| VIE COOPÉRATIVE
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La CUMA du rang 11 À la Coopérative d’utilisation de matériel agricole de l’Érable, la priorité, c’est la proximité. TEXTE ET PHOTOS DE NANCY MALENFANT, CONSEILLÈRE AUX AFFAIRES COOPÉRATIVES, LA COOP FÉDÉRÉE NANCY.MALENFANT@LACOOP.COOP
BON COUP Afin d’entreposer les équipements, les membres de la CUMA de l’Érable ont bâti un hangar à machinerie. Cet entrepôt commun contribue à faciliter la gestion et le suivi du matériel, puisque celui-ci doit toujours être pris et retourné au même endroit. Les coûts liés au hangar (assurance, prêt) sont répartis entre les différentes branches d’activité en proportion de la valeur des équipements associés à chaque branche.
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COOPERATEUR.COOP – MARS 2015
Avec 16 membres agriculteurs qui se partagent une quinzaine de machines, ce n’est pas par sa taille que la Coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA) de l’Érable se distingue. C’est plutôt par sa volonté de préserver la proximité avec ses membres. « Environ 75 % des travaux effectués avec les équipements de la CUMA le sont dans le même rang », estime Marcel Lamontagne, ancien producteur laitier et membre fondateur de la coopérative. C’est en effet dans le rang 11, une petite route qui traverse la campagne entre Princeville et Plessisville, qu’on retrouve la majorité des fermes membres de la CUMA. « Les deux producteurs les plus éloignés l’un de l’autre ne sont situés qu’à 15 km de distance », précise le secrétaire-trésorier, le producteur laitier Bruno Guérard. Ce n’est pas par manque de potentiel de croissance que la CUMA de l’Érable a conservé un territoire et un effectif restreints après 12 années d’existence. « Nous avons eu une discussion sur le développement de la CUMA lorsque des agriculteurs un peu plus
éloignés ont voulu s’y affilier, raconte le président, Guy Pellerin. Mais les membres et les administrateurs ont conjointement décidé de limiter l’expansion. » En conservant un périmètre restreint, les membres ont entre autres voulu s’assurer que l’équipement n’est jamais loin lorsqu’ils en ont besoin. C’est aussi une question de sécurité, selon Guy Pellerin : « En limitant les distances où nous devons circuler sur la route avec les équipements, on réduit les risques d’accident. » Par ailleurs, les fermes membres fournissent actuellement un volume de travail suffisant pour rentabiliser les équipements de la CUMA. « La mission de la CUMA, c’est d’allier le meilleur prix avec le meilleur service, rappelle Guy Pellerin. En augmentant le volume de travail, nous aurions un meilleur coût, mais nous n’aurions plus le meilleur service, puisque la machinerie serait surutilisée et parfois même non disponible au moment où nous en aurions besoin. » C’est d’ailleurs pourquoi la location du matériel de la CUMA à des non-membres est une