Les prescripteurs du roman ado

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Quels en sont les points faibles ? Nous sommes 4, donc la diffusion est limitée à côté d’autres éditeurs qui envoient des dizaines de SP. Mais ce n’est pas vraiment un point faible juste une question de qualitatif et quantitatif.

Je ne vois pas vraiment de point faible, c’est un système que je trouve très intelligent. Après il

faut quand même que les ambassadrices restent honnêtes et qu’on en vienne pas à faire des

chroniques seulement parce qu’on apprécie « eXprim’ » mais je ne crois pas que ce soit le genre des filles du groupe.

Estimez vous que vous êtes un prescripteur de la marque « eXprim’ » ? Franchement oui. Déjà rien que parce qu’en tant que bibliothécaire je connais une grande partie de la collection donc je peux plus facilement être amenée à les conseiller. Puis par le blog où « eXprim’ » est la seule collection que je suis entièrement.

Dans la littérature ado, on dit souvent que les meilleurs prescripteurs sont les lecteurs eux-mêmes, que le bouche-à-oreille fonctionne mieux que n’importe quel article. Pensezvous que cela soit vrai ? Est-ce pour ça que vous jouez ce rôle d’ambassadrice ? Je suis totalement d’accord. Je pense que c’est plus facile de parler sincèrement d’un livre qu’on

a lu. Même en temps que bibliothécaire, je connais les valeurs sûres même si je ne les ai pas lues

mais je préfère parler de ce que j’ai lu. J’ai aimé et j’ai envie que d’autres aiment pas uniquement parce que c’est reconnu comme de la bonne littérature. Sur mon blog ou dans mon métier, c’est mon parcours de lectrice qui me guide avant tout.

À votre avis, tous les éditeurs de littérature ado devraient-ils construire de tels réseaux de prescripteurs ? Certains sont suffisamment connus et n’en ont clairement pas besoin. Les SP leur donnent une

visibilité, leur réputation fait le reste. « eXprim’ » est une collection relativement connue. Ce

que je veux dire, je reviens aux bibliothèques, c’est que je n’en connais pas qui n’ait aucun livre de la collection. Par contre, ils sortent assez peu donc là, il y a besoin d’un prescripteur capable d’en parler donc de bien connaître la collection. Les bibliothécaires utilisent de plus en plus les blogs donc là, un groupe comme ça a son intérêt, tel bloggeur connait bien la collection donc en

lisant son avis je saurais si ce titre me correspond. Ça va plus loin que le coup de pub selon moi.

Ce genre de groupe restreint est pour moi intéressant pour les éditeurs qui ont besoin de suivi. C’est vraiment le point que je trouve intéressant.

Quels sont les autres leviers qu’ils pourraient manier pour se rapprocher de leur public ? Publier des livres de vampires... Je rigole mais malheureusement, il suffit de voir le rayon sur

la question en librairies pour comprendre que ça marche beaucoup comme ça, sur les effets de

mode. Je pense qu’il faut favoriser la médiation : les actions avec les auteurs auprès des jeunes principalement.

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