Le Coopérateur agricole | Janvier 2014

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CUMA

Une barque coopérative qui tient le cap

Le conseil d’administration de la CUMA des BassesLaurentides. À l’arrière, de gauche à droite : Jean-Pierre Éthier, Daniel Husereau et Normand Bourgon (secrétaire-trésorier). À l’avant : Jacques Bédard, Pascal Leduc et Christian Castonguay.

La CUMA des Basses-Laurentides mène sa barque depuis bientôt 15 ans, avec à son bord 63 membres passagers et un secrétairetrésorier qui tient fermement la barre. L’histoire des coopératives d’utilisation de machinerie agricole (CUMA) au Québec a commencé dans les années 1990, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) encourageant cette formule de partage d’équipement. La CUMA des Basses-Laurentides est née dans cette mouvance en 1999. « C’est un conseiller du MAPAQ de Blainville qui l’a démarrée, raconte le secrétaire-trésorier, Normand Bourgon. La première branche d’activité fut créée pour l’achat d’un épandeur à fumier solide. » Texte et photos par Nancy Malenfant

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ujourd’hui, la CUMA des BassesLaurentides compte 63 membres actifs, qui possèdent 39 machines réparties dans 26 branches d’activité. Pourtant, jusqu’à 2005, le nombre de membres de la coopérative stagnait autour de 35. « Le démarrage a été plutôt lent », se rappelle l’administrateur Jacques Bédard. Beaucoup de fermes environnantes, de taille respectable, généraient un volume de travail

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suffisant pour posséder leur propre machinerie et montraient peu d’intérêt pour la CUMA. Cela, et le fait que le partage d’équipement entre voisins ne constituait pas une pratique si courante dans la région, a ralenti le développement de la coopérative. Le temps et le bouche-à-oreille ont cependant fait leur œuvre, et le scepticisme s’est estompé. D’autres agriculteurs ont ainsi décidé de se joindre au groupe dans les années suivantes.