CUMA
Coopérer, tout simplement Les membres du premier conseil d’administration de la CUMA des Rivières, devant l’épandeur à chaux ayant servi à créer la toute première branche d’activité. Celui-ci est d’ailleurs toujours en service.
Se casser la tête ? Voilà une expression qui ne fait pas partie du vocabulaire à la CUMA des Rivières !
Photo : CUMA DES RIVIÈRES
Par Nancy Malenfant
«P
ourquoi acheter une machine dernier cri si une machine d’occasion suffit aux besoins de nos membres ? » Voilà une question qui résume bien la philosophie du conseil d’administration de la coopérative d’utilisation de machinerie agricole (CUMA) des Rivières. Cette vision se distingue de celle de plusieurs CUMA du Québec. Tandis que la plupart profitent de l’avantage collectif pour acquérir du matériel agricole à la fine pointe de la technologie, les adhérents de la CUMA des Rivières se satisfont amplement de machines d’occasion en bon état. « Nous aussi nous achetons du matériel à la fine pointe… mais à la fine pointe de nos besoins ! » blague le président, France St-Amand.
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Le Coopérateur agricole | FÉVRIER 2014
Par exemple, la coopérative a acheté une moissonneuse-batteuse de 1985, au prix de 45 000 $ , pour créer une branche d’activité réservée à des producteurs biologiques. « Les trois membres n’auraient pas eu les moyens d’acheter un tel équipement, mais en se regroupant et en choisissant une machine usagée, ça devenait possible, raconte Jacques Martel, producteur de grandes cultures biologiques et administrateur de la CUMA. Sinon, il aurait fallu faire faire la récolte à forfait, avec tous les travaux de nettoyage et de désinfection ainsi que les risques de contamination et de déclassement des grains que ça implique. » Le matériel est bien entretenu et demeure longtemps au sein de la CUMA. D’ailleurs, la coopérative possède toujours la première machine qu’elle a achetée lors de sa fondation, en 1995 : un épandeur à chaux (voir photo). Alors que le coût d’épandage était de 1,74 $ la tonne lors de l’année d’acquisition, il est descendu à seulement 33 ¢ la tonne en 2011, année où l’épandeur fut particulièrement sollicité.