un gros problème national: nous sommes à peu près en retard de dix ans sur la France en ce qui concerne les produits de décoration. Et malheureusement, à ma connaissance, nous ne disposons pas de peinture pour carrelage efficace en Suisse. Il existe bien une peinture V33 pour sol, qui a très peu d’odeur et sèche vite. Mais je la déconseille sur du carrelage, car elle s’enlèvera dès qu’il y aura un peu d’humidité dans votre salle de bain.
ÉcriVez-nous! Soumettez-nous vos questions de jardinage, nettoyage, travaux d’entretien ou problèmes de droit. A disposition sur notre site www.migrosmagazine.ch Dès cette semaine, un formulaire est disponible sous la rubrique «A votre service» / «vos questions». Il vous suffit de le remplir et de cliquer sur «envoyer»… et nos experts se pencheront volontiers sur le problème.
|
À Votre serVice | 89
saViez-Vous que…?
Marignan, 1515, évidemment!
M
arignan, 1515: les Suisses comme les Français chantent l’événementavecAnnie Cordy: «Quinze cent quinze, c’est épatant, 1515, c’est Les Suisses ont perdu à Marignan. Marignan. François 1er a bien choisi, d’aller se battre en Italie et de gagner à Marignan…» Eh oui, si on apprend aussi cette date dans les écoles suisses, c’est pourtant celle d’une cinglante défaite. Ces funestes 13 et 14 septembre, nos braves – et cupides – soldats se sont ramassé une déculottée des soldats du roi de France et son chevalier Bayard. Ça faisait déjà un moment que les petits cantons de Suisse centrale, dont Uri, rêvaient de s’étendre au sud du Gothard. Le roi de France Louis XII leur en donne l’occasion en 1500: il devient maître de Milan grâce à l’aide de ces sauvages, barbares et farouches mercenaires suisses qui savent monnayer leur force redoutable. Mais là en bas, tout ne se passe pas au mieux: les Helvètes retournent leur veste et aident le pape Jules II contre les Français. Qu’ils chassent en 1512. Et voilà qu’arrive sur le trône français François 1er qui veut aussi Milan. Il propose 2,5 tonnes d’or aux Suisses pour le lui céder. Hésitations, hésitations. La moitié des mercenaires rentre chez eux, l’autre se bat. Et perd. Ils sont 20 000 Confédérés contre 30 000 hommes de l’autre camp. Parfois les chiffres varient du simple au double. S’ils perdent Milan, les Suisses gardent le Tessin. Et reçoivent un bon pactole d’un François 1er désireux de garder dans sa manche de si redoutables guerriers. Signée, la paix dure 250 ans. En Helvétie, la défaite est vécue tantôt comme un traumatisme, tantôt comme une glorieuse démonstration du pouvoir de ces petits paysans qui osent défier les princes depuis le XIIIe siècle. Tant que c’était pour bouleverser l’ordre féodal, c’était assez bien vu. Mais là, se battre pour l’argent au nom de princes étrangers, c’est mal, sermonnera le réformateur Zwingli pour les siècles des siècles. Isabelle Kottelat