La ferme de l’abbaye Saint-Charbel Ophain-Bois-Seigneur-Isaac
La ferme de l’abbaye fait partie d’un site prestigieux – classé comme patrimoine exceptionnel de Wallonie - qui comprend le château et son parc, le prieuré et singulièrement son porche d’entrée, la chapelle du Saint-Sang et bien entendu, la ferme.
La ferme de l’abbaye Saint-Charbel Ophain-Bois-Seigneur-Isaac Son histoire L’histoire du site a été influencée par la présence du château. Ce dernier a des origines médiévales, mais il est aujourd’hui le fruit d’une reconstruction opérée en grande majorité au premier tiers du 18e siècle.
Ferme de Mellemont - Thorembais-les-Béguines
Architecture La ferme est un ensemble prestigieux et particulièrement homogène, disposé en U autour d’une spacieuse cour carrée et édifié en peu de temps dans les années 1760. Cette conception en U répond à l’ancien prieuré augustinien de Bois-Seigneur-Isaac. Ce prieuré est fondé en 1413, par Gilles Breedeyck, à la demande du seigneur des lieux, Jean de Huldenberg, suite au miracle du SaintSang. Il est accompagné de la chapelle dite chapelle du Saint-Sang, consacrée en 1441 et rebâtie des suites d’un incendie à la fin du 16e siècle. L’ensemble abbatial a été scindé en deux lots dans le sillage de la Révolution, en 1796. La ferme du prieuré est restée dans le domaine agricole. Les bâtiments conventuels ont quant à eux retrouvé leur vocation religieuse au début du 20e siècle, avec l’ordre des Prémontrés (moines venus du Calvados) d’abord, et depuis 2010 avec l’ordre des maronites libanais (monastère Saint-Charbel).
La ferme de l’abbaye Saint-Charbel Ophain-Bois-Seigneur-Isaac La conception de l’ensemble témoigne d’une volonté esthétique qui dépasse la simple logique utilitaire d’une exploitation agricole. Le tout est organisé de manière symétrique au départ de la majestueuse grange en long, accompagnée singulièrement de son chartil avec son fronton qui rappelle plus une dépendance de château qu’un chartil de ferme. La symétrie classique de l’ensemble est poussée à l’extrême, avec deux porchescolombier qui se répondent alors qu’un seul des deux est effectif, le second étant fictif. Symboliquement, loger des pigeons à cet endroit n’est pas anodin car le droit de colombier était un privilège seigneurial qui établissait un lien entre sa détention et le nombre d’hectares de terres cultivables que possédait le censier. Le porche-colombier proclamait donc aux yeux de tous, la richesse de son propriétaire et la prospérité de son domaine.
Mathieu Bertrand Ferme de Mellemont - Thorembais-les-Béguines