Migros Magazin 34 2011 f BL

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86 | Migros Magazine 34, 22 août 2011

Le conte de fée du prince charmant

En quelques mois seulement, l’auteur-compositeur-interprète vaudois Bastian Baker a su faire l’unanimité auprès du public et des professionnels. Un début de carrière exceptionnel.

B

Carte d’identité Bastian Baker, auteur-compositeurinterprète. Né le 20 mai 1991. Etat civil: célibataire. Signe particulier: sait s’amuser et rester pro et structuré en même temps. Il aime: tout! La vie, le soleil, l’été, l’hiver, ses potes, skier, se balader dans les rues, etc. Il n’aime pas: les champignons et les gens qui ont des a priori. Un projet: partir en tournée dès le mois d’octobre et s’attaquer au marché suisse alémanique.

elle gueule, yeux gris-vert et large sourire: c’est sûr, la nature a été généreuse avec Bastian Baker. Mieux encore: les fées qui se sont penchées sur son berceau – il faudrait ici plutôt rendre hommage à ses parents – lui ont donné un caractère avenant, avant de lui insuffler une bonne dose de talent. Au point que le Vaudois, 20 ans depuis quelques semaines, vit sur un petit nuage. «C’est un truc de ouf», avoue Bastian Baker, lui-même surpris par le début fulgurant de sa carrière. «Il y a un an, je chantais seul dans ma chambre, et aujourd’hui on me reconnaît dans la rue.» Difficile toutefois d’expliquer la recette de son succès. Si Bastian Baker écrit et compose des titres en anglais certes diablement efficaces, le jeune artiste peut aussi compter sur sa bonne étoile qui lui fait rencontrer les bonnes personnes au bon moment. Comme cette nuit où tout a commencé. «C’était l’anniversaire d’une copine. J’ai joué mes compos de 23 heures à 3 heures du matin. Le père de cette amie, qui est promoteur immobilier, est alors venu vers moi pour se proposer comme producteur.» Accepté. Ce dernier présente alors son nouveau protégé aux responsables du Caprices Festival de CransMontana qui succombent eux aussi aux chansons pop, rock et folk du chanteur et le program-

ment en première partie d’Ayo. Gros succès. Son premier single «Lucky» passe depuis sur des dizaines de radios. L’histoire devient proprement incroyable durant le Zermatt Unplugged Festival. Présent dans la salle, Claude Nobs se montre lui aussi plus qu’enthousiaste. «A la fin de mon concert, il est monté sur scène, a dit regretter de ne pas m’avoir découvert lui-même et m’a aussitôt invité à venir jouer à Montreux.» Puis les deux hommes d’improviser un duo harmonicaguitare devant une assistance médusée. Malgré ce début de carrière pour le moins étonnant, le musicien garde les pieds sur terre. Il sait bien que l’important dans ce métier, c’est de durer. La sortie de son premier CD début septembre devrait toutefois lui assurer une belle visibilité. C’est que pour ses douze titres, il a pu compter sur la précieuse collaboration de musiciens stars, dont Ken Stringfellow qui a joué avec R.E.M. ou Fergus Gerrand qui a accompagné Madonna. Pas mal pour une première galette dont le titre, «Tomorrow May Not Be Better» (demain pourrait ne pas être meilleur), confirme bel et bien que Bastian Baker vit un très beau conte de fée. Pierre Wuthrich Photo Mathieu Rod

www.bastianbaker.com

UNE PASSION «Je suis tombé tout petit dans la musique. Mon tout premier concert, c’était dans le café que tient mon père. J’ai chanté Losing my religion de R.E.M. J’avais 5 ans. Aujourd’hui, ma guitare ne me quitte jamais.»


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