Migros Magazin 06 2010 f BL

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38 | Migros Magazine 6, 8 février 2010

Daniel Schilli Schilliger, un employé Migros altruiste.

Trente heures après le séisme, MSF m’a demandé si j’étais disponible pour une intervention. En combien de temps avez-vous pris votre décision?

Après une brève réflexion et le feu vert de mes supérieurs, j’ai donné mon accord dès le lendemain pour une intervention de deux semaines. Cinq jours après que la terre ait tremblé en Haïti, j’étais donc déjà dans l’avion pour SaintDomingue, l’aéroport de Port-auPrince étant surchargé. Comment s’est déroulé votre arrivée?

Avec d’autres volontaires de MSF, nous nous sommes rendus par la route à Port-au-Prince. A la frontière entre la République dominicaine et Haïti, le poste de douane haïtien était déserté. C’était le premier signe de la catastrophe. Après un trajet de plusieurs heures, nous sommes enfin arrivés dans la capitale. Quelle a été votre première impression?

Une vision dantesque. Nombre de maisons et de bâtiments étaient entièrement détruits ou encastrés les uns dans les autres. De prime abord, je n’ai pas du tout réalisé ce qu’il se passait réellement. Ce n’est que plus tard, en discutant avec les gens, que j’ai vu la réalité en face: sous ces amoncellements de décombres, des personnes étaient ensevelies.

Photos Ariana Cubillos/AP Photo, Tanja Demarmels

Quand avez-vous été contacté par l’organisation Médecins sans frontières (MSF)?

Dans le champ de ruines qu’est Port-au-Prince, la vie reprend peu à peu ses droits.

«Une incroyable volonté de survivre»

Si Daniel Schilliger travaille comme acheteur à Migros, il participe sporadiquement aussi à des missions pour le compte de Médecins sans frontières (MSF). Après le tremblement de terre en Haïti, il a été immédiatement sollicité. «Migros Magazine» l’a rencontré à son retour en Suisse.


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