COOPÉRATEUR | NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2016

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AFFAIRES AGRICOLES |

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VIANDE BOVINE TROIS FAÇONS TEXTE D’ÉTIENNE GOSSELIN, AGRONOME, M. SC.

LES JEUNES NE MANQUENT PAS D’AUDACE ET D’IMAGINATION QUAND VIENT LE TEMPS DE DÉMARRER DANS UN SECTEUR AUX DÉFIS EMBALLANTS TEL QUE LA PRODUCTION BOVINE. TABLE RONDE AVEC TROIS JEUNES QUI L’ONT FAIT!

PHOTOS : 1 PIERRE CADORET, 2 CAROLINE FOURNIER, 3 PIGMENT B

1. COMMENT TROUVER DE BONS ANIMAUX ? Charles Gagnon : Il faut visiter plusieurs bons éleveurs. J’ai acheté mon troupeau en deux fois : 50 femelles, puis 30. Je compte acheter 30 autres taures l’été prochain. Julie Naud : Notre troupeau s’améliore constamment grâce à la sélection de nos meilleurs sujets. Nous gardons une quinzaine de taures de notre élevage chaque année afin de remplacer certaines vaches, pour avoir un troupeau jeune et performant. Francis Rodrigue : J’ai fait affaire avec un conseiller technique de l’équipe Bovi-Expert, dont les services ont été défrayés principalement par le réseau Agriconseils. C’est lui qui m’a mis sur la piste d’une ferme du Lac-Saint-Jean où j’ai acheté 50 taures – après être allé voir les animaux trois fois ! J’ai payé un prix élevé, mais la génétique a une valeur. De plus, les taures étaient toutes uniformes, avec un bon état de chair et en pleine santé.

2. COMMENT FINANCER SON ÉTABLISSEMENT ? C.G. : Après mon cours en gestion et technologie d’entreprise agricole, à l’ITA de Saint-Hyacinthe, j’ai pu décrocher ma prime à l’établissement de La

1. « Mon frère Alain et moi nous complétons bien, dit Julie Naud. Je suis bonne en comptabilité et lui en mécanique agricole. Nous formons une bonne équipe pour ce qui touche à la gestion du troupeau, aux travaux des champs… et même à la construction ! » 2. « Ça vaut la peine de se faire aider par des spécialistes et de poser beaucoup de questions, pense Francis Rodrigue. On croit tout connaître, mais rien n’est plus faux ! » 3. « Mon passage à l’ITA m’a donné de l’ambition et de la confiance en moi pour gérer une entreprise, soutient Charles Gagnon. On a besoin d’un bon cours pour devenir un bon gestionnaire… et un bon producteur ! »

Financière, en plus d’une aide financière du centre local de développement. J’ai aussi profité d’un projet de recyclage de résidus de pommes de terre, ce qui m’a permis d’aller chercher une subvention du programme Prime-Vert ayant facilité la construction d’un bâtiment pour la transformation de ces rebuts. J.N. : Nos parents nous ont offert de bons arrangements financiers pour la poursuite des activités. Ils se sont assurés de bâtir une entreprise peu endettée, un choix judicieux compte tenu des cycles de prix en production bovine. La ferme est donc performante et rentable grâce aux nombreuses heures de travail et à la persévérance de nos parents.   COOPERATEUR.COOP – NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2016

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