LIBERTAT LA REVISTA n°1

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Societat

lgv : La Grana Vergonha

L

es manifestations de l’hiver dernier pouvaient, malgré tout, nous faire espérer une mobilisation forte en Gascogne, pour refuser le projet de Ligne à grande Vitesse. Présent depuis le début dans le combat, Libertat proposa même l’organisation d’un acte fort avec un réferendum sur l’ensemble des communes concernées par le projet. Seules quelques dizaines de communes organisèrent une “votation citoyenne” dans l’indifférence totale le wek end des élections régionales.

Nous ne pouvons que regretter l’inorganisation et les batailles politico polititiennes qui ont gangréné la mobilisation anti LGV. Les élections régionales de mars 2010 en sont une des causes. Entre les deux tours Europe Ecologie a sacrifié la lutte anti LGV au nom de la real politik. Meme si pour se défendre ils avanceront l’idée de défendre le projet de Lgv sur les lignes existentes, la réalité est bien plus dure à accepter Le 31 mai s’est déroulé à Bordeaux le comité de pilotage (Copil) des « Grands Projets du SudOuest ». Et une étape essentielle a été franchie hier avec la définition du couloir de 1000 mètres qu’empruntera dans dix ans la future LGV entre Bordeaux-Toulouse et Bordeaux Pays Basque. A la suite des mobilisations de l’hiver et pour calmer certaines ardeurs, l’Etat français avait sorti de son chapeau le remède magique “la concertation” afin de rendre le tracé de la LGV plus digeste pour les personnes les plus concernées par le projet. Hélas à la sortie de cette réunion, nous pouvons considérer que la Gascogna va payer un lourd tribu pour La LGV. Dans le Sud-Gironde, la ligne à grande vitesse sud ne contournera pas la zone d’appellation des Graves. Au grand dam des viticulteurs qui pensaient avoir été entendus et comptaient sur un ultime revirement de situation. La situation a été parfaitement résumée par une personne interviewée pat un quotidien local:« RFF n’a pas tenu compte des arguments du maire. Cela montre bien les limites de ce style de démarche. Aller discuter le bout de gras avec ces gens-là, ça ne sert à rien. Au bout du compte, ce sont eux qui auront toujours raison. Nous, population locale, ne tirerons aucun avantage. Qui a d’ailleurs intérêt à aller plus vite à Paris ? Seul le Pays Basque s’en sort moins mal où l’organisation de la lutte LGV a été beaucoup plus struc-

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turée qu’en Gascogne et nous devons en prendre conscience.La LGV ne passera pas sur remblais et sera en principe enterrée sur la moitié de la distance la voie ferrée pour limiter l’impact du tracé.

Le fuseau arrêté par le Copil réuni à Bordeaux n’est pas encore toutefois officiel. Il doit être soumis pour signature au ministère de l’Équipement mais il semble difficile que l’Etat fasse marche arrière surtout avec le peu de mobilisation de ce printemps Pourtant il est encore temps de montrer une franche opposition à ce projet. Nous savons très bien que le projet est mal ficelé financièrement. Meme si le Copil a choisi le projet le moins cher ils doivent trouver pour l’instant la coquette somme de 155 millions. Comme tous “grands travaux” la facture finale risque d’être bien plus élevée; Aujourd’hui plus que jamais nous devons continuer à lutter contre ce projet. Nous devons analyser très vite ce qui n’a pas fonctionné dans la mobilisation anti LGV et devons repartir de l’a vant. Libertat Gn va proposer d’ici quelques emaines une analyse plus complète sur l’aménagement du territoire et les transports en particulier.

En Lengadòc le tracé définitif sera comme prévu celui proposé en premier par RFF. L’enquête publique ne fut qu’un mensonge de plus pour imposer la LGV. Ce projet destructeur sera de plus en grande partie financer pâr les collectivité locales. Nous devons continuer à nous opposer fermement à ce projet!!!


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