| VIE COOPÉRATIVE
CUMA DE ST-SYLVÈRE:
LIBERTÉ ET CONFIANCE TEXTE DE NANCY MALENFANT
On ne s’empêtre pas dans les règles et procédures à la CUMA de St-Sylvère, puisqu’un gardien des bonnes pratiques veille au grain.
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COOPERATEUR.COOP – SEPTEMBRE 2015
aujourd’hui, même s’il est à la retraite, il m’aide au besoin. »
DES PRATIQUES FLEXIBLES Chacune des branches d’activité de la CUMA de St-Sylvère coordonne son fonctionnement interne. C’est la singularité de ces branches qui rend si crucial le travail effectué par Gilbert Lemay. Celles-ci regroupent de 2 à 11 membres, comptent de 2 à 5 équipements, et chacune a son propre mode de facturation. Il y a également une branche « vacher », où un employé fournit des services à quatre producteurs laitiers. Cela sous-entend que le secrétaire-trésorier doit s’occuper de préparer les payes et d’effectuer les remises gouvernementales correspondantes. Comme susmentionné, le mode de facturation varie parfois d’une branche à l’autre. Par exemple, la coopérative possède deux moissonneuses-batteuses utilisées dans des branches d’activité distinctes. Dans la première branche, seules les heures travaillées servent à calculer le coût à payer par le membre; tandis que dans la seconde, la superficie et la durée des travaux sont deux éléments pris en compte pour la facturation. En outre, alors que dans la majorité des cas les membres sont facturés selon les unités de travail réalisées avec le
PHOTOS : LA COOP PARISVILLE, NANCY MALENFANT, PHILIPPE TREMBLAY
C’est grâce à la rigueur du secrétairetrésorier, Gilbert Lemay, que les branches d’activité de la CUMA de St-Sylvère peuvent se permettre d’avoir une grande souplesse dans leur mode de fonctionnement.
Quand il a offert au président de l’époque de lui donner un coup de main avec le secrétariat, jamais Gilbert Lemay n’aurait cru que, 17 ans plus tard, il occuperait toujours le poste de secrétairetrésorier de la Coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA) de St-Sylvère. « Le président m’avait dit que le travail consistait à rédiger le procès-verbal de l’assemblée générale annuelle. Je lui ai donc répondu que je pouvais le faire pour le dépanner », raconte celui qui est avant tout expert-conseil en agroenvironnement à La Coop Parisville. « C’est quand j’ai vu arriver la montagne de factures que j’ai compris dans quoi je venais de m’embarquer », ajoute-t-il, ce qui suscite aussitôt les rires des membres du conseil d’administration. Malgré leur amusement, les administrateurs sont conscients de l’ampleur de la tâche qui incombe à leur secrétaire-trésorier et sont heureux de pouvoir compter sur lui pour les épauler dans la gestion de leur CUMA. À ses débuts, Gilbert Lemay a eu la chance de pouvoir recourir à l’expertise du contrôleur financier de La Coop Parisville, Luc Couture, qui lui a donné de précieux conseils et l’a aidé à établir une méthode de travail. « Je ne connaissais strictement rien en comptabilité, avoue-t-il. Encore