Novembre 2017 (Vol. 20 – No. 10)

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PREMIÈRES NATIONS Geste grandiose de la TRACPU

Il faut sauver le caribou Avant de voir s’éteindre l’espèce, la Table ronde autochtone du caribou de la péninsule d’Ungava (TRACPU) vient de signer une entente historique sur la préservation et la gestion du caribou. L’entente a été conclue entre sept peuples autochtones qui sont concernés par cette ressource faunique alimentaire et culturelle.

Un résumé utile

Avant de devenir catastrophique Il n’est nul besoin d’être un grand spécialiste de la faune pour constater le déclin des troupeaux de caribous visés par l’entente, soit celui de

la rivière George et celui de la rivière aux Feuilles. Ainsi, des chiffres officiels confirment que le troupeau de la rivière George a subi un déclin spectaculaire, passant de 770 000 têtes en 1993, à 385 000 en 2001, à 74 000 en 2010, à 22 000 en 2012, à 14 000 en 2014 et à 9 000 à ce jour. Quant au troupeau de la rivière aux Feuilles, il est passé de 430 000 têtes en 2011, à 332 000 en 2015 et à 199 000 en 2016.

Une stratégie étoffée et complète Pour bien ficeler ses interventions, la TRACPU a rédigé un document de 55 pages qui a pour objectif clair de «s’adapter aux hausses et aux baisses des populations, dans la mesure du possible, en acceptant la variabilité naturelle et en s’y ajus-

TRACPU-François Léger-Savard

Le contenu des principaux points de cette entente n’est pas né d'hier. En effet, cela fait déjà quatre ans que la TRACPU, gérée par des Autochtones, s’active pour forger une stratégie de gestion et de préserva-

tion du caribou. Les sept instances concernées, qui se réunissent depuis 2014, sont les Inuits du Nunavik (représentés par la Société Makivik), les Inuits du Nunatsiavut (représentés par le gouvernement du Nunatsiavut), le Conseil communautaire NunatuKavut, la Nation naskapie de Kawawachikamach, le Grand Conseil des Cris EeyouIstchee, la Nation innue du Labrador et les nations innues des communautés de la région du Québec qui sont représentées par la «Nation innue».

Etienne Rich, Vice-Grand Chef-Innu Nation, Adamie Delisle-Alaku, Co-président de la TRACPU, Makivik Corporation, Andy Pirti, trésorier, Makivik Corporation, Noah Swappie, Chef de la Nation Naskapis de Kawawachikamach, Denis Mestenapéo, chef de Pakua Shipi (remplaçant du chef Rodrigue Wapistan, chef porteur de l’enjeu caribou pour la Nation Innue), Todd Russel, président, NunatuKavut, Fred L. Tomatuk, président de l’Association des trappeurs Cris au nom du Grand Conseil des Cris et Johannes Lampe, président du Nunatsiavut.

TRACPU-François Léger-Savard

Par Chantale Potvin

Depuis quatre ans, Adamie Delisle-Alaku, Co-président de la TRACPU, Makivik Corporation, participe aux réunions qui se sont tenues dans de multiples endroits nordiques situés sur la péninsule d’Ungava qui s’étend sur 1,5 million de kilomètres carrés. tant, et prendre les bonnes décisions aux bons moments pour maximiser les retombées sociales, spirituelles, économiques et culturelles au profit de tous les peuples, en respectant la priorité d’accès réservé aux peuples autochtones». Aussi, les cinq plans d’action, en ordre de priorité, sont : 1) Entente de partage autochtone, 2) Plan de recherche et de suivi, 3) Plan de gestion de l’habitat et de l’impact environnemental, 4) Plan d’intendance, d’engagement et de communication et 5) Plan socio-économique.

Une sage conclusion Avant la signature de l’entente, les pourvoiries situées sur le territoire concerné ont réclamé l’aide des Premières Nations. Ainsi, avec des

revenus de 8 millions par année et le spectre des faillites planant audessus de leurs têtes, treize responsables de pourvoiries ont demandé de leur céder des permis pour continuer à chasser sur leur territoire. Adamie Delisle Alaku, coprésident de la TRACPU, Makivik Corporation, a été très précis et surtout tranchant dans sa réponse. «Quand les populations animales le permettent, oui! Or, il faut parfois imposer des limites et c’est là que nous sommes rendus. C’est malheureux, mais la réponse est carrément négative. Il ne faut pas penser à l’économie, mais à l’avenir de l’espèce», a conclu monsieur Delisle Alaku qui a tenu à remercier les aînés, les chasseurs et les nations qui ont grandement contribué pour en arriver à ces heureuses conclusions.

Le Le

Dim Dimanche manche 12 novembr n e

13 h à 16 h aux Galerries Montagnaises

Ne manquez pa pas as l’heur l heure du conte dès 122 h 30! Photographe sur place!

[Novembre 2017] La voix des Premières Nations • 3

Sur place : les mascottes de la Pat’Patrouille, Bonzaï le clown, Maman Noël, la fée des étoiles, le lutin et une fooule de surprises!


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